Pull shetland blanc de chez Bosie

Note : Les équipes derrière Bosie ont gentiment accepté de nous envoyer le pull que vous allez découvrir dans cet article

Vous l’avez sans doute déjà remarqué, Bosie fait partie des premiers sponsors du site. La marque écossaise a droit à son petit encart publicitaire sur la colonne de gauche - tout en bas si vous êtes sur mobile.

Un partenariat dont nous sommes particulièrement content. Et pour cause, leurs pulls shetland font partie de nos préférés. De vrais classiques lorsque les températures passent en dessous des 15°C.

 
 

L’an passé Romain avait écrit quelques lignes sur le même pull dans sa version à col roulé.

Il faut dire que le coloris blanc sa marie avec presque toutes les couleurs. Ce n’est pas pour rien qu’il s’agit de l’une des meilleurs couleurs pour le choix d’une chemise. Le choix paraît moins évident lorsqu’il s’agit de maille et pourtant cela fonctionne tout aussi bien.

 
 

Jean a opté ici pour un double brossage. Pas de extra-shaggy cette fois-ci. Comme le précisait Romain, avec cette couleur le brossage extra-shaggy et la texture donnent l’impression d’enfiler un nuage. C’est cet effet que voulait éviter Jean qui recherchait une finition plus discrète.

De ce fait le pull est sans doute moins chaud et un peu moins doux, il n’en reste pas moins très confortable à porter. Le corollaire de tout ça c’est que vous pourrez le porter plus souvent dans l’année. Plus besoin d’attendre qu’il fasse vraiment froid. Et il match également plus facilement avec des tenues habillées.

 
 

Presque toutes les marques que l’on aime proposent des pulls shetland brossés dans leur offre. De l’authentique made in Scotland en passant par le made in Italy ou made in Portugal voir made in China (Aspesi par exemple), le choix est désormais très large.

Mais une seule marque permet de sélectionner le nombre de brossage : Bosie. Et avec un prix très bien positionné (environ 150€) pour une fabrication écossaise, on reste toujours conquis.

Pulls Bosie disponibles ici.

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Nos autres articles à (re)lire sur Bosie :

 
 

Quel débardeur porte Hugh Jackman dans X-Men Origins ?

Réponse : un Zimmerli, la marque suisse spécialisée dans les sous-vêtements de luxe. C’est désormais le seul fabricant suisse de sous-vêtements.

Hugh Jackman n’est d’ailleurs pas le seul à porter du Zimmerli dans des films Hollywoodiens. Les exemples ne manquent pas : Jamie Foxx dans "Ray", Joaquin Phoenix dans "Walk the Line" et même Sylvester Stallone dans "Rocky”.

Histoire et production

Depuis 1871, Zimmerli fabrique des sous-vêtements à partir des meilleures fibres naturelles disponibles dans le monde (tel que le coton Mako égyptien) pour un maximum de confort et de raffinement. Elle a été fondée par Pauline Zimmerli et Johann Jakob Zimmerli à Aarburg. En quelques années leurs produits étaient déjà distribués au Bon Marché où ils étaient appréciés pour leur finesse.

La matière n’est pas tricotée en interne mais par des sous-traitants tels que E. Schellenberg AG à Fehraltdorf ou Textil AG à Huttwil, une commune suisse à proximité de Aarburg. Dans un article du journal local Aargauer Zeitung, on apprend que c’est cette dernière qui réalise la fameuse côte richelieu du débardeur que porte Hugh Jackman dans X-Men. Une maille qui a des côtes différentes sur le devant, le dos et les côtés. On le distingue bien sur l’affiche. Celle-ci est tricotée sur une machine jauge…50 ! Extrêmement fine donc.

Une partie de la production (coupé/cousu) a lieu à Mendrisio dans un atelier de Zimmerli*. Elle avait lieu à Aarburg (siège de Zimmerli) autrefois mais elle a été transférée il y a cinquante ans de l'autre côté des Alpes au Tessin. Autrement dit la Suisse italienne où les savoirs-faire couture sont encore présents. Une cinquantaine de salariés sortent chaque jour plus de 1300 pièces.

*Comme précisé en commentaire par un lecteur, certaines pièces sont produites en-dehors de la Suisse.

DISTRIBUTION`

Zimmerli dispose d’une boutique à Paris, rue du Faubourg Saint-Honoré.

 

tricot richelieu

tricot richelieu

 

Combien coûte un bon pull en cachemire ?

Derek Guy et son blog DieWorkwear est une devenu au cours des 10 dernières années une solide référence dans l’univers du menswear.

Également présent sur Twitter depuis 2011, il a gagné récemment plusieurs milliers d’abonnés en évoquant les montres Brick Watch Company. Montres qui se vendaient 2 400 $, mais étaient équipées de mouvement à 40 $.

Suite à ces échanges, des internautes ont posé une question similaire à propos des pulls en cachemire vendus à prix d’or.

En réponse, Derek Guy a publié un long fil expliquant quelque-uns des tenants et aboutissants de la production de cachemire.
Vous n’y découvrirez pas forcément de nouvelles informations inédites, mais on conseille néanmoins de lire cette très bonne synthèse.

Lien vers le thread en cliquant sur l’image.

Le Pressing de la Madeleine

Il est souvent difficile de trouver de bonnes adresses capables de prendre soin de nos vêtements ou souliers fétiches.
Et lorsque que cela se produit, elle nous a souvent été conseillée par quelqu’un de notre entourage. Une sorte de boucle vertueuse entre amateurs et professionnels. Dans cette rubrique, nous souhaitions vous partagez un “bon plan”. Laissez moi vous présenter le Pressing de la Madeleine.

Fondé en janvier 1960, le Pressing de la Madeleine est situé dans le 8e arrondissement de Paris et à deux pas de la place de la Madeleine.

Cet établissement propose le nettoyage et le repassage des vêtements et du linge de maison. Ce service vous permet de prolonger la durée de vie de vos textiles tout en préservant leur qualité et leur aspect initial.

Ayant une tache de peinture sur le dos d'un pull Shetland (la peinture cirée de la chaise sur laquelle j'étais assis s'est transférée sur le pull à cause du frottement et de la chaleur), j'avais besoin de trouver un endroit où l'on pourrait récupérer cette tache tout en veillant à ne pas faire rétrécir la laine.

Après quelques recherches, le Pressing de la Madeleine m'a semblé être le bon endroit car sa réputation n'est plus à faire. De nombreuses maisons de luxe (dont Loro Piana pour ne pas les citer) conseillent à leurs clients d'y emmener leurs mailles en cas de taches difficiles ou simplement pour les laver. Un gage de qualité, sans doute.

Après un diagnostic rapide, mon interlocutrice m’indique qu’il y a 80 % de chances que la tâche ne disparaisse pas. Mais après une semaine d'attente, c'est avec joie qu'ils ont réussi à enlever la peinture sur mon pull jaune de la marque Howlin'. J'ai retrouvé l'aspect soyeux des laines Shetland et cela m'a coûté la somme de 18 euros.

Pressing de la Madeleine - 12 Rue de l'Arcade

 
pressing de la madeleine

AVANT

pull tâche
pull tâche pressing de la madeleine

APRÈS

 

Black Sheep

Énième article sur une marque qui produit de belles écharpes. Comme souvent, on est allé la trouver de l’autre côté de la manche.

L’histoire Black Sheep a commencé en 1966 avec l'achat de 6 moutons Black Welsh Mountain par Clare Hoare, la fondatrice de l'entreprise. Achetés à l'origine pour brouter dans les prairies autour de sa maison et de l'usine de son mari, une fascination pour la race s'est rapidement installée.

Vingt ans plus tard, Clare possède plus de 500 moutons, une entreprise qui produit du fil et des vêtements en laine.

S’il n’est pas précisé si Black Sheep possède toujours des moutons, elle se fournie toujours exlusivement en fil de laine provenant des races de moutons Black Welsh Mountain (qui donne les nuances plus foncées) et Welsh Mountain (la couleur de la farine d'avoine).

Black Sheep propose même d’envoyer une petite quantité de laine si vous avez des trous dans leurs vêtements et accessoires à la fin de l’hiver. Un service gratuit, ils demandent uniquement une participation aux frais d’envoi. Pour éviter ces trous, il conseillent par ailleurs de les secouez puis de les ranger dans un sac plastique hermétique en fin de saison. Quitte à le scotcher si nécessaire.

