Crown Northampton

Note : À notre demande, Crown Northampton ont accepté de nous envoyer la paire de chaussures que vous allez découvrir pour la réalisation de cet article.

Crown Northampton

Baskets en Cordovan noir de la tannerie Horween

“Encore et toujours” pourrais-je intituler cet article. “Encore” le bottier Crown Northampton et “toujours” pour le cordovan. Car oui, nous aimons les articles qui durent. Voilà 4 années que nous parlons de la marque Anglaise située dans la “leather belt” outre-Manche. Elle se distingue par ses souliers et baskets produits dans des cuirs haut de gamme.

Voici des baskets pas comme les autres.

Peut-on porter des baskets ou chaussures casual pour habiller élégamment ses pieds ?

Porter des baskets - chaussures tennis ou encore sneakers - est pour certains un choix et pour d’autres une nécessité presque vitale. J’aime en porter et je recherche toujours le confort. Mais il est parfois difficile de naviguer dans cette jungle tellement il y a de choix ! 

Dans un monde de plus en plus casual, certains peuvent se permettre de porter des baskets au travail grâce à l’assouplissement des règles vestimentaires post-Covid combiné à une liberté de plus en plus grande des individualités. Pour d’autres, il est plus difficile de se chausser aussi librement. Porter des baskets dans un environnement codifié est chose périlleuse, souvent proscrite. À l’inverse, porter des chaussures habillées dans un milieu détendu est tout aussi délicat. Comment s’en sortir ? Qui fixe les “codes” ? 

Je pense qu’un juste milieu est possible dans tout cela. Si nous ne sommes pas partisan des chaussures casual - comprenez des sneakers blanches - avec un costume, rien ne vous empêche de porter des chaussures blanches avec un complet. Mais ces chaussures blanches seront préférablement dans un cuir nubuck/daim ou cuir lisse et de préférence des mocassins ou des derbies

Alors après avoir dit tout cela, existe-t-il des baskets élégantes, sans avoir l’air décalé stylistiquement ? La question prête sans doute à sourire et la réponse ne sera que subjective. Je pense qu’une paire de chaussures casual peut tout à fait être élégante du moment qu’elle respecte certains points.

 
 

Le cordovan comme une évidence: le “Harlestone Derby”

Tout de suite l’artillerie lourde. Un des cuirs de chaussures les plus précieux, les plus beaux mais aussi les plus chers qui soient. Vous connaissez sans doute mon amour pour le cordovan mais je concède ne posséder que des paires de souliers plus habillés. 

Alors lorsque Crown Northampton nous a laissé carte blanche pour choisir parmi leur catalogue, presque exhaustif, quelles paires nous souhaiterions mettre en avant, je n’ai pas boudé mon plaisir. Si Thomas a opté pour des Desert Boots en cuir suédé marron, j’étais très curieux de porter ces baskets hybrides. 

Car Crown Northampton ne qualifie pas ces chaussures de baskets mais de derbies. Cela fait sens car ce sont finalement des souliers à laçage ouvert. 

Le nom du modèle est emprunté au village d’Harlestone, situé dans le Northamptonshire, est introduit pour la première fois en 2021 dans la collection “Hand Stitch”, la gamme la plus luxueuse de la marque. Toutes les chaussures de cette gamme comportent une semelle remplies de liège, telles des chaussures traditionnelles. Le liège naturel est mélangé à du latex, puis appliqué et laissé à durcir pour qu’ensuite la chaussure s’assouplisse au fur et à mesure des ports.

 
 

Revenons au cordovan. Celui-ci provient de la célèbre tannerie Horween de Chicago, fondée en 1905, et dont les clients les plus illustres inclus Paraboot en France et Alden aux États-Unis. Particularité de la Harlestone Derby, le cordovan n’est pas un color #8 - aubergine - mais d’un splendide noir aux reflets lumineux presque chantants. C’est un cuir robuste, très robuste, qui s’assoupli avec le temps et pourra même changer de couleur.

Noir sur noir. J’ai choisi une semelle en caoutchouc noire pour continuer le côté épuré de la paire. Un mot sur les semelles que nous avons déjà eu la chance de porter, elles sont fabriquées à partir de lait d'hévéa vierge directement récolté sur l'arbre Cao Su ou « bois pleureur ». Ces semelles « Lactae Hevea » sont donc souples et confortables. J’ai même l’impression de rebondir sur mes appuis parfois, chose plutôt incongrue au début puis très agréable ! Les semelles offrent une belle sensation d’amortissement lors de longues marches.

Crown Northampton offre le choix de la personnalisation: vous pourrez opter pour une semelle blanche ou brune, c’est selon. Le prix ne fluctue pas (à l’heure où nous écrivons ces lignes).

Niveau style, je dois concéder de prime abord avoir été un peu surpris par les lignes très courbes de la chaussure mais une fois celles-ci aux pieds, je les trouvent belles et presque réconfortantes par leurs rondeurs. Je porte ma taille habituelle, soit du 6.5 UK (équivalentes à du 40,5 EU). Ces chaussures, comme toutes celles de Crown Northampton, taillent normalement, vous pouvez donc prendre votre taille habituelle. 

Autre précision, toutes les paires de la marque sont “MTO” soit Made-to-Order, chaque paire est fabriquée à la commande. Cela évite notamment de produire plus que nécessaire. Le côté moins réjouissant pour le consommateur est le délai de fabrication peut-être un peu long qui varie de 9 à 15 semaines, l’euphorie est au rendez-vous lorsqu’on reçoit le précieux sésame. Je dirai aussi deux mots sur le packaging qui est soigné. Une paire de lacet supplémentaire est fournie ainsi qu’un porte clef griffé Crown Northampton dans le cuir choisi. Dans mon cas, j’ai donc reçu un porte clef en cordovan noir. Très simple et épuré. D’ailleurs, voici la petite collection de maroquinerie de la marque.

 
 

Le “Harlestone Derby”: des baskets élégantes haut de gamme

Pour ma tenue, j’ai voulu explorer les tons sombres. J’aime de plus en plus le noir et les tenues “color block'“ depuis quelques années, il m’arrive même de porter mon “costume” Bleu de Chine noir en plein été ! Visible ici.

Je porte un pull Shetland brossé Jamieson’s, un pantalon en velours côtelé Unqilo et la Lazyman Jacket de The Anthology.

Finalement, ces baskets seraient élégantes peut-être parce qu’elles sont en fait des derbies ?

Disponibles ici.

 
 

Yoke Studio - Pulls en mohair

Yoke Studio est une marque anglaise que l’on a découvert dans l’édition du mois d’octobre de Monocle. On a immédiatement été intrigué par leurs pulls en mohair. Une bonne alternative aux pulls Shetland, en laine Mérinos ou en cachemire.

En regardant leur site on apprend que leurs tricots sont fabriqués à Pérouse, en Italie, par l'entreprise familiale Rocchi.

Leurs fils viennent quant à eux de chez de Sesia. On avait déjà écrit à propos de ce filateur haut-de-gamme italien. Initialement spécialisé dans la filature de coton d'origine égyptienne, Sesia travaille désormais une large gamme de matières naturelles. Laine mérinos d'Australie, d'Argentine, d'Afrique du Sud, Alpaga du Pérou ou encore mohair d'Afrique du Sud. La marque est également connue pour ses mélanges en soie. La fibre brute est achetée à l'étranger car il n'y a souvent pas d'alternative en Italie.

Mais c’est le mohair qui nous intéresse ici. Yoke studio utilise leurs très beaux fils en mélange 70% Mohair / 30% Soie.

En lisant les compositions des pulls mohair, vous remarquerez très vite qu’ils sont très rarement en 100% mohair. Il y a très souvent au moins 2% de polyamide ou de soie comme ici, et ce pour faciliter le tricotage. Les fils 100% mohair sont davantage destinés aux textiles en chaîne et trame, comme des plaids par exemple.

Question prix, Yoke Studio est très bien placé. Comptez 150£ / pull.

