Duffle Coat Blanc

 
 

Le Duffle Coat est à l’origine un vêtement de marin dont le tissu en laine très peu traité était fabriqué dans un village belge du nom de Duffle. Adopté par la Royal Navy puis par le maréchal Montgomery, le Duffle Coat gagnera en popularité à partir des années 50.

Cocteau portera une version blanche qui sera très remarquée.

Berg & Berg propose justement cette saison un Duffle Coat blanc de toute beauté dans une laine bouillie.

Duffle Coat en laine bouillie type Casentino
Image Berg & Berg

Le Duffle Coat est une sorte de Caban revisité : ajout d’une capuche, empiècement aux épaules, brandebourgs de corde, boutons en bois cabillaud/olive
Image Berg & Berg

Image Berg & Berg

Old England fût un des premiers magasin parisien à proposer des Duffle Coat juste après guerre. Ils proposèrent non seulement du blanc mais également à peu près toutes les couleurs de l’arc en ciel.

Si l’histoire de Old England à Paris s’est arrêté, elle continue au Japon. Principalement pour le marché de la femme. Mais pour la première fois depuis la fermeture parisienne, un magasin mixte Old England a ouvert ses portes au Japon. Il est situé à Shibuya, le quartier branché de Tokyo. L’intérieur regorge de clins d’oeil à l’histoire française de la marque : œuvres d'artistes français, meubles de designers français…En plus de proposer la marque Old England, le magasin distribue également quelques-unes des plus belles références britanniques telles que Barbour ou Johnstons of Elgin.

Duffle Coat Old England blanc
Image homme.oldengland.jp

Duffle Coat Old England orange pétant
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Duffle Coats Old England
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Duffle Coat Old England violet - la couleur britannique par excellence
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Pulls Argyle et Mohair ⎜Corgi x Maiden Shop

 
 

Maiden shop est un magasin multimarques japonais pour homme. Créé en 1997, il est situé à Harajuku, dans le centre de Tokyo. Il collabore cette saison avec le spécialiste britannique de la maille et des chaussettes Corgi.

Comme expliqué dans notre article dédié, Corgi est un atelier de tricotage de chaussettes et de maille fondé en 1892 dans la ville minière d'Ammanford, au Pays de Galles. L’entreprise a été créée par Rhys Jones et est aujourd’hui dirigée par la cinquième génération de la famille.
Corgi emploie environ 65 personnes pour concevoir et fabriquer et enfin vendre les vêtements et accessoires tricotés. La marque a acquis une belle réputation à l’international et notamment au Japon et aux Etats-Unis.

Une différence notable de Corgi par rapport aux autres entreprises du secteur se situe dans son outil de production : Corgi utilise de nombreuses machines actionnées manuellement.
Ce n’est donc pas une surprise de retrouver l’étiquette “Hand Made in Great Britain” sur presque toutes les pièces de cette capsule.

Image shop.maiden.jp

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Les manches sont dites manches “marteau”
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On remarquera le large bord côte sur le devant
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Pull en laine au motif Argyle tricoté sur machines manuelles
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Pull en mélange laine Geelong et mohair
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Une texture typique du mohair
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Chaussettes en mélange mohair coton et laine
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De Bonne Facture⎜Leur première boutique parisienne

De Bonne Facture

63 Rue Sedaine, 75011 Paris

 
 

Dans le 11ème arrondissement, à deux pas de Bastille, se niche une nouvelle boutique. Celle d’une marque déjà bien installée dans le paysage menswear depuis plusieurs années qui a décidé d’inaugurer son premier magasin physique.

Cette marque n’est autre que De Bonne Facture.
Des jogpants en laine aux chemises en flanelle, en passant par des vestes en tweed, De Bonne Facture propose un vestiaire moderne conçu dans des matières naturelles. Membre du collectif Tricolor réunissant bergers, éleveurs, filatures et tisseurs, elle s’engage également depuis des années à faire revivre l’industrie lainière française.

Nous les avions déjà suivi en janvier 2020 lorsqu’ils étaient présents sous forme de pop-up chez Small, le concept-store des salons Man Woman établi au 19, rue Notre-Dame-de-Nazareth. Ils y présentaient alors leur collection automne-hiver 2018/19 ainsi que quelques pièces de leur collaboration avec la maroquinerie artisanale Laperruque. Un bon test avant le lancement de cette première boutique.

Le nouveau lieu comprend à la fois la boutique mais également le showroom et les bureaux. Au détour de deux-trois essayages de vêtements, Déborah, la fondatrice, nous en dit plus sur sa vision du vêtement et sa marque, qui joue dans la cour des grands.

Quelles sont tes sources d’inspirations ?

Un mélange de pièces chinées, d'un imaginaire d'écrivains et de peintres qui me tiennent à coeur, de souvenirs de mon père, et de choses que j'aperçois au quotidien dans la rue. Mais ce qui m'inspire le plus, ce sont les matières :)

Ta pièce favorite de la dernière collection ?

Je suis contente du manteau croisé en laine naturelle et non-teinte "Noire du Velay", d'un marron profond, qui provient de moutons d'Auvergne et qui est tissée par notre artisan Eric Carlier, de l'atelier Passe Trame. Il est confectionné localement, à Châtillon sur Indre, chez Hervier Productions.

Peux-tu nous en dire plus sur les prochains projets de la marque ?

Travailler davantage l'aspect dégenré (unisexe) de mon travail, et nous faire mieux connaître grâce à notre nouvelle boutique où nous pourrons je l'espère prochainement organiser des rencontres et des événements.

Pour finir, as-tu des bonnes adresses à nous donner dans le quartier ?

Oui bien sûr ! La librairie l'Impromptu, à deux pas de la boutique, et le primeur Les Pieds Sur Terre, qui fait des fruits et légumes bio et cultivés localement. Ils font tous deux partie du Village Popincourt, l'association des commerçants du Quartier.
Autre point : rendez visite au pharmacien de la rue Popincourt, il s'habille en De Bonne Facture !

Merci Déborah.


 

Sweatshirt issu de la collection capsule Montagne Noire
Elaborée pour Mr Porter, celle collection est directement inspirée de la culture populaire de la région de la Montagne Noire dans le Sud-Ouest de la France - une région spécialisée dans le travail de la laine provenant d’élevages de moutons locaux

Vous remarquez les bottes camarguaises réalisées en partenariat avec l'atelier familial La Botte Gardiane

Tweed, velours côtelé et peau lainée

Veste de travail revisitée en twill de laine

Mathieu de BestShopsInTown essaye le manteau croisé en laine naturelle et non-teinte "Noire du Velay", la pièce favorite de la fondatrice Déborah

Marcos a pu essayer le Mac Parisian en tweed - taille 44 - pourvu de manches raglans qu’il affectionne tant

Marcos a pu essayer le Mac Parisian en tweed - taille 44 - pourvu de manches raglans qu’il affectionne tant

Harris Tweed 100% Laine Vierge
323 g/m²

 

Mr. Slowboy - Portraits of the Modern Gentleman

 
 

Mr. Slowboy

Portraits of the Modern Gentleman

Fei Wang - mieux connu sous le nom de Mr Slowboy - a travaillé pendant 12 ans au sein du département créatif d'une agence de publicité américaine à Pékin avant de se lancer à son compte dans l’illustration.
Tout commence en juin 2015, lorsqu’il lance un compte Instagram intitulé “Slowboy” pour partager ses connaissances, son expérience et ses conseils sur la mode masculine à travers l'illustration. L’accueil est bon, l’encourageant à publier plus fréquemment.
Mais pourquoi “Slowboy” nous direz-vous ? "Je suis très lent, c'est aussi simple que cela." 
Il déménage par la suite à Londres pour retrouver sa femme, et décide de sauter le pas pour devenir illustrateur de vêtements pour hommes à temps plein.