Question écharpe, on adore leurs college scarves en maille.

Elles sont proposées au tarif imbattable de 20,83£. Ils ont également un très belle collections de moufles et mitaines en laine.

Les écharpes sont disponibles ici.

 

Savon surgras special laine

 

Comment porter un pull orange ?

Orange, l’une des seules couleurs qui n’a pas fait l’objet d’un livre pour Michel Pastoureau. Ce dernier a écrit sur le rouge, le jaune, le bleu, le noir, le vert…mais pas sur l’orange.

Sans doute parce qu’il dérive du jaune, une sorte de couleur intermédiaire qui n’a pas vraiment sa place.

Cette couleur est devenue depuis quelques saisons très utilisée pour la maille. D’abord les bonnets. Et maintenant les pulls.

Il faut dire que les pulls se prêtent très bien à la couleur. On portera aisément un pull orange là où ça se complique beaucoup plus pour une veste ou un pantalon.

C’est donc sans trop de surprise que le orange s’intègre facilement dans nos tenues.

Exemple ici une avec sur-chemise en laine bouillie de chez Aspesi, un chino Casatlantic et une casquette en laine Uniqlo. Le pull provient de l’excellent McGeorge.

 
 

Le Laboureur Pull Camioneur Burel - 100% Français

Note : Le Laboureur ont gentiment accepté de nous envoyer le pull que vous allez découvrir dans cet article

Le Laboureur produit depuis 1956 des vêtements de travail, à Digoin, au cœur de la Bourgogne.

Spécialiste des vestes et pantalons de travail, la marque française fabrique également depuis le début des années 90 des pulls camionneurs en Tunisie. Pour le lancement de cette nouvelle pièce, les deux jeunes dirigeants de Le Laboureur ont décidé de produire à nouveau ce pull dans l'hexagone.

Afin de les aider, ils ont fait appel à Nathan Tordjman, styliste maille chez Martin Margiela et Thomas Mustel, architecte.

Le pull a été pensé pour faire écho à un classique de la marque : la veste Burel 100% pure laine cardée provenant des moutons noirs de l'île d'Ouessant. Un produit naturel sans colorants ni procédés chimiques. La couleur de la laine est le reflet des moutons de l’île.

 
 

Ce travail se ressent immédiatement en voyant le pull Burel. Sa main est main très rustique et feutrée.

Il est composé de 20% de laine provenant des chutes de leurs vestes Burel, 30% des circuits de recyclage français et 50% de laine vierge de mouton français.

Soit au total 50% de laines recyclées et 50% de laine vierge naturellement brune.

 
 

La couleur brune naturelle de la laine renforce le côté rustique et campagnard du pull. Sans compter sur son large col ouvrant qui permet de se protéger le cou d’éventuelles bourrasques. L’on troque volontiers une écharpe contre cette armure.

Il est équipé d’un zip, autrement dit il s’agit d’un pull camionneur. Une invention qui ne date pas d’hier puisque c'est au milieu des années 1930 que la fermeture à glissière telle que nous la connaissons a commencé à apparaître sur des vêtements.

 
 

Le pull tricoté en intégral : il n’y a pas de coutures au niveau des côtés et des emmanchures. Cela permet un gain de temps (et donc de coût) non négligeable. Les opérations manuelles sont réduites au minimum. L’alliance de la dernière technologie pour produire une ligne de pull très ancrée dans la tradition.

Petite digression, on lit parfois que l’absence de coutures permet d’accroître le confort. On doit vivre sur une autre planète mais les coutures côtés d’un pull ou d’un t-shirt ne nous ont jamais gênées outre mesure. Ces dernières permettent d’ailleurs souvent une coupe plus précise que leurs homologues tricotés d’un seul bloc.

 
 

Interviewé par Le Laboureur, on apprend de Thomas Mustel qu’en sortie de machine de à tricoté le pull fait 1,5 fois la taille souhaitée. À ce moment là il ressemble plus à une côte de maille médiévale qu’à un pull. Il subi par la suite un lavage à 60°C sans produit chimique pour le feutrer et lui donner ses dimensions finales.

 
 

De l'origine de la fibre jusqu’au tricotage Le Laboureur a donc réussi à créer une ligne de pulls en matière naturelle et fabriquée en France. 

Cette édition limitée est proposée à 139€.
Le Laboureur ne dispose pas de e-shop. Mais vous pourrez trouver la liste de leurs distributeurs ici.
On conseillerait par exemple La Blouse de Lyon pour les lyonnais.


Howlin' - Cardigan Will O' The Wisp

Comme expliqué par Marcos dans son article sur l’un des cardigans de chez Malloch’s, le cardigan est tantôt vieillot, tantôt premier de la classe, certains disent même qu’il serait démodé…Mais à notre avis il fonctionne très bien avec un simple t-shirt.

Ici la laine brossée apporte une touche supplémentaire de cool. Jean porte d’ailleurs également un bonnet Shaggy Dog de chez Bosie.

Si parfois les cardigans peuvent s’avérer des pièces très lourdes et (trop ?) épaisses, celui de Howlin’ est très léger, moelleux et vous tiendra bien au chaud. Enfin sauf au niveau du cou, mais avec une écharpe cela ne pose pas de problème.

Question coupe, elle est moderne sans être trop étroite. Juste ce qu’il faut. Jean porte ici une taille M.

Il s’agit d’un modèle O' The Wisp. Pour avoir vu le modèle Shaggy Bear de Mathieu, la coupe est plus ajustée. Niveau brossage cela semble identique. Mais la laine utilisée n’est peut être pas la même.

En définitive l’on ne peut que recommander ce cardigan - tricoté en Écosse, comme toutes les mailles Shetland de Howlin’.

Disponible ici.

 
 

McGeorge of Scotland – Un lookbook parisien

Note : nous avons reçu les pièces prises en photo

Timeless Anarchic Luxury” peut-on lire sur certaines étiquettes des mailles écossaises de la maison McGeorge of Scotland. Depuis 1881, la marque propose des pièces en laine, cachemire et coton. Des icônes du styles ont endossés les mailles McGeorge, de Steve McQueen en passant par Grace Kelly, toutes ont eu leur Aran cable sweater ou cardigan col châle.

Le magazine japonais Men’s Club classait, dans son édition de 1990, McGeorge parmi les “Status Brand” au même titre que Rolex et Louis Vuitton. Ce qui est loin d’être un hasard.

 

Le pull rouge mc george est coincé entre J.M. Weston et gucci

 

Nous aimons la maille et en portons au quotidien. Il était logique pour nous de collaborer avec une marque du calibre de McGeorge.

Nous avons le plaisir de vous proposer notre lookbook de pièces en maille de la maison écossaise. Les deux premières ci-dessous sont toutes les deux tricotées dans une très laine Super Geelong très agréable à porter au quotidien.

À noter que Mathieu porte un taille M sur toutes les pièces.

La meilleure tricoteuse britannique - Máirín Thomáis Uí Dhomhnaill

Máirín Ni Dhomhnaill est une tricoteuse irlandaise dont les compétences sont si réputées qu'elles lui ont valu une place sur un timbre-poste irlandais en 1983.

Née à Inis Meáin, l'une des trois îles d'Aran, elle a commencé à apprendre l'art du tricot à l'âge de 6 ans en regardant et en imitant sa mère. Son talent a ensuite été découvert par Pádraig Ó Síocháin, un journaliste et entrepreneur irlandais qui a aidé à promouvoir la vente de pulls Aran dans le monde entier. Sa vie a été consacrée à la création de beaux articles tricotés à la main jusqu'à sa mort en 2020 à l'âge de 85 ans.

Elle a notamment travaillé avec la marque Inis Meáin qui lui a rendu hommage.

 

“les pulls Aran ne viennent pas de compétences techniques, mais du cœur"

en 1981, l'un de ses pulls tricotés à la main de Máirín Thomáis Uí Dhomhnaill a été présenté au pape Jean-Paul II

 

Yaichiro Nozawa, auteur du livre “Irelance/Legend of Aran Sweater”, propriétaire de SavilleRowClub et derrière la marque THISISASWEATER a beaucoup oeuvré pour populariser le pull Aran au Japon.

