Où trouver un pull à col roulé en cachemire ?

Note : nous avons demandé à Colhlay’s de nous envoyer la pièce que vous aller découvrir dans cet article

Romain a déjà écrit un article dans nos colonnes sur les pulls à col roulé Shaggy Dog de chez Bosie (ici).
Dans le même registre on avait envie d’essayer un pull à col roulé épais mais cette fois-ci en cachemire.

Ceux qu’on possèdent se classent en deux catégories : ceux qui sont suffisamment fins pour être facilement portés sous une veste de costume, et ceux qui sont trop épais ; ils se suffisent à eux-même sous un manteau ou peuvent être portés avec des vestes plus rustiques en Harris Tweed. Les premiers sont souvent en laine mérinos fine et les seconds tricotés avec des fils plus épais.

C’est le cas du pull Colhay’s que porte Mathieu ci-dessous puisqu’il s’agit d’un 4 fils 100 % cachemire de chez Todd & Duncan, l’une des filatures écossaises les plus réputées pour ses fils en cachemire. Le pull pèse environ 550 grammes, et tricoté de manière dense en côtes anglaises.

 
 

On sait que beaucoup de gens trouvent les cols roulés inconfortables au niveau du cou. Nous aussi, même si au fil des années on fini par s’habituer. Le cachemire ici facilite beaucoup la chose là où une laine un peu plus grossière pourrait gratter et piquer.

Vous nous direz qu’il existe le “look italien” (si l’on peut dire) qui consiste à relever le col de sa chemise sous son col roulé. De cette façon votre peau n’est plus en contact direct avec la laine. On doit avouer que c’est moins notre style, on préfère quelque chose de plus discret. On le porte ainsi par-dessus des t-shirts dans la plupart de cas.

Bien évidemment, ce doux confort a un prix mais ce pull coche un peu toutes les cases : 100% cachemire, fabriqué en fully fashioned en Écosse à Hawick, un haut lieu de la maille écossaise, dans un fil chez Todd & Duncan et avec une coupe moderne, un peu plus ajustée.

Cette transparence est salutaire, car le cachemire fait souvent débat. Son prix notamment suscite des interrogations : certains pulls sont affichés à 100 euros, tandis que d'autres atteignent plus de 2000 euros, laissant les consommateurs perplexes sur les raisons d'une telle disparité.

 
 
 

Comment on le porte ? Principalement lors de longues journées en extérieur. C'est pratique car par temps froid, un col roulé protège à la fois la gorge et la poitrine. En revanche, il est moins adapté (à notre sens) aux environnements intérieurs où, malheureusement, la plupart des bâtiments sont aujourd'hui surchauffés, rendant son port parfois inconfortable.

Mathieu a opté pour une taille XL (44) avec l’idée d’être plus à l’aise, là où sa vraie taille pour cette pièce est du L (42). On recommanderai de prendre votre vraie taille.

Le coloris marron foncé se porte facilement ici avec un pantalon de peintre blanc, un blouson en cuir et des Paraboot issues de la collaboration avec Arpenteur.

Il est disponible ici.

 
 

La veste de Gardian, le "cow-boy" Camarguais

Il y a deux ans nous visitions l’atelier de La Botte Gardiane dans le Sud de la France, dans la belle région de Camargue. Thomas, Mathieu et moi en revenions rempli de souvenirs et surtout pétris de convictions: le savoir-faire bottier Français se portait bien.

Durant ce séjour, nous nous sommes imprégné du climat Nîmois. Climat doux et tempéré mais surtout climat stylistique. Car en Camargue, un style règne en maître, celui du Gardian. Ce prodige du cheval qui garde les troupeaux de chevaux ou taureaux. Nous pensons immédiatement à son cousin Américan, le cow-boy.

Le Gardian a du style. Un style bien à lui, emprunt à la labeur des terres agricoles et rugueuses du Sud. S’il adore arborer des chemises à motifs assez extravagants, cela est notamment pour se rendre visible de ses paires. 

 

motifs ! chemise chez les indiennes de nimes - capture d’écran

 
 

motifs ! chemise chez les indiennes de nimes - capture d’écran

 
 

motifs ! chemise chez les indiennes de nimes - capture d’écran

 

Je concède que ces chemises soient difficiles pour certains à intégrer dans sa garde-robe.

Mais je souhaite surtout vous parler de l’authentique veste Gardiane. Dite aussi veste manadier, elle est traditionnellement en satin noir ou marron et agrémenté de “soutaches”. Ce sont des galons tressés qui suivent les bords de la veste pour la délimiter et ainsi l’accentuer.

 

un magnifique satin noir, veste chez les indiennes de nîmes - capture d’écran

 

Ce satin noir ! Car oui, Thomas et moi explorons le noir depuis quelques années, d’aucuns diront que nous l’avons adopté. Je vous entends me dire “c’est une veste de magicien”, c’était initialement mon point de vue aussi, mais pour l’avoir vu portée sur des messieurs élégants, j’ai compris que cette veste représentait véritablement un enracinement à la terre camarguaise et un respect aux ancêtres. Des messieurs de toutes les générations en portaient à Nîmes. Il était intéressant de voir des vestes jumelés à des jeans bruts et baskets mais aussi à des chemises de Gardian et des bottes.

Comment est née cette veste ? Selon la marque Les Indiennes de Nîmes: “La veste de gardian Mistral est née lorsque Régis Reynaud, ami du Marquis Folco de Baroncelli-Janvon, patron de la Nation gardianne commença à fournir les costumes des gardians produits dans sa fabrique à Nîmes, rue de la carrière romaine.”

Anecdote curieuse, elle s’inspire de l’uniforme du collège impérial que portait l’ingénieur russe, peintre de la Camargue, Ivan Pranishnikoff (1841-1901).

Quoi qu’il en soit, osez le noir, osez le satin.

Disponible ici.

 

les indiennes de nimes, capture d’écran

 
 

les indiennes de nimes, capture d’écran

 
 

les indiennes de nimes, capture d’écran

 

Trunk - Trebeck Half Zip Sweater

Aujourd’hui nous accueillons notre ami Pierre qui souhaite parler de la marque TRUNK et son pull à col camionneur. Comme souvent, ne pouvant pas tout acheter, nous avons demandé à la marque de nous envoyer le pull que vous allez découvrir dans cette article.

 
 

Le pull à « col camioneur » : une revanche stylistique ?

Le pull camionneur. Un nom presque anachronique qui évoque des routes interminables, des cols fermés contre le vent, et des gestes pratiques dictés par la nécessité. Il y a dans ce vêtement une simplicité brute qui, paradoxalement, séduit aujourd’hui par son élégance. Né dans les années 1930 (vraisemblablement) pour répondre aux besoins des hommes exposés au froid, il a été pensé avant tout comme une pièce fonctionnelle. Le col zippé, innovation ingénieuse caractéristique de ce vêtement, permettait de moduler la chaleur en un instant.

 

Pull de ski vintage en laine bleu marine et rouge des années 1930
IMAGE raleighvintage.com

 

Le pull se glissait ainsi dans la vie de ceux qui affrontaient des conditions exigeantes, mais il n’a pas tardé à dépasser cet usage utilitaire. Peu à peu, il s’est installé dans le vestiaire masculin, traversant les époques avec la discrétion des pièces qui ne cherchent pas à briller, mais à durer.

