Les Soldes continuent - Notre sélection

 

Cliquez sur les images pour accéder aux produits.

On conseille notamment de regarder du côté de la marque en propre de MrPorter ici. Des classiques bien sentis, des matières bien choisies et une confection européenne pour la plupart des pièces.

Cette Harrington Jacket ci-dessous est par exemple à -70%, disponible dans toutes les tailles.

On adore porter des pantalons de pyjama en popeline rayée, pas vous ? Enfin uniquement en été.

Cette doudoune en nylon transparent est assez incroyable.

Surchemise Woolrich en mélange laine et coton :

T-shirt en coton et soie

 

Blackhorse Lane Ateliers

La Workshirt en chambray 6oZ E16 e

t le jeans NW1 Candiani

Un savoir-faire anglais

Note : nous avons demandé à Black Horse Lane de nous envoyer les pièces que vous allez découvrir dans cet article
Texte : Mathieu R. et Marcos E.
Photos : Thomas M.

Le jean, cette star planétaire qui s’est imposée dans presque toutes les sociétés occidentales nous fascine toujours autant. C’est le vêtement le plus vendu au monde avec quelques 2 milliards de jeans écoulés chaque année, soit en moyenne 73 par seconde. 

Cela amène une contrainte majeure. Outre le fait que le jeans est très demandeur en eau lors de son processus de production, que de nombreux produits chimiques sont utilisés pour la culture du coton, c’est surtout au moment de faire son choix que cela se complique. C’est simple, l’écrasante majorité des marques en propose. Que ce soit de l’entrée de gamme, aux marques de luxe en passant par les spécialistes nippons ou américains de la toile de Nîmes, le choix est pléthorique. 

Comme au sein de l’équipe, nous préférons mettre en avant des marques spécialisées dans leur domaine, nous avons été intrigués par une marque venue d’un pays plus connu pour les tailleurs de Savile Row, ses chausseurs spécialistes de modèles brogues, ses vestes de chasse imperméables ou encore des corgis de feu de la Reine Elisabeth II, j’ai nommé l’Angleterre. 

Direction le nord-est de Londres pour comprendre l’univers de la marque Blackhorse Lane Ateliers. 

L’ADN Blackhorse Lane 

Situé dans le quartier de Walthamstow au sein d’une usine datant des années 1920, la marque créée en 2016 par Bilgehan “Han” Ates propose des jeans en prêt-à-porter en denim brut et coton biologique pour hommes et femmes. Avec plus de 30 années d’expérience dans le domaine de la confection, Han souhaitait créer un jean classique mais avec quelques évolutions sur les finitions. 

En mettant l'accent sur la qualité, la communauté et la durabilité, la marque estime que la conception de son denim est inégalée dans le monde. Un projet ambitieux. Pour se lancer dans l’aventure et respecter ce cahier des charges précis, il a fallu analyser, comparer et tester ce que faisaient les autres, les Japonais étant en haut de la liste. 

L’un des objectifs de la marque est de mettre en avant un savoir-faire, des méthodes de fabrication spécifiques tout en participant à la réindustrialisation des pays Occidentaux. Le tout bien entendu avec un grand respect pour les personnes qui travaillent pour la marque et un choix de matière première de la meilleure qualité possible (c’est d’ailleurs la seule chose qui n’est pas faite sur place). Même si tous ces arguments sont à la mode et sonnent un peu marketing, force est de constater que pour BlackHorse Lane Atelier, ce n’est pas le cas tant par la qualité de fabrication que le rendu final de ses produits. 

 
 

Analyse du cinq poches écru

Vous connaissez notre amour pour le jeans blanc. Un indispensable à avoir. Il se marie avec toutes les couleurs et donne systématiquement de la luminosité à une tenue terne. Sans doute dû au fait que le blanc fait partie des couleurs qui orientent la perception visuelle. Bien entendu comme toutes les couleurs, il possède de nombreuses nuances. Et quoi de mieux que l’avis des teinturiers des siècles précédents ? Ces derniers ne pouvaient garantir la blancheur des vêtements à cause des produits qu’ils utilisaient. C’est pour cette raison que les sous-vêtements étaient généralement de couleur écrue. L’écru est un tissu qui n’a pas été préparé, c’est à dire ni blanchi, ni teint. À l’inverse de l’indigo, vous n’avez donc aucun risque de vous retrouver avec les jambes bleues après avoir porté votre nouveau jeans. Une fois le choix de la couleur définie, il a fallu choisir la bonne coupe. Que ce soit du tapered, du slim, du droit, du large…chacun peut y trouver son compte. Les modèles portent les noms des codes postaux de la ville de Londres tel que E5, E8, NW1, SE1, etc... 

 
 

Étant partisan de la coupe droite avec une taille haute (sans doute à cause ou grâce à mon amour pour le fameux 501 de Levi’s des années 60/80), mon choix s’est vite porté sur le modèle NW1. On y reviendra mais Black Horse Lane ne se contente pas de reproduire des jeans anciens, mais plutôt d’améliorer ce qui a déjà été fait. 

L’avantage de la fourche haute, c’est à dire de la distance entre l’entrejambe et le dernier bouton de la braguette, est que je n’ai aucune appréhension lorsque je me baisse ou que je dois faire des mouvements amples. Non pas qu’il m’arrive de faire des grands écarts comme JCVD tous les matins, mais il n’y a pour moi rien de plus inélégant que de voir les dessous, voire pire, de quelqu’un qui se baisse. La braguette est finie par un point de piqure plat à l’intérieur, ce qui permet de ne pas rendre visible les points de surjets. Ce type de détail est le fruit d’une approche plus tailoring que workwear de la part de Han. 

 
 

La toile est en 13oz et vient des ateliers de chez Candiani en Italie. Là aussi, BlackHorse Lane Atelier fait attention à son sourcing, avec des toiles venant principalement d’Italie, Turquie ou Japon. Vous retrouverez l’ensemble des informations nécessaires (style, taille, provenance de la toile...) sur les poches intérieures. La transparence avant tout. 

Concernant la longueur, outre le fait que vous pouvez choisir une longueur de jambe “classique”, 34 ou 36, vous avez également la possibilité de le faire retoucher à votre convenance par leur soin. Chose que j’aurais dû faire tant le 34 est bien trop long pour moi. 

Au niveau des poches, là encore c’est du solide et les finitions sont soignées. Vous n’aurez pas le souci récurrent des vieux Levi’s qui ont des poches intérieures, à l’avant, qui ont tendance à se déchirer au fil du temps. Dans le cas présent, la doublure est très épaisse (10oz en coton croisé venant de Turquie) et dans le fond de poche droit, vous avez même un double compartiment qui vous permet de segmenter ce que vous aurez à l’intérieur. Le tout est bien entendu supporté par des rivets ainsi que des boutons en nickel cuivré fabriqués par YKK. Au niveau de la “coin pocket” en revanche, pas de petit liseré selvedge, qui peut-être un détail sympa pour les puristes. 

 
 

Autre point important, la marque propose des réparations gratuites afin d’allonger la durée de vie de votre pièce. Il vous faudra vous rendre sur place pour les ourlets et les réparations, le tout étant effectué sur des machines traditionnelles comme les célèbres Union Special 43200 G permettant le fameux point de chainette. 

Pour bénéficier de toutes ces caractéristiques, il faudra y mettre le prix. En effet, le NW1 est à plus de 350€, ce qui commence à faire beaucoup d’argent pour un jeans. En revanche, la qualité générale du jeans sera bien présente avec une pièce faite pour vous accompagner un bon nombre d’année. Les meilleurs jeans d’Angleterre, sans aucun doute. 

Disponible ici.

 

 
 

La chemise chambray E16 

Voici un exemple vivant d’une réinterprétation réussie d’une pièce iconique. La workshirt E16 a été revisitée par Black Horse Lane en s’inspirant de modèles anciens tout en veillant à lui conférer un fit contemporain. 

Il est composé d’un chambray 6oZ manufacturé au Japon par Collect Mills, le tissu s’adoucira au fil des lavages et ports successifs tout en se patinant merveilleusement. La triple couture assure une tenue durable. La chemise est entièrement fabriquée à Londres dans les ateliers de Black Horse Lane.

 
 

La chemise est taillée en regular, j’ai opté pour une taille XXS – tout simplement car je ne suis pas un grand adepte de chemise trop longue. Sachant qu’elle rétrécira uniquement en longueur au lavage d’environ 1-1,5 cm maximum.

Je regrette cependant quelques points sur cette chemise. J’aurai préféré voir deux boutons sur les poches plaquées de la poitrine. Mais c’est un choix stylistique plutôt que fonctionnel. Je préfère des boutons pour avoir vraiment un côté plus outdoor. Malgré cela, le dénuement confère ici à la pièce un côté plus épuré rendant la pièce peut-être plus facile à intégrer dans une tenue moins workwear.

 
 

Autre point, le col. Je le trouve trop court. A 6,5 cm, je ne suis pas habitué à une pointe aussi courte même si historiquement elles sont généralement de cette taille. Il faut éagelement souligner que ce genre de chemise ne se porte pas avec une cravate, donc n’a presque pas pour vocation d’être boutonnée jusqu’au col. Le col a une très bonne tenue dû au tissu encore un peu cartonneux. Il faut dire qu’elle n’a pas encore été lavé par mes soins. J’ai surtout hâte qu’elle s’adoucisse.

On ne le voit pas sur les photos, mais la chemise comporte 7 boutons sur la gorge. À mon sens eut été plus judicieux d’en avoir 6 pour conférer à la chemise encore plus un côté americana. Malgré cela, belle initiative d’avoir placé le dernier bouton plus haut, ce qui facilite les mouvements. Après tout, ce type de chemises sont faites – initialement – pour y travailler dedans.

 
 

Enfin, le prix. À 305€, c’est une pièce qui en rebutera sans doute plus d’un. Mais pour ce prix, vous aurez du made in UK avec un tissu japonais vraiment exceptionnel.

Tout compte fait, pour du prêt-à-porter, la chemise affiche des détails intéressants. Tels que des boutons en nacre, un tissu japonais vraiment beau, une hirondelle de renfort et surtout la triple piqure. 

La chemise est disponible ici sur le site de Black Horse Lane.

 
 

Le jean, toujours tonic ?

 

On a pas fini de parler des jeans, le vêtement le plus porté au monde, presque 90 millions de jeans sont écoulés chaque année en France.

France 5 vient de publier il y a quelques jours un reportage qui lui est consacré. Cela va des usines au Bangladesh à celles en Turquie en passant par la France.

On y découvre notamment que Mr Jean Chippaux, retraité de l’industrie du textile continue de produire du denim selvadge dans son petit atelier situé en Picardie.

*Si vous avez son contact nous sommes preneur, on aimerait beaucoup le rencontrer.

jean chippaux

Le documentaire revient également sur l’invention du délavage avec les pierres ponces par Marithé + François Girbaud. On conseille d’ailleurs la lecture du livre qui leur ai consacré par Farid Chenoune, disponible ici.

François Girbaud

Le reportage s’arrête également chez Levis, où l’on découvre le premier 501 au monde, conservé dans un coffre fort ignifugé - une partie des archives ont déjà été perdues lors du tremblement de terre et de l'incendie de 1906.

L’occasion aussi de rappeler que la plupart des caractéristiques que l’on aime sur les jeans vintage Levi’s sont très souvent initialement des défauts. Ci-dessous par exemple, le défaut d’un tissu qui est reproduit sur les nouveaux jeans.

CHEZ LEVIS USA

 

AVIATIC – La marque des années 1980 ressuscitée

AVIATIC

Notre avis sur cette marque française des années 1980

 

Note : nous avons demandé à Aviatic de nous envoyer les pièces que vous allez découvrir dans cet article
Texte : Mathieu R. et Marcos E.
Photos : Thomas M.