 

Le livre de Yaichiro Nozawa consacré au pull aran

 

Passionné par la culture du tricot fait main, il s'est rendu de nombreuses fois en Irlande et a pu rencontrer Mme Dhomhnaill. Il en est reparti avec un pull avec qu’il considère comme le plus beau pull d'Aran du 21e siècle. Dans les années qui ont suivi, son rêve de était de reproduire ce type de pull pour le partager avec le plus grand nombre. Il s’est finalement associé avec Yonetomi Seni (dont nous avions déjà parlé ici) afin de créer un pull qui rendrait justice aux plus beaux Aran.

D’après la marque THISISASWATER, ils sont finalement parvenus à créer un pull tricoté machine tout aussi beau que l’exemplaire de Yaichiro Nozawa tricoté par Mme Dhomhnaill.

 
 

Pour la matière, il sont parti sur un fil 100% laine qui est en fait une combinaison de trois types de laine, chacune provenant d'une région différente et d’une finesse différente. Il y a de la laine britannique de 30 microns, de la laine uruguayenne de 30 microns et de la laine uruguayenne de 14,8 microns (très fine).

Cela évite les démangeaisons sur la peau que l’on peut sentir avec les anciens pulls Aran qui sont traditionnellement tricotés à partir de fils plus grossiers et épais. Très souvent de la laine non lavée pour conserver la lanoline naturelle, ce qui permet de rendre les pulls résistants à l'eau et plus durables. Mais aussi plus inconfortables.

Pour en savoir plus, vous pouvez suivre le compte Instagram de Yonetomi.

le pull aran THISISASWEATER

le pull aran THISISASWEATER

Quelles sont les meilleures marques de pulls pour homme ?

Où trouver les meilleurs pulls ? Quels sont les meilleurs marques, les meilleurs fabricants ? Des questions qui nous travaillent depuis plus de 10 ans et auxquelles on essaye de répondre chaque année.
On est donc très content de voir que la plupart des fabricants ou des marques dont on parle régulièrement sont bien présents dans le livre japonais SWEATER Book-World Masterpiece Sweater BEST 150 Items, paru en 2010.

Il est relativement difficile de mettre la main sur cette édition, les exemplaires mis en vente se sont plutôt rares. Une première liste de marques est néanmoins affichée sur la première de couverture.

 
 

On vous les a listés ci-dessous. Cette liste n’est pas exhaustive, il y a probablement d’autres marques citées dans le livre. On aurait par exemple aimé voir un Laurence J.Smith, un S.N.S Herning, un Drumohr ou encore un Inis Meain.

Vous remarquez la prédominance des marques britanniques. Il faut dire que l’archipel a su conserver de très beaux savoir-faire au cours du 20ème siècle. On est donc pas surpris de retrouver dans cette liste Jamieson’s, William Lockie et Harley of Scotland. On notera aussi la présence du fabricant autrichien Fanni Lemmermayer, spécialiste des cardigans en Alpaga. Ils sont distribués chez Anatomica à Paris si vous souhaitez voir leurs produits de plus près.

L’Italie, autre grand pays de la maille n’est finalement pas très présent mis à part Roberto Collina et Cruciani. Sans doute parce qu’ils se sont très vite concentrés vers le développements de mailles plus créatives et moins classiques. Sans doute aussi parce qu’ils sont plus tournées vers le travail en marque blanche pour des grands groupes de Luxe.

Mais ça se discute, car on pourrait facilement citer quelques belles pépites.

Quid des marques françaises ? On a vu que Saint James était citée. Un Le Minor y aurait également toute sa place.

John Smedly
Pringle of Scotland
Johnstons
Lyle&Scott
Jamieson’s
Anderson&Co “Everest”
William Lockie
John Tulloch
Black Sheep
Harley of scotland
Inverallan
Highland2000
Dale of Norway
James Charlotte
Brooks Brothers
Ralph Lauren
Kent & Curwen
Barbour
Kempton Clothing
Banana Republic
Skookum
Ibex Outdooe clothing
Janette Murray
Cruciani
L.L.Bean
Guernsey WOOLLEN
EL GRAND PAJATEN
Carraig Donn
SCOTT OFFICER
Henry Cotton’s
SAINT JAMES
KANATA
CANADIAN SWEATER COMPANY
Flyer Hooks
Nigel Cabourn
Wings + Horns
MARGARETT HOWELL
Fil MELANGE
Haversack
Ryesville koats & jack
Roberto Colina
THE MINNESOTA RUGG
CHESWICK
ARTESANIA
SKIBHOULL
NOR’EASTERLY TRADITION
FANNI LEMMERMAYER
BUZZ RICKSON’S
CE FORSYTH
TOYS McCOY

Et vous, quelles sont vos marques préférées ?

 
 

James Charlotte - Des tricots britanniques reconnus au Japon

Il y a plus d’un an nous avions écrit un article intitulé 6 marques qui utilisent des machines à tricoter manuelles. Parmi elles figuraient Stoffà, Corgi, Batoner, Laurence J.Smith…on aurait pu rajouter la marque que l’on va vous présenter aujourd’hui : James Charlotte.

LES FINITIONS

TRICOTAGE MANUEL

UNE REMAILLEUSE

MACHINE DUBIED

Tricots britanniques réalisés sur des handframe machines, autrement dit des machines à tricoter manuelles

James Charlotte est l’une des marques bien établie de Top Floor Knitwear, un fabricant britannique de maille basé à Grimsby, en Angleterre.

Comme expliqué sur le site de James Charlotte, l’usine est logée dans un bâtiment initialement construit il y a 150 ans pour la réparation et la fabrication de filets de pêche. Un autre métier nécessitant des doigts très agiles.

James Charlotte a été fondé en 1976. Leurs tricots sont tous fabriqués sur des machines à tricoter manuelles. Des machines Dubied d’après ce que l’on peut voir sur leurs photos.

La marque est essentiellement distribuée au Japon. Quelques points de vente l’a distribuent également en Corée.

Ci-dessous quelques images du e-shop Ships, un multimarque référence souvent cité au même titre que United Arrows ou Beams.

James Charlotte est notamment connu pour ses pulls cricket. Ils sont tricotés dans une laine 100% britannique qui respecte les normes strictes fixées par le British Wool Board.

La marque propose également des pulls Shaggy Dog. Ils sont également tricotés sur des machines manuelles, le tout dans une laine britannique de chez Jamieson’s.

Quid de l’Europe ? Si la marque James Charlotte n’y est pas distribuée à notre connaissance, vous pouvez néanmoins jeter un oeil au site Wool Britania. Leur pulls sont a priori fabriqués par Top Floor Knitwear.

Ils sont tous en laine bio de la ferme Bolitho. Composition 75 % de laine biologique et à 25 % d'alpaga. Le fil est fabriqué par New Lanark et teint en utilisant uniquement des teintures approuvées GOTS.

Pour en savoir plus, leur site est consultable ici.

AVIATIC – La marque des années 1980 ressuscitée

AVIATIC

Notre avis sur cette marque française des années 1980

 

Note : nous avons demandé à Aviatic de nous envoyer les pièces que vous allez découvrir dans cet article
Texte : Mathieu R. et Marcos E.
Photos : Thomas M.

Vous connaissez notre passion pour les maisons historiques du vestiaire masculin. Nous aimons particulièrement mettre en avant ceux et celles qui font vivre des savoir-faire conservés au fil des générations. Mais cela doit-il nous contraindre à ne pas apprécier la nouveauté ou le retour de marques ayant eu un passé glorieux ?

Bien sûr que non. La marque AVIATIC en est l’exemple même. Quand le respect des traditions et un œil créatif nouveau s’associent, cela donne souvent des projets intéressants.

Avant d’en dire plus, retournons aux origines de cette marque. 

 
 

L’histoire de cette marque française 

Le Japon a le fameux Osaka 5 (Studio d’Artisan, Denime, Evisu, Fullcount et Warehouse) qui sont les 5 marques majeures ayant permis l’essor et le développement du jeans sur le marché Nippon mais également au niveau mondial. À l’époque où le denim américain commençait son lent déclin, ce quintette permis de relancer l’engouement autour de ce vêtement de travail.