Mr. Slowboy a un faible pour les looks très “Ivy”
Capture écran novembre 2021- mrslowboy.com

Je me souviens quand j'ai ouvert mon compte Instagram fin novembre 2015, les premiers posts n’avaient que 10 ou 20 likes, et à peine un mois plus tard, j'ai eu mon premier projet avec Lock & Co Hatters. J’avais du mal à y croire lorsque j'ai reçu un message de leur responsable de la communication – ils sont probablement l'un des meilleurs chapeliers au monde et ce depuis plus de 250 ans. J'ai vraiment eu de la chance et le « boom de la mode masculine » actuel a accéléré la portée de mes illustrations.

[…] quand la photographie était trop chère, toutes les marques de vêtements pour hommes utilisaient des illustrations pour leurs lookbooks, et les illustrations elles-mêmes ne montraient pas seulement des costumes et des cravates , mais racontaient des histoires. J'ai l'impression que les consommateurs d'aujourd'hui sont plus réceptifs à ce genre de visuels, peut-être parce que nous avons vu trop de sérieux dans la façon dont nos vêtements sont présentés.

Si vous regardez les illustrations de mode dans les années 40, 50, 60 ou même 70, en particulier le travail de René Gruau ou Laurence Fellows, elles étaient très narratives, et vous pouvez voir de l'humour et une forme d'interaction entre les personnages. Je voulais juste insérer ce type de touche humaine dans mes dessins et les rendre pertinents pour le monde moderne dans lequel nous vivons. Si autrefois les vêtements pour hommes étaient une indication sur le statut et la classe sociale, où vous deviez apprendre des règles, maintenant ils dont devenus plus personnels et chacun essaie de casser les règles. Cet élan rend la mode masculine moins prétentieuse et plus décontractée.

Fei Wang pour Drakes.com, 10 août 2017

Mr. Slowboy pour Drake’s
Image Drakes.com

Mr. Slowboy pour Drake’s
Image Drakes.com

Mr. Slowboy a travaillé pour les plus belles marques menswear. On peut citer Fox Brothers, London Undercover, Barbour, The Armoury, Johnstons Of Elgin, Alfred Dunhill ou encore Mackintosh.
Son premier livre qui est à paraître - le 16 décembre 2021 - rassemble le fruit de son travail au cours des 5 dernières années, autrement dit des portraits de gentlemans contemporains très inspirants.

Deux couvertures différentes sont (semblent être) proposées.

Mr. Slowboy - Portaits of the modern gentleman

Mr. Slowboy - Portaits of the modern gentleman

192 pages.
23,5 cm x 17 cm x 2 cm
41€

Disponible ici.

Image thearmoury.com

Image thearmoury.com

Image thearmoury.com

Image thearmoury.com


Ci-dessous quelques illustrations supplémentaires tirées du livre.

Mr. Slowboy - Portaits of the modern gentleman

Mr. Slowboy - Portaits of the modern gentleman

Mr. Slowboy - Portaits of the modern gentleman

Mr. Slowboy - Portaits of the modern gentleman

 

Le meilleur e-shop pour trouver des cravates - pas chères ?

 
 

Vous possédez déjà 5 cravates bleues et grises ? Si c’est le cas, il vous manque probablement une belle cravate club en soie.
Le meilleur endroit pour en trouver une - à bon prix - n’est autre que Drop93, le projet des équipes de The Armoury visant à revendre les invendus de leurs magasins (Hong Kong et New York) mais aussi les vêtements et accessoires déjà été portés par des clients de la marque.

Vous pourrez donc trouver sur leur site :

  • Des cravates NOS - New Old Stock - autrement dit des pièces neuves jamais vendues

  • Des pièces d’occasion (pre-owned) : de la seconde main ou des pièces plus vintage

Les produits sont vendus en ligne (livraison mondiale gratuite à partir de 350€) mais il également possible de venir les voir au showroom de la marque à Hong Kong.

Les cravates NOS sont principalement vendues au alentour des 60€ - soit 50% moins chère. Les cravates d’occasion sont quant à elles un peu moins chères.

Le site propose majoritairement de très belles cravates Drake’s mais aussi quelques cravates Seven Fold, une très marque basée à Florence.

Cravate Drake’s neuve à 61€ - collection archive Michael Drake’s

 

Cravate Drake’s pour The Armoury

Cravate en laine Seven Fold

 

Cravate Drake’s - Made in London
Image shop.drop93.com

Cravate Drake’s - Made in London
Image shop.drop93.com

Cravate Drake’s - Made in London
Image shop.drop93.com

Cravate Drake’s - Made in London
Image shop.drop93.com

Cravate Drake’s - Made in London
Image shop.drop93.com

Cravate Drake’s - Made in London
Image shop.drop93.com

Cravate Drake’s - Made in London
Image shop.drop93.com

Cravate Drake’s - Made in London
Image shop.drop93.com

Cravate Drake’s - Made in London
Image shop.drop93.com


 

Aimé Leon Dore x Woolrich

 
 

Ce n’est pas la première fois que Woolrich et Aimé Leon Dore collaborent ensemble. Leur dernier travail en commun est disponible en ligne et en magasin depuis samedi dernier, le 30 octobre.

Pour cette 4ème collaboration, on retrouve des sweats à capuche, des doudounes en laine Casentino, des field jackets, des pantalons, des surchemises en laine, des écharpes et des couvre-chefs.

Les pièces sont principalement distribuées aux États-Unis et Japon, notamment dans certains magasins Woolrich (Aoyama, Isetan Shinjuku, Shinsaibashi PARCO) mais il reste toujours la possibilité d’acheter en ligne.

Le tissu en laine Casentino provient très certainement de chez TACS, voir notre article dédié à laine Casentino ici.