Vous connaissez notre passion pour les maisons historiques du vestiaire masculin. Nous aimons particulièrement mettre en avant ceux et celles qui font vivre des savoir-faire conservés au fil des générations. Mais cela doit-il nous contraindre à ne pas apprécier la nouveauté ou le retour de marques ayant eu un passé glorieux ?

Bien sûr que non. La marque AVIATIC en est l’exemple même. Quand le respect des traditions et un œil créatif nouveau s’associent, cela donne souvent des projets intéressants.

Avant d’en dire plus, retournons aux origines de cette marque. 

 
 

L’histoire de cette marque française 

Le Japon a le fameux Osaka 5 (Studio d’Artisan, Denime, Evisu, Fullcount et Warehouse) qui sont les 5 marques majeures ayant permis l’essor et le développement du jeans sur le marché Nippon mais également au niveau mondial. À l’époque où le denim américain commençait son lent déclin, ce quintette permis de relancer l’engouement autour de ce vêtement de travail.

Mais la France n’a pas à rougir. Elle a également un rôle dans l’histoire de la toile de Nîmes - qui deviendra Denim. Au XVIIe siècle, Nîmes et sa région sont un centre de production et de commercialisation textile reconnues. Les bergers cévenols inventent une toile de coton et de serge tissée avec des fils de trame blancs et les fils de chaîne teintés en bleu. La première toile de Nîmes fut tissée en 1669.
Le terme Jeans vient quant à lui, selon la légende, de la ville de Gênes en Italie où Levi Strauss avait pour habitude d’acheter ses lots de denim. La plupart des marchandises nîmoises transitait par le port de la ville italienne. La teinture bleu indigo de Gênes sera renommé “Blu-Jeans” par les américains. La suite, vous la connaissez. 

C’est fort de cette culture et de l’engouement autour de cette toile si particulière que Monsieur  Michel Faraut va créer Aviatic Jeans en 1982. 

Le Denim à la sauce Française 

Après des années de monopole, Levi’s se voit rattrapé par des milliers de marque à travers le monde. En France, au début des années 1980, de nombreux amoureux de jeans et d’americana vont créer des marques emblématiques comme Jean-Michel Signoles avec Chipie, Charles Chevignon et Guy Azoulay avec Chevignon ou encore Michel Faraut avec Aviatic Jeans. Ces “jeanners” ont réussi à montrer au reste du monde que la France avait son rôle à jouer sur l’échiquier international.

Mr Faraut a été l’un des premiers à proposer des jeans de qualité supérieure en mixant des toiles  tissées au Japon mais en gardant une confection Italienne ou Française. Le logo de la marque en  1982 appuyait cette ambition “The Nation’s Finest – AVIATIC". 

Très vite la marque acquiert une renommée internationale qui ira bien au-delà de nos frontières et qui lui permettra d’être distribué dans des pays comme le Japon, les Etats-Unis ou encore  l’Angleterre. Pendant une vingtaine d’année, la marque est prolifique, mais elle commencera à  s’essouffler dès les années 2000 avec le départ de son fondateur.  

La renaissance 

Après quelques années difficiles c’est finalement en 2010 que le renouveau arrive. Cette année est  marquée par le rachat de Mr Alain Knafo. Son expertise et son expérience de plus de 40 ans dans l’univers textile en fond un repreneur de choix pour la marque.  

Lui-même baigné dans l’univers du jeans après avoir créé la marque Big Star en 1979, il souhaite en effet relancer AVIATIC en gardant l’esprit originel de son fondateur tout en cherchant la meilleure qualité pour les futures pièces de la collection.  Pour rappel, Big Star a aussi fait partit des pionniers français de la toile denim à être reconnus sur la scène internationale. Ce label a été un des précurseurs dans la commercialisation de jeans dit premium (avec un sourcing matière de bien meilleure qualité que la majeure partie des marques de cette époque) en Amérique avec des prix compris entre 150 et 300$, ce qui était un pari osé. Donc, notre homme connait son sujet et le parallèle ainsi que les similitudes avec la marque Aviatic sonnaient comme une évidence. 

AVIATIC propose aujourd’hui des pièces majoritairement confectionnées dans des ateliers en région parisienne et au Portugal. Ils travaillent uniquement avec des partenaires partageant la même vision qu’eux, aussi bien en terme de fabrication que d’engagement social et environnemental.  

Maintenant que vous en savez davantage sur cette marque française, passons aux pièces.

 
 

Le Pardessus en Laine Mérinos Jules Tournier 

Avec l’arrivée du froid, c’est le moment de ressortir son plus beau pardessus pour affronter sereinement les températures négatives. Une veste de ski ferait sans doute l’affaire, mais n’étant pas moniteur de ski et passant le plus clair de mon temps en ville et à la campagne, je préfère plutôt porter un pardessus à manches raglan.

Et tel est le cas de celui de la marque AVIATIC. Confectionné en Ile de France avec une laine mérinos de la maison Jules Tournier, il regroupe l’ensemble des qualités que nous affectionnons sur un pardessus. La laine tout d’abord. Outre une tenue et une main soyeuse, c’est surtout sa fonction coupe-vent qui m’a le plus impressionné. C’est simple, vous êtes au chaud, c’est doux, naturel et rien ne passe.

Pour rappel la manufacture Jules Tournier a été créée en 1865 et possède le label “Entreprise du patrimoine vivant” qui distingue les entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence. Travaillant la laine depuis plusieurs générations et notamment pour des  corps de métier exposés aux rudes conditions climatiques comme les marins ou les militaires  (dont les manteaux des gradés de l’armée française depuis l’époque Napoléon III), leur savoir-faire lainier est une référence en France. La filature Jules Tournier située à Mazamet utilise toujours des machines des années 1970 à carder la laine .

 
 

Petit rappel des nombreux avantages de la laine par Jules Tournier :  

“Grâce à sa texture ondulée et sa structure en écaille, la fibre de laine emmagasine une grande  quantité d’air, gage d’une bonne isolation thermique. 

Matière naturellement hydrophobe, elle permet de produire des tissus peu perméables  à l’eau et déperlants après feutrage.” 

Donc que ce soit en termes de douceur, de résistance au froid et de durabilité, ce tissu à base de  Mérinos d’Arles - l’une des races de mouton les plus anciennes d’Europe, la laine est récoltée grâce à un partenariat avec des éleveurs de la plaine de Crau - sera votre parfait allié. 

Enfin au niveau de sa construction générale, quoi de mieux que des manches raglans pour être à  l’aise et avoir de l’aisance au niveau de ses mouvements de bras ? Deux poches en biais extérieur  viennent compléter le tout et lui conférer un aspect classique. Niveau longueur, il tombe à hauteur  des genoux. à l’intérieur, vous avez la possibilité d’y glisser vos clefs, portefeuille et autres objets du quotidien grâce à ses deux poches. J’aurais simplement aimé qu’elle puisse se fermer par  l’intermédiaire d’un bouton. Malgré tout, elles restent suffisamment profondes. 

 
 

Autres détails que j’apprécie sont le dessous du col en velours ton sur ton et ses boutons en Corrozo ajoute à l’ensemble une certaine élégance. 

Ce pardessus AVIATIC taille normalement et il est disponible dans d’autres coloris comme le marron  ou l’écru. Vous avez également la possibilité d’opter pour un Chevron Noir ou Pied de Poule du plus bel effet. Enfin pour un prix de 695€, il reste une option très intéressante au vu de sa confection Made in France.

Vous l’aurez compris ce pardessus a désormais une place de choix dans mon vestiaire et va m’accompagner durant de nombreux hivers. 

Disponible ici.

 
 

Le pull col roulé laine et cachemire 

Le monde se divise en deux camps. Ceux qui n’aiment pas le col roulé et ceux qui l’adoubent. Je me range dans cette dernière catégorie. Je ne compte pas vous retracer l’histoire du col roulé mais je vais vous dire pourquoi le col roulé de la marque AVIATIC est si spécial. 

 
 

La couleur tout d’abord. L’écru est une couleur que j’apprécie particulièrement car c’est une teinte lumineuse, quoi de mieux que d’ajouter un peu de lumière dans une tenue hivernale ? Si vous n’aimez pas cette couleur, AVIATIC propose 4 autres couleurs de ce pull mythique : noir, gris chiné, camel et  l’éternel bleu marine.

La matière ensuite. Ce col roulé est tricoté en Italie par Roberto Collina, des experts en maille depuis plus de 60 ans qui fabriquent également en marque blanche pour d’autres grandes marques, une référence dans le milieu.
Il est tricoté avec un mélange 90% laine et 10% cachemire. La main est moelleuse et agréable, et pour l’avoir porté par – 5°C lors de ce shooting photo, je vous confirme qu’il tient bien chaud. Pas au point de remplacer ma doudoune Crescent Down Works mais quand même. Le pull a également une belle tenue, tout comme son col.  

 
 

L’engagement écologique et animal enfin. Tout d’abord, la marque soutien le « SustainaWOOL Integrity Program », un programme qui vise à plus de traçabilité et de transparence dans la production de produits à base de  laine. À noter que les producteurs de laine se soumettent volontairement à un audit chaque année afin de renouveler cette étiquette. Ensuite, la laine de ce pull est garantie à 100% « museling-free ». 

Le col roulé AVIATIC est une pièce qui paraît banale, mais en réalité ne l’est pas. Il est ainsi devenu un de mes indispensables de l’hiver grâce à sa maille duveteuse, son col à la tenue parfaite et à son prix raisonnable. Prenez votre taille habituelle !

Le pull col roulé est  disponible ici.

En conclusion 

Nous avons été agréablement surpris de la qualité des pièces de la marque. Vous retrouverez l’ensemble des  pièces sur leur site Internet ainsi que dans la boutique tenue par Stan (le fils d’Alain Knafo) chez  Elevation Store à Paris situé au 135 Rue Vieille du Temple.

 

Qu'est ce que le Kasuri ?

 

Visvim Printemps / Eté 2023 

Fondée en 2001 par le designer Japonais Hiroki Nakamura, la marque Visvim vient de publier le lookbook de sa nouvelle collection Printemps / Eté 2023. Comme souvent, les inspirations du label sont à mi-chemin entre l’américana aux influences militaires et la culture amérindienne. Grand  collectionneur d’objets en tout genre (à retrouver dans le livre “My Archive” édité par Popeye  Books), Hiroki propose une fois de plus des pièces avec un aspect patiné afin d’en faire de “Future  Vintage”. 

Comme souvent on y retrouve des techniques de confection traditionnelle pour certaines des pièces  proposées. Ici c’est la technique du “Kasuri” qui est mise à l’honneur. 

Le "Kasuri" est une technique de tissage qui se caractérise par ses légers motifs fragmentés : les  fils sont partiellement teints au préalable et lorsqu'ils sont tissés ensemble, les segments non  teints du fil apparaissent comme des motifs sur le tissu. Cette technique serait originaire de l'Inde  ancienne et serait arrivée au Japon par la Chine et le royaume de Ryukyu. 

Pour en savoir plus, c’est par ici.

 

The Cary Collection

 

Il y a parfois des découvertes inattendues. Internet, cette source d’information infinie y est souvent pour quelque chose.  La découverte dont je vais vous parler en est l’exemple parfait.  

C’est lors d’une recherche sur les différents labels de la marque américaine Brooks Brothers - afin de pouvoir identifier les différentes époques de leur chemises Made in USA - que je suis tombé sur une véritable mine d’or de l’univers Preppy. En cliquant sur un lien de ma recherche Google Image, j’ai été redirigé vers le site The Cary Collection. Et là, attachez vos ceintures, nous  partons pour l’univers de l’Ivy League dans toute sa splendeur. 

