The Cary Collection
/Il y a parfois des découvertes inattendues. Internet, cette source d’information infinie y est souvent pour quelque chose. La découverte dont je vais vous parler en est l’exemple parfait.
C’est lors d’une recherche sur les différents labels de la marque américaine Brooks Brothers - afin de pouvoir identifier les différentes époques de leur chemises Made in USA - que je suis tombé sur une véritable mine d’or de l’univers Preppy. En cliquant sur un lien de ma recherche Google Image, j’ai été redirigé vers le site The Cary Collection. Et là, attachez vos ceintures, nous partons pour l’univers de l’Ivy League dans toute sa splendeur.
Fondé par Thomas C. Cary, l’aventure The Cary Collection a débuté dans son appartement. Véritable chaos organisé, les clients potentiels ou simples passionnés, pouvaient venir au sein de son antre New Yorkaise. Rapidement débordé par la quantité d’objets amassés au fil du temps, ce collectionneur passionné et précoce a dû ouvrir un véritable showroom et déménager à Bristol, dans le Connecticut en 2015 afin de regrouper l’ensemble de sa formidable collection. Son grand-père maternel, le major Jay Coogan, était un anglophile et aimait tout ce qui touchait au polo et à l’équitation. Il était propriétaire du Coogan Polo Grounds dans le Bronx, où se trouvent les Dodgers de Brooklyn. Son père était collectionneur d’art siégeant au conseil d’administration de la galerie d’art Albright-Knox à Buffalo (la ville de la boutique O’Connell’s dont on a parlé ici) dans l’état de New York et à côté d’East Aurora, la ville où il a grandi. Sa mère était collectionneuse de meubles anglais et d’antiquités, il était donc difficile pour lui de ne pas tomber dedans dès son plus jeune âge.
En grandissant, il s'est passionné pour les vieux catalogues Brooks Brother's (il y a d’ailleurs travaillé en tant qu’acheteur) et les magazines Esquire, a également étéinfluencé par les émissions de télévision de l'époque comme The Avengers et The Persuaders ou encore le célèbre agent secret britannique, James Bond. Passionné par le concept de la royauté, il aurait même envisagé de suivre une formation de majordome à Londres. Il n’a finalement pas emprunté cette voie mais a gardé un goût pour tout cet univers.
D’abord connu pour son impressionnante collection de livres anciens et rares (on parle de plus de 12000 références), la notoriété n’a fait que grandir pour cet amoureux d’objets anciens en tout genre. À cheval entre l’Etat de New York, de la Nouvelle Angleterre, de la voile et du monde nautique, des domaines de Newport Beach, des clubs de Jockey ou de rugby, toute la symbolique de cette élite de la “East Coast” y est représentée. Petit à petit, de grands designers (Ralph Lauren, Tommy Hilfiger, et consorts) ou boutiques (comme le grand magasin de NYC Bergdorf Goodman) ont fait appel à lui pour trouver l’inspiration, décorer des vitrines ou simplement se replonger dans une époque marquante de la culture américaine.
En plus de son showroom, le site internet regorge de trésors, avec des marques que nous affectionnons particulièrement au sein de l’équipe comme The Andover Shop, O’Connells mais aussi des classiques marques américaines/britanniques encore en activité comme Alden, Alan Paine, J.Press, Brooks Brothers, (Michael) Drake’s…On y trouve également une immense sélection de pièces vintage, respirant l’univers si particulier de l’Est Américain et de ses célèbres universités. Que ce soit, les vestes de club, les polos, les chemises OCBD, tout y est. Sa collection ne se résume pas qu’aux vêtements et livres anciens, on y trouve également des accessoires, du mobilier, des objets décoratifs, des objets à l’effigie des équipes de sport des campus d’Harvard, Penn, Colombia pour n’en citer que quelques-uns. Pour rappel, les universités composant l’Ivy League sont au nombre de huit (Harvard, Yale, Princeton, University of Pennsylvania, Columbia, Dartmouth, Brown, et Cornell).
On y trouve aussi les marques qui ont permis à ce style de se démocratiser sur la scène internationale comme Ralph Lauren, J.Crew, ou Abercrombie & Fitch. Mais dans ce cas-là, les pièces sont des pièces historiques datant d’une époque où elles étaient encore confectionnées sur le sol américain.
Bref une mine d’or tant le nombre de référence parait sans limite. Je dois reconnaître que beaucoup de pièces donnent envie, que la visite de son showroom est sans doute une expérience unique mais qu’il est difficile de connaître l’ensemble des prix (ils ne sont pas forcément indiqués sur le site). Une chose est sûre, ce site peut aussi vous permettre de vous inspirer pour la création de vos looks ou simplement vous permettre de découvrir des pièces historiques et vous plonger dans l’univers de la culture WASP typique de l’élite de la côte Est des États-Unis.