Image eu.aimeleondore.com

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TACS propose des écharpes en laine Casentino dans son offre B2B - on aurait presque pu les rajouter dans notre liste des meilleures marques d’écharpes

TACS propose des écharpes en laine Casentino dans son offre B2B - on aurait presque pu les rajouter dans notre liste des meilleures marques d’écharpes

 

Abraham Moon - Écharpes en laine d'agneau et Alpaga

 
 

C’est en surfant sur le site Garmentory qu’on s’est rendu compte qu’une marque manquait à l’appel dans notre liste des marques fabricant incontournables d’écharpes en laines : Abraham Moon.

Le célèbre tisserand britannique collabore cette saison avec Norse Project sur une série d’écharpe en Tartan, du célébrissime Black Watch au classique Dress Gordon, en passant par le Royal Stewart ou le plus récent Silver Bannockbane.

Image garmentory.com

Image garmentory.com

Tartan Black Watch
Image garmentory.com

Tartan Silver Bannockbane
Image garmentory.com

HISTOIRE
L'entreprise a été fondée en 1837 par Abraham Moon et est avant tout connue pour ses tweeds. La première usine de filage a été achevé en 1868, et est toujours située au même endroit aujourd'hui. En peu de temps, l'entreprise a connu une forte croissance et, au début des années 1890, exportait déjà sa production vers l'Extrême-Orient et l'Amérique. Malgré l'essor des tissus synthétiques et la concurrence étrangère, qui a vu disparaître bon nombre d’acteurs britanniques du secteur, Abraham Moon a survécu et prospère encore aujourd'hui. Ils produisent à la fois des tissus pour la mode et l'ameublement, mais aussi des couvertures et des plaids.

Abraham Moon, tout comme Johnston of Elgin ou Joshua Ellis, est verticalement intégrée. Les filateurs verticalement intégrés étaient une création victorienne, lorsque les filatures de laine s'élevaient sur plusieurs étages et que chaque processus avait son propre étage. Aujourd’hui la pluspart des usines sont principalement sur seul niveau où s’effectue tous les processus de production, de la réception de la laine brute au produit fini. La teinture, le mélange, le cardage, le filage, l'ourdissage, le tissage et la finition se déroulent sur place.

Aujourd'hui, environ 35 000 mètres de laine sont tissés chaque semaine. Elle plus de 200 personnes et propose également un programme d'apprentissage.

LAINE BRUTE

Leur laine d'agneau mérinos provient principalement d'Afrique du Sud et leur laine de qualité Shetland provient de Nouvelle-Zélande. La qualité commence à la ferme ; un régime alimentaire peu adapté peut affecter la qualité. 
La laine qui arrive sur leur site est ensuite soit directement lavée, soit nettoyée et peignée, et ce afin de garantir le minimum d'impuretés.

La laine brute est ensuite teinte, on parle alors de teinte en bourre, qui a la particularité d’être plus profonde et plus résistante que la teinture sur fil ou sur vêtement. Abraham Moon assure pouvoir teindre sa laine dans plus de 500 nuances et couleurs différentes ;

MÉLANGE

Le secret pour créer des couleurs plus nuancées réside dans les mélanges. Jusqu'à 7 laines de couleurs différentes peuvent entrer dans la recette de chaque fil. C'est ce qui donne aux Tweeds et Plaids Abraham Moon leur texture caractéristique.

TISSAGE

Abraham Moon utilise des métiers à tisser Rapier automatiques, capables de tisser 30 000 m de tissu par semaine. Une fois le tissu tissé, chaque pièce commence notre processus strict de contrôle de la qualité.

E-SHOP

Sur leur site de présentation, Abraham Moon dispose également d’un e-commerce. Et on y retrouve de très belles écharpes.

On a une préférence pour deux de leurs écharpes. Celles en lambswool à 30£ en 30cm x 180cm.

Des coloris unis sont proposés mais aussi des tartans.

Écharpe jaune poussinImage abrahammoon.co.uk

Écharpe jaune poussin

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Écharpe bleu océan  Image abrahammoon.co.uk

Écharpe bleu océan
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Tartan Gordon Dress Image abrahammoon.co.uk

Tartan Gordon Dress
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Tartan Red Stewart Image abrahammoon.co.uk

Tartan Red Stewart
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La 2ème catégorie d’écharpe qui a attiré notre attention est celle en Alpaga. Plus chaude que la laine de mouton, l’Alpaga provient des hautes plaines des Andes péruviennes et est connu depuis plus de six mille ans comme « la fibre des dieux » par la civilisation Inca.

Uniquement disponibles en coloris unis, elles sont vendues à 79£.

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Caruso x Edition⎜Manteaux tailleur, costumes et Streetwear

 
 

Dans un article de l’année passée, nous avions déjà parlé de Caruso, l’un des meilleurs fabricants de pièces tailleur au monde.

La marque italienne collabore cette saison avec Edition, une marque du groupe japonais Tomorrowland. Fondé par Hiroyuki Sasaki en 1978, le groupe fabrique et distribue ses propres marques de vêtements pour femmes et hommes au Japon. On peut citer Tomorrowland, Des Prés, Galerie Vie, Souleiado et Edition.

La collection de cette capsule a été pensée de manière à pouvoir être porté avec une certaine désinvolture pour un look plus streetwear. Cela passe par l’absence de poche poitrine ou encore en allongeant la longueur des vêtements proposés.

Une preuve, s’il en était besoin, que les vêtements tailleurs peuvent très se porter dans des styles a priori opposés.

Image edition-jp.com

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Exemple similaire ci-dessous avec Josh Peskowitz - qui a travaillé pour The Fader, Esquire, GQ ou encore le New York Times - qui porte un long manteau manches raglan Drake’s fabriqué en Italie dans un tweed motif Gun Club traditionnel. Le tout assorti d’un jogging gris et des New Balance.

 

Quel est le pull shaggy dog le plus doux ?

 

Pull Shaggy Dog

Lequel est le plus doux ?

 
 

Réponse de Marcos : Bosie !

J’en ai de plusieurs marques et celui de Bosie est celui que je préfère. Je n’aime pas faire de classement mais puisque tu me le demandes, je le trouve plus doux que mes Shaggy Dog de J.Press, Laurence J.Smith, Jamieson’s, Howlin voire certains Harley of Scotland - qui produit les pulls de Bosie.
Je le trouve presque aussi doux que l
e pull en mélange laine/cachemire que l’on a déjà testé chez eux.

Plusieurs explications. Le fil tout d’abord. La provenance et les caractéristiques de la laine - plus ou moins rustique - jouent sur la douceur. Le traitement ensuite. Non seulement le lavage mais aussi la finition. Le pull choisi par Marcos est brossé x4 fois. Oui x4 fois. Soit le maximum proposé par Bosie, car au-delà la laine ne le supporterait sans doute pas.
Ce ressenti de Marcos correspond à une (très bonne) première impression, après réception du pull.
On prend cette petite précaution parce que l’on sait d’expérience qu’après un ou plusieurs lavages la douceur d’un pull en laine ou en cachemire peut fondre comme neige au soleil ou au contraire se maintenir - voire s’accentuer, mais c’est plus rare. A voir dans le temps, donc. Mais on a confiance dans la marque, spécialiste du pull Shaggy Dog.