Fondé par Thomas C. Cary, l’aventure The Cary Collection a débuté dans son appartement. Véritable chaos organisé, les clients potentiels ou simples passionnés, pouvaient venir au sein de son antre New Yorkaise. Rapidement débordé par la quantité d’objets amassés au fil du temps, ce  collectionneur passionné et précoce a dû ouvrir un véritable showroom et déménager à Bristol, dans le Connecticut en 2015 afin de regrouper l’ensemble de sa formidable collection. Son grand-père maternel, le major Jay Coogan, était un anglophile et aimait tout ce qui touchait au polo et à l’équitation. Il était propriétaire du Coogan Polo Grounds dans le Bronx, où se trouvent les Dodgers de Brooklyn. Son père était collectionneur d’art siégeant au conseil d’administration de la galerie  d’art Albright-Knox à Buffalo (la ville de la boutique O’Connell’s dont on a parlé ici) dans l’état de  New York et à côté d’East Aurora, la ville où il a grandi. Sa mère était collectionneuse de meubles  anglais et d’antiquités, il était donc difficile pour lui de ne pas tomber dedans dès son plus jeune âge. 

En grandissant, il s'est passionné pour les vieux catalogues Brooks Brother's (il y a d’ailleurs travaillé en tant qu’acheteur) et les magazines Esquire, a également étéinfluencé par les émissions de  télévision de l'époque comme The Avengers et The Persuaders ou encore le célèbre agent secret britannique, James Bond. Passionné par le concept de la royauté, il aurait même envisagé de suivre une formation de majordome à Londres. Il n’a finalement pas emprunté cette voie mais a gardé un goût pour tout cet univers. 

D’abord connu pour son impressionnante collection de livres anciens et rares (on parle de plus de  12000 références), la notoriété n’a fait que grandir pour cet amoureux d’objets anciens en tout genre. À cheval entre l’Etat de New York, de la Nouvelle Angleterre, de la voile et du monde nautique, des domaines de Newport Beach, des clubs de Jockey ou de rugby, toute la symbolique de cette élite de la “East Coast” y est représentée. Petit à petit, de grands designers (Ralph Lauren,  Tommy Hilfiger, et consorts) ou boutiques (comme le grand magasin de NYC Bergdorf Goodman) ont fait appel à lui pour trouver l’inspiration, décorer des vitrines ou simplement se replonger dans une époque marquante de la culture américaine. 

En plus de son showroom, le site internet regorge de trésors, avec des marques que nous  affectionnons particulièrement au sein de l’équipe comme The Andover Shop, O’Connells mais aussi  des classiques marques américaines/britanniques encore en activité comme Alden, Alan Paine,  J.Press, Brooks Brothers, (Michael) Drake’s…On y trouve également une immense sélection de  pièces vintage, respirant l’univers si particulier de l’Est Américain et de ses célèbres universités. Que ce soit, les vestes de club, les polos, les chemises OCBD, tout y est. Sa collection ne se résume pas qu’aux vêtements et livres anciens, on y trouve également des accessoires, du mobilier, des objets décoratifs, des objets à l’effigie des équipes de sport des campus d’Harvard, Penn, Colombia pour n’en citer que quelques-uns. Pour rappel, les universités composant l’Ivy League sont au nombre de  huit (Harvard, Yale, Princeton, University of Pennsylvania, Columbia, Dartmouth, Brown, et Cornell).

On y trouve aussi les marques qui ont permis à ce style de se démocratiser sur la scène  internationale comme Ralph Lauren, J.Crew, ou Abercrombie & Fitch. Mais dans ce cas-là, les pièces sont des pièces historiques datant d’une époque où elles étaient encore confectionnées sur le sol américain. 

Bref une mine d’or tant le nombre de référence parait sans limite. Je dois reconnaître que beaucoup de pièces donnent envie, que la visite de son showroom est sans doute une expérience unique mais qu’il est difficile de connaître l’ensemble des prix (ils ne sont pas forcément indiqués sur le site). Une chose est sûre, ce site peut aussi vous permettre de vous inspirer pour la création de vos looks ou  simplement vous permettre de découvrir des pièces historiques et vous plonger dans l’univers de la culture WASP typique de l’élite de la côte Est des États-Unis.  

Polo Coat Brooks Bothers en Camel Hair

Blazer Ralph Lauren

Manteau Chrysalis

Écharpe Holland & Holland 100% Cachemire

Blazer J.Press

 

Tenue des lecteurs, Obeyfeline AKA Réginald Jérôme de Mans auteur de « Swan Songs: Souvenirs of Paris Elegance »

 

Nous avons déjà écrit un article sur le livre de Réginald-Jérôme de Mans, Swan Songs. De notre point de vue, c’est un des meilleurs livres des 10 dernières années sur l’univers du vêtement masculin. Aussi lorsque nous avons appris qu’il faisait une dédicace chez Chato Lufsen en fin d’année dernière, nous lui avons immédiatement proposé de figurer dans notre série Tenue des Lecteurs. Et on en a profité pour lui poser quelques questions.

Vous pourrez trouver la version originelle en anglais ici.

D’où vient ton amour pour l’artisanat français ?

Sans vouloir faire penser aux longues introductions et aux allusions historiques qu’écrit mon ami Derek Guy de Die, Workwear! pour ses propres billets, il faut remonter à mon adolescence lorsque j’étais scolarisé dans un prep school – ou école préparatoire privée pour une faculté américaine hors de prix – du nord-est américain. Prep n’est pas ce à quoi on pense aujourd’hui, une image embellie par le syncrétisme de Ralph Lauren et une nostalgie à l’eau de rose montée de toutes pièces par des personnes qui n’y étaient pas. C’était un monde axé sur l’adolescence, le lycée et le privilège. 

Et comme on peut attendre du monde adolescent, c’était basé sur des thèmes d’exclusion. Le Nord-est américain est réputé pour avoir ce côté froid et inamical. Il y avait très peu d’élégance, seulement une homogénéité d’OCBD et de khakis – (ndlr : pantalons de couleur beige), de sacs à dos LL Bean, et surtout la peur, la peur ne pas « en être », de se faire découvrir. Il ne fallait pas mentionner qu’on n’avait pas de maison de vacances à la plage ou qu’on ne passait pas ses vacances d’hiver à faire du ski au Colorado ou en Suisse. Cela allait jusqu’à la musique qu’on écoutait. Médiocrité de bourgeoisie moyenne et assurance, l’assurance que tout nous sera offert par le monde pour pouvoir perpétuer notre appartenance à ce monde – si nous en faisions déjà partie. Pour moi, c’était un choc. Me sentant exclu, je m’astreignais à me définir plutôt qu’à être défini, y compris dans la façon dont je m’habillais. Je ne pouvais pas me permettre une garde-robe très étoffée de vêtements Preppy

Or, dans une braderie je suis tombé sur un manteau griffé Christian Dior – de l’époque d’avant que LVMH rachète toutes ses licences, donc une ligne sans grand intérêt esthétique. Mais pour moi c’était exotique, complétement hors du monde des marques preppy. Par cet exotisme il me semblait dépasser le preppy sur le plan esthétique. Et cela m’a cultivé dans une curiosité exacerbée pour en savoir plus sur la marque – et ensuite sur toutes les marques et faiseurs auxquelles je me suis intéressé, leur histoire, leurs références culturelles…L’année suivante, une nouvelle version d’Une robe pour Mrs Harris est passée à la télé avec mon comédien préféré, Omar Sharif, donc je l’ai regardé. L’intrigue est une dame aux petits moyens qui va à Paris pour s’acheter une robe haute couture Christian Dior avec ses économies, une métaphore de ma vie depuis.

Bien sûr, entre l’adolescence et ma vie actuelle d’homme qui a vendu son âme pour le steez français, beaucoup de choses se sont produites. En vérité, quand j’avais commencé à m’intéresser à l’élégance, je me suis surtout intéressé à certaines marques et faiseurs britanniques. Mais comme je l’ai écrit, il n’y a rien de plus français que l’anglophilie. Or, ayant habité en France à plusieurs reprises pendant ma vie, je connaissais certains magasins et marques françaises mieux que les iGent lambda. Et vivant à Paris pendant les dernières années d’Old England et Arnys, juste après la fermeture définitive de Sulka, j’ai pu les fréquenter ainsi que découvrir d’autres adresses moi-même comme Anthony Delos de l’époque où il travaillait pour son propre compte. Mais aussi Charvet, qui est évidemment très bien connu mais qui est devenu mon premier chemisier sur-mesure, parce qu’à l’époque je m’étais promis que je commanderais une chemise sur mesure, seulement une, et donc qu’elle devait être parfaite et dans le tissu parfait parce que si Charvet n’avait pas la couleur ou le motif, il était probable qu’elle n’existe pas. 

En l’occurrence, j’ai enchainé des commandes de chemises et j’ai découvert que même Charvet n’avait pas toutes les couleurs que j’avais entrevu dans mes fantasmes. Mais je suis tombé sur un patronnier qui était un vrai as, Luis Penedo, qui avait été chez Gaillet avant sa reprise par Hermès et chez Sulka Paris, qui a réalisé un patron superbe pour moi… et j’ai redécouvert que, comme avec mon vieux manteau en prêt-à-porter, je voulais ce que les autres n’avaient pas, soit pour leur ignorance soit par rareté. Aussi, j’ai fait faire une veste par le tailleur Charvet, celui qui habillait Philippe Noiret, l’un des Français les plus élégants du dernier demi-siècle. Bien qu’il soit excellent, le service tailleur Charvet est très méconnu – et à l’époque, plutôt raisonnable !!! Quand j’habitais Paris je continuais d’utiliser des tailleurs britanniques, mais le fameux et mystérieux Michael Alden m’avait aussi ouvert les yeux au « Groupe des cinq » (NDLR : Formé en 1956 par André Bardot, José Camps, Max Evzeline, Socrate et Gaston Waltener, « le groupe des Cinq » ambitionne de créer une “Haute Couture pour Hommes”. Ils se distinguent de l’ancienne garde par leur audace, la présentation de leur collection chez Maxim’s puis à l’hôtel Crillon. Usés par les railleries et l’essor du prêt-à-porter par Pierre Cardin, le groupe s’éteindra à l’aube des années 70. Cette coupe à la française sera portée haut et fort de 1958 et 1967 par toute une génération de tailleurs qui emboîtent le pas des Cinq ; Urban, Gonzales, Rousseau, Cifonelli, Smalto et Jean Raymond entre autres.) et à la tradition tailleur française, me donnant une envie que je n’avais satisfait qu’après des années. Et c’est grâce à lui que je suis allé chez mon chemisier actuel, Marc Lauwers. Je n’ai pas essayé tous les chemisiers qui existent, mais il est, de ma propre expérience, le meilleur toujours exerçant le métier – et de loin le plus élégant !

Ce qui a cristallisé ma francophilie vestimentaire en son incarnation actuelle était en fait la demande de mon ancien agent littéraire d’écrire un livre. Après avoir réfléchi sur des sujets éventuels, je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas de livre sur les faiseurs français qui en parlait avec intelligence et exhaustivité. (Depuis, bien sûr, Hugo Jacomet a sorti le sien, bien que nous abordions le sujet de manière différente.)  Ça m’a même poussé à faire ma première commande chez Camps de Luca, bien que l’excuse « It was just for research » ne fonctionne pas auprès des femmes dans ce cas non plus. Mais surtout je me suis investi dans le vintage des faiseurs français… Et donc à mon désir de dépasser, d’avoir ce que les autres ne pouvaient pas, s’est rajouté un autre aspect : avoir pas simplement ce que les autres ne connaissent pas, mais ce qui n’existe plus. Car les J6M (ndlr : Jean-Marie Messier, ancien patron de Vivendi, baptisé « J6M » pour Jean-Marie Messier, Moi-Même Maître du Monde par les Guignols de l’info) du monde sartorial d’aujourd’hui peuvent avoir tout, commandent avant le petit déjeuner le même nombre de costumes de tailleur parisien que j’ai mis une décennie à me permettre, s’achètent des montres haut de gamme comme moi j’achète mes demi-kilos de café. Mais ils ne sauront jamais quelles étiquettes signalent les grandes époques de Sulka, ou ce qui rend certaines mailles cachemire Hermès ou Charvet du passé meilleurs que les Loro Piana et autres Cucinelli d’aujourd’hui. A moins qu’ils ne lisent mon livre. 