Par contre leurs quantités sont assez limitées. De l’ordre de 15-20 pièces par couleur.

Leurs pulls sont disponibles ici.

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Quelques uns de nos précédents articles sur les mailles en mohair ci-dessous.

Où trouver les meilleurs pulls en laine Mohair pour homme ?
L'ascension du mohair : nouveau pilier de la mode masculine ?
Pulls Seditionaries Punk Mohair

Heimat - Leurs chemises manches raglan

HEIMAT

Chemise Western à manches raglan

Note : À notre demande, Heimat ont accepté de nous envoyer la chemise que vous allez découvrir pour la réalisation de cet article.

On a déjà écrit quelques articles sur les chemises Western et notamment sur son inventeur, Jack A. Weil alias "Papa Jack". Papa Jack a fabriqué les premières chemises western à boutons-pression en 1946 aux États-Unis.

Pour ceux qui aime l’esthétique Western et qui ne savent pas par où commencer, une chemise Western peut être un bon point de départ. Ô combien plus facile que des santiags. Elle peut être aussi utile pour rendre un style moins conventionnel.

Car oui, une chemise Western peut être portée avec presque tout. Des vêtements de travail aux costumes. Vous avez sans doute déjà vu la célèbre photo de Ralph Lauren (des années 1970) portant une veste en tweed gris avec un jean bleu clair, des bottes marron et une chemise Western en denim délavé, toujours aussi cool.

C’est une bonne alternative aux autres chemises casual classiques que sont les chemises boutonnées en Oxford (OCBD) et en flanelle.

 
 

On avait envie de tester une chemise un peu particulière, plutôt inhabituelle : une chemise Western dents de scie en chambray mais avec des manches raglan.

On l’a trouvé chez Heimat, une marque dont a déjà parlé ici il y a 4 ans à propos de leur pull à col roulé en côtes perlées. Elle a été fondée par Christian Hofmann après une carrière de 11 ans chez Ralph Lauren.

Le mot Heimat est une expression allemande sans traduction. Heimat est un endroit où l'on se sent le plus à l'aise, un endroit qui évoque un sentiment d'appartenance ou de sécurité.

Cette philosophie se retrouve dans cette chemise comme on va le voir plus bas.

 
 

Car oui, cette chemise est montée avec des manches raglan. Marcos ne jure d’ailleurs que par ce montage pour ses manteaux.

Historiquement la chemise Western est plutôt conçue pour être portée assez proche du corps (sans être moulante) afin de flatter la silhouette masculine en mettant en valeur le torse et les épaules.

La manche raglan implique quant à elle nécessairement du volume. Et ainsi du confort.*

Mais on préfère être clair : ne pensez pas y voir une nette différence avec vos chemises plus classiques en terme d’aisance de mouvement. À notre sens c'est vraiment le volume qui apporte cette aisance plus que l'emmanchure elle-même.

La manche montée est beaucoup plus précise, idéale pour les chemises plus ajustées. Soit typiquement les chemises plus formelles.

*Pour information il s’agit d’une taille M, ma taille habituelle.

 
 

Autre point intéressant, elle en chambray. Un mélange 52% coton et 48% chanvre qui l’a rend idéale pour le printemps-été ou en automne avec une Teba en tweed comme celle que je porte.

Il n’est pas toujours facile d’en trouver en chambray avec des boutons pression et des rabats de poches “sawtooth”, dits en dents de scie. Heimat propose d’ailleurs les deux versions : avec boutons pression et rabats de poches en dents de scie ou sans.

Ces rabats de poche spécifiques permettaient de sortir une cigarette avec plus de facilité. Les boutons pression rendaient également la chemise facile à déboutonner, même avec des gants.

Vous remarquez d’ailleurs que ces derniers sont subtilement personnalisés.

Dernier détail, le col est souple mais il bénéficie d’une rangée de piqûres parallèles qui lui donne une certaine main. Les poignets aussi comportent ce détail comme vous pouvez le voir sur l’une des photos ci-dessus. Un look unique.

En conclusion, c’est une chemise que l’on aime beaucoup. On l’a porte régulièrement dans toute sortes de tenues, principalement avec des chinos et jeans. On recommande.

Pour ceux qui sont intéressés, elle est disponible ici à 175€ - faite au Portugal.

Cinabre - Des cravates et accessoires fabriqués en France

CINABRE

Des cravates et accessoires fabriqués en France

Note : À notre demande, Cinabre ont accepté de nous envoyer les cravates et le porte clé pour la réalisation de cet article.

Rouge, vermillon, écarlate, cinabre. Toutes des couleurs appartenant au champ lexical de la chaleur et de la couleur représentant le pouvoir. Pour reprendre le grand historien d’art Michel Pastoureau qui retrace l’histoire de la couleur rouge, celle-ci a été la première gamme chromatique a être maîtrisée par l’Homme. Admirée et vénérée par les Grecs et les Romains, elle sera ensuite synonyme de violence et luxure à compter du XVIème siècle lorsque la morale ecclésiastique décide qu’elle recouvre un spectre immoral et représente le mal. Couleur du sang, de la défiance et de la force, le rouge fait son grand retour dans les années 1980. Couleur franche, elle ne fait pourtant pas l’unanimité dans l’imagine collectif. Pourtant, la marque française Cinabre décide d’en faire son étendard. Fondée en 2011 par Alexandre Chapellier, voici des cravates et un accessoire de cette merveilleuse histoire française.

Voici nos pièces.

Le made in France comme credo

Il y en a peu. Voire presque plus du tout. De quoi ? Des fabricants de cravates qui produisent toujours en France, pardi ! Cinabre continue de le faire, dans son atelier du Loir-et-Cher et propose des accessoires colorés et élégants.

Cinabre se distingue des nombreuses marques italiennes de cravates par son design. Comprenez les cravates imprimées. C’est à notre avis leur plus grande force. Les motifs proposé par la marque française sont assez uniques. C’est pour cette raison qu’avec Mathieu nous nous sommes tournés vers deux modèles imprimés.

Nous n’allons pas nous attarder sur la façon de nouer sa cravate ou sur la nécessité ou le plaisir d’en porter, mais plutôt sur nos choix.

En l’occurence Mathieu a choisi un modèle rose vif. Déjà propriétaire de beaucoup de cravates dans des tons plus sages, il avait envie d’un coloris plus vif facile à associer avec un costume bleu foncé et une chemise blanche. C’est ce qu’il fait ici très bien.

Chose rare pour être souligné, le tissu a été imprimé en France par Les Olivades, un imprimeur installé à Saint Étienne du Grès en Provence. Vous ne serez donc pas surpris d’apprendre que ce tissu est à 90% coton - et 10% soie.

Car oui le Sud de la France est très connu pour ses Indiennes en coton. Arrivées en Occident à partir du 17ème siècle par la mer (à Marseille principalement), les Indiennes sont des tissus venus d’Inde imprimés à la planche en bois ou même à la main. Leur développement fût même interdit en France pendant un certain temps afin de ne pas concurrencer le commerce des tissus en laine et en soie.

C’est donc vraiment une cravate inédite difficile à trouver ailleurs.

Question main, elle reste douce et est légèrement duveteuse.

La voici.

 

un joli rose éclatant

avec sa cravate cinabre, mathieu porte une chemise kamakura, fabriquée au japon

mathieu porte un costume swann

 

Grand amateur de chine, Alexandre, le fondateur, a imaginé ce porte-clefs comme une ode à l’upcycling. En effet, son amour pour les vêtements militaires vintage l’ont poussés à utiliser le fourreau, originellement aux galons de l’artillerie française, en un étonnant et pratique porte-clefs. La corde est ajustable et en coton ciré japonais. Vous pouvez le porter autour du cou, en bandoulière ou encore le placer dans un sac pour éviter d’en rayer son intérieur, surtout s’il est en cuir ou un matériau sensible.

Nous aimons beaucoup l’idée !