Pourtant, le pull camionneur n’est pas une évidence pour tout le monde. Moi-même, j’ai mis du temps à l’apprécier. Longtemps, je le trouvais trop sérieux, trop ennuyeux, trop marqué. À mes yeux, il appartenait à une autre génération, peut-être à un autre âge de la vie. Je craignais qu’il ne vieillisse mes tenues, qu’il ne me donne l’air emprunté. J’ai fini par comprendre qu’il ne s’agissait pas d’un problème de vêtement, mais de posture. Le pull camionneur ne vous impose rien ; il vous demande d’assumer ce qu’il incarne : une élégance tranquille, une sobriété pleine de sens.

 
 

Le pull « Trebeck » de TRUNK et pourquoi je l’aime tant

C’est avec le modèle Trebeck Merino Half Zip Sweater de Trunk que j’ai trouvé la réponse à mes hésitations. Ce pull, fabriqué en Italie à partir de laine mérinos extra-fine, ne révolutionne pas le genre, et c’est précisément ce qui m’a plu. Il reprend les codes classiques du camionneur tout en les exécutant avec une précision impeccable. Son col montant, subtilement zippé, protège le cou sans remonter trop haut ni descendre trop bas. Les poignets et l’ourlet côtelé assurent une tenue parfaite, tandis que la coupe légèrement ajustée met en valeur la silhouette sans la contraindre. Il ne manque ni de style, ni de discrétion.

 
 

Quelques mots sur la matière. Cette laine mérinos extra-fine, douce et souple, offre un confort immédiat. Le pull se prête aussi bien aux fraîcheurs printanières qu’aux frimas automnaux. Sous un manteau ou une veste, il s’intègre adéquatement, devenant une pièce maîtresse pour un layering élégant. Je porte une taille M, et je trouve que la coupe, ni trop ample ni trop ajustée, tombe avec une justesse presque calculée.

Le bleu marine est ici un choix instinctif. Couleur universelle, elle joue le rôle de toile de fond dans ma garde-robe. Avec un jean brut, le pull compose une tenue simple mais irréprochable. Avec un chino beige ou un pantalon plus habillé, il s’adapte sans effort à des ambiances plus formelles.

Devant la caméra, j’ai opté pour un t-shirt blanc pour le dessous, mais je l’apprécie tout autant porté sur une chemise. Le col camionneur, légèrement ouvert, encadre subtilement le col de la chemise, ajoutant une touche d’élégance sans rigidité. Ajoutez un manteau prince-de-Galles et l’ensemble devient presque formel, mais sans jamais tomber dans l’excès.

Ce que j’apprécie particulièrement dans ce pull Trunk, c’est qu’il ne cherche pas à séduire par l’originalité. Il se contente d’être exactement ce qu’il doit être : bien fait, polyvalent, et indéniablement élégant. La fermeture éclair descend à la hauteur parfaite, ni trop basse ni trop intrusive, et la coupe permet un pli naturel au niveau de la taille, dessinant une silhouette harmonieuse. Rien n’est laissé au hasard, mais rien n’est forcé non plus.

 
 

Ce pull a su trouver sa place dans mon quotidien. Il accompagne mes journées sans jamais chercher à voler la vedette. Il ne cherche pas à impressionner, mais il impose, dans sa simplicité, une forme de respect. En le portant, j’ai le sentiment d’affirmer quelque chose de profond, sans artifice. Peut-être est-ce lié à ma vie actuelle, au rôle de père qui m’amène à privilégier des vêtements qui ont du sens, qui durent, qui ne trichent pas.

Le Trebeck Merino Half Zip Sweater de Trunk est finalement bien plus qu’un simple pull. Il porte en lui quelque chose d’essentiel : une justesse qui dépasse le vêtement lui-même. Je ne prétends pas qu’il s’imposera de la même manière à tout le monde, mais pour moi, il incarne ce que j’attends aujourd’hui d’un classique. Une pièce rassurante, élégante, et, à sa manière, intemporelle.

Pour ceux qui cherchent à découvrir cette pièce, elle est disponible sur le site de Trunk, fidèle à l’esprit de la marque : simple, bien pensée, et sans compromis sur la qualité. Je ne doute pas qu’elle saura séduire ceux qui, comme moi, recherchent cette forme de simplicité qui ne renonce jamais à l’élégance. 

Pour les curieux, le pull est disponible ici.

Dalmard Marine - Spécialiste français du caban

 

KABIG DALMARD MARINE AU CENTRE

 

C’est en visitant la plus veille quincaillerie française, Maison Empereur à Marseille, que l’on est tombé sur un Kabig de la marque française Dalmard Marine. Le Kabig, c’est un peu l’équivalent breton du Duffle Coat anglais.

On a immédiatement reconnu le drap de laine chez Jules Tournier, très dense et feutré. Une référence qui est utilisée par de nombreux les fabricants français. On pense à Saint James par exemple. Ou à Le Minor pour sa vareuse et son Kabig.

Mais ce qui nous intéresse surtout chez Dalmard Marine, ce sont leurs cabans.

La marque bretonne propose plusieurs styles différents. Cabans courts, longs, à boutonnage doré, inspirés de la marine américaine…c’est plutôt rare d’avoir autant de choix.

Seul le modèle Oslo est en 100% laine de chez Jules Tournier. C’est un tissu que l’on déjà eu l’occasion de tester dans des conditions pluvieuses (raisonnables) avec un manteau A.P.C., il résiste vraiment très bien.

Après échange avec la marque, les autres draps de laine utilisés pour leurs cabans proviennent également de chez Jules Tournier, mais dans un mélange 80% laine 20% polyamide.

Seul bémol, Dalmard Marine reste relativement peu distribuée. Encore moins dans l’intégralité de son offre.

Reste une solution : acheter en ligne sur le site de la marque.

Sur le papier, Dalmard Marine à tout pour nous plaire, on recommande - même si on a pas (encore) pu les essayer.


Cabans fabriqués en France à Paimpol.
Prix : comptez entre 400 et 470€

Disponibles ici.

Les vestes de chasse dite "Maremmana" (Hunting Jacket)

La veste Maremmana est une veste de chasse dont les origines sont liées à un lieu spécifique : la province Maremme en Italie. Située à deux heures au nord de Rome et à une heure au sud de Florence, c’est un véritable paradis pour les chasseurs de gibier.

Que ce soit des sangliers, des faisans ou alouettes, cette zone boisée et marécageuse autrefois sauvage et impénétrable a vu éclore la Maremmana. Généralement confectionnée dans des tissus robustes comme la moleskine ou le velours côtelé, elle était la réponse adéquate à cette activité et à cet environnement.

Elle est facilement reconnaissable avec ses deux poches avant très caractéristiques qui permettaient de transporter le gibier que vous auriez pu attraper.

Ci-dessous une version détournée en Harris Tweed de la marque espagnole Boltey*.

 
 

Drake’s London a également produit sa propre version il y a quelques saisons.

Mais s’il y a une marque incontournable à connaître, c’est Capalbio Abbigliamento. Ils produisent ce type de vestes toscanes depuis plusieurs décennies. Ils les fabriquent d’ailleurs également en laine Casentino, un tissu toscan très connu.

On n’est donc pas surpris d’avoir trouvé quelques photos d’une ancienne veste Maremmana des années 1980 en moleskine produite par T.A.C.S., l’un des spécialistes des tissus Casentino.

La suite en images.

*Leurs prix ont doublé depuis notre dernier article à leur sujet il y a 2 ans

Comment porter du noir ?

Je m’en suis rendu compte en faisant des conférences : les architectes, mais aussi les stylistes et couturiers, souvent les hommes, sont habillés en noir. Il y a l’idée qu’avec le noir on ne fait pas d’écart, on ne fait pas de faute de goût. Le noir se marie avec à peu près tout et il est relativement neutre dans nos sociétés contemporaines.