 Sur ton compte Instagram @Obeyfeline tu t’amuses des mèmes sur le savoir-faire haut de gamme français, est-ce une façon pour toi de rendre ce monde plus accessible ?

 Quand j’ai commencé à être Extremely Online j’ai très vite remarqué que la plupart des influenceurs (et avant eux les journalistes qui écrivaient sur l’élégance masculine) pratiquaient une distanciation voulue à ce a quoi ils avaient accès, la grande mesure, l’artisanat cousu main, et autres, les élevant culturellement grâce à des allusions aux textes qu’ils n’ont probablement pas lus, aux anciens clients qui avaient été servi par des coupeurs ou formiers morts depuis un demi-siècle, et aux pratiques confidentielles évoquées comme des secrets occultes. En ce faisant, ces gens-là renforcent leur propre valeur comme les seuls qui ont la connaissance de ces mystères… et en plus font semblants d’appartenir à une classe putative qui pouvaient s’en servir (créant un concept exclusif et ridicule de « gentleman »). Or, certaines marques (grandes ou petites) profitent de cette opacité pour faire des raccourcis et vivent de leur réputation. Et ni moi ni la plupart de ces pythies – ni 95% de notre lectorat, y compris les traditionalistes « RETVRN » glauques – ne font partie de cette classe supposée habituée à la grande mesure, et en fait ces gens-là, si même ils existent, se sont servies de la mesure et des autres éléments de l’artisanat haut de gamme français sans y réfléchir et sans prendre du plaisir. Pour la plupart d’entre eux, il s’agissait des objets d’apparat, des trucs qu’on commandait parce que c’était ce qui se fait, d’une routine ennuyeuse et onéreuse. 

Les gens qui doivent y penser, pour qui c’est excitant parce que c’est une nouveauté, qui s’occupent des détails, sont des gens comme moi, présumant au-dessus de nos conditions. Ainsi faisons-nous des fantasmes et chaque réalisation est tempérée de déception. Et donc c’est comique et tragique en maints aspects ; l’impertinence s’impose. Il faut dégonfler des légendes sans fond, des prétentions ridicules. Je ne peux pas oublier l’aveu de Tyler Brûlé, qui avait fondé la magazine hypermoderniste wallpaper*, qu’en fin de compte la personne qui achetait les objets bellissimes si soigneusement sélectionnés et composés dans les reportages de son magazine était « some banker, » donc un finance bro au goût quelconque.

Je plaisante de temps en temps que (pour périphraser Black Sabbath) j’ai vendu mon âme pour steez (I sold my soul for steez), c’est-à-dire j’ai passé des décennies à y penser, à en lire des bouquins, et surtout à rechercher des graals qui s’enchainent… A l’exception desdits gens que j’ai décrites ci-dessus il n’y a jamais d’objet magique qui vous transforme la vie, jamais une formule qui vous rendra membre des élus… et même aux adresses les plus mythiques qu’ils chantent on risque de se faire traiter comme du bétail par des vendeurs stagiaires eux-mêmes guère plus instruits que des bêtes… Aussi, il faut imaginer comme un Sisyphe heureux. 

Ton livre, Swan Songs, relate les histoires de grandes maisons parisiennes du passée, pour la plupart éteintes aujourd’hui. Selon toi, quelle(s) marque(s) ont su capter cet héritage ?

 Comme les sept villes qui se disputent la naissance d’Homère après sa mort dans l’épigramme antique, il me semble qu’une dizaine de boutiques parisiennes s’efforcent de se faire l’héritière d’Arnys (Doh !)… Or, son esthétique était très particulière, et elle-même inventée comme Philippe Trétiack avait décrit. Malgré l’intervention du designer d’Arnys Dominique Lelys chez Artumès, je trouve que Christophe Bréard chez Chato Lufsen conserve l’esprit créatif et luxueux de l’inspiration Arnys ainsi que l’élégance excentrique de certaines autres maisons défuntes dont j’avais écrit. 

Rien ne pourra remplacer Old England parce que l’important chez Old England était son cadre baronnial, cet espace énorme et majestueux, qui est irremplaçable maintenant, à l’exception de sa marchandise. Mais pour ceux qui cherchent l’intégrité de l’artisanat dans la plus haute tradition, Marc Lauwers la conserve en chemiserie, tandis que Camps de Luca résume le génie de la grande mesure du tailleur français du dernier siècle : l’essor des rebelles du Groupe des cinq (qui voulaient se différencier des tailleurs classiques en coupant de nouveaux styles en étoffes légères) et, ironiquement, l’héritage par ces tailleurs rebelles du patrimoine tailleur classique quand le style grande mesure s’est redéfini aux années 1980 et après, parce que le  Groupe des cinq et ses anciens sont presque les seuls tailleurs qui restent. Même Cifonelli, qui était un grand tailleur classique, a intégré d’abord Claude Rousseau et ensuite Gabriel Gonzalez, tous les deux des disciples de Joseph Camps.

  

As-tu des obsessions stylistiques ?

 Je ne suis pas certain si j’ai bien compris la différence de cette question des deux qui suivent, mais la couleur et la transgression dans le classique m’obsèdent. Pour la couleur, c’est surtout dans mes pulls col roulé et dans mes chemises, prenant inspiration des années 1960 et de Terence Stamp, de David Hemmings dans Blow-Up, de Lord Snowdon… J’étais attiré par cette période d’abord parce que c’était (superficiellement) une époque de démocratisation de l’élégance où des obsédés vestimentaires des basses classes comme Terence Stamp s’imposaient comme icônes, et où un homme de couleur, Omar Sharif, est devenu le comédien d’origine inclassable, jouant des Argentins, des Arméniens, des Mongoliens, des Autrichiens, et des Russes innombrables. Origine inclassable et domicile inclassable, habitant pendant des décennies une chambre de l’hôtel Royal Monceau, en costumes Huntsman et Cifonelli, prenant compte du changement des saisons par, dans ses propres mots, « changeant de cols roulés cachemire aux cols roulés cotons de chez Harrods ». 

J’ai d’autres obsessions pointues vestimentaires inspirées par ces périodes et références, comme le col que je commande sur mes chemises, toujours un « spread » à l’anglaise mais un peu haut, et mes vestes qui sont depuis 20 ans presque toutes à la forme « hacking », c’est-à-dire poches en biais et fentes doubles. Et toujours des pattes de serrage aux pantalons pour ne pas avoir affaire aux ceintures…

Esthétiquement mon obsession est anthologique, pour utiliser le concept de Derrida : une vision des éléments du passé et de ce qui aurait pu être, ainsi que ce que nous – ceux qui n’avaient pas du tout droit à toutes les choses sympas du passé – auraient pu en faire de manière postmoderne. C’est pourquoi j’avais tellement aimé le concept store « 15 » qui fleurissait à Paris de 2003 à 2004 avec ses classiques de l’époque Art Déco à côté du meilleur de l’artisanat français actuel revu d’une manière rigoureuse, voire spartiate… le fantasque qui doit faire face à un monde plus que prosaïque, cauchemaresque.

 

L’accessoire dont tu ne peux te passer ?

Ma réponse automatique est la pochette RJ cat, la pochette en soie à l’image de feu de mon chat que j’avais persuadé Kent Wang à commercialiser afin que des hommes partout dans le monde portent mon chat près de leurs cœurs. En fait, je ne porte presque plus de pochettes en soie, au profit des mouchoirs en lin blanc tout simple pour éviter l’effet Pitti…

Sinon je tiens aux gants de qualité et à un bon foulard, celui-ci se voit dans les photos que vous avez prises de moi… J’ai toujours plus froid aux mains et au cou quand il fait froid, d’où mon goût pour les cols roulés et les foulards, soit des imprimés cachemire-soie soit des foulards très longs en cachemire de chez Begg. Pour les gants je préfère les gantiers français ; bien que les maisons françaises les plus connues ne sont plus très bonnes à mon humble avis… 

Un indispensable dont tout homme doit posséder dans sa garde-robe selon toi ?

Des pulls col roulé en laine d’agneau ou un bon cachemire… à commencer avec le noir (le « tactleneck » de Sterling Archer) mais idéalement dans toutes les couleurs de l’arc en ciel. Je vie dedans pendant l’hiver. Après ça, ce qui est indispensable est un bon retoucheur, ce qui ne court plus les rues. 

Quelles sont les marques que tu aimes ?

J’ai longtemps été très fan du designer britannique Richard James. Mes marques fétiches sont Caerlee Mills (l’ancien fabricant Ballantyne avant sa fermeture en 2012), les cravates Holliday & Brown re-edited pour Prada, une vision tout à fait alignée avec mon esthétique, et, grâce aux années passées sur mon livre, certaines époques de Sulka, ainsi que les vêtements anciens faits pour ou par Hilditch & Key Paris – on peut le voir par l’étiquette et ce n’était pas du tout la même chose que les vêtements fait pour Hilditch & Key London, qui maintenant a tout repris et qui sombre dans une médiocrité oubliable. 

 

As-tu des marques peu connues que tu peux recommander ?

 Ayant mentionné les gantiers français, il faut que je recommande Lesdiguières-Barnier de Grenoble, le seul bon gantier français qui travaille toujours le chevreau (le gantier Lavabre-Cadet vient d’annoncer qu’ils arrêtent de proposer les gants en chevreau, mais le chevreau français est incomparable). Les gants en pécari fabrication française sont une autre obsession ; Gerard Durand rue du Bac en a la meilleure qualité aux meilleurs prix.  J’adore les chaussettes aux pointures précises, et Kimono boulevard Haussmann et Crimson rue Marbeuf ont quelques-uns des meilleurs choix de mi-bas en coton ou en laine avec de vraies tailles. Grâce à Martin Nimier du site ancien souliers.net, j’ai appris l’existence d’A l’escalier d’argent aux arcades du Palais-Royal qui propose des cravates fait main en motifs jacquard du 18eme siècle.  

Mon ami Oscar Udeshi, mon « frère d’une autre mère » comme on dit en anglais, parait être méconnu en France, mais c’est quelqu’un avec un œil pour le beau et une obsession pour la qualité, les matières et la fabrication de ses produits. 

Je devrai aussi mentionner le jeune maroquinier Victor Dast, très talentueux, très humble et très diligent. C’est aussi un ami, mais je n’ai aucun lien commercial avec lui.

 

 Que portais-tu lors de ce shooting ?

Ahahahaha ! Voilà que le réchauffement climatique nous avait tous déboussolés. Avant ma visite la météo s’était annoncée dix degrés plus froid donc j’avais amené mes mailles cachemires épaisses (fait pour des maisons françaises des années 1990 par le même faiseur écossais défunt, en l’occurrence) et des pantalons épais en flanelle… à mon arrivée à Paris il faisait un temps humide mais bon auquel je ne m’étais pas du tout préparé… Ainsi ai-je dû improviser…je porte un t-shirt Hermès vintage en coton karnak (un coton super-soyeux et lumineux supposément récolté tous les trois ans), une veste M65 Hermès en agneau, tous deux des années 1990, un foulard cachemire-soie imprimé de scènes médiévales de chez Hilditch et Key Paris (de l’époque où cette antenne parisienne vendait des choses introuvables ailleurs même chez son parent londonien), un pantalon en cavalry twill épais ivoire de chez Fox (la gamme/le tirage Simon Crompton) copié par mon MBTM (Mystery Bespoke Trousermaker) de mon pantalon Camps de Luca, des bottines double boucle grande mesure en chevreau velours par Anthony Delos, à l’époque je dévalisais le catalogue grande mesure de Lobb London, qui avait un nombre infini de modèles élégants… 

Delos en a fait sa propre interprétation pour ne pas voler la propriété intellectuelle de Lobb. Pour le pantalon, pendant la pandémie quand on ne pouvait pas se déplacer j’ai fait copier par un tailleur très attentionné mon pantalon mesure Camps de Luca dans toute sorte de tissus pour porter ce modèle dépareillé. Pour la première fois de ma vie j’ai compris l’ardeur et la folie dithyrambique des gens vis-à-vis de certains « culottiers » tellement la coupe (et les détails main) de ce pantalon étaient flatteurs et élégants même sur ma propre silhouette actuellement peu séduisante. Mon MBTM lui-même était bluffant du travail. Et le cavalry twill Crompton était une aubaine : épais, souple, élastique. 