Disponible ici.

autour du cou: pour ne jamais perdre ses clefs !

je porte à gauche de la tête aux pieds: un pull roberto collino (aviatic), un jeans selvedge uniqlo u, un trench uniqlo u, des mocassins g.h. bass

Mathieu, à droite : son costume croisé SWANN, UN PARDESSUS  uniqlo TRès “mod” et des g.h bass également (nous ne nous étions pas concertés pourtant ce jour-là !)

parmi des oeuvres de l’artiste takis

Si Mathieu a opté pour du rose, j’ai choisi une cravate dans les tons verts, toujours à motifs. Précision utile, nous avons plébiscité des cravates à la largeur plutôt fine : 7,5 et 8 cm. Cinabre en propose allant de 7 à 9,5 cm, il y en a donc pour tous les goûts et tenues !

Je suis habituellement adepte des cravates plus larges, mais je concède être tombé sous le charme des cravates plus fines, au raffinement presque désuet et me rappelant la mode Ivy.

Le tissu utilisé est un twill de soie plutôt lourd, 130g/m2, ce qui lui assure une robustesse et une très bonne main.

Petite différence avec les cravates 3 plis habituelles du marché, Cinabre l’a façonnée via ce qu’ils appellent le « double pli chemisier ». Soit finalement 4 plis de notre compréhension. Cette technique implique l'utilisation de plus de tissu en le repliant sur lui-même à plusieurs reprises.

Un fil de réserve rouge visible contribue aussi à préserver la flexibilité de la cravate sur le long terme. Ainsi, la cravate retrouve son état d'origine suite à chaque usage.

Disponible ici.

regardez bien la prochaine photo

le charme discret, l’inscription du nom de la marque parmi les motifs géométriques de la cravate. cela ne vous rappelle pas un grand horloger ? 

Cinabre nous a conquis. Les cravates débutent à 145€, pour du fabriqué en France, n’hésitez pas une seconde ! La marque propose également un service sur-mesure pour fabriquer sa propre cravate ou noeud-papillon. Pour les cravates sur-mesure, les prix varient de 165€ à 210€, un beau cadeau à offrir ou s’offrir.

Cinabre propose également des vestes de smoking, chaussettes, casquettes, foulards, chaussons de smoking, robes de chambre, chemises…cette offre kyrielle vous assure de trouver votre bonheur. Rendez-vous ici.

Et parce qu’une cravate mérite tout autant d’attention qu’un costume, Cinabre propose un “hôpital à cravates”, comprenez un service de réparation dédiée à vos cravates ! Quelle que soit la marque, Cinabre s’occupe de les raviver pour 40 €, à essayer ici.

Si vous souhaitez découvrir plus de produits, je vous conseille chaleureusement de franchir la porte de la magnifique boutique parisienne située au 14 cité Bergère dans le 9ème arrondissement à Paris. 

 

Noah x Barbour

La dernière collaboration entre Noah et Barbour bouscule un peu les classiques.

Barbour, connu pour son style britannique assez sobre, se laisse surprendre par les couleurs flashy de Noah : du vert, rose ou du orange. La célèbre Bedale est ainsi revisitée dans un tissu Casentino.

C’est leur troisième collaboration ensemble, une vraie rencontre entre la touche streetwear de Noah et le côté classique de Barbour.

On aime beaucoup, vous aussi ?

Notre avis sur les Desert Boots de Crown Northampton

Note : À notre demande, Crown Northampton a accepté de nous envoyer une paire de Desert Boots pour la réalisation de cet article.

Crown Northampton

Desert Boots

Les Desert Boots sont mes chaussures préférées depuis toujours. Il faut dire qu’à mon sens elles cumulent les supertlatifs : faciles à porter, légères, confortables, décontractées et habillées à la fois, rustiques…c’est une peu la chaussure quatre saisons.

Marcos avait déjà eu l’occasion d’en parler sur le site il y a maintenant déjà trois ans. Il avait choisi le modèle en cuir Chromexcel color 8 de chez Horween. Un très bon choix qu’il porte encore régulièrement et qui supporte très bien les années.

 

Les desert boots en question - cuir horween chromexcel

 

Mon choix s’est quant à lui porté sur un cuir et un coloris beaucoup plus classique. Enfin pas si classique que cela. Car oui, le cuir sélectionné par Crown Northampton est très souple et très doux. Vraiment très souple.

Une surprise à la réception de la paire que je ne suis visiblement pas à le seul à avoir vécu si l’on en croit ce commentaire sur Reddit (en anglais, traduit via Google Translate) :

Elles sont arrivées très joliment présentées avec des housses anti-poussière de la marque, des lacets en coton ciré de rechange et un porte-clés en cuir. Félicitations. Étant donné qu'elles ne sont pas du tout structurées et doublées, elles ont un aspect assez rustique qui faisait partie de leur attrait pour moi. Les coutures sont assez décentes et le cuir suédé (rough-out) est incroyablement doux. Pour citer le grand Ned Flanders, j'ai l'impression de ne rien porter du tout ! J'adore le fait que l'on puisse voir et sentir le grain du cuir à la texture si caractéristique sur l'intérieur.

Il provient de chez Charles F. Stead, une tannerie anglaise réputée pour ses cuirs suédés. Clarks travaille également avec eux pour leurs Desert Boots Originals. Ils utilisent la qualité “Bronto”, un cuir d’aspect suédé classique avec des propriétés extrêmement résistantes.

Crown Northampton utilise de son côté la qualité Janus. Comme expliqué sur le site Charles F. Stead, le cuir Janus est une production de qualité supérieure. Il est beaucoup plus délicat au toucher, mais pour autant contient des fibres solides qui le rende résistant, flexible et durable. Son envers pleine fleur est très doux, finition aniline.

 
 

On n’a pas encore eu l’occasion de tester ce cuir dans les pires conditions mais sa souplesse et sa finesse nous incite à vouloir ménager la paire en hiver. Leur cuir gras de chez Horween est beaucoup plus adapté. Et de manière générale les Desert Boots ne sont pas idéales lorsqu’il pleut beaucoup ou que le froid glacial se fait sentir. La semelle crêpe est connue pour glisser facilement. Question froid, de bonnes chaussettes ou des semelles en laine peuvent aider.

Quid de la forme ? Voici sans doute ce que l’on regarde en premier sur une Desert Boots. Et à notre avis les Clarks Originals proposent l’une des meilleures formes. Cela tombe bien, celles des Crown est assez proche. Je vous ai fait une photo ci-dessous à côté de mes veilles Clarks (dont les semelles en crêpe n’ont pas supporté les années). On voit que la forme est très similaire.

C'est pour moi un point positif.

À ce niveau là, elles sont bien placées par rapport à la concurrence. Par exemple, les Astorflex sont de très bonnes chaussures, on l'a souvent écrit ici. Mais leurs formes sont rarement parfaites, et c'est exactement ce que beaucoup d'entre-vous leur reproche. À la fin, bon nombre d’entre vous vont alors chercher un meilleur design chez Drake's par exemple, bien que nettement plus cher.

Vous remarquerez aussi ci-dessous sur la 2ème photo que le haut de la chaussure épouse bien la jambe. Il n’y pas trop d’espace vide. Pour autant elle ne serre pas, vous ne la sentirez pas à ce niveau.

 
 

On aussi regardé ce qu’en disait d’autres blogs comme celui de Permanent Style, une référence dans le domaine. On a trouvé la réponse dans un commentaire d’un article sur les Desert Boots d’Anglo-Italian.

“Je n'ai pas essayé les Crown mais j'en ai vu. Le style est beaucoup plus anglais que l'Anglo-Italian (les points sur le bout de la chaussure et la silhouette mentionnés ci-dessus) et la qualité est correcte mais pas excellente. Elles ont une semelle en crêpe avec les côtés peints en noir, ce qui n'est pas très joli”

J’ai justement opté pour les côtés de la semelle peinte en noir. Effectivement on voit que cela a été fait rapidement. Mais cela ne m’a pas spécialement dérangé. Et cela reste cohérent avec l’image que l’on se fait d’une Desert Boots, une chaussure tout-terrain qui n’est pas forcément la plus raffinée.