— Michel Pastoureau

S’il y a une couleur qui fait progressivement son retour dans vestiaire masculin, c’est sans doute le noir. Même Drake’s s’y met dans sa dernière capsule avec Aaron Levine. Et comme tout le monde s’influence, on n’est pas épargné par cette tendance.

Pour être précis il n’avait jamais vraiment disparu. Disons surtout qu’il n’était pas vraiment conseillé par la plupart des personnes qui écrivent sur le vêtement masculin, nous y compris.

Ces conseils s’appliquaient principalement aux costumes et aux chemises. Voir même aux chaussures.

Choisir des chaussures marron plutôt que noir a souvent été une sorte de rite de passage pour ceux qui commençaient à lire toutes sortes d’articles sur les vêtements masculins.

Et c’est sans doute par les chaussures que petit à petit les mêmes personnes se réapproprient le noir.

Il existe aussi un autre article pour y (re)venir facilement : les pulls.

 
 

Aussi, au cours de l’année dernière, on a progressivement porté plus de noir. Par les chaussures comme évoqué précédemment - on aime beaucoup le Cordovan noir. Puis maintenant avec les pulls. Surtout ceux en laine Shetland. Avec les blousons en cuir, c’est sans doute le moyen le plus facile de porter du noir.

À notre avis le noir supporte bien les matières assez décontractées : la flanelle,  le denim, le jersey en coton, la laine Shetland…plutôt que des popelines plus habillées.

Ici Jean porte un tricot shetland dit 1 ply (1 fil) de chez Malloch’s. Il est doux comme un cachemire, un bonheur à porter.

Vous pouvez le retrouver ici.

 
 

Historiquement le noir était un défi pour les teinturiers. Ou tout du moins un noir vraiment noir s’il l’on peut dire. Car il existe des variété naturelles de laines qui sont marrons foncées, proches du noir.

Dans le livre de Michel Pastoureau sur le noir on apprend que jusqu’au XVIIIe siècle, le noir était une couleur précieuse réservée aux élites, tandis que les tons foncés de gris, bleu ou brun prédominaient.

Après une parenthèse de teintes vives au XVIIIe siècle, le noir s’impose à nouveau au XIXe siècle, en partie à cause des fumées des usines et de la suie, moins visible sur du noir. Ce choix esthétique et pratique domine jusqu’à la Première Guerre mondiale. 

 
 

Un tricot noir va avec presque tout. Les autres vêtements ressortent mieux.

Notre préférence pour les jeans écrus, les chinos beige ou les jeans brut.

Ici Jean porte en l’occurence son chino William Crabtree (voir plus ici) en coton de chez Brisbane Moss bien épais pour l’hiver.

Pour terminer, quelques photos avec son blouson Manifattura Ceccarelli.

New Balance Made in UK

Vous l’avez sans doute vu passer, Drake’s a utilisé des New Balance made in UK dans son dernier lookbook de cet hiver. Le modèle 576 et 991v2.

La 991v2 de New Balance est une une version évoluée de leur modèle 991 original, lancée pour la première fois en 2001. Le modèle 576 a quant à lui été conçu en 1988 comme une chaussure de course tout-terrain. Les deux modèles sont fabriqués à Flimby au Royaume-Uni - à proximité de Manchester.

Plus de 10.000 sneakers y sont encore aujourd'hui fabriquées chaque semaine, soit environ 350.000 par an. Cela reste de petits volumes, aucune comparaison avec leurs grands sites de production off shore.

Vous pouvez en apprendre plus sur cette usine de Flimby en lisant cet article du site TheSoleSupplier.

Notre paire préférée est la New Balance 576 grise.

Elle est presque épuisée sur le site de Drake’s mais vous pourrez encore trouver des tailles sur le site de EndClothing ici.

La paire est d’ailleurs soldée à 153€.

Elles sont aussi disponibles en noir (ici) ou marine (ici), également soldées.

Les paires de 991 sont vendues ici.

Crown Northampton

Note : À notre demande, Crown Northampton ont accepté de nous envoyer la paire de chaussures que vous allez découvrir pour la réalisation de cet article.

Crown Northampton

Baskets en Cordovan noir de la tannerie Horween

“Encore et toujours” pourrais-je intituler cet article. “Encore” le bottier Crown Northampton et “toujours” pour le cordovan. Car oui, nous aimons les articles qui durent. Voilà 4 années que nous parlons de la marque Anglaise située dans la “leather belt” outre-Manche. Elle se distingue par ses souliers et baskets produits dans des cuirs haut de gamme.

Voici des baskets pas comme les autres.

Peut-on porter des baskets ou chaussures casual pour habiller élégamment ses pieds ?

Porter des baskets - chaussures tennis ou encore sneakers - est pour certains un choix et pour d’autres une nécessité presque vitale. J’aime en porter et je recherche toujours le confort. Mais il est parfois difficile de naviguer dans cette jungle tellement il y a de choix ! 

Dans un monde de plus en plus casual, certains peuvent se permettre de porter des baskets au travail grâce à l’assouplissement des règles vestimentaires post-Covid combiné à une liberté de plus en plus grande des individualités. Pour d’autres, il est plus difficile de se chausser aussi librement. Porter des baskets dans un environnement codifié est chose périlleuse, souvent proscrite. À l’inverse, porter des chaussures habillées dans un milieu détendu est tout aussi délicat. Comment s’en sortir ? Qui fixe les “codes” ? 

Je pense qu’un juste milieu est possible dans tout cela. Si nous ne sommes pas partisan des chaussures casual - comprenez des sneakers blanches - avec un costume, rien ne vous empêche de porter des chaussures blanches avec un complet. Mais ces chaussures blanches seront préférablement dans un cuir nubuck/daim ou cuir lisse et de préférence des mocassins ou des derbies

Alors après avoir dit tout cela, existe-t-il des baskets élégantes, sans avoir l’air décalé stylistiquement ? La question prête sans doute à sourire et la réponse ne sera que subjective. Je pense qu’une paire de chaussures casual peut tout à fait être élégante du moment qu’elle respecte certains points.

 
 

Le cordovan comme une évidence: le “Harlestone Derby”

Tout de suite l’artillerie lourde. Un des cuirs de chaussures les plus précieux, les plus beaux mais aussi les plus chers qui soient. Vous connaissez sans doute mon amour pour le cordovan mais je concède ne posséder que des paires de souliers plus habillés. 

Alors lorsque Crown Northampton nous a laissé carte blanche pour choisir parmi leur catalogue, presque exhaustif, quelles paires nous souhaiterions mettre en avant, je n’ai pas boudé mon plaisir. Si Thomas a opté pour des Desert Boots en cuir suédé marron, j’étais très curieux de porter ces baskets hybrides. 

Car Crown Northampton ne qualifie pas ces chaussures de baskets mais de derbies. Cela fait sens car ce sont finalement des souliers à laçage ouvert. 

Le nom du modèle est emprunté au village d’Harlestone, situé dans le Northamptonshire, est introduit pour la première fois en 2021 dans la collection “Hand Stitch”, la gamme la plus luxueuse de la marque. Toutes les chaussures de cette gamme comportent une semelle remplies de liège, telles des chaussures traditionnelles. Le liège naturel est mélangé à du latex, puis appliqué et laissé à durcir pour qu’ensuite la chaussure s’assouplisse au fur et à mesure des ports.