 

Encore un pull vert ?

 

Oui. Le vert s’est imposé dans notre garde-robe voilà quelques années sans la quitter. Mais pas n’importe quel vert. Nous affectionnons particulièrement le vert dit « Kelly Green », à la couleur profonde qui oscille entre l’émeraude et le trèfle irlandais.

 
 

Cette couleur nous apaise et nous obsède à la fois. Couleur préférée de Napoléon et de notre Historien d’art préféré – Michel Pastoureau – voilà ce qu’en pense ce dernier :

« Le vert avait jadis la particularité d'être une couleur chimiquement instable. Il n'est pas très compliqué à obtenir: de nombreux produits végétaux, feuilles, racines, fleurs, écorces, peuvent servir de colorants verts. Mais le stabiliser, c'est une autre paire de manches! En teinture, ces colorants tiennent mal aux fibres, les tissus prennent rapidement un aspect délavé. Même chose en peinture: les matières végétales (que ce soit l'aulne, le bouleau, le poireau ou même l'épinard) s'usent à la lumière; et les matières artificielles (par exemple le vert-de-gris, qui s'obtient en oxydant du cuivre avec du vinaigre, de l'urine ou du tartre), bien que donnant de beaux tons intenses et lumineux, sont corrosives: le vert fabriqué de cette manière est un véritable poison (en allemand, on parle de Giftgrün, vert poison)! Jusqu'à une période relativement récente, les photographies en couleur étaient, elles aussi, concernées par ce caractère très volatil du vert. Regardez les instantanés des années 1960: quand les couleurs sont passées, c'est toujours le vert qui s'est effacé en premier. Conclusion: quelle que soit la technique, le vert est instable, parfois dangereux. »

 
 

Mais le vert est aussi la couleur de l’apaisement et de l’espérance formalisé au Moyen-âge : 

« Le cardinal Lothaire, futur Innocent III, le plus grand pape de l'histoire, qui la formalise dans son traité sur la messe. Il confirme les usages liturgiques concernant le rouge, le noir et le blanc, mais innove en introduisant le vert dans les églises. Il écrit que c'est la couleur de l'espérance, mais aussi une couleur moyenne, qui convient aux jours ordinaires. C'est pourquoi, encore aujourd'hui, l'étole des prêtres est verte en dehors des grandes fêtes liturgiques. Remarquons que le bleu est absent de la liturgie. Il faut dire que le latin n'avait pas de terme de base dédié au bleu. Ce n'est qu'au XIe que le latin emprunte le mot germanique blaupour faireblavus, qui donnera «bleu» en français. »

Le vert est la couleur de la contradiction par excellence. Il symbolise la fortune et l’infortune, la chance et la malchance mais aussi la virilité – « vir » en latin signifie « homme ». Finalement, le vert représente l’Homme dans toute son humanité. Ses désirs, ses réticences, ses faiblesses mais aussi ses forces.

Nous explorons les différentes marques proposant des pull Kelly green, après Howlin’, voici celui de Bosie tricoté par Harley of Scoltand dans un coloris assez émeraude.

 
 
 

Gammarelli – «  Sartoria per ecclesiastici  » ⎜La boutique romaine des chaussettes du Pape

 

Texte et photos (hors captures d’écran du site Gammarelli) : Marcos E.

La devanture de la boutique Gammarelli à Rome, décembre 2022

Derrière le Panthéon de la Città Eterna se cache une des boutiques les plus prestigieuses au monde, Gammarelli. Cette petite échoppe renferme un savoir-faire vieux de plus de deux siècles, ses artisans confectionnent les habits et accessoires de l’église catholique. Lors d’un séjour à Rome, j’ai pu visiter cette merveilleuse boutique, toujours dans son jus.


« Nobilitas in Tradition » : La Noblesse dans la Tradition

La maison porte bien sa devise. Depuis 1798, sous le pontificat de Pie VI, Giovanni Antonio Gammarelli commence sa collaboration avec les ecclésiastiques et en devient leur tailleur attitré. Sur leur site on peut lire que tout est confectionné à la main et sur-mesure dans l’atelier.

Vous trouverez même un guide de la prise de mesure en ligne !

Capture d’écran du guide de prise de mesures de la maison Gammarelli

Capture d’écran du guide de prise de mesures de la maison Gammarelli

Capture d’écran du guide de prise de mesures de la maison Gammarelli

Gammarelli est évidemment connu mondialement pour ses chaussettes rouges. Contrairement à ce qu’il est souvent mentionné, cette couleur n’est pas celle des mi-bas du Pape, mais des cardinaux. Le Pape ne porte que des chaussettes blanches, toujours de la même maison romaine.

Le bonnetier* décline ces mi-bas mythiques en dix couleurs comme visible ci-dessous. Les chaussettes noires sont réservées aux prêtres, le violet pour les évêques, le rouge pour les cardinaux et le blanc exclusivement pour le Pape. 

*j’ai mis “bonnetier”, mais à vrai dire il est peu probable que Gammarelli possède ses propres machines à tricoter, ils travaillent vraisemblablement avec un fabricant italien tel que Gallo.


[Mise à jour 14 janvier 2023 : Après échange avec Gammarelli sur Instagram, nous apprenons que leurs chaussettes sont tricotées à Brescia, le berceau d’un célèbre fabricant de chaussettes italien.]

Les chaussettes Gammarelli en fil d’écosse. De gauche à droite : bleu ciel, bleu marine, jaune cyan, vert menthe, violet aubergine, bleu pétrole, rouge cardinal, violet, noir et blanc.

Des chaussettes rouges sont disponibles même pour bébés !

Ces mi-bas sont proposés à la vente pour 11 € en magasin et 22 € sur le site Mes Chaussettes Rouges, le revendeur exclusif mondial de la marque.

Une boutique deux fois séculaires

Gammarelli confectionne également des costumes sur-mesure pour les particuliers. Pour passer commande, il faut se rendre en boutique.

Si vous vous rendez à Rome, faites une halte au numero 36 de la Via di Santa Chiara pour découvrir cette boutique légendaire pleine de charme.

La famille Gammarelli avec quelques artisans 

Des artisans cousant une tenue ecclésiastique

Le « zucchetto » – littéralement « petite citrouille » en Italien – est la calotte blanche du Pape. C’est le Pape Paul VI qui rend obligatoire ce couvre-chef pour les hauts membres du clergé en 1968.

Une soutane de cardinal en soie rouge côtoyant celle d’un prêtre

Une sélection de mi-bas

Les chapeaux des ecclésiastiques

Des coupons de tissus en soie rouge, noir et violet

Les portraits des différents Papes veillent sur la boutique Gammarelli

 

Catalogues de la Manufacture d’armes et cycles de Saint-Étienne

 

En tombant sur un catalogue de la Manufacture d’armes et cycles de Saint-Étienne lors d’une escapade parisienne, je me suis immédiatement rappelé du texte paru dans le livre de Éric Deschodt : So British.

 

Un Catalogue de la Manufacture d’armes et cycles de Saint-Étienne

 

Catalogues. Ceux d’Old England ont longtemps ressemblé à ceux de la non moins célèbre Manufacture d’armes et cycles de Saint-Étienne. Pas d’esbroufe, du sérieux, du concret. Tous les articles en vente étaient présentés sous forme de dessins. Dessins au trait arides mais sincères, à mille lieues de l’esprit publicitaire qui pour séduire, déclencher et précipiter les décisions d’achat embellit toute réalité jusqu’à faire du moindre objet de ses soins, fût-ce le plus trivial du monde, un élément de la féérie universelle et permanente que serait la vie de tous les jours dans le monde de la consommation idéale.

Jusqu’en 1914, il est vrai, la publicité n’existait pas. On ne connaissait que la “réclame”, presque toujours autopromotion, faute d’agences spécialisées. Ses procédés étaient si grossiers qu’ils faisaient rire les enfants et touchaient surtout par l’attendrissement que ne pouvait pas manquer d’inspirer la naïveté de leur registre. Ce registre était souvent celui de l’exagération comique, comme si les maîtres en boniment refusaient de se prendre au sérieux, éprouvaient même une espèce de de gêne à vanter les qualités de leurs produits.

Old England ignore ces vulgarités. Les éléments de présentation les plus souvent reproduits à cette époque dans les prospectus de la maison expriment une réserve, voire un dépouillement, essentiellement aristocratique. Une devise, Quality First, et l’image d’un personnage souriant, qui teindrait le milieu entre le classique John Bull, effigie de la ténacité et de la pugnacité britannique, et le jovial marcheur du whisky Johnny Walker, suffisent à distinguer la maison. […]
Éric Deschodt, So British.

 

Sur les vêtements sur-mesure

 
 

VALSTAR  - Des pièces hivernales contemporaines à motifs

VASLTAR

Une référence sur les pièces d’outerwear

 
 

Note : nous avons demandé à Valstar de nous envoyer les 3 pièces que vous allez découvrir dans cet article
Texte : Marcos E. et Mathieu R.
Photos : Thomas M.


2020, année maudite. Pourtant, à bien des égards, elle fût bénite pour notre média, et ce notamment vu des marques avec lesquelles nous avions collaborés cette année-là. Nous aimons à penser que Les Indispensables Paris rassemble une grande famille dans laquelle le beau, le bien et le partage priment. Nous sommes depuis toujours tourné vers l’international tout en soulignant les pépites françaises. Une des premières marques à nous avoir fait confiance est Valstar. Nous avions écrit un article détaillé sur le Valstarino – entrée dans le classement des « Novantanove Icone » au même titre que la FIAT 500 ou la cafetière Bialetti – et nous souhaitions rendre hommage et remercier Valstar de nous avoir fait confiance si tôt dans notre aventure. 

Pour ce faire, nous avons sélectionné conjointement avec la marque iconique italienne, trois pièces de leur vestiaire à porter cet hiver. L’idée est de montrer qu’il est parfaitement possible de porter de la couleur et des motifs lors d’une saison où le soleil ne brille pas assez – sans pour autant paraître décalé, bien au contraire.

Voici le premier volet.

 
 

Un manteau aux motifs à l’allure certaine

Lorsque nous sélectionnons nos pardessus, nous avons tendance à se diriger vers la sécurité : le noir, le bleu ou le gris. Toutes ces options sont parfaitement possibles, presque obligatoires car ces gammes chromatiques permettent la sobriété et l’élégance.

Qu’en est-il lorsque nous avons fait le tour de ces couleurs ? Personnellement, je me dirige spontanément vers des tissus à motifs. Certains plus affirmés que d’autres, mais restants « portables ». 

Avez-vous déjà entendu parlé du motif Houndstooth ? C’est l’équivalent anglo-saxon de notre motif pied-de-poule : un motif tissé selon un procédé dit « à armure factice ». À partir d'une armure de base (une toile par exemple), on joue sur la disposition des couleurs en chaîne et en trame pour obtenir le motif souhaité. C'est aussi ce que l’on nomme un tissé teint car les fils sont déjà teints avant le tissage. 

La difficulté première est de se lancer dans l’adoption de ces motifs extraordinaires.  Le plaisir prend rapidement le dessus. 

 
 

Comment porter un manteau à motifs ?

Je porte ici le manteau ayant pour référence 407K.B042 en 100% laine vierge avec un magnifique détail à l’arrière du col, un empiècement en cuir marron, clin d’œil au savoir-faire de la maison.

