Note : À notre demande, Cinabre ont accepté de nous envoyer les cravates et le porte clé pour la réalisation de cet article.
Rouge, vermillon, écarlate, cinabre. Toutes des couleurs appartenant au champ lexical de la chaleur et de la couleur représentant le pouvoir. Pour reprendre le grand historien d’art Michel Pastoureau qui retrace l’histoire de la couleur rouge, celle-ci a été la première gamme chromatique a être maîtrisée par l’Homme. Admirée et vénérée par les Grecs et les Romains, elle sera ensuite synonyme de violence et luxure à compter du XVIème siècle lorsque la morale ecclésiastique décide qu’elle recouvre un spectre immoral et représente le mal. Couleur du sang, de la défiance et de la force, le rouge fait son grand retour dans les années 1980. Couleur franche, elle ne fait pourtant pas l’unanimité dans l’imagine collectif. Pourtant, la marque française Cinabre décide d’en faire son étendard. Fondée en 2011 par Alexandre Chapellier, voici des cravates et un accessoire de cette merveilleuse histoire française.
Voici nos pièces.
Le made in France comme credo
Il y en a peu. Voire presque plus du tout. De quoi ? Des fabricants de cravates qui produisent toujours en France, pardi ! Cinabre continue de le faire, dans son atelier du Loir-et-Cher et propose des accessoires colorés et élégants.
Cinabre se distingue des nombreuses marques italiennes de cravates par son design. Comprenez les cravates imprimées. C’est à notre avis leur plus grande force. Les motifs proposé par la marque française sont assez uniques. C’est pour cette raison qu’avec Mathieu nous nous sommes tournés vers deux modèles imprimés.
Nous n’allons pas nous attarder sur la façon de nouer sa cravate ou sur la nécessité ou le plaisir d’en porter, mais plutôt sur nos choix.
En l’occurence Mathieu a choisi un modèle rose vif. Déjà propriétaire de beaucoup de cravates dans des tons plus sages, il avait envie d’un coloris plus vif facile à associer avec un costume bleu foncé et une chemise blanche. C’est ce qu’il fait ici très bien.
Chose rare pour être souligné, le tissu a été imprimé en France par Les Olivades, un imprimeur installé à Saint Étienne du Grès en Provence. Vous ne serez donc pas surpris d’apprendre que ce tissu est à 90% coton - et 10% soie.
Car oui le Sud de la France est très connu pour ses Indiennes en coton. Arrivées en Occident à partir du 17ème siècle par la mer (à Marseille principalement), les Indiennes sont des tissus venus d’Inde imprimés à la planche en bois ou même à la main. Leur développement fût même interdit en France pendant un certain temps afin de ne pas concurrencer le commerce des tissus en laine et en soie.
C’est donc vraiment une cravate inédite difficile à trouver ailleurs.
Question main, elle reste douce et est légèrement duveteuse.
La voici.