 
 

Revenons au cordovan. Celui-ci provient de la célèbre tannerie Horween de Chicago, fondée en 1905, et dont les clients les plus illustres inclus Paraboot en France et Alden aux États-Unis. Particularité de la Harlestone Derby, le cordovan n’est pas un color #8 - aubergine - mais d’un splendide noir aux reflets lumineux presque chantants. C’est un cuir robuste, très robuste, qui s’assoupli avec le temps et pourra même changer de couleur.

Noir sur noir. J’ai choisi une semelle en caoutchouc noire pour continuer le côté épuré de la paire. Un mot sur les semelles que nous avons déjà eu la chance de porter, elles sont fabriquées à partir de lait d'hévéa vierge directement récolté sur l'arbre Cao Su ou « bois pleureur ». Ces semelles « Lactae Hevea » sont donc souples et confortables. J’ai même l’impression de rebondir sur mes appuis parfois, chose plutôt incongrue au début puis très agréable ! Les semelles offrent une belle sensation d’amortissement lors de longues marches.

Crown Northampton offre le choix de la personnalisation: vous pourrez opter pour une semelle blanche ou brune, c’est selon. Le prix ne fluctue pas (à l’heure où nous écrivons ces lignes).

Niveau style, je dois concéder de prime abord avoir été un peu surpris par les lignes très courbes de la chaussure mais une fois celles-ci aux pieds, je les trouvent belles et presque réconfortantes par leurs rondeurs. Je porte ma taille habituelle, soit du 6.5 UK (équivalentes à du 40,5 EU). Ces chaussures, comme toutes celles de Crown Northampton, taillent normalement, vous pouvez donc prendre votre taille habituelle. 

Autre précision, toutes les paires de la marque sont “MTO” soit Made-to-Order, chaque paire est fabriquée à la commande. Cela évite notamment de produire plus que nécessaire. Le côté moins réjouissant pour le consommateur est le délai de fabrication peut-être un peu long qui varie de 9 à 15 semaines, l’euphorie est au rendez-vous lorsqu’on reçoit le précieux sésame. Je dirai aussi deux mots sur le packaging qui est soigné. Une paire de lacet supplémentaire est fournie ainsi qu’un porte clef griffé Crown Northampton dans le cuir choisi. Dans mon cas, j’ai donc reçu un porte clef en cordovan noir. Très simple et épuré. D’ailleurs, voici la petite collection de maroquinerie de la marque.

 
 

Le “Harlestone Derby”: des baskets élégantes haut de gamme

Pour ma tenue, j’ai voulu explorer les tons sombres. J’aime de plus en plus le noir et les tenues “color block'“ depuis quelques années, il m’arrive même de porter mon “costume” Bleu de Chine noir en plein été ! Visible ici.

Je porte un pull Shetland brossé Jamieson’s, un pantalon en velours côtelé Unqilo et la Lazyman Jacket de The Anthology.

Finalement, ces baskets seraient élégantes peut-être parce qu’elles sont en fait des derbies ?

Disponibles ici.

 
 

Yoke Studio - Pulls en mohair

Yoke Studio est une marque anglaise que l’on a découvert dans l’édition du mois d’octobre de Monocle. On a immédiatement été intrigué par leurs pulls en mohair. Une bonne alternative aux pulls Shetland, en laine Mérinos ou en cachemire.

En regardant leur site on apprend que leurs tricots sont fabriqués à Pérouse, en Italie, par l'entreprise familiale Rocchi.

Leurs fils viennent quant à eux de chez de Sesia. On avait déjà écrit à propos de ce filateur haut-de-gamme italien. Initialement spécialisé dans la filature de coton d'origine égyptienne, Sesia travaille désormais une large gamme de matières naturelles. Laine mérinos d'Australie, d'Argentine, d'Afrique du Sud, Alpaga du Pérou ou encore mohair d'Afrique du Sud. La marque est également connue pour ses mélanges en soie. La fibre brute est achetée à l'étranger car il n'y a souvent pas d'alternative en Italie.

Mais c’est le mohair qui nous intéresse ici. Yoke studio utilise leurs très beaux fils en mélange 70% Mohair / 30% Soie.

En lisant les compositions des pulls mohair, vous remarquerez très vite qu’ils sont très rarement en 100% mohair. Il y a très souvent au moins 2% de polyamide ou de soie comme ici, et ce pour faciliter le tricotage. Les fils 100% mohair sont davantage destinés aux textiles en chaîne et trame, comme des plaids par exemple.

Question prix, Yoke Studio est très bien placé. Comptez 150£ / pull.

Par contre leurs quantités sont assez limitées. De l’ordre de 15-20 pièces par couleur.

Leurs pulls sont disponibles ici.

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Quelques uns de nos précédents articles sur les mailles en mohair ci-dessous.

Où trouver les meilleurs pulls en laine Mohair pour homme ?
L'ascension du mohair : nouveau pilier de la mode masculine ?
Pulls Seditionaries Punk Mohair

Heimat - Leurs chemises manches raglan

HEIMAT

Chemise Western à manches raglan

Note : À notre demande, Heimat ont accepté de nous envoyer la chemise que vous allez découvrir pour la réalisation de cet article.

On a déjà écrit quelques articles sur les chemises Western et notamment sur son inventeur, Jack A. Weil alias "Papa Jack". Papa Jack a fabriqué les premières chemises western à boutons-pression en 1946 aux États-Unis.

Pour ceux qui aime l’esthétique Western et qui ne savent pas par où commencer, une chemise Western peut être un bon point de départ. Ô combien plus facile que des santiags. Elle peut être aussi utile pour rendre un style moins conventionnel.

Car oui, une chemise Western peut être portée avec presque tout. Des vêtements de travail aux costumes. Vous avez sans doute déjà vu la célèbre photo de Ralph Lauren (des années 1970) portant une veste en tweed gris avec un jean bleu clair, des bottes marron et une chemise Western en denim délavé, toujours aussi cool.

C’est une bonne alternative aux autres chemises casual classiques que sont les chemises boutonnées en Oxford (OCBD) et en flanelle.

 
 

On avait envie de tester une chemise un peu particulière, plutôt inhabituelle : une chemise Western dents de scie en chambray mais avec des manches raglan.

On l’a trouvé chez Heimat, une marque dont a déjà parlé ici il y a 4 ans à propos de leur pull à col roulé en côtes perlées. Elle a été fondée par Christian Hofmann après une carrière de 11 ans chez Ralph Lauren.

Le mot Heimat est une expression allemande sans traduction. Heimat est un endroit où l'on se sent le plus à l'aise, un endroit qui évoque un sentiment d'appartenance ou de sécurité.

Cette philosophie se retrouve dans cette chemise comme on va le voir plus bas.

 
 

Car oui, cette chemise est montée avec des manches raglan. Marcos ne jure d’ailleurs que par ce montage pour ses manteaux.

Historiquement la chemise Western est plutôt conçue pour être portée assez proche du corps (sans être moulante) afin de flatter la silhouette masculine en mettant en valeur le torse et les épaules.

La manche raglan implique quant à elle nécessairement du volume. Et ainsi du confort.*

Mais on préfère être clair : ne pensez pas y voir une nette différence avec vos chemises plus classiques en terme d’aisance de mouvement. À notre sens c'est vraiment le volume qui apporte cette aisance plus que l'emmanchure elle-même.

La manche montée est beaucoup plus précise, idéale pour les chemises plus ajustées. Soit typiquement les chemises plus formelles.

*Pour information il s’agit d’une taille M, ma taille habituelle.

 
 

Autre point intéressant, elle en chambray. Un mélange 52% coton et 48% chanvre qui l’a rend idéale pour le printemps-été ou en automne avec une Teba en tweed comme celle que je porte.