Mais la France n’a pas à rougir. Elle a également un rôle dans l’histoire de la toile de Nîmes - qui deviendra Denim. Au XVIIe siècle, Nîmes et sa région sont un centre de production et de commercialisation textile reconnues. Les bergers cévenols inventent une toile de coton et de serge tissée avec des fils de trame blancs et les fils de chaîne teintés en bleu. La première toile de Nîmes fut tissée en 1669.
Le terme Jeans vient quant à lui, selon la légende, de la ville de Gênes en Italie où Levi Strauss avait pour habitude d’acheter ses lots de denim. La plupart des marchandises nîmoises transitait par le port de la ville italienne. La teinture bleu indigo de Gênes sera renommé “Blu-Jeans” par les américains. La suite, vous la connaissez. 

C’est fort de cette culture et de l’engouement autour de cette toile si particulière que Monsieur  Michel Faraut va créer Aviatic Jeans en 1982. 

Le Denim à la sauce Française 

Après des années de monopole, Levi’s se voit rattrapé par des milliers de marque à travers le monde. En France, au début des années 1980, de nombreux amoureux de jeans et d’americana vont créer des marques emblématiques comme Jean-Michel Signoles avec Chipie, Charles Chevignon et Guy Azoulay avec Chevignon ou encore Michel Faraut avec Aviatic Jeans. Ces “jeanners” ont réussi à montrer au reste du monde que la France avait son rôle à jouer sur l’échiquier international.

Mr Faraut a été l’un des premiers à proposer des jeans de qualité supérieure en mixant des toiles  tissées au Japon mais en gardant une confection Italienne ou Française. Le logo de la marque en  1982 appuyait cette ambition “The Nation’s Finest – AVIATIC". 

Très vite la marque acquiert une renommée internationale qui ira bien au-delà de nos frontières et qui lui permettra d’être distribué dans des pays comme le Japon, les Etats-Unis ou encore  l’Angleterre. Pendant une vingtaine d’année, la marque est prolifique, mais elle commencera à  s’essouffler dès les années 2000 avec le départ de son fondateur.  

La renaissance 

Après quelques années difficiles c’est finalement en 2010 que le renouveau arrive. Cette année est  marquée par le rachat de Mr Alain Knafo. Son expertise et son expérience de plus de 40 ans dans l’univers textile en fond un repreneur de choix pour la marque.  

Lui-même baigné dans l’univers du jeans après avoir créé la marque Big Star en 1979, il souhaite en effet relancer AVIATIC en gardant l’esprit originel de son fondateur tout en cherchant la meilleure qualité pour les futures pièces de la collection.  Pour rappel, Big Star a aussi fait partit des pionniers français de la toile denim à être reconnus sur la scène internationale. Ce label a été un des précurseurs dans la commercialisation de jeans dit premium (avec un sourcing matière de bien meilleure qualité que la majeure partie des marques de cette époque) en Amérique avec des prix compris entre 150 et 300$, ce qui était un pari osé. Donc, notre homme connait son sujet et le parallèle ainsi que les similitudes avec la marque Aviatic sonnaient comme une évidence. 

AVIATIC propose aujourd’hui des pièces majoritairement confectionnées dans des ateliers en région parisienne et au Portugal. Ils travaillent uniquement avec des partenaires partageant la même vision qu’eux, aussi bien en terme de fabrication que d’engagement social et environnemental.  

Maintenant que vous en savez davantage sur cette marque française, passons aux pièces.

 
 

Le Pardessus en Laine Mérinos Jules Tournier 

Avec l’arrivée du froid, c’est le moment de ressortir son plus beau pardessus pour affronter sereinement les températures négatives. Une veste de ski ferait sans doute l’affaire, mais n’étant pas moniteur de ski et passant le plus clair de mon temps en ville et à la campagne, je préfère plutôt porter un pardessus à manches raglan.

Et tel est le cas de celui de la marque AVIATIC. Confectionné en Ile de France avec une laine mérinos de la maison Jules Tournier, il regroupe l’ensemble des qualités que nous affectionnons sur un pardessus. La laine tout d’abord. Outre une tenue et une main soyeuse, c’est surtout sa fonction coupe-vent qui m’a le plus impressionné. C’est simple, vous êtes au chaud, c’est doux, naturel et rien ne passe.

Pour rappel la manufacture Jules Tournier a été créée en 1865 et possède le label “Entreprise du patrimoine vivant” qui distingue les entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence. Travaillant la laine depuis plusieurs générations et notamment pour des  corps de métier exposés aux rudes conditions climatiques comme les marins ou les militaires  (dont les manteaux des gradés de l’armée française depuis l’époque Napoléon III), leur savoir-faire lainier est une référence en France. La filature Jules Tournier située à Mazamet utilise toujours des machines des années 1970 à carder la laine .

 
 

Petit rappel des nombreux avantages de la laine par Jules Tournier :  

“Grâce à sa texture ondulée et sa structure en écaille, la fibre de laine emmagasine une grande  quantité d’air, gage d’une bonne isolation thermique. 

Matière naturellement hydrophobe, elle permet de produire des tissus peu perméables  à l’eau et déperlants après feutrage.” 

Donc que ce soit en termes de douceur, de résistance au froid et de durabilité, ce tissu à base de  Mérinos d’Arles - l’une des races de mouton les plus anciennes d’Europe, la laine est récoltée grâce à un partenariat avec des éleveurs de la plaine de Crau - sera votre parfait allié. 

Enfin au niveau de sa construction générale, quoi de mieux que des manches raglans pour être à  l’aise et avoir de l’aisance au niveau de ses mouvements de bras ? Deux poches en biais extérieur  viennent compléter le tout et lui conférer un aspect classique. Niveau longueur, il tombe à hauteur  des genoux. à l’intérieur, vous avez la possibilité d’y glisser vos clefs, portefeuille et autres objets du quotidien grâce à ses deux poches. J’aurais simplement aimé qu’elle puisse se fermer par  l’intermédiaire d’un bouton. Malgré tout, elles restent suffisamment profondes. 

 
 

Autres détails que j’apprécie sont le dessous du col en velours ton sur ton et ses boutons en Corrozo ajoute à l’ensemble une certaine élégance. 

Ce pardessus AVIATIC taille normalement et il est disponible dans d’autres coloris comme le marron  ou l’écru. Vous avez également la possibilité d’opter pour un Chevron Noir ou Pied de Poule du plus bel effet. Enfin pour un prix de 695€, il reste une option très intéressante au vu de sa confection Made in France.

Vous l’aurez compris ce pardessus a désormais une place de choix dans mon vestiaire et va m’accompagner durant de nombreux hivers. 

Disponible ici.

 
 

Le pull col roulé laine et cachemire 

Le monde se divise en deux camps. Ceux qui n’aiment pas le col roulé et ceux qui l’adoubent. Je me range dans cette dernière catégorie. Je ne compte pas vous retracer l’histoire du col roulé mais je vais vous dire pourquoi le col roulé de la marque AVIATIC est si spécial. 

 
 

La couleur tout d’abord. L’écru est une couleur que j’apprécie particulièrement car c’est une teinte lumineuse, quoi de mieux que d’ajouter un peu de lumière dans une tenue hivernale ? Si vous n’aimez pas cette couleur, AVIATIC propose 4 autres couleurs de ce pull mythique : noir, gris chiné, camel et  l’éternel bleu marine.

La matière ensuite. Ce col roulé est tricoté en Italie par Roberto Collina, des experts en maille depuis plus de 60 ans qui fabriquent également en marque blanche pour d’autres grandes marques, une référence dans le milieu.
Il est tricoté avec un mélange 90% laine et 10% cachemire. La main est moelleuse et agréable, et pour l’avoir porté par – 5°C lors de ce shooting photo, je vous confirme qu’il tient bien chaud. Pas au point de remplacer ma doudoune Crescent Down Works mais quand même. Le pull a également une belle tenue, tout comme son col.  

 
 

L’engagement écologique et animal enfin. Tout d’abord, la marque soutien le « SustainaWOOL Integrity Program », un programme qui vise à plus de traçabilité et de transparence dans la production de produits à base de  laine. À noter que les producteurs de laine se soumettent volontairement à un audit chaque année afin de renouveler cette étiquette. Ensuite, la laine de ce pull est garantie à 100% « museling-free ». 