Ce que j’aime aussi chez Bosie, c’est que j’ai l’impression que la coupe et le col ont été revu. Elle est plus contemporaine, et le col est plus proche du cou. Idéal pour y glisser un t-shirt, il dépassera à peine.

Le pull est toujours tricoté en intégral - sans coutures - et est fini à la main. Le résultat est très beau. Lorsque vous retournez le pull, vous ne distinguez aucunes coutures. L’autre avantage de cette technique réside dans le confort. Là où un assemblage des différentes parties du pull avec des coutures surjetées - comme cela peut se faire pour un sweatshirt - peut “bloquer” l’élasticité naturelle de la maille, l’absence de coutures garantie une élasticité sans pareille et plus de confort dans les mouvements.

Autre point positif, et ce n’est pas spécifique à celui de Bosie, j’ai remarqué que mes pulls Shaggy Dog tenaient vraiment chaud. Un bonheur à porter lorsque la température descend sous les 10°.

On recommande.

Remarquez le repassage subtil de la manche

 

Fin de la fast fashion, place aux habits durables

 
 

Arte vient de publier un reportage sur les acteurs de la mode homme qui sont plus Slow Fashion que Fast Fashion, en l’occurence deux marques européennes : Merz b.Schwanen et Asket.

L’occasion d’en apprendre plus leurs fondateurs et fabricants. En ce cas Gitta et Peter Plotnicki pour Merz b.Schwanen, de leur siège social à Berlin en passant par leur site de production dans le Jura souabe, soit au sud-ouest de l’Allemagne. C’est ici que se trouve les seules loopwheel machine d’Europe, des machines à tricoter circulaire des années 1920 qui ont la particularité d’être “suspendues”. En japonais on parle de "Tsuriami-ki" : "tsuri" signifie accrocher, "ami" signifie tricoter et "ki" est le mot pour la machine. Comme expliqué dans notre article dédié, le seul autre pays qui en abrite est le Japon. Elles produisent un jersey qui a une main très recherchée et difficile à obtenir sur les nouvelles machines. Il est également réputé très solide.

Documentaire disponible du 14.10.2021 au 13.04.2022 sur ARTE.tv ou via YoutTube.

P.S. : ci-dessous quelques photos des coulisses publiées par Merz b.Schwanen.

Coulisses du tournage
Image Merz b. Schwanen

Coulisses du tournage
Image Merz b. Schwanen

 

Chemise Western en jean dents de scie

Chemise Western

Via Piana Sawtooth Shirt

 

Texte : Marcos E.
Photos : Thomas M.

En 1958, Arvid Carlsson et Nils-Ake Hillarp font une découverte qui changera le monde et sa perception. Une hormone et neurotransmetteur essentielle à l’expression et au ressenti du bonheur : la dopamine. Notre cerveau est constitué d’un immense champ de neurones, reliés entre eux par des connexions synaptiques. Un organe qui fascine. Cette quête de dopamine est permanente. Une quête sans début, sans fin. Une quête qui se cristallise par certains moments du quotidien, ou certaines choses. Cette dopamine, je l’ai retrouvée dans un vêtement, la chemise western.

Décryptage.

Je cherchais depuis longtemps une western shirt. Mais pas n’importe laquelle, une sawtooth western shirt. Comprendre : une chemise western à dents de scie. J’ai fini par la trouver de l’autre côté de l’Atlantique…au Canada.

Notre ami Arthur de SuperStitch (relire l’article ici) m’avait parlé d’un talentueux couturier spécialisé dans le denim, Ben Viapiana. Il a fondé sa marque et propose des vêtements en MTM avec une personnalisation très poussée.

J’ai fini par commander une chemise Western Sawtooth, 6 boutons (snap buttons) avec des pointes à 10 cm et surtout en renseignant mes mesures. Pour 275$ Canadien, vous pouvez éprouver la fameuse hormone du bonheur. Une fois la commande passée, il faut être très patient. J’ai reçu ma chemise 3,5 mois plus tard, mais l’attente en valait la peine.

Le tissu est un cone mills 10.5 oZ (pour voir les tissus dispo, c’est ici : https://www.viapiana.ca/material/). Le mieux est évidemment de contacter Ben directement sur Instagram ou par le formulaire de contact sur son site.

J’ai demandé à Ben de répliquer couture pour couture la fameuse western shirt sawtooth de Levi’s (que Bryceland’s a reproduit aussi).

Je porte cette chemise avec tout. Du sartorial comme du jeans. C’est fou comment cette pièce est un vrai caméléon. Sur les photos, je la porte avec un chino en velours blanc Uniqlo, une casquette en laine de la même marque et des Alden unlined penny loafers.

Voilà une belle découverte que nous recommandons chaudement chez Les Indispensables. En plus de cela, Ben est quelqu’un d’éminemment sympathique !

Babour x Beams | Mallalieus

 
 

Beams propose cette saison en partenariat avec Barbour un blouson court inspiré de pièces vintages utilisées pour la pêche à la mouche. Il a été remis au goût du jour, un style plus streetweat pour se marier aussi bien avec des styles formels que plus décontractés.

Mais ce qui a surtout attiré notre attention, c’est son tissu en laine du fabricant britannique Mallalieus dont on a avait déjà parlé ici. Un des rares tisserands du Royaume-Uni verticalement intégré, c’est à dire que toutes les étapes de production, de la préparation de la fibre brute à la finition du tissu, sont effectuées par une seule et même entreprise.

Tissu extérieur : 100 % laine Doublure : 65 % polyester 35 % coton Partie en velours côtelé : 100 % coton - Partie en cuir : Cuir synthétique

Image beams.co.jp

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Barbour Japon a également déjà sortie une version en tissu à petit carreaux (Gun Club).

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Faut-il porter un pull par dessus une chemise ?

 
 

Marcos : Tu ne portes jamais de chemises sous un pull ?

Thomas : Maintenant que tu me poses la question, c’est vrai que j’ai toujours eu un blocage sur l’association chemise avec un pull col rond.

Principalement pour deux raisons.
La première pour le petit côté « premier de la classe », « monsieur je sais tout ». Alors oui, un pull Shetland par-dessus une OCBD est sans doute un look Ivy incontournable. Mais le style n’est pas une démonstration mathématique. Je me sens beaucoup plus proche d’un Giorgio Armani. A mon sens, un pull se porte plutôt à même la peau ou par dessus un t-shirt. Notamment dans le cas d’un pull en Shetland qui gratterait atrocement.

La deuxième raison est liée à l’inconfort que génère cette superposition. Trop chaud. Trop collant. J’exagère à peine en disant que des actions comme lever les bras ou plier les coudes deviennent assez désagréables. Ce que j’aime dans les pulls, c’est justement cette élasticité sans pareil. Mais porter une sous couche en tissu chaîne et trame, c’est casser cet avantage. Le point positif de tout ça, c’est que ce n’est pas handicapant socialement.
A vrai dire, jusqu’à présent je n’en avais même jamais parlé à quelqu’un.