Il n’est pas toujours facile d’en trouver en chambray avec des boutons pression et des rabats de poches “sawtooth”, dits en dents de scie. Heimat propose d’ailleurs les deux versions : avec boutons pression et rabats de poches en dents de scie ou sans.

Ces rabats de poche spécifiques permettaient de sortir une cigarette avec plus de facilité. Les boutons pression rendaient également la chemise facile à déboutonner, même avec des gants.

Vous remarquez d’ailleurs que ces derniers sont subtilement personnalisés.

Dernier détail, le col est souple mais il bénéficie d’une rangée de piqûres parallèles qui lui donne une certaine main. Les poignets aussi comportent ce détail comme vous pouvez le voir sur l’une des photos ci-dessus. Un look unique.

En conclusion, c’est une chemise que l’on aime beaucoup. On l’a porte régulièrement dans toute sortes de tenues, principalement avec des chinos et jeans. On recommande.

Pour ceux qui sont intéressés, elle est disponible ici à 175€ - faite au Portugal.

Cinabre - Des cravates et accessoires fabriqués en France

CINABRE

Des cravates et accessoires fabriqués en France

Note : À notre demande, Cinabre ont accepté de nous envoyer les cravates et le porte clé pour la réalisation de cet article.

Rouge, vermillon, écarlate, cinabre. Toutes des couleurs appartenant au champ lexical de la chaleur et de la couleur représentant le pouvoir. Pour reprendre le grand historien d’art Michel Pastoureau qui retrace l’histoire de la couleur rouge, celle-ci a été la première gamme chromatique a être maîtrisée par l’Homme. Admirée et vénérée par les Grecs et les Romains, elle sera ensuite synonyme de violence et luxure à compter du XVIème siècle lorsque la morale ecclésiastique décide qu’elle recouvre un spectre immoral et représente le mal. Couleur du sang, de la défiance et de la force, le rouge fait son grand retour dans les années 1980. Couleur franche, elle ne fait pourtant pas l’unanimité dans l’imagine collectif. Pourtant, la marque française Cinabre décide d’en faire son étendard. Fondée en 2011 par Alexandre Chapellier, voici des cravates et un accessoire de cette merveilleuse histoire française.

Voici nos pièces.

Le made in France comme credo

Il y en a peu. Voire presque plus du tout. De quoi ? Des fabricants de cravates qui produisent toujours en France, pardi ! Cinabre continue de le faire, dans son atelier du Loir-et-Cher et propose des accessoires colorés et élégants.

Cinabre se distingue des nombreuses marques italiennes de cravates par son design. Comprenez les cravates imprimées. C’est à notre avis leur plus grande force. Les motifs proposé par la marque française sont assez uniques. C’est pour cette raison qu’avec Mathieu nous nous sommes tournés vers deux modèles imprimés.

Nous n’allons pas nous attarder sur la façon de nouer sa cravate ou sur la nécessité ou le plaisir d’en porter, mais plutôt sur nos choix.

En l’occurence Mathieu a choisi un modèle rose vif. Déjà propriétaire de beaucoup de cravates dans des tons plus sages, il avait envie d’un coloris plus vif facile à associer avec un costume bleu foncé et une chemise blanche. C’est ce qu’il fait ici très bien.

Chose rare pour être souligné, le tissu a été imprimé en France par Les Olivades, un imprimeur installé à Saint Étienne du Grès en Provence. Vous ne serez donc pas surpris d’apprendre que ce tissu est à 90% coton - et 10% soie.

Car oui le Sud de la France est très connu pour ses Indiennes en coton. Arrivées en Occident à partir du 17ème siècle par la mer (à Marseille principalement), les Indiennes sont des tissus venus d’Inde imprimés à la planche en bois ou même à la main. Leur développement fût même interdit en France pendant un certain temps afin de ne pas concurrencer le commerce des tissus en laine et en soie.

C’est donc vraiment une cravate inédite difficile à trouver ailleurs.

Question main, elle reste douce et est légèrement duveteuse.

La voici.

 

un joli rose éclatant

avec sa cravate cinabre, mathieu porte une chemise kamakura, fabriquée au japon

mathieu porte un costume swann

 

Grand amateur de chine, Alexandre, le fondateur, a imaginé ce porte-clefs comme une ode à l’upcycling. En effet, son amour pour les vêtements militaires vintage l’ont poussés à utiliser le fourreau, originellement aux galons de l’artillerie française, en un étonnant et pratique porte-clefs. La corde est ajustable et en coton ciré japonais. Vous pouvez le porter autour du cou, en bandoulière ou encore le placer dans un sac pour éviter d’en rayer son intérieur, surtout s’il est en cuir ou un matériau sensible.

Nous aimons beaucoup l’idée !

Disponible ici.

autour du cou: pour ne jamais perdre ses clefs !

je porte à gauche de la tête aux pieds: un pull roberto collino (aviatic), un jeans selvedge uniqlo u, un trench uniqlo u, des mocassins g.h. bass

Mathieu, à droite : son costume croisé SWANN, UN PARDESSUS  uniqlo TRès “mod” et des g.h bass également (nous ne nous étions pas concertés pourtant ce jour-là !)

parmi des oeuvres de l’artiste takis

Si Mathieu a opté pour du rose, j’ai choisi une cravate dans les tons verts, toujours à motifs. Précision utile, nous avons plébiscité des cravates à la largeur plutôt fine : 7,5 et 8 cm. Cinabre en propose allant de 7 à 9,5 cm, il y en a donc pour tous les goûts et tenues !

Je suis habituellement adepte des cravates plus larges, mais je concède être tombé sous le charme des cravates plus fines, au raffinement presque désuet et me rappelant la mode Ivy.

Le tissu utilisé est un twill de soie plutôt lourd, 130g/m2, ce qui lui assure une robustesse et une très bonne main.

Petite différence avec les cravates 3 plis habituelles du marché, Cinabre l’a façonnée via ce qu’ils appellent le « double pli chemisier ». Soit finalement 4 plis de notre compréhension. Cette technique implique l'utilisation de plus de tissu en le repliant sur lui-même à plusieurs reprises.

Un fil de réserve rouge visible contribue aussi à préserver la flexibilité de la cravate sur le long terme. Ainsi, la cravate retrouve son état d'origine suite à chaque usage.

Disponible ici.

regardez bien la prochaine photo

le charme discret, l’inscription du nom de la marque parmi les motifs géométriques de la cravate. cela ne vous rappelle pas un grand horloger ? 

Cinabre nous a conquis. Les cravates débutent à 145€, pour du fabriqué en France, n’hésitez pas une seconde ! La marque propose également un service sur-mesure pour fabriquer sa propre cravate ou noeud-papillon. Pour les cravates sur-mesure, les prix varient de 165€ à 210€, un beau cadeau à offrir ou s’offrir.

Cinabre propose également des vestes de smoking, chaussettes, casquettes, foulards, chaussons de smoking, robes de chambre, chemises…cette offre kyrielle vous assure de trouver votre bonheur. Rendez-vous ici.

Et parce qu’une cravate mérite tout autant d’attention qu’un costume, Cinabre propose un “hôpital à cravates”, comprenez un service de réparation dédiée à vos cravates ! Quelle que soit la marque, Cinabre s’occupe de les raviver pour 40 €, à essayer ici.

Si vous souhaitez découvrir plus de produits, je vous conseille chaleureusement de franchir la porte de la magnifique boutique parisienne située au 14 cité Bergère dans le 9ème arrondissement à Paris. 

 

Noah x Barbour

La dernière collaboration entre Noah et Barbour bouscule un peu les classiques.