Autre point qui peut déranger mais qui est cohérent avec les Desert Boots originelles, la semelle intérieure s’arrête à la moitié de la chaussure. Seul le talon bénéficie d’un petit rembourrage pour plus de confort.

 
 

Question taille, tout comme Marcos j’ai opté pour ma pointure habituelle. La largeur était parfaite pour mon pied.

En conclusion je recommande vivement cette paire de Desert Boots. J’ai enfin trouvé MA paire.

Elles sont disponibles ici.

Colhay’s - Cardigan col châle

Note : nous avons demandé à Colhlay’s de nous envoyer la pièce que vous aller découvrir dans cet article

COLHAY’S

Cardigan Col Châle

Selon la légende, le cardigan a été inventé pour le lieutenant général James Brudenell, septième comte de Cardigan. Il voulait un pull qu'il pourrait enfiler sans abîmer ses cheveux parfaitement coiffés. Il a donc découpé le devant, mis des boutons, ainsi est né le cardigan. Voilà pour la légende.

Comme expliqué dans notre précédent article sur Colhlay’s ici, l'histoire du comte de Cardigan et de la popularité du cardigan est en partie réelle. Le nom du vêtement vient bien de James Thomas Brudenell, mais l’idée qu’il ait directement « inventé » ou popularisé le cardigan est sans doute un peu exagérée. Ce qui est sûr c'est le lien entre le nom de Cardigan et l’engouement pour ce type de vêtement qui a fixé cette association dans l'imaginaire collectif.

Quant au cardigan à col châle, un détail conçu à l'origine pour la veste de smoking, on ne sait pas exactement quand il est né et a été intégré.

Dans tous les cas, les cardigans à col châle sont de superbes pulls d'automne. Le col en V met en valeur le visage tandis que le corps du tricot garde son porteur confortablement au chaud. Vous pouvez en trouver auprès de nombreuses marques, et leur gamme va des prix stratosphériques à des prix plus raisonnables.

 
 

Nous notre préférence va pour ceux qui sont les plus épais, comme celui de Colhay’s ci-dessus. Ils sont généralement fabriqués en Écosse en laine, cachemire ou de poil de chameau à plusieurs fils. Au moins 4 fils et jusqu’à 16 fils sont torsadés ensemble pour former un fil plus épais et plus résistant. Cela donne au pull plus de chaleur et de durabilité. Les fils sont également fabriqués à partir de fibres animales plus longues, ce qui évite en partie le boulochage. Enfin, le tricotage à tendance à être plus dense et plus serrés, ce qui permet de garantir que le pull conservera sa forme pendant des années.

Le résultat, bien que cher, est quelque chose d'incroyablement épais, moelleux et chaud. Portez-en un par une matinée fraîche et vous serez immédiatement impressionné par la qualité. 

 
 

Notre cardigan Colhay’s est tricoté en 6-fils, jauge 3. Résultat des courses, il pèse 1,2 kg, un beau bébé ! À la fois épais et à la main extra-moelleuse.

On le porte essentiellement en intérieur et quelques fois en extérieur également lorsque la météo s’y prête. Il peut se porter avec un par-dessus, mais très honnêtement cela nous arrive rarement pour une simple raison : le cardigan est très volumineux, notamment au niveau du col. Cela rend ce type d’utilisation assez inconfortable, sauf peut-être lorsqu’il est totalement boutonné.

Marcos a opté pour un coloris marine qui va avec tout ou presque. Un no-brainer pour se faciliter la vie.

 
 

Question taille, Marcos porte ici une 36 (XS). C’est la bonne taille pour son mètre 70.

Il le porte avec une chemise Via Piana dont il a déjà parlé ici et des Paraboot en cordovan évoquées ici.

 
 

Vous pourrez retrouver le cardigan en question sur le site de Colhay’s ici.

Le reste en images.

Les sacs français UPLA

Comme vous le savez sans doute déjà, on suit religieusement le blog de Tatsuya Nakamura, le directeur créatif de Beams.

Vous pouvez le consulter ici.

Dans un article récent il évoque les sacs UPLA, une marque française populaire en France dans les années 80 et 90 aujourd’hui disparue.

Les sacs Upla ont été créé à Paris en 1973 par les frères Zachariasen et deux autres associés dans une ancienne crémerie près des Halles.

Upla signifie d’ailleurs L'Union des Produits Laitiers et Avicoles.

Upla était alors un précurseur des concept stores, proposant un assortiment très varié d’articles introuvables en grand magasin : un fourre tout d’objets et de vêtements dénichés à l’étranger, ainsi que divers accessoires de beauté inédits. La marque a connu un vif succès jusqu’en 1985.

Comme l’explique Tatsuya Nakamura, encouragés par le fait que les jeans importés des États-Unis se vendaient comme des petits pains parmi les jeunes, les deux frères ont créé des pantalons en toile colorés dans un premier temps et UPLA a été pensé comme un sac coloré pour les accompagner.

La besace dite du pêcheur était née. Elle était alors fabriquée dans une usine de Corrèze, que ce soit en toile ou en cuir.

 Voici quelques unes des photos prises par Tatsuya Nakamura du magasin situé aux Halles à Paris en 1988.

Autre photo ci-dessous prise par Tatsuya Nakamura devant OLD ENGLAND à Paris en 1989.

Les deux sacs sont des UPLA.

 
 

Vous connaissez sans doute Brady et John Chapman, deux marques britanniques qui produisent également le même type de sacs de pêche et de chasse. Mais comme le précise Tatsuya Nakamura, ils sont souvent proposés dans très peu de couleurs, essentiellement du beige, kaki, noir ou bleu marine.
  
Où en trouver ? On a jeté un oeil sur Vinted, comptez entre 20€ (sacs en nylon) et plus de 100€ (sac entièrement en cuir) pour trouver votre bonheur.

Ci-dessous quelques articles vus récemment sur la plateforme de seconde main. Attention, à notre avis la plupart des modèles que l’on trouve en occasion ne sont pas Made in France. Vraisemblablement des productions plus récentes (faites en Chine) suite aux différents rachats de la société.

5 boots pour cet hiver

Avec l’hiver qui approche et son lot d’intempéries, vous êtes probablement à la recherche de chaussures qui puissent vous à la fois protéger et s’intégrer facilement dans votre garde robe.

Les Chelsea boots peuvent parfaitement remplir ce rôle.

En particulier celles de notre sélection ci-dessous, à la fois rustiques mais soignées.

Paraboot

Les modèles Élevage et Manège ne sont pas toujours faciles à trouver mais cela vaut la peine de faire quelques recherches. Elles sont en cousu norvégien, idéales pour l’hiver.

Heschung

Autre marque française, Alsacienne cette fois-ci. On recommande leur modèle Tremble, également en cousu norvégien.
On aime particulièrement la déclinaison en veau velours.

La Botte Gardiane

Troisième marque française de cette sélection, on a eu la chance de visiter leur atelier en 2022. Vous retrouverez l’article ici.
Pour le reste on recommande toutes leurs bottines, leurs cuirs gras protègeront très bien vos pieds.

RM Williams

Deux marques australiennes à présent. RM Williams tout d’abord.

Il faut dire que si l’Australie a une bonne culture en matière de bottines robustes c’est sans doute en raison de son environnement extrême, de sa culture du travail en extérieur, et de son style de vie rustique.

Le modèle Gardener de RM Williams incarne le style pratique et l'élégance rustique emblématique de la marque.

Blundstone

Deuxième marque iconique australienne. Tous leurs modèles chelsea sont devenu des classiques, prisés aussi bien en milieu urbain que rural.
Elles sont moins bien finies que les RM Williams mais elles vous protègeront tout aussi bien.