Et puis, qui a envie de ressembler à Woody Allen ?

Le premier de la classe, monsieur je sais tout

Woody Allen

 

Qui est l'inventeur de la chemise Western ?

Papa Jack au cente
Image rockmount.com

Jack A. Weil "Papa Jack" a fondé Rockmount Ranch Wear en 1946. Il était l’un des PDG le plus âgé au monde, travaillant quotidiennement jusqu'à l'âge de 107 ans. On considère souvent qu’il était à la chemise western ce qu'Henry Ford était à la voiture.

Papa Jack a fabriqué les premières chemises western à boutons-pression en 1946. Son design caractéristique comporte des empiècements aux épaules et au dos, ainsi qu’une coupe proche du corps qui flatte la silhouette masculine en mettant en valeur le torse et les épaules. Cette chemise était définitivement faite pour être plus élégante. Mais aussi et surtout pour être plus fonctionnelle.
Les empiècements aux épaules et au dos renforçaient les parties de la chemise qui s'endommageaient facilement au contact de bagages et autres charges. Les rabats des poches “sawtooth”, dits en dents de scie, permettaient de sortir une cigarette ou un stylo avec plus de facilité. Les bouton-pressions rendait également la chemise facile à déboutonner, même avec des gants. Bien que de nombreuses marques aient copié de tels détails, Jack Weil est connu comme l'inventeur et le promoteur de ce design de base d'une chemise western. 

L’idée des boutons pressions lui ai venue avant la guerre, alors qu'il visitait la ville de San Francisco. Il avait remarqué qu'un tailleur chinois confectionnait des chemises avec des boutons-pression au lieu de boutons classiques. Enthousiasmé par l'idée, il se rendit à la fin de la guerre à la Scovill Manufacturing Company, située à New York. Scovill fabriquait à cette époque les meilleurs boutons snaps des Etats-Unis. C’est ainsi que les premières chemises western ont pu voir le jour.

Son fils Jack B. a rejoint l'entreprise en 1954 et a dirigé le pôle artistique et merchandising pendant cinquante ans. Steve, la troisième génération et actuel président de Rockmount, a grandi dans l'entreprise et a commencé à y travailler à partir de 1981. Steve a non seulement continuer l’extension de l'entreprise à l'international mais a aussi repris la partie stylistique. Il a introduit les chemises Relaxed Fit qui sont maintenant un standard de l'industrie.

Steve a par ailleurs écrit un livre sur cette culture de la chemise Western : Western Shirts: A Classic American Fashion. Il y raconte l'histoire des personnes qui ont popularisé cette mode. Il passe ainsi en revue plus de 70 ans d’histoire de la mode.

Western Shirts: A Classic American Fashion de Steve Weil
Image Amazon.com

Aujourd'hui, avec l'arrivée de David Oksner, l'arrière-petit-fils de Papa Jack, le petit-fils de Jack B. et le neveu de Steve, Rockmount continue d’être un fabricant de vêtements, de chapeaux et d'accessoires et ce depuis quatre générations. La marque Rockmount est vendue par 1 000 détaillants dans le monde, de Santa Fe à Tokyo.

Des musées comme le Smithsonian et le Autry Museum of the American West ont des pièces Rockmount dans leurs collections. La poche signature "Sawtooth" et le design à bouton-pression "Diamond" sont désormais célèbres mondialement.

Eric Clapton, Bob Dylan, Robert Plant, Robert Redford ont fait partie des clients de Rockmount, tout comme Elvis Presley, Ronald Reagan et David Bowie.
Les chemises de Rockmount sont visibles dans de nombreux films : portées par Heath Ledger et Jake Gyllenhaal dans Brokeback Mountain (les chemises ont ensuite été vendues aux enchères pour 101 000 $), Clark Gable et Marilyn Monroe dans The Misfits , Aidan Quinn dans Practical Magic , Robert Redford dans The Horse Whisperer ou encore Nicholas Cage dans Red Rock West.

Le magasin phare de Rockmount est un monument historique construit en 1909 dans le bas du centre-ville de Denver. Rockmount est la dernière entreprise “ancienne” du quartier. Un quartier qui comprends également un musée de vêtements vintage Rockmount.

Fabrication

Comme expliqué sur le site designobserver.com, M. Weil faisait encore fabriquer ses chemises aux USA bien après que ses concurrents aient délocalisé à l'étranger ; il a également refusé de favoriser les grandes enseignes comme Wal-Mart par rapport à ses clients traditionnels plus petits.

"Je n'ai jamais voulu être l'homme le plus riche du cimetière", avait-t-il déclaré.

M. Weil ne comprenait pas pourquoi les gens collectionnaient de vieilles chemises western. Il fut consterné lorsque son petit-fils Steve l’a appelé avec un certain enthousiasme pour lui dire qu'il avait trouvé une chemise originale Rockmount et que le revendeur avait accepté en échange deux nouvelles chemises.

"Quoi?" s'exclama Jack. 
“T’as échangé deux chemises neuves en parfait état contre une ancienne que nous avons vendue trois dollars il y a 40 ans ?”

Echarpes⎜Les meilleures marques

Où trouver les meilleures écharpes en laine ou cachemire ? C’est à cette question que l’on va tenter de répondre.
On a sélectionné ci-dessous 8 marques qui possèdent toutes leur outil de production, autrement dit elles fabriquent elles-mêmes leurs écharpes ce qui est souvent la garantie du meilleur prix.

Lochcarron of Scotland - Premier fabricant mondial de Tartan écossais

Avec un héritage remontant à 1892, Lochcarron of Scotland est le premier fabricant mondial de tartan. Des artisans qualifiés fabriquent fièrement leurs tartans et textiles dans la région des Scottish Borders. Les écharpes sont en 100% pure laine vierge. De nombreux créateurs de mode travaillent avec les tissus Lochcarron dont notamment Ralph Lauren, Vivienne Westwood ou encore Paul Smith.

Pour 27£ vous pouvez vous offrir une de leur écharpe en lambswool 180 cm x 25 cm. Ce format étroit est idéal pour un look plus sportif. La marque propose également des écharpes plus larges, ou encore en cachemire.

Disponible notamment sur Northern Fells.

Navy

Buchanan Modern Tartan Check

Patriot Tartan

Stewart Tartan

Maalbi 1947

Manifatture Alto Biellese (MA.AL.BI.) est né en 1947 dans le centre de Biella, une ville célèbre précisément pour avoir été le berceau de nombreuses entreprises importantes du secteur textile. Dès le début de son histoire, MA.AL.BI. s'est imposé dans le monde entier comme l'un des plus importants fabricants d'accessoires de mode "Made in Biella".
MA.AL.BI. possède également sa propre marque qu’elle distribue sur son site internet ou via Amazon.

