Une cravate en soie Shantung

Note : À notre demande, Arcuri ont accepté de nous envoyer la cravate que vous allez découvrir pour la réalisation de cet article

Sur la soie Shantung, Claude Fauque dans Les mots du textile nous raconte :

“Le mot vient tout droit de Chine, de la province éponyme où ce tissu fut d’abord fabriqué. La soie brute ou soie sauvage (tussah), provenant des cocons de certaines papillons et utilisées pour son tissage, est plus irrégulier que la soie du bombyx. Aussi le shantung a-t-il un toucher un peu grenu et rugeux; on le nomme également tussor. Cette soie a été beaucoup employée pour la conception de kimonos et de déshabillés. ”

— Claude Fauque

Pourquoi parle-t-on de soie sauvage ?

Le terme “soie sauvage” fait référence à la soie originellement produite par des vers non “domestiqués”, c’est-à-dire ceux qui vivent et se nourrissent dans des environnements naturels sans intervention humaine. On a pu lire que contrairement au Bombyx mori, le ver à soie domestiqué nourri exclusivement de feuilles de mûrier, les vers sauvages se nourrissent de diverses plantes, ce qui influencerait la texture et la couleur de la soie produite. Ce qui est sûr, c’est que les cocons de ces vers sont souvent percés par le papillon lors de l’émergence (le passage de chrysalide à papillon) rendant difficile l’obtention d’un fil continu.

Il existe deux principaux types de soies brutes (sauvages) - le Shantung et le Tussah. Les deux combinent des fils épais et fins en chaîne et trame. Cela crée une surface irrégulière, ce qui lui donne une main légèrement rugueuse. Cependant, le tissu en shantung sera généralement plus épais via l'ajout de fils épais en chaîne. La soie Tussah, quant à elle, présente un tissage plus lâche, rappelant un lin soyeux et brillant.

Ici Romain porte une cravate Arcuri en soie Shantung. C’est une 3 plis non doublée mais roulottée.

Elle se porte très bien dans des tenues plus décontractées.