Le col roulé AVIATIC est une pièce qui paraît banale, mais en réalité ne l’est pas. Il est ainsi devenu un de mes indispensables de l’hiver grâce à sa maille duveteuse, son col à la tenue parfaite et à son prix raisonnable. Prenez votre taille habituelle !

Le pull col roulé est  disponible ici.

En conclusion 

Nous avons été agréablement surpris de la qualité des pièces de la marque. Vous retrouverez l’ensemble des  pièces sur leur site Internet ainsi que dans la boutique tenue par Stan (le fils d’Alain Knafo) chez  Elevation Store à Paris situé au 135 Rue Vieille du Temple.

 

Encore un pull vert ?

 

Oui. Le vert s’est imposé dans notre garde-robe voilà quelques années sans la quitter. Mais pas n’importe quel vert. Nous affectionnons particulièrement le vert dit « Kelly Green », à la couleur profonde qui oscille entre l’émeraude et le trèfle irlandais.

 
 

Cette couleur nous apaise et nous obsède à la fois. Couleur préférée de Napoléon et de notre Historien d’art préféré – Michel Pastoureau – voilà ce qu’en pense ce dernier :

« Le vert avait jadis la particularité d'être une couleur chimiquement instable. Il n'est pas très compliqué à obtenir: de nombreux produits végétaux, feuilles, racines, fleurs, écorces, peuvent servir de colorants verts. Mais le stabiliser, c'est une autre paire de manches! En teinture, ces colorants tiennent mal aux fibres, les tissus prennent rapidement un aspect délavé. Même chose en peinture: les matières végétales (que ce soit l'aulne, le bouleau, le poireau ou même l'épinard) s'usent à la lumière; et les matières artificielles (par exemple le vert-de-gris, qui s'obtient en oxydant du cuivre avec du vinaigre, de l'urine ou du tartre), bien que donnant de beaux tons intenses et lumineux, sont corrosives: le vert fabriqué de cette manière est un véritable poison (en allemand, on parle de Giftgrün, vert poison)! Jusqu'à une période relativement récente, les photographies en couleur étaient, elles aussi, concernées par ce caractère très volatil du vert. Regardez les instantanés des années 1960: quand les couleurs sont passées, c'est toujours le vert qui s'est effacé en premier. Conclusion: quelle que soit la technique, le vert est instable, parfois dangereux. »

 
 

Mais le vert est aussi la couleur de l’apaisement et de l’espérance formalisé au Moyen-âge : 

« Le cardinal Lothaire, futur Innocent III, le plus grand pape de l'histoire, qui la formalise dans son traité sur la messe. Il confirme les usages liturgiques concernant le rouge, le noir et le blanc, mais innove en introduisant le vert dans les églises. Il écrit que c'est la couleur de l'espérance, mais aussi une couleur moyenne, qui convient aux jours ordinaires. C'est pourquoi, encore aujourd'hui, l'étole des prêtres est verte en dehors des grandes fêtes liturgiques. Remarquons que le bleu est absent de la liturgie. Il faut dire que le latin n'avait pas de terme de base dédié au bleu. Ce n'est qu'au XIe que le latin emprunte le mot germanique blaupour faireblavus, qui donnera «bleu» en français. »

Le vert est la couleur de la contradiction par excellence. Il symbolise la fortune et l’infortune, la chance et la malchance mais aussi la virilité – « vir » en latin signifie « homme ». Finalement, le vert représente l’Homme dans toute son humanité. Ses désirs, ses réticences, ses faiblesses mais aussi ses forces.

Nous explorons les différentes marques proposant des pull Kelly green, après Howlin’, voici celui de Bosie tricoté par Harley of Scoltand dans un coloris assez émeraude.

 
 
 

LUND & LUND – Des pulls en cachemires sportswear à manches raglans

 

Note : nous avons demandé à Lund & Lund de nous envoyer les deux pulls que vous allez découvrir dans cet article

Texte : Marcos E.
Photos : Thomas M.


L’historien d’art Michel Pastoureau disait de la couleur rouge qu’elle « veut se faire voir et qui est bien décidée à en imposer à toutes les autres. On dirait que le rouge représente à lui seul toutes les autres couleurs, qu’il est la couleur ». Le rouge a pourtant un passé glorieux, il est le symbole du pouvoir, du feu mais aussi du sang. De ce fait, il est une couleur boudée voire crainte par certains. En russe, krasnoï signifie « rouge » mais également « beau », c’est ainsi que la « Place Rouge » de Moscou est littéralement « La Belle Place ». Par comparaison, nous sommes de ceux qui croient que le rouge doit (re)trouver son chemin dans les garde-robes masculines. Quoi de mieux que d’apporter un peu de couleurs dans nos tenues cet hiver ?

Il est toujours périlleux de lancer sa propre marque, particulièrement lorsque c’est le fait d’un magasin multimarques. Comment se détacher de l’offre déjà existante et créer sa propre identité ? Un défi. Relevé par le magasin suédois Lund & Lund, une boutique de mode masculine classique et contemporaine située à Stockholm. Ils proposent des vêtements en prêt-à-porter, principalement des marques italiennes, mais également en sur-mesure. Récemment, nous avons découvert leur offre de maille.

Voici deux pièces pour vous tenir chaud cette hiver, toutes deux en cachemire à manches raglans.

Lund & Lund, une success-story scandinave

L'histoire de Lund & Lund commence à la fin des années 1930 lorsque les deux frères Hans et Jesper Lund partent à l'étranger pour apprendre l’art tailleur. Hans prend la direction des États-Unis tandis que Jesper se rend à Londres chez le très célèbre tailleur Anderson & Sheppard sur Savile Row.

Par la suite les frères retournent dans leur Suède natale en 1949 et ouvrent leur atelier Lund & Lund avec une offre bespoke.

Avec la naissance du prêt-à-porter dans les années 50, de nouvelles opportunités se créent que les deux frères n’hésitent pas à saisir. Ils ont ainsi rénové un magasin de mode britannique classique afin de vendre leur propre sélection en 1963.

La boutique actuelle ressemble toujours à ce qu'elle était il y a plus de cinquante ans. 

 
 

Un col roulé en cachemire un peu particulier

Inutile de vous présenter cette fibre fine et soyeuse qu’est le cachemire – chère et précieuse – et extrêmement chaude, plus que la laine à titre de comparaison.

Notre leitmotiv cet hiver est l’intégration de plus de couleurs et motifs dans nos tenues. C’est pour cette raison que nous avons opté pour un très joli pull col roulé ROUGE. Cette couleur voyante, criarde et magnifique à la fois.

Le modèle porté est le « Simon » en 100% cachemire aux manches raglans. À notre connaissance, il est très rare d’en trouver en prêt-à-porter.

Vous connaissez notre amour pour les manches raglans, comment ne pas être conquis par ce détail exquis ? Le confort est immédiat. Le col roulé se tient bien droit, et le mouvement des bras est libéré.

Ce modèle est slim fit et coupé un peu plus court que la normale, nous avons opté pour une taille 48 – la plus petite proposée. 

 
 

Un crew-neck en cachemire facile à porter

Qu’en est-il de la couleur marine ? Sans trop se mouiller on peut dire c’est un indispensable du vestiaire masculin ! Mais comment rendre cette couleur un peu plus excitante ?

Lund & Lund a trouvé la réponse en proposant un pull crew-neck en cachemire à manches raglans. Le modèle « Samuel » arbore les mêmes caractéristiques que son cousin « Simon ». Si vous aimez les vêtements décontractés mais recherchez quelque chose de différent, ce pull en cachemire avec le look d'un sweatshirt américain classique en coton est un très bon choix.

De manière générale, les deux pièces ont une ligne assez sportswear mais chic. Chic grâce au cachemire mais aussi à sa maille jersey très fine qui lui donne tout de suite un aspect général plus habillé. Ils sont parfaits sur un t-shirt, mais fonctionnent également pardessus une chemise même si ce n’est pas l’option qui nous attire le plus actuellement.

Précisons que ces deux pièces existent aussi dans d’autres coloris. Pour découvrir la collection complète de Lund & Lund, rendez-vous sur leur magnifique site internet. Vous y trouverez accessoires, chemises, pulls, et cravates au goût certain.