Barbour, connu pour son style britannique assez sobre, se laisse surprendre par les couleurs flashy de Noah : du vert, rose ou du orange. La célèbre Bedale est ainsi revisitée dans un tissu Casentino.

C’est leur troisième collaboration ensemble, une vraie rencontre entre la touche streetwear de Noah et le côté classique de Barbour.

On aime beaucoup, vous aussi ?

Notre avis sur les Desert Boots de Crown Northampton

Note : À notre demande, Crown Northampton a accepté de nous envoyer une paire de Desert Boots pour la réalisation de cet article.

Crown Northampton

Desert Boots

Les Desert Boots sont mes chaussures préférées depuis toujours. Il faut dire qu’à mon sens elles cumulent les supertlatifs : faciles à porter, légères, confortables, décontractées et habillées à la fois, rustiques…c’est une peu la chaussure quatre saisons.

Marcos avait déjà eu l’occasion d’en parler sur le site il y a maintenant déjà trois ans. Il avait choisi le modèle en cuir Chromexcel color 8 de chez Horween. Un très bon choix qu’il porte encore régulièrement et qui supporte très bien les années.

 

Les desert boots en question - cuir horween chromexcel

 

Mon choix s’est quant à lui porté sur un cuir et un coloris beaucoup plus classique. Enfin pas si classique que cela. Car oui, le cuir sélectionné par Crown Northampton est très souple et très doux. Vraiment très souple.

Une surprise à la réception de la paire que je ne suis visiblement pas à le seul à avoir vécu si l’on en croit ce commentaire sur Reddit (en anglais, traduit via Google Translate) :

Elles sont arrivées très joliment présentées avec des housses anti-poussière de la marque, des lacets en coton ciré de rechange et un porte-clés en cuir. Félicitations. Étant donné qu'elles ne sont pas du tout structurées et doublées, elles ont un aspect assez rustique qui faisait partie de leur attrait pour moi. Les coutures sont assez décentes et le cuir suédé (rough-out) est incroyablement doux. Pour citer le grand Ned Flanders, j'ai l'impression de ne rien porter du tout ! J'adore le fait que l'on puisse voir et sentir le grain du cuir à la texture si caractéristique sur l'intérieur.

Il provient de chez Charles F. Stead, une tannerie anglaise réputée pour ses cuirs suédés. Clarks travaille également avec eux pour leurs Desert Boots Originals. Ils utilisent la qualité “Bronto”, un cuir d’aspect suédé classique avec des propriétés extrêmement résistantes.

Crown Northampton utilise de son côté la qualité Janus. Comme expliqué sur le site Charles F. Stead, le cuir Janus est une production de qualité supérieure. Il est beaucoup plus délicat au toucher, mais pour autant contient des fibres solides qui le rende résistant, flexible et durable. Son envers pleine fleur est très doux, finition aniline.

 
 

On n’a pas encore eu l’occasion de tester ce cuir dans les pires conditions mais sa souplesse et sa finesse nous incite à vouloir ménager la paire en hiver. Leur cuir gras de chez Horween est beaucoup plus adapté. Et de manière générale les Desert Boots ne sont pas idéales lorsqu’il pleut beaucoup ou que le froid glacial se fait sentir. La semelle crêpe est connue pour glisser facilement. Question froid, de bonnes chaussettes ou des semelles en laine peuvent aider.

Quid de la forme ? Voici sans doute ce que l’on regarde en premier sur une Desert Boots. Et à notre avis les Clarks Originals proposent l’une des meilleures formes. Cela tombe bien, celles des Crown est assez proche. Je vous ai fait une photo ci-dessous à côté de mes veilles Clarks (dont les semelles en crêpe n’ont pas supporté les années). On voit que la forme est très similaire.

C'est pour moi un point positif.

À ce niveau là, elles sont bien placées par rapport à la concurrence. Par exemple, les Astorflex sont de très bonnes chaussures, on l'a souvent écrit ici. Mais leurs formes sont rarement parfaites, et c'est exactement ce que beaucoup d'entre-vous leur reproche. À la fin, bon nombre d’entre vous vont alors chercher un meilleur design chez Drake's par exemple, bien que nettement plus cher.

Vous remarquerez aussi ci-dessous sur la 2ème photo que le haut de la chaussure épouse bien la jambe. Il n’y pas trop d’espace vide. Pour autant elle ne serre pas, vous ne la sentirez pas à ce niveau.

 
 

On aussi regardé ce qu’en disait d’autres blogs comme celui de Permanent Style, une référence dans le domaine. On a trouvé la réponse dans un commentaire d’un article sur les Desert Boots d’Anglo-Italian.

“Je n'ai pas essayé les Crown mais j'en ai vu. Le style est beaucoup plus anglais que l'Anglo-Italian (les points sur le bout de la chaussure et la silhouette mentionnés ci-dessus) et la qualité est correcte mais pas excellente. Elles ont une semelle en crêpe avec les côtés peints en noir, ce qui n'est pas très joli”

J’ai justement opté pour les côtés de la semelle peinte en noir. Effectivement on voit que cela a été fait rapidement. Mais cela ne m’a pas spécialement dérangé. Et cela reste cohérent avec l’image que l’on se fait d’une Desert Boots, une chaussure tout-terrain qui n’est pas forcément la plus raffinée.

Autre point qui peut déranger mais qui est cohérent avec les Desert Boots originelles, la semelle intérieure s’arrête à la moitié de la chaussure. Seul le talon bénéficie d’un petit rembourrage pour plus de confort.

 
 

Question taille, tout comme Marcos j’ai opté pour ma pointure habituelle. La largeur était parfaite pour mon pied.

En conclusion je recommande vivement cette paire de Desert Boots. J’ai enfin trouvé MA paire.

Elles sont disponibles ici.

Colhay’s - Cardigan col châle

Note : nous avons demandé à Colhlay’s de nous envoyer la pièce que vous aller découvrir dans cet article

COLHAY’S

Cardigan Col Châle

Selon la légende, le cardigan a été inventé pour le lieutenant général James Brudenell, septième comte de Cardigan. Il voulait un pull qu'il pourrait enfiler sans abîmer ses cheveux parfaitement coiffés. Il a donc découpé le devant, mis des boutons, ainsi est né le cardigan. Voilà pour la légende.

Comme expliqué dans notre précédent article sur Colhlay’s ici, l'histoire du comte de Cardigan et de la popularité du cardigan est en partie réelle. Le nom du vêtement vient bien de James Thomas Brudenell, mais l’idée qu’il ait directement « inventé » ou popularisé le cardigan est sans doute un peu exagérée. Ce qui est sûr c'est le lien entre le nom de Cardigan et l’engouement pour ce type de vêtement qui a fixé cette association dans l'imaginaire collectif.

Quant au cardigan à col châle, un détail conçu à l'origine pour la veste de smoking, on ne sait pas exactement quand il est né et a été intégré.

Dans tous les cas, les cardigans à col châle sont de superbes pulls d'automne. Le col en V met en valeur le visage tandis que le corps du tricot garde son porteur confortablement au chaud. Vous pouvez en trouver auprès de nombreuses marques, et leur gamme va des prix stratosphériques à des prix plus raisonnables.

 
 

Nous notre préférence va pour ceux qui sont les plus épais, comme celui de Colhay’s ci-dessus. Ils sont généralement fabriqués en Écosse en laine, cachemire ou de poil de chameau à plusieurs fils. Au moins 4 fils et jusqu’à 16 fils sont torsadés ensemble pour former un fil plus épais et plus résistant. Cela donne au pull plus de chaleur et de durabilité. Les fils sont également fabriqués à partir de fibres animales plus longues, ce qui évite en partie le boulochage. Enfin, le tricotage à tendance à être plus dense et plus serrés, ce qui permet de garantir que le pull conservera sa forme pendant des années.