L’écharpe en laine vierge 180cmx30cm est vendue 34€. La marque propose également des plaids ou des écharpes en cachemire.

Echarpe 100% laine, via maalbionline.com

Echarpe 100% laine, via maalbionline.com

Begg and Co

Alex Begg fabrique des foulards depuis plus de 150 ans. Elle est basée à Ayr, une ville balénaire d’Écosse, où elle produit des accessoires en cachemire pour sa marque en propre Begg x Co ainsi que pour les maisons de mode les plus connues au monde.

Notre écharpe favorite est le modèle Jura fabriqué à partir d'un mélange spécial de 75 % de laine d'agneau superfine et de 25 % d'angora. C’est justement l'Angora qui lui confère une texture unique et une chaleur exceptionnelle sans être trop lourd. Un ajout idéal à toute garde-robe d'hiver.

Echarpe Jura, 75 % de laine d'agneau, 25 % d'angora via beggxco.com

Echarpe Jura, 75 % de laine d'agneau, 25 % d'angora via beggxco.com


Joshua Ellis

Fondé en 1767, Joshua Ellis est un fabricant britannique verticalement intégré. Réputés dans le monde entier pour produire parmi les meilleurs tissus et écharpes en cachemire et en laine, leurs produits sont très recherchés par les maisons de de luxe. Joshua Ellis possède également sa propre marque qu’elle exporte depuis son usine du Yorkshire vers plus de 23 pays.

Echarpe 100% cachemire, via joshuaellis.com

Echarpe 100% cachemire, via joshuaellis.com


Johnstons of Elgin

Tout comme Joshua Ellis, Johnstons of Elgin est une entreprise multiséculaire au Royaume-Uni. Elle a été fondée en 1797 par Alecander Johnston dans une ville écossaise du nom de…Elgin. Importance non négligeable pour un tisserand, Elgin est situé à côté d’un fleuve, le Lossie. Celui-ci apporte de l’énergie hydraulique et permet de d’effectuer toutes les opérations de lavages du textile lors du finissage notamment.
L’entreprise exportera ses tissus mondialement dès 1813, la première sera à destination du Canada.

Johnstons of Elgin est l’une des rares entreprises totalement verticalement intégrée en Ecosse. A partir de la matière brute, elle réalise son propre fil, le tisse, le teint (avant ou après tissage) puis réalise les finitions. Une maîtrise de bout en bout qui permet de garantir un certain niveau de qualité et une bonne gestion des coûts.

Echarpe 100% cachemire, via johnstonsofelgin.com

Echarpe 100% cachemire, via johnstonsofelgin.com



Brun de Vian Tiran

Brun de Vian-Tiran fait partie des plus belles entreprises française de textile. Créée en 1808 sur les bords de la Sorgue (une rivière, à proximité d’Avignon) par Charles Tiran et Laurent Vian, tout a démarré avec la construction d’un moulin afin de pouvoir fouler des draps de laine et des couvertures. Par la suite, en 1886, le mariage de la petite fille Vian avec Emile Brun viennent compléter le nom pour devenir Brun de Vian-Tiran.
Aujourd’hui encore la manufacture est dirigée la 8ème génération de la famille en la personne de Jean-Louis Brun. Elle compte 45 salariés et est toujours localisée à l'Isle-sur-la-Sorgue.

Echarpe 100% Poil de Bébé Lama (Baby Lama)

Echarpe 100% Poil de Bébé Lama (Baby Lama)

Piacenza

Fondée en 1733, Piacenza fait partie du paysage textile de Biella depuis plus de trois siècles. Aujourd'hui, le PDG Carlo Piacenza représente la 13e génération de la famille à la tête de l'entreprise, qui crée des pièces sous le nom de Piacenza Cashmere. Le fabricant est connu pour travailler les meilleurs cachemire, poil de chameau, vigogne, alpaga, mohair, laine et soie. Fratelli Piacenza emploie aujourd'hui plus de 200 personnes et réalise un chiffre d'affaires annuel de plus de 40 millions d'euros.
De par son âge, la filature Fratelli Piacenza fait partie de l'association internationale des Hénokiens, dont les membres sont des entreprises familiales ayant au moins deux siècles d'histoire derrière elles.

Echarpe 100% cachemire, via piacenzacashmere.com

Echarpe 100% cachemire, via piacenzacashmere.com



Lanificio Colombo

Lanificio Luigi Colombo, fondée en 1967, reprend le nom de son fondateur. Artiste et explorateur très charismatique, il se concentre dès le début sur le créneau des fibres précieuses.
Toute la production est réalisée dans les deux usines historiques italiennes, Borgosisia et Ghemme : de la sélection rigoureuse des fibres à leur transformation en fils, puis en tissu mais aussi en vêtements. L’intégration verticale de l’entreprise assure une meilleure maitrise de la chaîne de production.

Lanificio Luigi Colombo peut compter parmi ses clients les noms les plus prestigieux du monde de la mode.

Echarpe 100% cachemire, via lanificiocolombo.com

Echarpe 100% cachemire, via lanificiocolombo.com










Nitty Gritty - Looks d'hiver

 

Nitty Gritty Store est un détaillant multimarques, une boutique en ligne et un showroom situé à Stockholm, en Suède. L’assortiment soigneusement sélectionné se compose de créateurs émergents mélangés à des marques de mode bien établies et respectées.

Nitty Gritty a été fondée en 1991 dans un petit espace du quartier historique de Stockholm, en réaction aux grands magasins et aux chaînes de magasins qui dominaient le marché à l'époque. Le magasin est rapidement devenu un lieu de prédilection pour les jeunes de la ville en proposant des marques comme Fred Perry, Carhartt et Duffer of St George. En 2003, le magasin a déménagé dans le quartier Södermalm de Stockholm. Le grand espace ouvert présentait de nouvelles opportunités, une chance de grandir et de s'étendre. Cela a conduit à l'introduction de Nitty Gritty Women ainsi que de la boutique en ligne.

Ils travaillent avec des marques du monde entier, en mélangeant des vêtements d'extérieur techniques et performants, des pièces tailleurs dans une confection italienne avec des bijoux et accessoires artisanaux. Ils travaillent avec ceux qu’ils considèrent comme les meilleurs de l'industrie.

Ci-dessous quelque uns des looks d’hiver qui illustrent l’approche de ce e-commerce.

 

Royal Blue, le roi des bleu

 
 

Le bleu roi est une couleur aux origines militaires, royales et françaises qui est s’obtient avec la guède, une plante qui comme la garance pousse de manière sauvage dans de nombreuses régions d’Europe. Délaissée par le pouvoir et l’armée, seul le béret d'uniforme de l'Aviation légère de l'Armée de terre française est encore bleu roi, dans une couleur proche du bleu cobalt.

Beret en laine
Image iacmc.forumotion.com

Le béret de l’ALAT


Le bleu est idéal pour les mois d’automne et d’hiver. Il se porte particulièrement bien sous forme d’accessoires (écharpes, gants, chaussettes, bonnet) mais se prête aussi bien aux pièces en maille et jersey (pulls, polos, t-shirts…).