Bonus : Sanders

Un classique qui se porte toute l’année. Elles sont sans doutes moins rustiques que toutes les propositions précédentes

Kamakura Shirts - Des chemises Ivy fabriquées au Japon

Note : À notre demande, Kamakura a accepté de nous envoyer les chemises que vous allez découvrir dans cet article. 

De 1185 à 1333, le Japon fut sous l’ère Kamakura. Une époque prospère où les arts et la guerre triomphèrent. Cette période donne naissance à la ville éponyme à 50 kilomètres au Sud-Ouest de Tokyo, capitale du pays au Soleil Levant depuis 1868, début de l’ère Edo. Mais ce n’est pas tant un topo historique que nous souhaitons vous compter mais plutôt celui d’une histoire singulière japonaise née en 1993 prenant racines dans l’Amérique des années 1960 et les campus universitaires de l’Ivy League.

Voici Kamakura Shirts, des chemises confectionnées au Japon.

1993: Naissance et réminiscence d’un mythe

Ce mythe, c’est les États-Unis et les tenues vestimentaires des étudiants des universités Ivy League. Pas étonnant lorsqu’on sait que les fondateurs de Kamakura Shirts sont Yoshio et Tamiko Sadasue - mari et femme - ayant travaillé sous l’égide du mythe Kensuke Ishizu, fondateur de la marque VAN JACKET INC. qui a introduit le style Ivy au Japon dans les années 1960-1970.

C’est ainsi qu’en 1993, mari et femme décident de fonder une marque de chemises à l’inspiration américaine et japonaise, ce sera Kamakura Shirts.

 
 

Nos chemises

En fait, avec nos chemises japonaises, nous avons pris une machine à remonter le temps. Les deux chemises que vous découvrez dans cet article appartiennent à la collection “Vintage Ivy” et on été pensés par Graham Marsh, auteur de l’incontournable The Ivy Look: Classic American Clothing, qui découvre la marque japonaise en 2012. Depuis lors, il n’a de cesse d’imaginer des chemises en collaboration avec Kamakura.

Pour commencer, la chemise bleu marine en oxford était dans ma liste depuis un moment. En trouver une avec un beau bleu n’est pas chose aisée. 6 boutons frontaux en nacre, poche poitrine, bouton de col à l’arrière : la chemise coche toutes les cases de l’inspiration Ivy.

J’émets deux petites réserves car globalement la chemise taille plutôt petit. J’ai opté pour une taille 14 mais je pense qu’une taille 14.5 aurait été sans doute plus judicieux. En effet, l’emmanchure est assez haute, ce qui me gêne parfois dans mes mouvements - étonnant, n’est-ce pas ? Elle est tout simplement trop haute pour moi. 

Seconde petite réserve, la chemise est cintrée au niveau de la taille. Je l’aurai préféré moins proche du corps, à la coupe droite. Mais “contre mauvaise fortune bon coeur”, cela me permet de la porter rentré dans le pantalon et cela fonctionne parfaitement ! 

Je pense que beaucoup d’entre nous avons longtemps boudé la chemise sombre. Mais finalement, je l’associe avec un pantalon en velours côtelé blanc Uniqlo lumineux, des Desert Boots Crown Northampton et une surchemise PML. Je ne la porterai pas avec une cravate mais cela sans doute car je pense volontairement à cette chemise comme une alternative moins habillée.

 
 

Et la seconde chemise, un velours aux rayures fines ou needle cord, est elle aussi d’inspiration Ivy et imaginée par le même virtuose que la précédente, Graham Marsh.

Mathieu, à droite, porte la porte avec décontraction. Le velours est l’un des rares tissus automnal que vous pouvez porter sans risquer d’avoir trop chaud.

Il possède également plusieurs casquettes : élégant, mais informel ; intellectuel sans être précieux ; campagnard mais aussi urbain.

La marque nous apprend que le tissage, la teinture et la finition du tissu sont effectués dans la région d'Enshu, dans la préfecture de Shizuoka, où 95 % du velours côtelé japonais est produit. Le tissu est teint dans une laveuse à tambour et séché au soleil, une méthode qui permet d'éviter que les rouleaux n'écrasent les crêtes du tissu. Il est ensuite brûlé au feu - pour enlever toute imperfection - mouillé et malaxé pour créer une texture assez douce.

 
 

« Pendant une brève période, dans les années 1960, le velours côtelé était omniprésent, il y avait même des chaussures en velours côtelé. Kamakura a fait revivre cette matière en fabriquant une chemise Vintage Ivy en velours côtelé très fin et très doux. Ce classique boutonné est disponible en quatre couleurs traditionnelles. Bleu marine profond, vert, bleu moyen et blanc. Achetez-en une dans chaque couleur, vous ne le regretterez pas » martèle Graham Marsh !

Si vous cherchez une chemise dans le style Ivy, Kamakura est une très bonne option. Surtout qu’ils sont très bien positionnés niveau prix, avec des chemises qui sont en moyenne à 150€.

Nos chemises sont disponibles ici et .

 

Manto Italia

Note : À notre demande, Manto Italia a accepté de nous envoyer la veste que vous allez découvrir dans cet article. 

On aime consulter très régulièrement Gabucci, l’une des plus belles boutique multimarques homme et femme de Suède. Particulièrement quand vous aimez le style Italien. Ce qui est fort possible, car comme le dit l'adage, "In Menswear, do as Italians do".

C’est à cette occasion que l’on a découvert la marque Manto.

Fondée en 2016, Manto est une marque italienne basée dans le nord de l'Italie à Mantova (Mantoue en français).
Si « Manto » en italien signifie « manteau », c’est aussi l’origine du nom de la ville de Mantova selon la légende. Manto était la fille du devin Tirésias.

Manto produit principalement des vêtements d’extérieurs dans un atelier de la ville. Aussi bien des vestes en cuir que des manteaux, parkas et blousons.

La marque est également distribuée au Japon chez Beams. Cet hiver ils distribuent notamment le modèle « Elasi » en cachemire double face que vous pouvez-voir ci-dessous.

C’est ce modèle que l’on a voulu essayer. Il est d’ailleurs mis en avant dans les derniers “carnets de Tatsuya Nakamura”, le directeur créatif de la marque japonaise.

 
 

On apprécie particulièrement les vestes trois poches* depuis plusieurs saisons. Facile à porter et à associer, elles sont relativement difficiles à trouver dans des matières plus luxueuses comme le cachemire.

En tombant sur cette photo de chez Beams on a donc pas hésité à contacter la marque. On est par contre parti sur un coloris marine des plus facile à associer.

On dit vestes trois poches mais on aurait pu dire “vestes de travail” /“chores jacket” / “workwear jacket”.

 
 

Premier constat à réception de la pièce, elle est vraiment douce et molle. Il s’agit vraiment d’une pièce mi-saison idéale pour l’automne.

Ce n’est donc pas une pièce qui va se suffire à elle-même lors de la saison froide. Elle sera par contre facile et agréable à porter sous un manteau lorsque l’hiver approche. Sa construction souple et le tissu moelleux l’a rendent idéale aux superpositions.

C’est ce que fait Mathieu ci-dessous avec son par-dessus réversible Drake’s London.

 
 

L’intérieur est également très propre et non doublé.

À cela s’ajoute des boutons en corne et un dessous de col en cuir.

Mathieu porte ici une taille L. Il a choisi une taille au-dessus de sa taille habituelle (M) pour éviter d’être trop engoncé dedans.

 
 

Où essayer des pièces Manto ?

À Paris vous pouvez aller chez l’Officine Paris qui distribue une petite sélection.

Côté e-shop européen, on peut citer Gabucci bien évidement. Baltzar également.

Le reste en images.

Qui fabrique les chemises de Comme des Garçons ?

Le panthéon des créateurs de mode ne contient qu'une poignée de noms et Rei Kawakubo de Comme des Garçons en fait assurément partie. Largement reconnue parmi ses contemporains comme l’une des créatrices les plus importantes et les plus influentes des quarante dernières années, elle a, depuis ses débuts à Paris en 1981, défini et transformé l'esthétique de notre temps.