Le résultat, bien que cher, est quelque chose d'incroyablement épais, moelleux et chaud. Portez-en un par une matinée fraîche et vous serez immédiatement impressionné par la qualité. 

 
 

Notre cardigan Colhay’s est tricoté en 6-fils, jauge 3. Résultat des courses, il pèse 1,2 kg, un beau bébé ! À la fois épais et à la main extra-moelleuse.

On le porte essentiellement en intérieur et quelques fois en extérieur également lorsque la météo s’y prête. Il peut se porter avec un par-dessus, mais très honnêtement cela nous arrive rarement pour une simple raison : le cardigan est très volumineux, notamment au niveau du col. Cela rend ce type d’utilisation assez inconfortable, sauf peut-être lorsqu’il est totalement boutonné.

Marcos a opté pour un coloris marine qui va avec tout ou presque. Un no-brainer pour se faciliter la vie.

 
 

Question taille, Marcos porte ici une 36 (XS). C’est la bonne taille pour son mètre 70.

Il le porte avec une chemise Via Piana dont il a déjà parlé ici et des Paraboot en cordovan évoquées ici.

 
 

Vous pourrez retrouver le cardigan en question sur le site de Colhay’s ici.

Le reste en images.

Les sacs français UPLA

Comme vous le savez sans doute déjà, on suit religieusement le blog de Tatsuya Nakamura, le directeur créatif de Beams.

Vous pouvez le consulter ici.

Dans un article récent il évoque les sacs UPLA, une marque française populaire en France dans les années 80 et 90 aujourd’hui disparue.

Les sacs Upla ont été créé à Paris en 1973 par les frères Zachariasen et deux autres associés dans une ancienne crémerie près des Halles.

Upla signifie d’ailleurs L'Union des Produits Laitiers et Avicoles.

Upla était alors un précurseur des concept stores, proposant un assortiment très varié d’articles introuvables en grand magasin : un fourre tout d’objets et de vêtements dénichés à l’étranger, ainsi que divers accessoires de beauté inédits. La marque a connu un vif succès jusqu’en 1985.

Comme l’explique Tatsuya Nakamura, encouragés par le fait que les jeans importés des États-Unis se vendaient comme des petits pains parmi les jeunes, les deux frères ont créé des pantalons en toile colorés dans un premier temps et UPLA a été pensé comme un sac coloré pour les accompagner.

La besace dite du pêcheur était née. Elle était alors fabriquée dans une usine de Corrèze, que ce soit en toile ou en cuir.

 Voici quelques unes des photos prises par Tatsuya Nakamura du magasin situé aux Halles à Paris en 1988.

Autre photo ci-dessous prise par Tatsuya Nakamura devant OLD ENGLAND à Paris en 1989.

Les deux sacs sont des UPLA.

 
 

Vous connaissez sans doute Brady et John Chapman, deux marques britanniques qui produisent également le même type de sacs de pêche et de chasse. Mais comme le précise Tatsuya Nakamura, ils sont souvent proposés dans très peu de couleurs, essentiellement du beige, kaki, noir ou bleu marine.
  
Où en trouver ? On a jeté un oeil sur Vinted, comptez entre 20€ (sacs en nylon) et plus de 100€ (sac entièrement en cuir) pour trouver votre bonheur.

Ci-dessous quelques articles vus récemment sur la plateforme de seconde main. Attention, à notre avis la plupart des modèles que l’on trouve en occasion ne sont pas Made in France. Vraisemblablement des productions plus récentes (faites en Chine) suite aux différents rachats de la société.

5 boots pour cet hiver

Avec l’hiver qui approche et son lot d’intempéries, vous êtes probablement à la recherche de chaussures qui puissent vous à la fois protéger et s’intégrer facilement dans votre garde robe.

Les Chelsea boots peuvent parfaitement remplir ce rôle.

En particulier celles de notre sélection ci-dessous, à la fois rustiques mais soignées.

Paraboot

Les modèles Élevage et Manège ne sont pas toujours faciles à trouver mais cela vaut la peine de faire quelques recherches. Elles sont en cousu norvégien, idéales pour l’hiver.

Heschung

Autre marque française, Alsacienne cette fois-ci. On recommande leur modèle Tremble, également en cousu norvégien.
On aime particulièrement la déclinaison en veau velours.

La Botte Gardiane

Troisième marque française de cette sélection, on a eu la chance de visiter leur atelier en 2022. Vous retrouverez l’article ici.
Pour le reste on recommande toutes leurs bottines, leurs cuirs gras protègeront très bien vos pieds.

RM Williams

Deux marques australiennes à présent. RM Williams tout d’abord.

Il faut dire que si l’Australie a une bonne culture en matière de bottines robustes c’est sans doute en raison de son environnement extrême, de sa culture du travail en extérieur, et de son style de vie rustique.

Le modèle Gardener de RM Williams incarne le style pratique et l'élégance rustique emblématique de la marque.

Blundstone

Deuxième marque iconique australienne. Tous leurs modèles chelsea sont devenu des classiques, prisés aussi bien en milieu urbain que rural.
Elles sont moins bien finies que les RM Williams mais elles vous protègeront tout aussi bien.

Bonus : Sanders

Un classique qui se porte toute l’année. Elles sont sans doutes moins rustiques que toutes les propositions précédentes

Kamakura Shirts - Des chemises Ivy fabriquées au Japon

Note : À notre demande, Kamakura a accepté de nous envoyer les chemises que vous allez découvrir dans cet article. 

De 1185 à 1333, le Japon fut sous l’ère Kamakura. Une époque prospère où les arts et la guerre triomphèrent. Cette période donne naissance à la ville éponyme à 50 kilomètres au Sud-Ouest de Tokyo, capitale du pays au Soleil Levant depuis 1868, début de l’ère Edo. Mais ce n’est pas tant un topo historique que nous souhaitons vous compter mais plutôt celui d’une histoire singulière japonaise née en 1993 prenant racines dans l’Amérique des années 1960 et les campus universitaires de l’Ivy League.

Voici Kamakura Shirts, des chemises confectionnées au Japon.

1993: Naissance et réminiscence d’un mythe

Ce mythe, c’est les États-Unis et les tenues vestimentaires des étudiants des universités Ivy League. Pas étonnant lorsqu’on sait que les fondateurs de Kamakura Shirts sont Yoshio et Tamiko Sadasue - mari et femme - ayant travaillé sous l’égide du mythe Kensuke Ishizu, fondateur de la marque VAN JACKET INC. qui a introduit le style Ivy au Japon dans les années 1960-1970.

C’est ainsi qu’en 1993, mari et femme décident de fonder une marque de chemises à l’inspiration américaine et japonaise, ce sera Kamakura Shirts.

 
 

Nos chemises

En fait, avec nos chemises japonaises, nous avons pris une machine à remonter le temps. Les deux chemises que vous découvrez dans cet article appartiennent à la collection “Vintage Ivy” et on été pensés par Graham Marsh, auteur de l’incontournable The Ivy Look: Classic American Clothing, qui découvre la marque japonaise en 2012. Depuis lors, il n’a de cesse d’imaginer des chemises en collaboration avec Kamakura.

Pour commencer, la chemise bleu marine en oxford était dans ma liste depuis un moment. En trouver une avec un beau bleu n’est pas chose aisée. 6 boutons frontaux en nacre, poche poitrine, bouton de col à l’arrière : la chemise coche toutes les cases de l’inspiration Ivy.