Si la sobriété est généralement de mise, j’aime l’idée de combiner ce manteau avec un pull jaune citron shaggy quadriple brush de Bosie. Les jours hivernaux sont courts et sombres, pourquoi ne pas ajouter de la couleur ? Si vous ne possédez pas de haut coloré – ou ne souhaitez pas en porter – optez pour un joli pull bleu roi, comme celui de Le Minor par exemple.

Pour le bas, une paire de jeans est toujours une bonne idée. Ce type de manteau – bien que plus voyants que d’autres – s’intègre parfaitement dans une tenue habillée également, c’est pour cela que j’envisage tout aussi de troquer mon denim pour une belle flanelle et des souliers en cuirs noirs par exemple.

 
 


Un manteau urbain polyvalent

Ce manteau est doté de deux profondes poches latérales en biais doublées polaire, extrêmement agréable par temps froid. Vous trouverez à l’intérieur deux poches vous permettant de ranger portefeuilles, porte cartes, clefs ou goodies en tout genre. 

La longueur du manteau est très appréciée ! Je mesure 1m70, preuve vivante que les manteaux longs ne « tassent » pas plus que cela les personnes ne caressant pas le Mont Blanc. Il m’arrive en dessous des genoux, non seulement me préserve-t-il du froid – testé et approuvé lors d’un weekend Viennois où les températures avoisinaient les -1 degrés – mais il allonge la silhouette. Un col généreux ayant une bonne tenue vient compléter l’ensemble. 

La laine a une main moelleuse et riche extrêmement appréciable, elle est épaisse et constitue une véritable armature contre le froid et le vent. Une petite réserve tout de même – très personnelle – il aurait été appréciable que le manteau soit doté de manches raglans. Mais Valstar propose plusieurs modèles de la sorte, vous êtes donc servi.

 
 

Valstar, la valeur sûre

Si nous tarissons d’éloge la maison italienne, c’est parce que nous aimons beaucoup les produits sortants de leurs usines italiennes, comme ce manteau aux motifs houndstooth. 

Tout comme le fun-shirt estival, le manteau à motifs est un indispensable de la garde-robe et pour cet hiver.

 
 

Un Valstarino en laine motifs Prince de Galles

Nous avons choisi deux Valstarini. Le premier, ayant pour référence 407A.D018, porte des motifs prince de Galles 100% laine de la manufacture historique Moon 1837. La doublure à carreaux est une exclusivité Valstar et le tout est agrémenté de boutons en corne. 

Qui a dit que le Valstarino était exclusivement fabriqué en cuir d’agneau ? La beauté de ce type de blouson réside dans la possibilité de le décliner dans plusieurs matières.

Nous adorons l’idée de porter un blouson en laine à motifs. Sobre et élégant, nous pensons qu’il est une pièce idéale dans une tenue décontractée hivernale.

Les motifs sont ici plus sobres que le manteau houndstooth du premier volet mais ont une allure certaine. Dans le cas présent, je l’ai associé avec un pantalon blanc, un shetland bleu roi de nos amis de chez Bosie ainsi que d’une paire de basket New Balance 997.

 
 

Du houndstooth, encore du houndstooth

Le deuxième, ayant pour référence 407A.B011, est en motif houndstooth – ou pied de poule – bicolore en 100% laine Shetland, toujours de Moon.

Lorsque Valstar nous a proposé cette pièce, nous avons sauté sur l’occasion. Le motif houndstooth est définitivement un de nos préférés pour cet hiver et la laine rugueuse Shetland renforce le côté hivernale de la pièce. Tout comme son petit frère à motif Prince de Galles, ce blouson est également légèrement rembourré avec de la ouate. Autrement dit il est idéal pour l’automne.

Je porte ici un taille 48. Il est assez ajusté donc optez pour une taille en plus si vous recherchez quelque chose de plus large. Notamment pour pouvoir porter vos plus gros pulls même si ce n’est pas forcément l’idée. Dans ce cas on choisirait plutôt de porter un manteau.

Pour cette tenue, j’ai décidé de porter des coloris plus hivernaux. À savoir un pantalon noir avec une paire de mocassins noire, ici les célèbres 180 de chez J.M. Weston. Pour le haut, encore et toujours de la laine moelleuse des îles Shetland, ici dans un coloris écru. 

 
 

Une allure italienne

À la clôture de ce volet, une évidence nous saute aux yeux, celle qu’il faut adopter des motifs en hiver. Bravez le froid et le vent oui, mais avec couleurs et motifs.

 

LUND & LUND – Des pulls en cachemires sportswear à manches raglans

 

Note : nous avons demandé à Lund & Lund de nous envoyer les deux pulls que vous allez découvrir dans cet article

Texte : Marcos E.
Photos : Thomas M.


L’historien d’art Michel Pastoureau disait de la couleur rouge qu’elle « veut se faire voir et qui est bien décidée à en imposer à toutes les autres. On dirait que le rouge représente à lui seul toutes les autres couleurs, qu’il est la couleur ». Le rouge a pourtant un passé glorieux, il est le symbole du pouvoir, du feu mais aussi du sang. De ce fait, il est une couleur boudée voire crainte par certains. En russe, krasnoï signifie « rouge » mais également « beau », c’est ainsi que la « Place Rouge » de Moscou est littéralement « La Belle Place ». Par comparaison, nous sommes de ceux qui croient que le rouge doit (re)trouver son chemin dans les garde-robes masculines. Quoi de mieux que d’apporter un peu de couleurs dans nos tenues cet hiver ?

Il est toujours périlleux de lancer sa propre marque, particulièrement lorsque c’est le fait d’un magasin multimarques. Comment se détacher de l’offre déjà existante et créer sa propre identité ? Un défi. Relevé par le magasin suédois Lund & Lund, une boutique de mode masculine classique et contemporaine située à Stockholm. Ils proposent des vêtements en prêt-à-porter, principalement des marques italiennes, mais également en sur-mesure. Récemment, nous avons découvert leur offre de maille.

Voici deux pièces pour vous tenir chaud cette hiver, toutes deux en cachemire à manches raglans.

Lund & Lund, une success-story scandinave

L'histoire de Lund & Lund commence à la fin des années 1930 lorsque les deux frères Hans et Jesper Lund partent à l'étranger pour apprendre l’art tailleur. Hans prend la direction des États-Unis tandis que Jesper se rend à Londres chez le très célèbre tailleur Anderson & Sheppard sur Savile Row.

Par la suite les frères retournent dans leur Suède natale en 1949 et ouvrent leur atelier Lund & Lund avec une offre bespoke.

Avec la naissance du prêt-à-porter dans les années 50, de nouvelles opportunités se créent que les deux frères n’hésitent pas à saisir. Ils ont ainsi rénové un magasin de mode britannique classique afin de vendre leur propre sélection en 1963.

La boutique actuelle ressemble toujours à ce qu'elle était il y a plus de cinquante ans. 

 
 

Un col roulé en cachemire un peu particulier

Inutile de vous présenter cette fibre fine et soyeuse qu’est le cachemire – chère et précieuse – et extrêmement chaude, plus que la laine à titre de comparaison.

Notre leitmotiv cet hiver est l’intégration de plus de couleurs et motifs dans nos tenues. C’est pour cette raison que nous avons opté pour un très joli pull col roulé ROUGE. Cette couleur voyante, criarde et magnifique à la fois.

Le modèle porté est le « Simon » en 100% cachemire aux manches raglans. À notre connaissance, il est très rare d’en trouver en prêt-à-porter.

Vous connaissez notre amour pour les manches raglans, comment ne pas être conquis par ce détail exquis ? Le confort est immédiat. Le col roulé se tient bien droit, et le mouvement des bras est libéré.

Ce modèle est slim fit et coupé un peu plus court que la normale, nous avons opté pour une taille 48 – la plus petite proposée. 

 
 

Un crew-neck en cachemire facile à porter

Qu’en est-il de la couleur marine ? Sans trop se mouiller on peut dire c’est un indispensable du vestiaire masculin ! Mais comment rendre cette couleur un peu plus excitante ?

Lund & Lund a trouvé la réponse en proposant un pull crew-neck en cachemire à manches raglans. Le modèle « Samuel » arbore les mêmes caractéristiques que son cousin « Simon ». Si vous aimez les vêtements décontractés mais recherchez quelque chose de différent, ce pull en cachemire avec le look d'un sweatshirt américain classique en coton est un très bon choix.

De manière générale, les deux pièces ont une ligne assez sportswear mais chic. Chic grâce au cachemire mais aussi à sa maille jersey très fine qui lui donne tout de suite un aspect général plus habillé. Ils sont parfaits sur un t-shirt, mais fonctionnent également pardessus une chemise même si ce n’est pas l’option qui nous attire le plus actuellement.

Précisons que ces deux pièces existent aussi dans d’autres coloris. Pour découvrir la collection complète de Lund & Lund, rendez-vous sur leur magnifique site internet. Vous y trouverez accessoires, chemises, pulls, et cravates au goût certain.

 
 
 

Cardigan Kelly Green Howlin’ 

 

Comme vous le savez sans doute, la couleur Kelly Green est une de nos couleurs fétiches depuis  plusieurs saisons. Nous avons mis en avant plusieurs marques proposant ce coloris dans leur  collection et lorsque la colorimétrie est parfaitement exécutée, cela donne du boost à une tenue.  

En cette nouvelle entrée dans l’hiver, je souhaitais apporter autre chose à mon vestiaire que les  classiques pull shetland à col rond. Les marques sont nombreuses à proposer ce classique du  vestiaire masculin, et nous en parlons régulièrement. Mais cela est moins le cas pour le cardigan. 

 
 


C’est donc en compagnie de Marcos lors une escapade Parisienne dans la boutique Merci que j’ai succombé à la tentation. Cela faisait déjà plusieurs saisons que je voyais passer ici et là (notamment dans les lookbooks de marques que l’on affectionne chez les Indispensables) des cardigans loins d’être classiques. Mais que ce soit la couleur ou mes aprioris, j’avais du mal à passer le cap. Je restais encore trop figé sur le fait que cette pièce pouvait être vieillotte ou synonyme de faute de goût durant de ma jeunesse.  

Mais toutes mes certitudes ont sauté en éclat quand nous avons découvert la variété de couleur  présente dans la sélection de l’enseigne Parisienne. Que ce soit le vert ou le violet (très beau également), je n’ai pas pu résister au plaisir de l’enfiler. Évidemment, comme souvent lors de ces situations, la manière dont  j’étais habillé matchait parfaitement avec le rendu que je m’en faisais. Marcos m’a également conforté dans mon choix même si j’avais très peu de doutes. Jamais une bonne idée pour son portefeuille de faire les boutiques avec un ami partageant les mêmes goûts vestimentaire. 

Une chose est sûre est que je suis ravi de posséder cette pièce et m’amuser à l’intégrer dans  différentes palettes de couleurs. Et que dire de sa main soyeuse qui lui confère cet aspect fluffy.  Aimant aussi le rendu du mohair, je trouve que le brossage de ce shetland en est une excellente  alternative. J’aime le porter avec un jean et surtout sans chemise en dessous. Un simple tee-shirt à  col rond est pour moi la meilleure option. En ce qui concerne la taille, j’ai pris ma taille habituelle  (M), le rendu est similaire pull Howlin’ de Marcos, confortable avec de l’aisance et une parfaite longueur. Une réussite, vive le Kelly Green.

 

Viyella - Chemise Tattersall

 

Note : nous avons demandé à Viyella de nous envoyer les deux chemises que vous allez découvrir dans cet article

Texte : Romain @Lastrolab
Photos : Thomas M.

Ce n’est pas évident à première vue, mais il existe un point commun entre les frigidaires, les kleenex et les chemises que nous vous présentons aujourd’hui.