Parmi les ateliers français qui ont déjà travaillé avec la marque nippone, on pourrait citer Le Laboureur. Leurs célèbres vestes de travail sont faites à Digoin en Saône et Loire. La marque française collabore également ponctuellement avec Junya Watanabe.

Mais où sont faites leurs chemises made in France ?

Réponse dans cet article de France Bleu ici ou encore ici pour France 3 Région.

On cite :

“Créée par Henri Décurey en 1975, l’atelier Confection Boischaut Nord est spécialisé dans la chemise. En 1988, l’atelier connait un tournant décisif en signant un partenariat avec la marque Comme Des Garçons, société japonaise de vêtements de luxe. L’ancien patron cède son entreprise en 2004, et c’est en 2016 que Richard Boireau, l’actuel directeur, prend les rennes de l’entreprise en totalité. En plus de l’entreprise japonaise, CBN (Confection Boischaut Nord) a diversifié ses partenariats : elle travaille avec d’autres grandes marques de luxe connues à l’international et fabrique les chemises pour la marque Lordson (rachetée en 2013).”

Et :

“CBN emploie 49 salariés. Elle travaille pour de grandes marques de la haute couture, dont Comme des Garçons. "C'est un client historique depuis plus de trente ans qui a permis de sauver l'entreprise quand celle-ci a connu des difficultés. On a l'avantage de faire avec eux des modèles d'une créativité absolue qui font le bonheur de toute l'équipe quand elle voit nos produits mis en valeur par des stars et de grands noms de la chanson française", se réjouit Richard Boireau, qui dirige CBN depuis vingt ans. Son positionnement précoce dans le prêt à porter de luxe lui a permis de tirer son épingle du jeu et de profiter du boum de l'industrie du luxe ces dernières années.”

Les polluants éternels - les PFAS

Vous trouverez plus bas un reportage intéressant sur les PFAS, ces produits chimiques qui sont notamment présents dans les textiles techniques qui vous protègent des éléments.

Ce type de textiles fait d’ailleurs débat comme on peut le voir dans le commentaire ci-dessous de Bonne Facture.

Oui, c'est une question extrêmement importante. Continuez à parler de ça ! Nous fabriquons des vêtements d'extérieur sans PFC depuis notre création. Il s'agit donc d'utiliser du coton biologique ventile, des cotons cirés, des toiles de coton certifiées GOTS, etc. Il existe également des tissages naturellement déperlants, comme la laine secrète. Ou des tweeds, qui étaient utilisés par les bergers en Écosse. Ou le Casentino / les laines bouillies lourdes / le feutrage... et enfin la peau de mouton (cela n’implique pas forcément de tuer l'animal).

Vous n'avez pas besoin d'avoir du matériel de tente pulvérisé avec des produits chimiques ou tout ce qui était utilisé à des températures de -50°C par les alpinistes des années 1980 pour s'habiller dans les villes au climat tempérées. C'est un fantasme et c’est dangereux pour l'environnement.”

 
 

On vous laisse regarder le reportage ci-dessous.

Les PFAS sont des produits chimiques toxiques. On les surnomme les " polluants éternels " car ils ne se dégradent pas dans la nature. Ils sont associés à des risques de cancer ou à un affaiblissement du système immunitaire. Grâce à des analyses inédites sur le terrain, l'équipe journalistique va mettre au jour une pollution qui ont déjà contaminé les sols, les œufs ou l'eau.

Fortela - Leur jean Johnny made in Japan

Note : À notre demande, Fortela a accepté de nous offrir le jean que vous allez découvrir dans cet article. 

Fortela est une marque italienne fondée par Alessandro Squarzi, sans doute l’un des hommes les plus photographié dans l’univers du menswear. Son style est intimement lié à celui de son fondateur. Ce que l’on sait moins, c’est qu’Alessandro Squarzi est également un grand collectionneur. Ses vastes archives vintage sont une source constante d'inspiration pour créer les vêtements Fortela avec une touche italienne et japonaise.

Il a d’ailleurs récemment sorti un livre à ce sujet intitulé The Squarzi Archive. Une vitrine virtuelle de sa collection composée de plus 6 000 pièces, principalement des vêtements américains.

Fortela est une marque que l’on suit beaucoup, on a d’ailleurs visité la boutique milanaise à plusieurs reprises et on possède déjà quelques autres vêtements de la marque.

Pour cet article on avait envie de vous parler du jean Johnny qui fait partie de la collection Made in Japan. Il est fabriqué à Okayama à partir d'une toile selvedge bleu « moyen » 14 oz 100 % coton biologique. 

Cette dernière est fabriquée sur des métiers à navette traditionnels Toyoda. Cela lui donne de petites irrégularités qui s'accentuent avec le temps.

Alessandro Squarzi à Okayama

Si vous êtes à la recherche d’un jean qui reprend les caractéristiques des jeans Levi’s des années 60, ce modèle Johnny de Fortela pourrait vous intéresser.

Les années 60-70 sont toujours très appréciées actuellement car le volume, la coupe, le montage et la toile utilisée par Levi’s durant ces années sont toujours très contemporains.

Sans surprise il est donc cousu en « single stitch », montage caractéristique du début des années 1970.

 
 

Ce jean Johnny présente une silhouette slim - mais sans être trop slim. Il a suffisamment de volume aux cuisses pour être confortable sans être trop large. La ligne de jambe n’est pas trop resserrée en bas, elle est assez droite. Un bon équilibre à notre goût.

Question taille, elle est normale, ni trop basse ni trop haute. Elle est confortable et plaque bien en bas du dos.

 

détail de construction historique, le tissu contribue à créer une tension qui maintient mieux le rivet en place (on le voit sortir du rivet)

 

On aime vraiment beaucoup la main de cette toile, elle donne l’impression d’être robuste et à la fois confortable à porter. Son élasticité naturelle est presque comparable à une toile qui contiendrait de l’élasthanne. Elle n’est donc pas cartonneuse mais pour autant présente un bon tombé. Au passage Fortela, dérivé de l'argot « Tela Forte » qui signifie « tissu fort » si l’on traduite littéralement.

Le jean était livré avec un pli central du plus bel effet. La toile ne contenant pas de polyester, l’effet se tombe au bout de quelques ports. Il ne tient qu’à vous de le raviver avec un coup de fer à repasser.

Vous noterez que notre jean n’est pour l’instant pas retouché en bas de jambe. Il est livré avec une bonne longueur supplémentaire pour les personnes mesurant plus de 1m90.

En conclusion, ce jean Fortela s’adresse à la fois au connaisseur comme au novice : un jeans japonais aux influences américaines, simple.  On recommande.

 
 

D'ailleurs, Alessandro Squarzi et l'équipe Fortela seront à Paris à l’appartement Merci, au 109 Boulevard Beaumarchais 75003, du vendredi 11 au samedi 12 octobre, venez les rencontrer !


 
 
 

Fanni Lemmermayer - Des cardigans et pulls autrichiens

On continue notre série consacrés aux pulls qui sont présents dans le livre japonais SWEATER Book-World Masterpiece Sweater BEST 150 Items dont a déjà parlé ici pour notre article sobrement intitulé Où trouver les meilleurs pulls ?

Dans cette liste figue une entreprise autrichienne, Fanni Lemmermayer.

L'entreprise viennoise fondée en 1877 est spécialisée dans la production de cardigans et des pulls en laine alpaga du Pérou.

L’alpaga a beaucoup d’avantages, outre sa légèreté cette laine souvent considérée comme étant plus chaude que le cachemire. Elle offre aussi une très bonne variété de couleurs naturelles. L’alpaga est d’ailleurs un des rares animaux à produire de la laine noire.

Fanni Lemmermayer est connue pour ses cardigans en point mousse. D’après eux, ce point de tricot révèle au mieux les qualités de laine alpaga.

On s’est donc mis en quête de ce cardigan si spécial qui est très bien distribué au Japon. Sa coupe ne plaira sans doute pas à tout le monde, sans doute un peu datée elle est notamment assez bouffante au niveau des emmanchures.