Image johnstonsofelgin.com

Echarpe Johnstons of Elgin 100% laine Mérino Ultrafine

Image shopbarnabe.com

Bonnet Robert Mackie, Intérieur 75% laine d'agneau / 25% angora

Image drakes.com

Chaussettes Drake’s Royal Blue 100% coton, made in Italie

Echarpe en cachemire Monocle. Tricotée en Ecosse.

Image jpressonline.com

Pull Shaggy Dog J.Press 100% laine, Made in Scotland
Pas exactement un bleu roi, une nuance différente

Image drakes.com

Polo de Rugby Drakes à rayures Bleu Roi

 

Faut-il repasser ses jeans ?

 

Cette question, nous l’avions posée il y a quelques mois à nos lecteurs via Instagram. Vous étiez plus de 70% à répondre non. Arthur, expert en denim et fondateur de SuperStitch nous a tout de suite répondu que bien au contraire, il repassait systématiquement ses jeans.

On est donc aller le voir pour qu’il nous donne ses astuces.

Avant de nous donner quelques astuces, peux-tu nous expliquer pourquoi tu adores repasser tes jeans ?

J’adore repasser mes jeans car ça donne a la toile un aspect plus net et un touché plus soyeux.
J’ai également remarqué qu’en le repassant le délavage était plus régulier.
Et pour finir quoi de plus agréable que d’enfiler le matin un jeans propre et repassé :)

Peux-tu nous donner quelques-unes de tes astuces ?
1. Repassez votre jean à l'envers puis à l'endroit
Oui oui, je repasse des deux côtés afin de bien écraser la matière des deux côtés. Le repassage est plus net et uniforme.


2. N’hésitez pas à décalez la couture coté sur le milieu pour bien le repasser


3. Étirez vos jeans si vous voulez regagner quelques centimètres


Vous remarquerez qu’Arthur utilise une “chaudière” professionnelle qui produit beaucoup de vapeur.
Le top pour pour bien écraser les coutures et aplatir la matière. A noter également qu’une table à repasser n’est pas forcément nécessaire. Ici la surface plane du comptoir en bois est parfaite.

En conclusion, à la question, faut-il repasser ses jeans, nous aurions envie de répondre oui ! C’est plus agréable, plus propre et plus joli.

 
repassage superstitch
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Le Laboureur - Veste de travail

 
 

Note : nous avons demandé à Le Laboureur de nous envoyer les vestes que vous allez découvrir dans cet article

Si une liste des « 100 objets français les plus iconiques » venait à être dressée un jour, la veste de travail en ferait résolument partie. Au même titre que le béret national, la veste bleue est connue dans le monde entier. Cette veste prend le nom de « coltin » chez les connaisseurs. Elle dérive de « colletin », une pièce d’armure qui protège le cou et les épaules. De là découle aussi le verbe « coltiner » : être chargé d’une tâche fatigante et harassante. Bleu de travail ou bleu de chauffe, la veste doit son nom aux chauffeurs : le fer prend cette couleur lorsqu’il est chauffé à 400°C. 

La veste de travail est le symbole de la classe ouvrière et populaire jusqu’au milieu du XXème siècle mais elle a surpassé sa fonction première pour être adopté par les bourgeois, intellectuels et artistes. La veste de travail est un peu le « jeans » du haut du corps : tout le monde en porte.

La question est de savoir : toutes les vestes se valent-elles ? Si certains l’aiment en denim, nous la préférons en moleskine et la marque iconique Le Laboureur en est un bel exemple.

Décryptage.

Des détails qui ont leur importance
Le moleskine est la toile de de prédilection pour une veste de travail : c’est une toile de coton tissé serré à l’armure satin qui lui confère une certaine brillance à la lumière du jour.

Le coltin du Laboureur est en 100% coton et taillé dans un tissu Sanfor, qui limite le rétrécissement. La chaîne retors assure à ce tissu une longévité accrue et une résistance à l'usure (deux fois plus que des fils classiques). 

La veste du Laboureur est en coton croisé Sanfor en chaine retors 340 G / m², dit simplement, elle est très résistante. Les poignets boutonnières et un col chevalière sont des détails historiques. Les deux poches plaquées, la poche poitrine et la poche intérieure, complètent l’allure.


« Fabriqué en France »
Nombre d’entreprises aujourd’hui opte pour ce modèle économique. Le Laboureur le fait depuis plus de 50 ans en façonnant des vêtements à l'aide de patrons anciens, en travaillant avec des matières premières et des tissus de qualité. Tel est le mantra de la marque.

En effet, depuis 1956, Le Laboureur, petite entreprise familiale, est réputée pour fabriquer, au sud de la Bourgogne, des vêtements de travail à l'ancienne, et des vêtements quotidiens d'autrefois.

Au début des années 50, Primo Zélanti, père fondateur de la maison, commence à vendre des vêtements destinés aux travaux agricoles dans les foires et les marchés environnants : Digoin, Gueugnon, Paray-le-Monial, Charolles..., dans le sud de la Bourgogne.


Ce petit commerce se développe rapidement et incite Monsieur Zélanti à créer, en 1956, sa propre marque : "Le Laboureur". Il y attache alors des valeurs fortes : produire, au cœur de la France, des vêtements aux formes anciennes avec des matières et des tissus de grande qualité.

Peu à peu, la gamme de référence, limitée à l'origine aux vêtements pour le travail de la terre, s'étend aux vêtements de travail pour les métiers du bâtiment, avec toujours une seule orientation : fabriquer des vêtements anciens, de tradition.

L'atelier de fabrication s'agrandissant toujours plus, l'entreprise doit alors quitter le centre-ville de Digoin, et s'installer, en 1973, rue des Chantiers, au sein de locaux plus spacieux et plus fonctionnels. En 1988, Jean-Charles Zélanti succède à son père à la tête de l'entreprise.

Aujourd'hui, l'entreprise continue de produire, à Digoin, des vêtements de qualité, façonnés à l'ancienne.


La confection expliquée par Le Laboureur

Le Laboureur réalise ses patrons de coupe avec le Système Lectra. Ce système informatique, basé sur la digitalisation des pièces d'un modèle, permet de les retravailler séparément et de façon interactive sur l'écran. 

A la suite à l'édition des patrons, le secteur coupe entre en action. Le matelassage des tissus, opération consistant à dérouler le tissu sur la table de coupe en couches successives (chaque couche représentant toutes les pièces nécessaires à l'élaboration d'un modèle), est réalisé manuellement, garantissant ainsi l'ajustement optimum des différentes couches. De la même façon, après avoir positionné, par thermocollage, le plan de coupe sur ce matelas, les coupeurs entreprennent la coupe à l'aide de ciseaux verticaux manuels pour aboutir à une coupe parfaite.