 
 
 

Cardigan Kelly Green Howlin’ 

 

Comme vous le savez sans doute, la couleur Kelly Green est une de nos couleurs fétiches depuis  plusieurs saisons. Nous avons mis en avant plusieurs marques proposant ce coloris dans leur  collection et lorsque la colorimétrie est parfaitement exécutée, cela donne du boost à une tenue.  

En cette nouvelle entrée dans l’hiver, je souhaitais apporter autre chose à mon vestiaire que les  classiques pull shetland à col rond. Les marques sont nombreuses à proposer ce classique du  vestiaire masculin, et nous en parlons régulièrement. Mais cela est moins le cas pour le cardigan. 

 
 


C’est donc en compagnie de Marcos lors une escapade Parisienne dans la boutique Merci que j’ai succombé à la tentation. Cela faisait déjà plusieurs saisons que je voyais passer ici et là (notamment dans les lookbooks de marques que l’on affectionne chez les Indispensables) des cardigans loins d’être classiques. Mais que ce soit la couleur ou mes aprioris, j’avais du mal à passer le cap. Je restais encore trop figé sur le fait que cette pièce pouvait être vieillotte ou synonyme de faute de goût durant de ma jeunesse.  

Mais toutes mes certitudes ont sauté en éclat quand nous avons découvert la variété de couleur  présente dans la sélection de l’enseigne Parisienne. Que ce soit le vert ou le violet (très beau également), je n’ai pas pu résister au plaisir de l’enfiler. Évidemment, comme souvent lors de ces situations, la manière dont  j’étais habillé matchait parfaitement avec le rendu que je m’en faisais. Marcos m’a également conforté dans mon choix même si j’avais très peu de doutes. Jamais une bonne idée pour son portefeuille de faire les boutiques avec un ami partageant les mêmes goûts vestimentaire. 

Une chose est sûre est que je suis ravi de posséder cette pièce et m’amuser à l’intégrer dans  différentes palettes de couleurs. Et que dire de sa main soyeuse qui lui confère cet aspect fluffy.  Aimant aussi le rendu du mohair, je trouve que le brossage de ce shetland en est une excellente  alternative. J’aime le porter avec un jean et surtout sans chemise en dessous. Un simple tee-shirt à  col rond est pour moi la meilleure option. En ce qui concerne la taille, j’ai pris ma taille habituelle  (M), le rendu est similaire pull Howlin’ de Marcos, confortable avec de l’aisance et une parfaite longueur. Une réussite, vive le Kelly Green.

 

Et pourquoi pas un pull rouge ?

 

Note : nous avons demandé à Bosie de nous envoyer le pull Rouge que vous allez découvrir dans cet article


Après le Jaune Citron, le Kelly Green et le Bleu Roi, une autre couleur vive nous captive particulièrement cette saison : le rouge !

Si le bleu est actuellement la couleur préférée des européens, le rouge a longtemps été majoritaire dans les productions culturelles et vestimentaires et ce jusqu’à la fin du Moyen Âge.

Le rouge est en Occident la première couleur que l’homme a maîtrisée, aussi bien en peinture qu’en teinture. C’est probablement pourquoi elle est longtemps restée la couleur «par excellence», la plus riche du point de vue matériel, social, artistique, onirique et symbolique.

Admiré des Grecs et des Romains, le rouge est dans l’Antiquité symbole de puissance, de richesse et de majesté. Au Moyen Âge, il prend une forte dimension religieuse, évoquant aussi bien le sang du Christ que les flammes de l’enfer. Mais il est aussi, dans le monde profane, la couleur de l’amour, de la gloire et de la beauté, comme celle de l’orgueil, de la violence et de la luxure.[…] Toutefois, à partir de la Révolution française, le rouge prend une dimension idéologique et politique. C’est la couleur des forces progressistes ou subversives, puis des partis de gauche, rôle qu’il a conservé jusqu’à aujourd’hui.

4ème de couverture du livre sur le Rouge de Michel Pastoureau

Dès la fin du Moyen Age, de nombreux décrets vestimentaires sont pris et certaines couleurs sont interdites à des classes sociales. Le rouge est imposé à des activités en marge comme les prostituées, les bouchers, les bourreaux, les lépreux. Mais c’est la Réforme protestante qui va contribuer à interdire et faire reculer le rouge. Les Réformateurs considèrent en effet que le rouge est une couleur trop voyante, trop couteuse, indécente, immorale et dépravée. Le rouge est associé à quatre des sept pêchés capitaux comme l’orgueil, la colère, la luxure et la goinfrerie. Il est lié à la violence, la débauche, la trahison et au crime. Au XVIe siècle, une véritable haine du rouge se développe et la Réforme déclare la guerre aux couleurs trop vives et trop voyantes.

Céline Baccari |clio-cr.clionautes.org

 
 

Le rouge c’est aussi la couleur des moniteurs de ski. Les fameux pulls rouges. À tel point que son port est même inscrit dans la charte de l’École du ski français. Soit une armée de pulls rouges avec près de 17 000 moniteurs dans l’Hexagone.

Mais pas besoin d’être moniteur de ski pour porter un pull rouge. Comme toute les couleurs vives, le rouge s’associera particulièrement bien avec un pantalon blanc. Cela fonctionne également très bien avec un pantalon beige et c’est ce que choisit de faire Marcos ici.

Comme à notre habitude, nous avons opté pour un pull est brossé 4 fois de chez Bosie. La marque l’a d’ailleurs appelé French Red en notre hommage ! Car oui, on aime tellement ce rouge que nous avons poussé pour qu’ils le proposent cette saison dans leurs collections. Une vraie réussite.

Disponible ici.

 
 

COLHAY’S – Le cardigan grosse maille fabriqué en Ecosse

COLHAY’S

Le cardigan grosse maille fabriqué en Ecosse

 

Texte : Marcos E.
Photos : Thomas M.
Note : nous avons demandé à Cohlay’s de nous envoyer la pièce que vous aller découvrir dans cet article

4 octobre 1853, la guerre de Crimée éclate et déchire l’Europe. Les forces belligérantes turques, françaises et anglaises s’unissent contre l’expansionnisme russe. Considérée comme la véritable première « guerre moderne » de l’Histoire, elle permit l’utilisation massive de nouvelles technologies telles que les bateaux à vapeur, le télégraphe, les fusils à canon rayé et surtout la photographie. De cette guerre naissent les premiers photographes de guerre – ancêtres des reporters de guerre – grâce à Roger Fenton et James Robertson. Embarqué dans sa photographic van, Fenton entreprend un voyage périlleux en 1855 en direction de la Crimée. Assisté par son cuisinier et assistant, Marcus Sparling, ils sillonnent les champs de batailles en roulotte photographique faisant office de chambre noire ambulante chargés en plaques de verres pour le développement des photos. Si la guerre annihile, elle crée aussi des nouveautés. Sur le champ de bataille, une opposition vestimentaire a lieu. James Thomas Brudenell, lieutenant-général de l’Empire britannique et 7ème Comte de Cardigan, a pour idée de vêtir ses soldats d’une pièce chaude en maille dérivée de la sous-veste militaire lors de l’assaut victorieux de la bataille de Balaklava le 25 octobre 1854. Lord Cardigan vient d’inventer le cardigan.

James Thomas Brudenell, le 7ème Earl de Cardigan, connu sous le nom de Lord Cardigan (1797-1868)

De cet héritage militaire il ne subsiste pas grand-chose – sinon la possibilité de la décliner dans une matière technique – le cardigan est une pièce tellement ancrée dans les habitudes stylistiques modernes, qu’elle en est devenue indispensable dans la cohérence de certaines tenues. C’est ainsi que les marques d’aujourd’hui proposent leur version du cardigan. 

Nous vous proposons de découvrir la version de la marque COLHAY’S, un cardigan grosse maille confectionné en Ecosse dans la plus pure tradition britannique.

Interview du fondateur, Ronnie Chiu

Pour comprendre une marque – qui plus est une marque jeune comme Colhay’s, née en 2019 – nous pensons qu’il est toujours intéressant de se tourner vers celui qui l’a fondé. C’est ainsi que nous avons posé quelques questions à Ronnie. Sa vision du vêtement est précise et classique, inspirez-vous !