Question coloris, de nombreux choix sont possibles. Mathieu en avait trouvé un coloris jaune sur eBay mais n’étant pas à la bonne taille, il a fini par s’en séparer.

 
 

Marcos de son côté a fini par franchir le pas et en acheter un chez Mettez Paris.

Ils sont également distribués chez Anatomica à Paris si vous souhaitez voir leurs produits de plus près.

Simon Crompton de Permanent Style en a d’ailleurs acheté un là-bas.

On cite “Lors de ce dernier voyage, ma découverte a été les cardigans Lemmermayer , et j'ai fini par acheter un modèle noir à un fil (ci-dessous). Tout comme le mohair, l'alpaga est très chaud, même en maille fine, et j'aime le fait que le fil monofilament (1 ply) soit plutôt inhabituel, étant légèrement transparent. “

 

Photo Alex Natt @adnatt pour permanent style 

Photo Alex Natt @adnatt pour permanent style 

 

On ne vous a montré que leurs cardigans unis, mais sachez qu’il existe aussi des versions rayées. C’est d’ailleurs à ça qu’on les reconnait très souvent.

Quelques images ci-dessous.

 
 

La Carde - Des plaids fabriqués dans les Pyrénées

Comme vous l’aurez remarqué, on parle souvent de plaids et d’écharpes sur ce site dès que l’hiver approche. Peut-être qu’un jour nous aurons le courage d’en faire une liste et un résumé complet.

Ainsi, après Brun de Vian Tiran, McNutt of Donegal ou encore MA.AL.BI., voici La Carde.

La Carde est une entreprise familiale qui fabrique de couvertures, plaids, couettes et articles en lainage des Pyrénées depuis 1891. Cinq générations se sont transmis le flambeau de ce qui a su rester une entreprise artisanale et devenir la Maison Lafond.

La marque travaille localement sur toute la chaîne de production : de l’élevage des brebis de race Bérégeoise et Lourdaise localement dans la vallée de Luz-Saint-Sauveur jusqu’au produit fini.

Elle possède non seulement son propre atelier de tissage mais réalise aussi une bonne partie de la phase amont : tri de la laine ou encore cardage - d’où la marque La Carde.

Leurs plaids sont grattés pour une finition moelleuse et chaude.

On recommande (chaudement).

Ils sont disponibles ici.

Prix : entre 70€ et 110€

Note : leur collaboration avec A.S.L Paris (Antoine Ricardou et Clémentine Larroumet) est disponible actuellement au 1er étage du Bon Marché si vous souhaitez voir leurs plaids en “vrai” et surtout pouvoir les toucher.

Uniqlo U Automne Hiver 2024

La nouvelle collection Uniqlo U est sortie ce jeudi 26 septembre.

Une pièce en particulier a retenue notre attention : ce cardigan 100% laine vendu ici.

Il est proposé en 3 coloris, même si le noir à notre préférence.

Pour ceux qui suivent et aiment les collections de Christophe Lemaire, vous aurez sans doute reconnu un lien de parenté avec ce Fitted Cardigan femme sorti quelques années auparavant pour sa marque Lemaire.

La coupe a été revue pour cette collection Uniqlo U, elle est à présent très boxy et unisexe. Le col aussi est à présent moins féminin.

fitted cardigan

fitted cardigan leamire

Une autre pièce nous plaît beaucoup, ce manteau oversize en coton / polyamide.

Disponible ici.


Le reste de la collection en photos.

Drake's ⎜ On a essayé leur chemises “MTO”

Note: À notre demande, Drake’s a accepté que nous racontions notre expérience de leur programme “MTO” en échange des chemises que vous allez découvrir dans cet article. 

C’est devenu un rendez-vous immanquable. En avril dernier, Drake’s était à nouveau à Paris pour leur pop-up de 3 jours et nous avons été invité à les rejoindre pour découvrir la nouvelle collection Printemps/Été. Toujours aussi colorée et d’un goût certain, nous voulions surtout essayer la gamme des chemises “MTO” - soit “Made To Order”.

Voici notre expérience.

La prise de mesures

Nous avons été accueillis et pris en charge par la formidable Faye, tailleur de formation ayant notamment fait ses armes chez Edward Sexton à Savile Row, belle entrée en matière ! Non seulement étions-nous entre de bonnes mains mais nous avons aussi été guidés par son oeil avisé.

 
 

Pour commencer, Faye a mesuré mon tour de col pour déterminer ma taille de chemise. Ce fût une 14.5 pour moi. J’ai ensuite enfilé une chemise gabarit qui reprend le sizing standard de Drake’s. La chemise est taillée dans un coton oxford bleu à col button-down, un style qui me plaît beaucoup.

Au passage, bien que la marque soit britannique, la prise de mesures s’effectue en centimètres et non en inch, par tradition ! Pour l’anecdote, chez Cifonelli c’est l’inverse, bien qu’étant une institution française les mesures sont prises en inch

Un constat s’impose d’emblée, les épaules sont parfaites mais la longueur totale de la chemise ainsi que les manches sont trop longues…un problème que je rencontre inlassablement dans le prêt-à-porter ! C’est là que rentre en jeu l’utilité de l’offre “MTO”. Il est alors possible de raccourcir la longueur totale ainsi que les manches. À noter que les tissus sont pré-lavés pour palier tout rétrécissement excessif, donc le gabarit que vous essayez sera d’emblée aux bonnes mesures. Un bon point lorsque l’on sait qu’il faut parfois ajouter plus de matière en prévention (un bon centimètre en général), cela évite les casse-têtes. 

La prise de mesures fut finalement assez rapide, passons au style de la chemise.

Le style de la chemise

J’adore les chemises à col button-down. Ma garde-robe en regorge de toutes les couleurs, bleu, rose, jaune, vert…toutes en oxford. Je souhaitais une chemise empruntant ce type de col mais dans une matière plus habillée. J’ai donc opté pour la belle popeline blanche de Drake’s ayant pour référence interne “C2117.09”. Un classique ! Le col est beau avec un rollino bien dessiné.

Col button-down ne signifie pas absence de cravate et couleur blanche ne signifie pas costume. Vous voyez où je veux en venir ? Ce type de chemise est, pour moi, passe-partout.

Faye m’expose ensuite les différentes options possibles pour la chemise finie. Il est ainsi possible de choisir entre une gorge américaine - ou piquée - cachée ou sans gorge. Mais également la présence ou non d’une poche poitrine (ou de deux !), le style des poignets, des plis d’aisances au dos - sur les côtés ou au milieu - et enfin le col.

Pour cette chemise, j’ai choisi une gorge américaine, une poche poitrine, des poignets arrondis et pas de plis d’aisance dans le dos. Je préfère toujours avoir un dos plus net et paradoxalement plus confortable, aucune de mes chemises n’ont de plis d’aisance - c’est une question de goût d’abord et de confort ensuite.

Quant aux cols, il y en a différents sortes et comme mentionné plus haut, j’ai choisi un button-down. La question principale était de savoir si j’optais pour un col totalement souple, semi-souple ou rigide. Bien qu’au départ je me dirigeais vers un col totalement souple, Faye m’a conseillé plutôt un col semi-souple me permettant ainsi de porter une cravate plus facilement afin qu’elle soit bien maintenue. C’est exactement ce que j’ai fait ! 

Enfin, les boutons sont en nacre. Il est bien entendu possible de choisir d’autres matières.

Là où l’offre “MTO” tire son épingle du jeu - accordez-moi ce mauvais jeu de mots - est dans la possibilité de choisir parmi toutes ses options listées plus haut. Si vous aviez toujours été frustré, comme moi, de ne pas avoir pu porter une chemise Drake’s car les manches étaient trop longues ou trop petites, cette offre corrige cela. Je précise bien sûr qu’il est tout à fait concevable d’opter pour une autre type de chemise ou par exemple une overshirt.