J’émets deux petites réserves car globalement la chemise taille plutôt petit. J’ai opté pour une taille 14 mais je pense qu’une taille 14.5 aurait été sans doute plus judicieux. En effet, l’emmanchure est assez haute, ce qui me gêne parfois dans mes mouvements - étonnant, n’est-ce pas ? Elle est tout simplement trop haute pour moi. 

Seconde petite réserve, la chemise est cintrée au niveau de la taille. Je l’aurai préféré moins proche du corps, à la coupe droite. Mais “contre mauvaise fortune bon coeur”, cela me permet de la porter rentré dans le pantalon et cela fonctionne parfaitement ! 

Je pense que beaucoup d’entre nous avons longtemps boudé la chemise sombre. Mais finalement, je l’associe avec un pantalon en velours côtelé blanc Uniqlo lumineux, des Desert Boots Crown Northampton et une surchemise PML. Je ne la porterai pas avec une cravate mais cela sans doute car je pense volontairement à cette chemise comme une alternative moins habillée.

 
 

Et la seconde chemise, un velours aux rayures fines ou needle cord, est elle aussi d’inspiration Ivy et imaginée par le même virtuose que la précédente, Graham Marsh.

Mathieu, à droite, porte la porte avec décontraction. Le velours est l’un des rares tissus automnal que vous pouvez porter sans risquer d’avoir trop chaud.

Il possède également plusieurs casquettes : élégant, mais informel ; intellectuel sans être précieux ; campagnard mais aussi urbain.

La marque nous apprend que le tissage, la teinture et la finition du tissu sont effectués dans la région d'Enshu, dans la préfecture de Shizuoka, où 95 % du velours côtelé japonais est produit. Le tissu est teint dans une laveuse à tambour et séché au soleil, une méthode qui permet d'éviter que les rouleaux n'écrasent les crêtes du tissu. Il est ensuite brûlé au feu - pour enlever toute imperfection - mouillé et malaxé pour créer une texture assez douce.

 
 

« Pendant une brève période, dans les années 1960, le velours côtelé était omniprésent, il y avait même des chaussures en velours côtelé. Kamakura a fait revivre cette matière en fabriquant une chemise Vintage Ivy en velours côtelé très fin et très doux. Ce classique boutonné est disponible en quatre couleurs traditionnelles. Bleu marine profond, vert, bleu moyen et blanc. Achetez-en une dans chaque couleur, vous ne le regretterez pas » martèle Graham Marsh !

Si vous cherchez une chemise dans le style Ivy, Kamakura est une très bonne option. Surtout qu’ils sont très bien positionnés niveau prix, avec des chemises qui sont en moyenne à 150€.

Nos chemises sont disponibles ici et .

 

Manto Italia

Note : À notre demande, Manto Italia a accepté de nous envoyer la veste que vous allez découvrir dans cet article. 

On aime consulter très régulièrement Gabucci, l’une des plus belles boutique multimarques homme et femme de Suède. Particulièrement quand vous aimez le style Italien. Ce qui est fort possible, car comme le dit l'adage, "In Menswear, do as Italians do".

C’est à cette occasion que l’on a découvert la marque Manto.

Fondée en 2016, Manto est une marque italienne basée dans le nord de l'Italie à Mantova (Mantoue en français).
Si « Manto » en italien signifie « manteau », c’est aussi l’origine du nom de la ville de Mantova selon la légende. Manto était la fille du devin Tirésias.

Manto produit principalement des vêtements d’extérieurs dans un atelier de la ville. Aussi bien des vestes en cuir que des manteaux, parkas et blousons.

La marque est également distribuée au Japon chez Beams. Cet hiver ils distribuent notamment le modèle « Elasi » en cachemire double face que vous pouvez-voir ci-dessous.

C’est ce modèle que l’on a voulu essayer. Il est d’ailleurs mis en avant dans les derniers “carnets de Tatsuya Nakamura”, le directeur créatif de la marque japonaise.

 
 

On apprécie particulièrement les vestes trois poches* depuis plusieurs saisons. Facile à porter et à associer, elles sont relativement difficiles à trouver dans des matières plus luxueuses comme le cachemire.

En tombant sur cette photo de chez Beams on a donc pas hésité à contacter la marque. On est par contre parti sur un coloris marine des plus facile à associer.

On dit vestes trois poches mais on aurait pu dire “vestes de travail” /“chores jacket” / “workwear jacket”.

 
 

Premier constat à réception de la pièce, elle est vraiment douce et molle. Il s’agit vraiment d’une pièce mi-saison idéale pour l’automne.

Ce n’est donc pas une pièce qui va se suffire à elle-même lors de la saison froide. Elle sera par contre facile et agréable à porter sous un manteau lorsque l’hiver approche. Sa construction souple et le tissu moelleux l’a rendent idéale aux superpositions.

C’est ce que fait Mathieu ci-dessous avec son par-dessus réversible Drake’s London.

 
 

L’intérieur est également très propre et non doublé.

À cela s’ajoute des boutons en corne et un dessous de col en cuir.

Mathieu porte ici une taille L. Il a choisi une taille au-dessus de sa taille habituelle (M) pour éviter d’être trop engoncé dedans.

 
 

Où essayer des pièces Manto ?

À Paris vous pouvez aller chez l’Officine Paris qui distribue une petite sélection.

Côté e-shop européen, on peut citer Gabucci bien évidement. Baltzar également.

Le reste en images.

Qui fabrique les chemises de Comme des Garçons ?

Le panthéon des créateurs de mode ne contient qu'une poignée de noms et Rei Kawakubo de Comme des Garçons en fait assurément partie. Largement reconnue parmi ses contemporains comme l’une des créatrices les plus importantes et les plus influentes des quarante dernières années, elle a, depuis ses débuts à Paris en 1981, défini et transformé l'esthétique de notre temps.

Parmi les ateliers français qui ont déjà travaillé avec la marque nippone, on pourrait citer Le Laboureur. Leurs célèbres vestes de travail sont faites à Digoin en Saône et Loire. La marque française collabore également ponctuellement avec Junya Watanabe.

Mais où sont faites leurs chemises made in France ?

Réponse dans cet article de France Bleu ici ou encore ici pour France 3 Région.

On cite :

“Créée par Henri Décurey en 1975, l’atelier Confection Boischaut Nord est spécialisé dans la chemise. En 1988, l’atelier connait un tournant décisif en signant un partenariat avec la marque Comme Des Garçons, société japonaise de vêtements de luxe. L’ancien patron cède son entreprise en 2004, et c’est en 2016 que Richard Boireau, l’actuel directeur, prend les rennes de l’entreprise en totalité. En plus de l’entreprise japonaise, CBN (Confection Boischaut Nord) a diversifié ses partenariats : elle travaille avec d’autres grandes marques de luxe connues à l’international et fabrique les chemises pour la marque Lordson (rachetée en 2013).”

Et :

“CBN emploie 49 salariés. Elle travaille pour de grandes marques de la haute couture, dont Comme des Garçons. "C'est un client historique depuis plus de trente ans qui a permis de sauver l'entreprise quand celle-ci a connu des difficultés. On a l'avantage de faire avec eux des modèles d'une créativité absolue qui font le bonheur de toute l'équipe quand elle voit nos produits mis en valeur par des stars et de grands noms de la chanson française", se réjouit Richard Boireau, qui dirige CBN depuis vingt ans. Son positionnement précoce dans le prêt à porter de luxe lui a permis de tirer son épingle du jeu et de profiter du boum de l'industrie du luxe ces dernières années.”