 1. Colhay's est-il né de la frustration de ne pas trouver des vêtements en laine que vous recherchiez ? 

D'une certaine manière, oui, mais l'inspiration derrière Colhay's est plus profonde que cela. Mon père a travaillé toute sa vie dans l'industrie de la mode, d'abord dans le prêt-à-porter masculin dans les années 1970, puis il a créé sa propre entreprise de bijoux et d'accessoires de mode. En grandissant, je lui rendais visite sur son lieu de travail et je me souviens avoir vu des piles de magazines de mode sur son grand bureau en chêne, et des milliers d'échantillons accrochés aux murs et éparpillés dans sa salle d'exposition. Par conséquent, dès mon plus jeune âge, mon père a eu une grande influence sur mon style ; c'était un père "cool" qui s'habillait de manière impeccable ; un de ces pères qui avait toujours quelque chose à dire sur la tenue que je portais et qui hochait la tête pour l'approuver ou fronçait les sourcils pour la désapprouver ! Je me souviens qu'on allait faire du shopping ensemble et qu'il me donnait toutes sortes de conseils de style, comme on peut s'y attendre d'un père qui travaille dans la mode. C'est donc de lui que viennent mon amour et mon intérêt pour les vêtements, et il n'est pas surprenant que je me sois orienté vers la mode masculine. La plus grande marque qu'il m'a laissée est peut-être sa conviction qu'il faut investir dans des vêtements de la plus haute qualité et en prendre soin pendant longtemps, car ils prendront ensuite soin de vous. 

En particulier, il croyait fermement que les vêtements fabriqués en Grande-Bretagne étaient de la meilleure qualité et valaient la peine d’avoir investi dedans, car il a grandi dans le Hong Kong colonial britannique. Il m'a transmis deux pulls fabriqués en Écosse qu'il avait achetés avec son premier salaire dans les années 1970, en parfait état après plus de 40 ans d'usure et de lavage à la main. J'ai été tellement impressionné par la qualité de ces pulls que je me suis mis en quête de la même qualité que celle dont mon père parlait si affectueusement, mais j'ai eu du mal à trouver ce même niveau de qualité qui, en même temps, était conçu pour flatter la personne qui le portait - si la qualité était là, le style ne l'était pas, et vice versa. J'ai fini par trouver la ville d'Écosse où les pulls de mon père étaient fabriqués toutes ces années auparavant. Certains des fabricants restants, bien que beaucoup plus petits, produisent toujours avec la même qualité que lorsqu'ils fabriquaient les pulls de mon père il y a tant d'années. En fait, l'un des directeurs de l'usine a tout de suite reconnu l'étiquette du pull de mon père et a plaisanté en disant qu'il avait probablement participé à la fabrication de ce pull lorsqu'il était jeune, il y a 40 ans !

C'est ainsi qu'est né Colhay's - l'idée est de combiner la qualité d'un héritage (des vêtements qui durent toute une vie) avec une esthétique et un design qui flattent la personne qui les porte. Contemporain, oui, mais il s'agit en fait de créer des vêtements qui durent des décennies, tout en veillant à ce que la personne qui les porte soit belle pour l'ère moderne ! 

Par conséquent, je passe beaucoup de temps à concevoir et à redessiner les plus petits détails - la finesse de la taille ou des ourlets côtelés, la façon dont le col doit se placer sur un vêtement. Je passe également beaucoup de temps sur les couleurs et les motifs - pour trouver un équilibre entre l'élégance et le style du porteur, afin qu'il n'attire pas les regards indiscrets !

Par exemple, notre pull cricket en laine d'agneau superfine est doté d'un col en V délibérément plus profond, et est également réalisé dans des rayures très foncées de couleur bordeaux, olive, marine et crème. Je pense que ces détails de conception flattent beaucoup plus la personne qui le porte, et donnent au vêtement un aspect plus moderne et pertinent, par rapport aux pulls de cricket très traditionnels aux couleurs beaucoup plus vives, et aux cols V plus serrés et plus petits. Chacun des produits de notre gamme suit la même philosophie.

 

2. Ces deux dernières années, nous avons assisté à un retour fracassant du cardigan. De quelle manière avez-vous essayé de changer ou de composer avec l'image " vieillotte " que ce vêtement a pour certaines personnes ?

Bonne question ! Le cardigan est un vêtement génial - il dégage cette sensation de nonchalance. Il est extrêmement confortable et va avec n'importe quelle tenue. Il n'est donc pas surprenant que le cardigan soit l'un de nos styles préférés. Comme je l'ai mentionné plus haut, pour tout produit, nous voulons nous assurer que le vêtement flatte la personne qui le porte, et certains éléments de design permettent de donner à la pièce un aspect plus moderne, afin d'ébranler l'image "vieillotte". Par exemple, pour notre tout nouveau cardigan en cachemire à col châle, nous avons accentué la forme en V du col châle en abaissant le point de boutonnage pour qu'il se situe juste au niveau du nombril. Cela exagère la forme en V inversé de l'épaule à la taille (comme une veste de tailleur), et élargit les épaules tout en affinant la taille. Le col châle, lorsqu'il est rabattu, reproduit également le "revers" que l'on obtient sur une veste cintrée en toile de haute qualité :

 

L'autre chose que nous aimons faire, c'est montrer aux gens comment ces vêtements peuvent être intégrés dans une tenue contemporaine, par exemple, le cardigan à col châle peut être superposé à une veste en jean vintage patinée :

 

J'ajouterais que nous avons une section entière sur notre site internet intitulée Style Journal où nous avons réalisé un certain nombre de journaux photo pour donner aux gens des conseils sur la façon de styliser nos vêtements - certaines des combinaisons ne sont peut-être pas si évidentes, mais elles sont superbes selon nous.

3. D'où tirez-vous votre inspiration ? 

Nous nous inspirons de nombreux vêtements historiques, dont beaucoup ont été créés à l'origine pour des raisons fonctionnelles. La plupart des pièces en laine avaient autrefois une fonction qui exigeait qu'elles soient à la fois robustes, confortables et durables. Souvent, lorsque les pièces sont redessinées à plusieurs reprises, la fonctionnalité peut être perdue au profit de l'esthétique - la plupart du temps, nous essayons de ramener cette fonctionnalité, mais en apportant quelques modifications au design pour la rendre plus contemporaine.

La chemise henley en mérinos en est un bon exemple. Nous avons repris la forme traditionnelle de la chemise henley originale avec ses manches courtes plus longues, sa silhouette ajustée pour un look sport et l'ouverture à trois boutons sur le devant. Cependant, nous avons fait en sorte que l'ouverture du col V soit plus profonde, contrairement à l'ouverture plus arrondie de la chemise henley traditionnelle, afin de rendre l'ensemble plus moderne.

 

À gauche : chemise henley en mérinos extra fin de Colhay avec col V profond.

À droite : chemise henley traditionnelle à col arrondi (telle que portée par la légende de l'aviron britannique Jack Beresford)

 

Nous avons écrit un article avec quelques autres exemples que vous pouvez consulter ici. :

4. Quel est votre vêtement en laine préféré pour l'hiver ?

Pour moi, le cardigan à col châle en laine d'agneau superfine est difficile à battre. C'est le vêtement le plus épais et le plus lourd de notre gamme, avec un poids d'environ 1,2 kilogramme, et pourtant, il est super doux sur la peau, car il est fabriqué avec de la laine d'agneau superfine (la laine d'agneau la plus douce au monde, avec des fibres d'un diamètre d'environ 18,5 microns), et lavé dans de l'eau écossaise pour plus de douceur. Habituellement, avec les vêtements en laine, s'ils sont épais, ils sont généralement rugueux ; s'ils sont doux, ils sont généralement fins et fragiles. Avec ce cardigan à col châle en laine d'agneau superfine, vous obtenez le meilleur des deux: épais mais doux. J'adore son côté douillet et confortable, idéal à porter à l'intérieur comme à l'extérieur, et il est si facile à assembler - je préfère personnellement une combinaison double denim avec le col châle écru, comme ceci : 

 
 

 Merci Ronnie !

 

Comment portons-nous le cardigan Colhay’s ?