Autre point très positif, si vous connaissez déjà vos mesures et votre taille, l’offre MTO permet de créer une chemise à votre goût. À savoir, admettons vous avez en tête un type de chemise que la marque n’offre par sur son site ou en boutique, vous pourrez la créer ! Exemple : une chemise en lin noir avec deux poches poitrine à col button-down à gorge cachée avec des boutons en nacre…l’exemple est volontairement tiré par les cheveux !

La fabrication de la chemise, Made in the UK

Toutes les chemises de Drake’s sont confectionnées dans leur atelier, à Chard dans le Somerset près de Londres. La manufacture Rayner & Sturges - fondée en 1913 - a été acquise par la marque en 2013, ce qui lui permet de produire ses chemises sur le sol britannique tout en bénéficiant d’un savoir-faire plus que centenaire. 

Historiquement, Drake’s est connu pour être un fabricant de cravates, il était donc logique d’élargir sa gamme avec des chemises. Une belle cravate ne peut qu’épouser une belle chemise. À ce sujet, Faye nous renseigne que les chemises sont confectionnées à partir de 18 pièces cousues entre elles. Cela donne une petite idée du travail derrière le produit fini. On retrouve les incontournables des belles chemises : boutons en nacre, couture anglaises raffinées sur les côtés et surtout de beaux tissus.

Drake’s rend régulièrement hommage aux hommes et femmes derrière leurs beaux produits, lisez-en plus ici

Comment portons-nous nos chemises MTO ?

Si j’ai exposé mon expérience plus haut, Thomas aussi a eu le plaisir de goûter au processus mais a choisis un style et un tissu totalement différent que vous allez découvrir plus bas.

 
 

Quant à moi, je porte cette chemise avec une veste Teba de Justo Gimeno en lin vert, une cravate tricot en soie vert olive de la marque Sozzi Calze, un chino Uniqlo U, des Alden LSH penny loafers et des chaussettes en lin vert Bresciani.

Ma chemise Drake’s - comme l’ensemble des chemises à col button-down de la marque - arbore un bouton à l’arrière du col. S’il a une fonction pratique pour ainsi maintenir la cravate bien en place, il a également une anecdote derrière sa symbolique. La coutume voudrait que dans les années ‘50, les étudiants sur les campus américains utilisaient le boutonnage pour signifier qu’ils avaient leur coeur pris. Ceux qui le déboutonnait étaient donc célibataire, à l’inverse, ceux qui boutonnaient le bouton arrière étaient en couple ou mariés. Bien que je sois dans la dernière catégorie, je préfère toujours maintenir le bouton arrière libre, pour une question esthétique.

 
 

Thomas a de son côté opté pour une chemise à col cubain 100% lin.

Sur ce sujet, on doit dire que l’on est assez exigeant et souvent déçus. Les tissus en lin (poids chemises) manquent souvent de finesse et de densité à notre goût. Ou tout du moins ceux d’entrée de gamme. Tout comme les popelines, ce type de tissu ne supporte pas trop la “pauvreté” si l’on peut dire, contrairement à l’Oxford que l’on recommande souvent pour les chemises premier prix.

Ici le tissu sélectionné par Drake’s est idéal. Très léger et suffisamment dense, il prend très bien la lumière.

 
 

À l’inverse de moi, Thomas est parti d’une chemise de la collection en cours qu’il aimait beaucoup.

Les options correspondent à cette dernière, à savoir un col souple camp collar, 2 poches à rabat, 2 plis dans le dos, des boutons blanc en nacre et un devant plat (pas de gorge américaine). Il aurait été possible de rajouter une broderie avec ses initiales mais cela n’aurait pas vraiment eu de sens dans le cas de cette chemise très casual.

 
 

Vous l’aurez remarqué, ce n’est pas Thomas mais Mathieu qui porte la chemise pour ce shooting et ce même si elle a été confectionnée pour Thomas notre photographe. Il faut dire qu’ils ont tout les deux une taille similaire et que la chemise n’a été retouchée qu’au niveau de la longueur de manche, -1cm pour être précis.

Mais comme expliqué plus haut, il aurait aussi été possible de changer la longueur de la chemise.

C’est en ce sens que l’on pense que le Made To Order est très utile pour de nombreux clients, nous y compris. En modifiant ces 2 paramètres (longueur de manches et longueur du corps de la chemise), vous aurez un très beau résultat pour 80% des gens. Et contrairement au Prêt-Porter, vous aurez la possibilité de choisir vos propres tissus, col et poignets.

Le meilleur des deux mondes.

 
 

Pour finir, Drake’s organise prochainement un trunk-show à Paris du 4 au 6 octobre, l’occasion de rencontrer l’équipe formidable et de toucher les tissus pour concrétiser son projet de commande. On ne manquera pas d’y faire un tour !

 

Bonus supplémentaire, voici quelques images prises lors du 1er rendez-vous.

Uniqlo - Nouvelle collection

Le nouveau magazine Lifewear d’Uniqlo est sorti il y a quelques semaines. Bonne surprise, on a pu y découvrir Jason Jules alias Garmsville, l’auteur de Black Ivy: A Revolt in Style.

Il y évoque ses pièces préférées Uniqlo.

 
 

Sans surprise les chemises Oxford Uniqlo font partie du vestaire de Jason Jules depuis plus de 20 ans déjà. Comme il le dit, sa crainte fût qu’elle ne disparaisse de l’offre avec le temps :

“Pendant longtemps, à chaque fois que je rendais en magasin, j'en achetais deux ou trois en prévision d'un éventuel arrêt. Ce qu’il faut savoir, c’est que quand Uniqlo a ouvert à Londres, c’était assez unique en son genre, vous ne trouviez rien d'autre de semblable. À vrai dire, un certain nombre de mes amis s'en sont même trouvés un peu déboussolés. Est-ce qu'Uniqlo est cool ? Est-ce que c'est mainstream? Est-ce que c'est crédible? Pour ma part, je ne me posais pas ces questions, je savais que m'importe quelle marque capable de produire des chemises Oxford boutonnées de cette qualité devait être prise au sérieux. Ce qui m'inquiétait plus, en revanche, c'est la possibilité que, comme la plupart des enseignes de l'époque, la marque puisse soudainement décider d'arrêter ces chemises incroyables au profit de pièces plus « tendance ». Près de 20 ans après avoir acheté ma première chemise Oxford boutonnée Uniqlo j'ai le plaisir et le soulagement d'affirmer qu'elles sont toujours au rendez-vous. Je possède d'ailleurs encore aujourd'hui certains des premiers modèles que j'ai achetés quand le magasin a été inauguré. Est-ce qu'on peut dire qu'elles sont vintage, du coup ? La question se pose...”

Si vous voulez essayer ces fameuses chemsies Oxford, on ne saurait trop vous conseiller de vous orienter pour leurs coupes regular (et non slim). Les regular ne sont disponibles qu’en ligne et pas en magasin. Question taille, optez pour votre taille habituelle chez Uniqlo.

Ici pour les chemises rayées regular et ici pour les chemises unies regular.

Autre détail recommandé par Jason Jules, les chaussettes de couleur. À retrouver ici.

De notre côté, voici quelques pièces que l’on recommande particulièrement.

C’est le cas notamment du t-shirt blanc Uniqlo U. Un vrai incontournable que l’on achète en plusieurs exmeplaires de peur qu’il ne soit pas reconduit la saison suivante.

Disponible ici.

 
 

Leurs t-shirt manches longues à rayures sont également une très belle réussite. C’est d’ailleurs la première fois qu’on se laisse convaincre par la matière Airism et l’on a plutôt été agréablement surpris. Elle est très agréable à porter au quotidien.

Ils sont disponibles en ligne ici - et sold out dans la plupart des magasins parisiens.

Autres pièces qui ont attiré notre oeil cette saison.

Cette ceinture (ici).

Ces lunettes également (ici)

Ou encore les pulls en cachemire (ici) et les pulls classiques en laine mérinos (ici).