Ceux parmi vous qui ont regardé la série the Crown ont probablement remarqué lors des épisodes les plus bucoliques que certains personnages portent des chemises à petits carreaux sous leur Barbour et leur pull à grosses mailles. Ce motif, dit Tattersall, est un classique de la garde-robe rurale anglaise. Selon la légende (Wikipedia), il aurait pour origine les couvertures utilisées pour les marchés aux chevaux. Chaque marchand ayant son propre motif, la couverture du cheval permettait ainsi d’identifier son propriétaire.

L’histoire de Viyella remonte jusqu’au 18ème siècle, mais c’est à la fin du 19ème que la société s’est fait connaître pour ses tissus en laine et coton mélangés. A la fois doux, chauds et irrétrécissables au lavage, ces tissus étaient parfaits pour la confection de pyjamas et, surtout, de chemises hivernales. Si bien, que la marque Viyella est devenue synonyme de chemises tattersall en laine et coton. Comme Kleenex est devenu la dénomination courante pour les mouchoirs en papier, et Frigidaire pour les réfrigérateurs. Zut, j’ai donné la réponse trop vite…

Deux coupes sont disponibles, une coupe slim et une coupe traditionnelle. Ne me faisant pas d’illusion sur ma morphologie, je me suis dirigé vers la coupe traditionnelle. Précaution d’autant plus nécessaire en anticipation des bombances de fin d’année. Pour rester dans le classique, j’ai opté pour deux motifs tattersall que le site de la marque propose dans un grand nombre de teintes et d’échelles, à côté d’une collection de tartans. 

 
 

La coupe, bien que traditionnelle n’a rien du parachute, ce qui la rend tout à fait portable, même avec un jean. La confection est réalisée à la machine, sans chichis, ce qui est cohérent pour une chemise d’inspiration rustique. Les coutures doubles et les hirondelles de renfort confèrent une impression de robustesse. 

 
 

Le tissu est le point fort de ces chemises, le contraire aurait été étonnant. La promesse de chaleur et de confort est bien remplie. On s’imagine aisément chasser le cerf avec cette chemise dans le domaine de Balmoral, voire dans un environnement encore plus hostile comme la dalle de la Défense. On s’imagine encore mieux rester cozy auprès d’un feu de cheminé ou devant un téléfilm de Noël tout en sirotant un chocolat chaud sous un plaid, mais je ne suis pas ici pour vous raconter mon dimanche idéal.

Pour cet essai, j’ai volontairement évité le look gentleman farmer, mais rien ne vous empêche de jouer le jeu à 100%  avec un pantalon en velours côtelé et une veste en tweed.

 
 

Un dernier détail très british dont je me suis aperçu par hasard : les poignets ont une boutonnière de chaque côté, ce qui permettra aux plus chics d’entre vous de porter leurs plus beaux boutons de manchette. 

Pour environ 120 euros, Viyella propose de belles chemises qui seront parfaites à porter au plus dur, ou au plus doux, de l’hiver.

 
 
 

Chato Lufsen 

C’est lors d’une séance de dédicace du livre de Réginald-Jérôme De Mans “Swan Songs” que nous  avons eu l’occasion de rendre visite à Christophe Bréard au sein de son magasin Parisien, Chato Lufsen. 

Situé rue de Verneuil sur la rive gauche Parisienne, cette petite boutique de vintage menswear regorge  de trésors. Que ce soit une collection de sacs Hermès, Vuitton, de blousons Valstarino de chez Valstar,  d’accessoires destinés à l’horlogerie, de montres, de souliers, ou de costumes et vestes de grandes  maisons, le vestiaire de Chato Lufsen y est bien rempli. Mais la boutique est surtout connue pour sa  sélection de pièces de la maison française Arnys. Fermé en 2012, cette marque bénéficie encore  aujourd’hui d’une aura auprès des amoureux du vêtement masculin. Vous y trouverez des vestes, des  costumes, des chemises ou encore leurs célèbres cravates. 

Depuis quelques saisons, Chato Lufsen est également devenu une marque à part entière fabriqué en  France et au Portugal. Christophe propose des chemises, des polos en collaboration avec G.Inglese,  mais également des vestes (inspiré de la fameuse “Forestière d’Arnys” en moleskine de coton inspirée  de vestes de gardes-chasses de Sologne) sous le nom de Borestière et la Borès, plus contemporaine  dans sa construction. Une gamme complète est disponible en prêt-à-porter mais également en MTO  si vous souhaitez créer une pièce unique. Vous pouvez également opter pour des vestes plus  classiques comme le modèle Salvador ou Virgile. Des couteaux et autres accessoires sont également  disponible à la vente. Un véritable magasin de passionné du vêtement classique. 

Chato Lufsen - 41 rue de Verneuil

Comment s’habiller pour un “Casual Friday” ?

 
 

Texte : Mathieu @Bestshopsintown
Photo : Thomas M.


Deuxième article de notre série Comment s’habiller pour….

Lorsque l’on évoque les tenues de travail, on fait souvent référence à un uniforme commun ou à une tenue plus personnelle mais habillée. Que ce soit pour beaucoup de métiers du tertiaire ou des métiers plus manuels, nous optons généralement pour une tenue différente de ce que l’on a tendance à porter le week-end. Le code vestimentaire est d’ailleurs souvent intégré dans le règlement intérieur des entreprises, ce qui atteste de l’importance d’avoir une tenue appropriée. 

Or, au fur et à mesure des années, le classique costume-cravate a été peu à peu délaissé au profit de tenues plus casual. On se souvient d’ailleurs du débat récent au sein de l’Assemblée nationale afin de statuer sur la tenue à adopter au sein de l’hémicycle. Cela s’est soldé par le port obligatoire de la veste et une recommandation pour le port de la cravate. Une évolution qui suit les tendances vestimentaires de fond.

Quoiqu’il en soit, le fameux “Casual Friday” fait désormais partie de nos habitudes. Il permet  d’adopter une tenue plus décontractée mais néanmoins habillée. Voici ma proposition en  images. 

Je porte ainsi :  

Vous connaissez notre amour pour les vestes Teba. À mi-chemin entre la surchemise et le blazer, cette pièce s’associe avec une grande fluidité dans bon nombre de tenues. Tellement versatile que Marcos l’avait également choisie pour sa tenue Comment s’habiller pour aller au bureau.

Ce modèle en tweed MOON 100% laine provient d’une jeune marque. Il s’agit en effet du label Sédric Clothing qui n’est autre que la marque en propre du magasin Parisien See Fan situé au 11 Rue Pastourelle. Elle a été fabriqué en Corée du Sud (pays d’origine du fondateur) et son rendu nous plait beaucoup. Hormis des poignets différents - au passage légèrement trop larges à mon gout - et des poches extérieures à boutons, tout y est. Sa construction reprend l’aspect général de cette veste d’origine espagnole emblématique. L’essentiel est respecté. 

Avec un tissu marqué comme le Tweed, j’ai opté pour un pull léger en mérinos bleu marine.  Un shetland aurait sans doute été préférable par ce jour de grand froid. 

Pour le choix du jean, le coloris blanc me paraissait évident. Et facile. Cette période est  d’ailleurs propice à porter des pantalons blancs, n’hésitez pas. 

Enfin, pour accompagner à merveille avec le tweed, quoi de plus simple que cette paire de Chukka Paraboot x Arpenteur ? Son coloris en suède havane se marie naturellement avec le reste, et que dire du confort cette paire !

 

Et pourquoi pas un pull rouge ?

 

Note : nous avons demandé à Bosie de nous envoyer le pull Rouge que vous allez découvrir dans cet article


Après le Jaune Citron, le Kelly Green et le Bleu Roi, une autre couleur vive nous captive particulièrement cette saison : le rouge !

Si le bleu est actuellement la couleur préférée des européens, le rouge a longtemps été majoritaire dans les productions culturelles et vestimentaires et ce jusqu’à la fin du Moyen Âge.

Le rouge est en Occident la première couleur que l’homme a maîtrisée, aussi bien en peinture qu’en teinture. C’est probablement pourquoi elle est longtemps restée la couleur «par excellence», la plus riche du point de vue matériel, social, artistique, onirique et symbolique.

Admiré des Grecs et des Romains, le rouge est dans l’Antiquité symbole de puissance, de richesse et de majesté. Au Moyen Âge, il prend une forte dimension religieuse, évoquant aussi bien le sang du Christ que les flammes de l’enfer. Mais il est aussi, dans le monde profane, la couleur de l’amour, de la gloire et de la beauté, comme celle de l’orgueil, de la violence et de la luxure.[…] Toutefois, à partir de la Révolution française, le rouge prend une dimension idéologique et politique. C’est la couleur des forces progressistes ou subversives, puis des partis de gauche, rôle qu’il a conservé jusqu’à aujourd’hui.

4ème de couverture du livre sur le Rouge de Michel Pastoureau

Dès la fin du Moyen Age, de nombreux décrets vestimentaires sont pris et certaines couleurs sont interdites à des classes sociales. Le rouge est imposé à des activités en marge comme les prostituées, les bouchers, les bourreaux, les lépreux. Mais c’est la Réforme protestante qui va contribuer à interdire et faire reculer le rouge. Les Réformateurs considèrent en effet que le rouge est une couleur trop voyante, trop couteuse, indécente, immorale et dépravée. Le rouge est associé à quatre des sept pêchés capitaux comme l’orgueil, la colère, la luxure et la goinfrerie. Il est lié à la violence, la débauche, la trahison et au crime. Au XVIe siècle, une véritable haine du rouge se développe et la Réforme déclare la guerre aux couleurs trop vives et trop voyantes.

Céline Baccari |clio-cr.clionautes.org

 
 

Le rouge c’est aussi la couleur des moniteurs de ski. Les fameux pulls rouges. À tel point que son port est même inscrit dans la charte de l’École du ski français. Soit une armée de pulls rouges avec près de 17 000 moniteurs dans l’Hexagone.

Mais pas besoin d’être moniteur de ski pour porter un pull rouge. Comme toute les couleurs vives, le rouge s’associera particulièrement bien avec un pantalon blanc. Cela fonctionne également très bien avec un pantalon beige et c’est ce que choisit de faire Marcos ici.

Comme à notre habitude, nous avons opté pour un pull est brossé 4 fois de chez Bosie. La marque l’a d’ailleurs appelé French Red en notre hommage ! Car oui, on aime tellement ce rouge que nous avons poussé pour qu’ils le proposent cette saison dans leurs collections. Une vraie réussite.

Disponible ici.

 
 

COLHAY’S – Le cardigan grosse maille fabriqué en Ecosse

COLHAY’S

Le cardigan grosse maille fabriqué en Ecosse

 

Texte : Marcos E.
Photos : Thomas M.
Note : nous avons demandé à Cohlay’s de nous envoyer la pièce que vous aller découvrir dans cet article

4 octobre 1853, la guerre de Crimée éclate et déchire l’Europe. Les forces belligérantes turques, françaises et anglaises s’unissent contre l’expansionnisme russe. Considérée comme la véritable première « guerre moderne » de l’Histoire, elle permit l’utilisation massive de nouvelles technologies telles que les bateaux à vapeur, le télégraphe, les fusils à canon rayé et surtout la photographie. De cette guerre naissent les premiers photographes de guerre – ancêtres des reporters de guerre – grâce à Roger Fenton et James Robertson. Embarqué dans sa photographic van, Fenton entreprend un voyage périlleux en 1855 en direction de la Crimée. Assisté par son cuisinier et assistant, Marcus Sparling, ils sillonnent les champs de batailles en roulotte photographique faisant office de chambre noire ambulante chargés en plaques de verres pour le développement des photos. Si la guerre annihile, elle crée aussi des nouveautés. Sur le champ de bataille, une opposition vestimentaire a lieu. James Thomas Brudenell, lieutenant-général de l’Empire britannique et 7ème Comte de Cardigan, a pour idée de vêtir ses soldats d’une pièce chaude en maille dérivée de la sous-veste militaire lors de l’assaut victorieux de la bataille de Balaklava le 25 octobre 1854. Lord Cardigan vient d’inventer le cardigan.