Ce cardigan col châle est en 100% laine superfine d’agneau de la manufacture Todd & Duncan’s Lamaine, filateur écossais mythique fondé en 1867 et spécialisé dans le cachemire. Sans surprise le cardigan est fabriqué à Hawick, haut lieu de la maille écossaise. C'est d’ailleurs à Hawick que sera développé le concept de «twin-set» dans les années 30 par Otto Weisz, designer en chef de Pringle.

Notre cardigan écru est épais à la main extra-moelleuse, tricoté en 6-fils en jauge 3, il pèse 1,2 kg, un beau bébé ! 

Nous apprécions particulièrement le col généreux et enveloppant. La pièce est épaisse – nous ne le redirons jamais assez – mais non écrasante. Le cardigan Colhay’s est rassurant. 

 
 

Les boutons en corne proviennent d’Italie, deux poches latérales vous permettent de réchauffer vos mains, des manches raglan complètent l’ensemble. Vous connaissez notre amour pour les manches raglan désormais, ce détail est particulièrement apprécié car il permet une liberté de mouvement sans égal tout en flattant une carrure. Parfaite pièce intermédiaire, ce cardigan contient une emmanchure plus haute conférant à l’ensemble une coupe plus contemporaine sans pour autant compromettre l’allure de son porteur.

Nous aimons l’ampleur mais nous conseillons tout de même d’opter pour sa taille habituelle. Ici Mathieu porte une taille M, Colhay’s taille normalement.

Nous affectionnons l’écru pour sa luminosité mais Colhay’s propose ce cardigan dans d’autres couleurs également telles que gris, camel, marron foncé ou encore olive.

 

Un cardigan historique à la réinterprétation contemporaine

Pourquoi opter pour ce cardigan col châle de Colhay’s ? Car Ronnie est un passionné qui a véritablement investi du temps à élaborer une coupe classique et contemporaine à la fois. Mais aussi parce que les détails présents dans cette pièce pour du prêt-à-porter sont quasiment introuvables ailleurs et surtout pour cette laine superfine absolument incroyable de douceur.

Nous sommes de nature assez frileuse, quoi de mieux que de s’envelopper dans une laine moelleuse pour y passer l’hiver avec style ?

 Le cardigan Colhay’s figure comme un indispensable.

 
 
 

Laine d’Agneau vs Laine Mérinos

 
 

Qu’est que le lambswool ?

S’il y a une race de mouton que vous connaissez sans doute, c’est le Mérinos. Il est souvent mis en valeur par les marques ou par The Woolmark Company pour une bonne raison : sa laine est très douce.

De ce fait, les autres types de laine peuvent a priori sembler moins attrayantes. Et pourtant elles n’en sont pas moins intéressantes. Prenons la laine d’agneau, lambswool en anglais.

Les agneaux sont considérés comme des moutons de moins de 12 mois. La laine d'agneau est donc de la laine qui a été tondue dans leur première année. Étant donné que les agneaux ont une toison plus douce que les moutons adultes, la laine d'agneau est également plus douce que la laine obtenue à partir de moutons adultes de la même race.
La plupart des jeunes moutons sont tondus pour la première fois lorsqu'ils ont environ sept mois. Cette première tonte donne de la laine d'agneau.

Cependant bien que la laine d'un agneau soit plus douce que la laine d'un mouton adulte, il n'y a pas de niveau de finesse type pour la laine d'agneau. En effet, la laine d’agneau peut provenir de différents types de moutons (tels que les moutons Mérinos, les moutons de Corriedale, les moutons Blue Faced Leicesters, les Mérinos de Rambouillet…jusqu’à plus de 1 000 races de moutons différents. Ils ont tous des laines différentes.

La différence avec la laine Mérinos

Les moutons Mérinos ont une toison très fine et douce. La laine Mérinos fait en moyenne 21,5 microns, elle est très douce au toucher. Dans certains cas, la finesse peut même descendre à 15 microns, cette laine mérinos est alors aussi douce que le cachemire.

Vous vous demandez sans doute quelle est la meilleur laine, entre celle d'agneau et la laine Mérinos ?

Comme expliqué ci-dessus, la laine d'agneau peut provenir de différentes races de moutons. Il existe donc des laines d’agneau provenant de moutons Mérinos, c’est du Mérino Lambswool.

Sa douceur peut donc beaucoup varier. Elle est souvent classée comme ultrafine ou superfine, mais cela n’indique pas précisément la finesse et avec avec autant d'espèces d'agneau différentes, il peut y avoir beaucoup d’écart d’une laine à l’autre.

Sur le terrain, on remarque que la différence est n’est pas si flagrante entre les pulls fins (jauge 18 ou plus) en laine Mérinos des marques premiers prix et ceux de marques plus haut-de-gamme.

Permanent Style avait d’ailleurs écrit un article à ce sujet. Il comparait un pull en laine Mérinos d'Uniqlo et un de chez John Smedley, le spécialiste anglais en la matière. Il en ressortait qu’une grande partie de la différence de prix ne résidait pas dans le produit lui-même.

Par contre pour le lambswool, la différence est à notre avis nettement plus flagrante. On prend les paris que verrez et sentirez immédiatement la différence entre un pull lambwswool haut de gamme et ceux premier prix de chez Uniqlo.

C’est finalement ce que nous démontre la marque Malloch’s au travers de ses collections. Ils utilisent essentiellement la laine d’agneau du filateur anglais de renommée mondiale, Z.Hinchliffe.

Que ce soit en 2 fils pour les cardigans et polo, en 4 fils pour les pulls à col rond ou en 6 fils pour les pulls à col roulé, nous avons systématiquement été emballés par leurs mailles. Elles sont excessivement douces, chaudes et moelleuses.

Le Dean Crew Neck Jumper (ici) que Jean porte ci-dessous utilise justement une laine d'agneau 4 fils. Son coloris Racing Green est facile a associer, que ce soit avec des jeans, des chinos ou des pantalons flanelle. On l’adore.

 

Le monde du silence des agneaux, Shetland

 
 

Note : Bosie ont gentiment accepté de nous envoyer le bonnet que vous allez découvrir dans cet article

Texte : Romain @Lastrolab
Photos : Thomas M.


Avec ma condition capillaire, les bonnets (et couvre-chefs en général) ne sont pas qu’une simple coquetterie mais une nécessité pour affronter les éléments. Aussi étais-je ravi d’essayer ce bonnet en laine Shetland par Bosie.

Vous l’aurez constaté, ce bonnet est loin d’être d’une couleur anodine puisqu’il est rouge… A mon sens, deux écueils sont à éviter quand on porte un bonnet rouge.

Le premier piège est la tentation d’assortir la couleur de ses chaussettes (n’en déplaise aux cardinaux qui nous lisent). Bien évidemment, chacun fait ce qui lui plaît (chœurs : « plaît, plaît »), et je n’irai pas jusqu’à qualifier l’accord de mauvais goût. Il a même pu m’arriver d’y céder. Mais la figure de style me semble un peu attendue, d’autant plus quand la couleur est vive.

Le second écueil, bien plus difficile à éviter, est l’association avec un célèbre explorateur océanographique (un certain commandant). En toute honnêteté, je vois mal comment échapper à une ou deux remarques par jour. Vous pourrez toujours limiter la casse en évitant les vêtements à connotation trop marine (exit les cabans, les pulls bretons…) ou exploratrice (rangez aussi les doudounes à capuche fourrée et les parkas en gore-tex), mais le risque zéro n’existera jamais.

De mon côté, j’ai choisi de jouer la sécurité en portant un hoodie d’université américaine (acheté sur le campus svp) et une parka fishtail m65 (achetée sur Vinted, c’est moins impressionnant), dont la capuche est restée au placard.

Comme tous les pulls de Bosie, et comme tout Shetland qui se respecte, le bonnet est en laine filée et tricotée en Ecosse. La laine, rendue délicieusement shaggy après deux brossages, est douce et chaude. La construction « fully fashioned » ne présente aucune couture puisque la maille est entièrement tricotée, avec une côte plus large sur le revers du bonnet.

A 35 livres sterling, il faudra se lever tôt pour trouver mieux ailleurs. Et qui se lève tôt, SE COUSTEAU ! *lâche le micro*