James Thomas Brudenell, le 7ème Earl de Cardigan, connu sous le nom de Lord Cardigan (1797-1868)

De cet héritage militaire il ne subsiste pas grand-chose – sinon la possibilité de la décliner dans une matière technique – le cardigan est une pièce tellement ancrée dans les habitudes stylistiques modernes, qu’elle en est devenue indispensable dans la cohérence de certaines tenues. C’est ainsi que les marques d’aujourd’hui proposent leur version du cardigan. 

Nous vous proposons de découvrir la version de la marque COLHAY’S, un cardigan grosse maille confectionné en Ecosse dans la plus pure tradition britannique.

Interview du fondateur, Ronnie Chiu

Pour comprendre une marque – qui plus est une marque jeune comme Colhay’s, née en 2019 – nous pensons qu’il est toujours intéressant de se tourner vers celui qui l’a fondé. C’est ainsi que nous avons posé quelques questions à Ronnie. Sa vision du vêtement est précise et classique, inspirez-vous !

 1. Colhay's est-il né de la frustration de ne pas trouver des vêtements en laine que vous recherchiez ? 

D'une certaine manière, oui, mais l'inspiration derrière Colhay's est plus profonde que cela. Mon père a travaillé toute sa vie dans l'industrie de la mode, d'abord dans le prêt-à-porter masculin dans les années 1970, puis il a créé sa propre entreprise de bijoux et d'accessoires de mode. En grandissant, je lui rendais visite sur son lieu de travail et je me souviens avoir vu des piles de magazines de mode sur son grand bureau en chêne, et des milliers d'échantillons accrochés aux murs et éparpillés dans sa salle d'exposition. Par conséquent, dès mon plus jeune âge, mon père a eu une grande influence sur mon style ; c'était un père "cool" qui s'habillait de manière impeccable ; un de ces pères qui avait toujours quelque chose à dire sur la tenue que je portais et qui hochait la tête pour l'approuver ou fronçait les sourcils pour la désapprouver ! Je me souviens qu'on allait faire du shopping ensemble et qu'il me donnait toutes sortes de conseils de style, comme on peut s'y attendre d'un père qui travaille dans la mode. C'est donc de lui que viennent mon amour et mon intérêt pour les vêtements, et il n'est pas surprenant que je me sois orienté vers la mode masculine. La plus grande marque qu'il m'a laissée est peut-être sa conviction qu'il faut investir dans des vêtements de la plus haute qualité et en prendre soin pendant longtemps, car ils prendront ensuite soin de vous. 

En particulier, il croyait fermement que les vêtements fabriqués en Grande-Bretagne étaient de la meilleure qualité et valaient la peine d’avoir investi dedans, car il a grandi dans le Hong Kong colonial britannique. Il m'a transmis deux pulls fabriqués en Écosse qu'il avait achetés avec son premier salaire dans les années 1970, en parfait état après plus de 40 ans d'usure et de lavage à la main. J'ai été tellement impressionné par la qualité de ces pulls que je me suis mis en quête de la même qualité que celle dont mon père parlait si affectueusement, mais j'ai eu du mal à trouver ce même niveau de qualité qui, en même temps, était conçu pour flatter la personne qui le portait - si la qualité était là, le style ne l'était pas, et vice versa. J'ai fini par trouver la ville d'Écosse où les pulls de mon père étaient fabriqués toutes ces années auparavant. Certains des fabricants restants, bien que beaucoup plus petits, produisent toujours avec la même qualité que lorsqu'ils fabriquaient les pulls de mon père il y a tant d'années. En fait, l'un des directeurs de l'usine a tout de suite reconnu l'étiquette du pull de mon père et a plaisanté en disant qu'il avait probablement participé à la fabrication de ce pull lorsqu'il était jeune, il y a 40 ans !

C'est ainsi qu'est né Colhay's - l'idée est de combiner la qualité d'un héritage (des vêtements qui durent toute une vie) avec une esthétique et un design qui flattent la personne qui les porte. Contemporain, oui, mais il s'agit en fait de créer des vêtements qui durent des décennies, tout en veillant à ce que la personne qui les porte soit belle pour l'ère moderne ! 

Par conséquent, je passe beaucoup de temps à concevoir et à redessiner les plus petits détails - la finesse de la taille ou des ourlets côtelés, la façon dont le col doit se placer sur un vêtement. Je passe également beaucoup de temps sur les couleurs et les motifs - pour trouver un équilibre entre l'élégance et le style du porteur, afin qu'il n'attire pas les regards indiscrets !

Par exemple, notre pull cricket en laine d'agneau superfine est doté d'un col en V délibérément plus profond, et est également réalisé dans des rayures très foncées de couleur bordeaux, olive, marine et crème. Je pense que ces détails de conception flattent beaucoup plus la personne qui le porte, et donnent au vêtement un aspect plus moderne et pertinent, par rapport aux pulls de cricket très traditionnels aux couleurs beaucoup plus vives, et aux cols V plus serrés et plus petits. Chacun des produits de notre gamme suit la même philosophie.

 

2. Ces deux dernières années, nous avons assisté à un retour fracassant du cardigan. De quelle manière avez-vous essayé de changer ou de composer avec l'image " vieillotte " que ce vêtement a pour certaines personnes ?

Bonne question ! Le cardigan est un vêtement génial - il dégage cette sensation de nonchalance. Il est extrêmement confortable et va avec n'importe quelle tenue. Il n'est donc pas surprenant que le cardigan soit l'un de nos styles préférés. Comme je l'ai mentionné plus haut, pour tout produit, nous voulons nous assurer que le vêtement flatte la personne qui le porte, et certains éléments de design permettent de donner à la pièce un aspect plus moderne, afin d'ébranler l'image "vieillotte". Par exemple, pour notre tout nouveau cardigan en cachemire à col châle, nous avons accentué la forme en V du col châle en abaissant le point de boutonnage pour qu'il se situe juste au niveau du nombril. Cela exagère la forme en V inversé de l'épaule à la taille (comme une veste de tailleur), et élargit les épaules tout en affinant la taille. Le col châle, lorsqu'il est rabattu, reproduit également le "revers" que l'on obtient sur une veste cintrée en toile de haute qualité :

 

L'autre chose que nous aimons faire, c'est montrer aux gens comment ces vêtements peuvent être intégrés dans une tenue contemporaine, par exemple, le cardigan à col châle peut être superposé à une veste en jean vintage patinée :

 

J'ajouterais que nous avons une section entière sur notre site internet intitulée Style Journal où nous avons réalisé un certain nombre de journaux photo pour donner aux gens des conseils sur la façon de styliser nos vêtements - certaines des combinaisons ne sont peut-être pas si évidentes, mais elles sont superbes selon nous.

3. D'où tirez-vous votre inspiration ? 

Nous nous inspirons de nombreux vêtements historiques, dont beaucoup ont été créés à l'origine pour des raisons fonctionnelles. La plupart des pièces en laine avaient autrefois une fonction qui exigeait qu'elles soient à la fois robustes, confortables et durables. Souvent, lorsque les pièces sont redessinées à plusieurs reprises, la fonctionnalité peut être perdue au profit de l'esthétique - la plupart du temps, nous essayons de ramener cette fonctionnalité, mais en apportant quelques modifications au design pour la rendre plus contemporaine.

La chemise henley en mérinos en est un bon exemple. Nous avons repris la forme traditionnelle de la chemise henley originale avec ses manches courtes plus longues, sa silhouette ajustée pour un look sport et l'ouverture à trois boutons sur le devant. Cependant, nous avons fait en sorte que l'ouverture du col V soit plus profonde, contrairement à l'ouverture plus arrondie de la chemise henley traditionnelle, afin de rendre l'ensemble plus moderne.

 

À gauche : chemise henley en mérinos extra fin de Colhay avec col V profond.

À droite : chemise henley traditionnelle à col arrondi (telle que portée par la légende de l'aviron britannique Jack Beresford)

 

Nous avons écrit un article avec quelques autres exemples que vous pouvez consulter ici. :

4. Quel est votre vêtement en laine préféré pour l'hiver ?

Pour moi, le cardigan à col châle en laine d'agneau superfine est difficile à battre. C'est le vêtement le plus épais et le plus lourd de notre gamme, avec un poids d'environ 1,2 kilogramme, et pourtant, il est super doux sur la peau, car il est fabriqué avec de la laine d'agneau superfine (la laine d'agneau la plus douce au monde, avec des fibres d'un diamètre d'environ 18,5 microns), et lavé dans de l'eau écossaise pour plus de douceur. Habituellement, avec les vêtements en laine, s'ils sont épais, ils sont généralement rugueux ; s'ils sont doux, ils sont généralement fins et fragiles. Avec ce cardigan à col châle en laine d'agneau superfine, vous obtenez le meilleur des deux: épais mais doux. J'adore son côté douillet et confortable, idéal à porter à l'intérieur comme à l'extérieur, et il est si facile à assembler - je préfère personnellement une combinaison double denim avec le col châle écru, comme ceci : 

 
 

 Merci Ronnie !

 

Comment portons-nous le cardigan Colhay’s ?

Ce cardigan col châle est en 100% laine superfine d’agneau de la manufacture Todd & Duncan’s Lamaine, filateur écossais mythique fondé en 1867 et spécialisé dans le cachemire. Sans surprise le cardigan est fabriqué à Hawick, haut lieu de la maille écossaise. C'est d’ailleurs à Hawick que sera développé le concept de «twin-set» dans les années 30 par Otto Weisz, designer en chef de Pringle.

Notre cardigan écru est épais à la main extra-moelleuse, tricoté en 6-fils en jauge 3, il pèse 1,2 kg, un beau bébé ! 

Nous apprécions particulièrement le col généreux et enveloppant. La pièce est épaisse – nous ne le redirons jamais assez – mais non écrasante. Le cardigan Colhay’s est rassurant. 

 
 

Les boutons en corne proviennent d’Italie, deux poches latérales vous permettent de réchauffer vos mains, des manches raglan complètent l’ensemble. Vous connaissez notre amour pour les manches raglan désormais, ce détail est particulièrement apprécié car il permet une liberté de mouvement sans égal tout en flattant une carrure. Parfaite pièce intermédiaire, ce cardigan contient une emmanchure plus haute conférant à l’ensemble une coupe plus contemporaine sans pour autant compromettre l’allure de son porteur.

Nous aimons l’ampleur mais nous conseillons tout de même d’opter pour sa taille habituelle. Ici Mathieu porte une taille M, Colhay’s taille normalement.

Nous affectionnons l’écru pour sa luminosité mais Colhay’s propose ce cardigan dans d’autres couleurs également telles que gris, camel, marron foncé ou encore olive.

 

Un cardigan historique à la réinterprétation contemporaine

Pourquoi opter pour ce cardigan col châle de Colhay’s ? Car Ronnie est un passionné qui a véritablement investi du temps à élaborer une coupe classique et contemporaine à la fois. Mais aussi parce que les détails présents dans cette pièce pour du prêt-à-porter sont quasiment introuvables ailleurs et surtout pour cette laine superfine absolument incroyable de douceur.

Nous sommes de nature assez frileuse, quoi de mieux que de s’envelopper dans une laine moelleuse pour y passer l’hiver avec style ?

 Le cardigan Colhay’s figure comme un indispensable.

 
 
 

2nd 2023 - God Save the U.K Products

Le Royaume-Uni a conservé un tissu industriel assez riche. Sans doute moins que l’Italie, mais beaucoup plus que la France. C’est pour cette raison que l’on écrit régulièrement sur des marques britanniques. Que ce soit pour la maille, les accessoires - typiquement les écharpes -, ou encore les pièces d’extérieur tel que les blousons ou manteaux.

Le magazine japonais 2nd y consacre son dernier numéro. 17 pages sont d’ailleurs consacrées à la marque traditionnelle britannique la plus connue : on veut bien entendu parler de Barbour !

Magazine disponible chez Clutch-Café.

La suite en images.