Les pièces découpées sont orientées, selon un mode opératoire optimisé pour chaque vêtement, sur les différents postes d'assemblage. Parmi les postes d'assemblage les plus traditionnels, on peut noter citer celui de la couture des braguettes ou encore de la la réalisation des ceintures.
Chaque phase d'assemblage est suivie d'un contrôle qualité. 

Afin de garantir un vêtement sans défaut, un contrôle final est exercé sur le respect de la coupe, la solidité des coutures. Suivront le repassage et le pliage avant l'emballage définitif.
Peu de marques communiquent autant sur leur manière de travailler, il est très appréciable que Le Laboureur en fasse partie.


Essayage

Le Laboureur a eu la gentillesse de nous envoyer deux vestes en moleskine, une bleue traditionnelle et une verte, plus atypique.

Les deux vestes diffèrent par leur composition : la bleu est une 100% coton et la verte est en mélange polyester, sans doute pour mieux fixer la couleur flashy. Mais cela n’altère aucunement l’aspect ou la résistance de la veste.

La bleu est une taille S et la verte une taille M. Comme visible sur les photos, la première taille est plus cintrée sur le corps que la seconde : tout dépend du rendu que l’on souhaite ! Ce que j’aime particulièrement sur la veste bleue est la matière ultra résistance et presque rêche : en fait elle se détend et s’adoucit avec le temps, j’ai hâte de la patiner. Car ces vestes font partie d’une tradition française bien ancrée.

Nous sommes très heureux d’avoir pu essayer et photographier deux vestes d’une marque que nous admirons depuis longtemps ! 

 

Mister Freedom - Interview de son fondateur Christophe Loiron

 

Texte : Mathieu @BestShopsIntown
Photos : Mathieu @BestShopsInTown

Après quelques mois d’absence sur le site, me revoilà. Et cette fois pour partir à la conquête de l’Ouest, au pays de l’oncle SAM dans la Cité des Anges. Bienvenue à Los Angeles, Californie.

Partons ensemble à la découverte d’un lieu, devenu emblématique au fil des années et plus particulièrement d’une marque, Mister Freedom. Le nom nous plonge dans l’ambiance ; une quête d’aventure, de grands espaces, d’un passé glorieux et bon nombre d’images et d’inspirations pour le créateur derrière tout cela. Discret, cela n’empêche pas Mr Christophe Loiron d’être un acteur majeur dans le monde du vestiaire masculin depuis de nombreuses années. Je suis parti à la découverte de son antre et ai eu la chance qu’il réponde à quelques-unes de mes questions.

C’est sur le fameux Beverly Boulevard de LA que se trouve ce grand bâtiment vêtu de rouge. Impressionnant de l’extérieur, il n’en est rien à côté de ce qui se cache à l’intérieur. Depuis 2003, ce lieu immense est le repère des amoureux de vintage et de clients recherchant des vêtements bien conçus. C’est également l’endroit où l’on peut y dénicher toutes les pièces de la marque éponyme, Mister Freedom. Mais plutôt que de longs discours, je laisse la parole à Mr Christophe Loiron.

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1 - Pouvez-vous présenter et nous parler de votre parcours jusqu’à la création de la marque Mr Freedom ?

Je suis né à Montpellier en 1966. Grace à mon père qui travaillait dans le Pétrole, j’ai passé une bonne partie de mon enfance en Afrique (Tchad, Zaïre, Djibouti...). On ne restait jamais plus de 3-4 ans au même endroit et cela m’a donné très tôt l’envie de voyager. Pendant les vacances, nous revenions en France et je faisais le plein de disques, livres et vêtements impossibles à trouver à Kinshasa ou N’Djamena.

Après mon bac, je suis rentré en France car j’étais censé poursuivre mes études à Sciences Po. Mais j’avais déjà le malheur d’être passionné de Rock’n’Roll et je passais mon temps à jouer de la musique.

Puis je me suis engagé dans la Marine et j’ai embarqué dans l’Océan Indien pendant 18 mois. A l’issue de cette aventure, j’avais encore envie de bourlinguer et j’ai mis le cap sur les Etats Unis car ce pays me fascinait. A l'époque, culturellement parlant, rien de Français ne m'intéressait. Je n'avais aucune idée où se trouvait la Corrèze, mais je savais qu'Elvis se fournissait en chemises chez Lansky Bros à Memphis et qu'il portait sa boucle de ceinture sur le côté pour ne pas rayer le dos de sa guitare... Je rêvais Ricain. Il faut dire que nous on avait Dave, eux ils avaient James Brown...

J’ai atterri à 24 ans en 1990 à Orange County pour ensuite prendre la direction de LA. J’ai enchainé les petits boulots pour être finalement accepté en tant que vendeur chez American Rag Cie, boutique très connue d’Hollywood. J’ai gagné mon 1er dollar grâce à la frippe et à l’époque je m’habillais qu’avec du vintage que je trouvais dans des thrift stores type Salvation Army. A force de travail, je suis passé acheteur et cela m’a permis de me faire un réseau et de découvrir les grossistes en fripes du Mid West. J’ai beaucoup appris à cette époque, notamment reconnaitre les différents styles, matières, dater les vêtements, connaitre les différents détails d’un vêtement vintage... Quand tu es devant une balle de 1000 pounds de chiffons blancs à trier, tu as intérêt à connaître ton sujet. Nous étions dans les années 92-93 et c’était déjà la folie du vintage au Japon. Les acheteurs Japonais achetaient tous les Levi’s Red Lines et autres vêtements rares. Les plus belles pièces partaient à Tokyo et les prix pour des Levi’s années 50 étaient déjà fou. Il y avait aussi les équipes de design de chez Ralph Lauren, JCrew, Abercrombie & Fitch... C’était une sacrée époque.

Après 4 ans chez ARCie, je me suis mis à mon compte en continuant ma chasse aux trésors pour dénicher du “Dead Stock”. Dans le courant de l’année 1996, je me suis associé à un grossiste Japonais et on a eu l’opportunité d’ouvrir une fripe à Kyoto. Je suis resté environ 3 ans au Japon avant de repartir pour Los Angeles et me lancer en solo. C’est le début de l’aventure Mister Freedom.

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2 - Mr Freedom c’est un shop incroyable composé de pièces vintage et de votre marque propre, mais pourriez-vous en dire plus à nos lecteurs ?

J’ai toujours été passionné par le vêtement et ce qu’il raconte. Petit, je customisais déjà mes fringues en changeant la forme et les couleurs pour me différencier des autres. Et puis je me suis rendu compte assez tôt qu’il était plus facile d’avoir la chemise d’Elvis que son talent.

Partant de ce constat, je voulais créer quelque chose à mon image. J’ai donc mélangé cette passion pour le vintage et les vêtements originaux Mister Freedom. L’un nourrit l’autre. La marque MF a des racines historiques mais il ne s’agit en aucun cas de reproduction. Je me recrée ma propre histoire en partant de photos ou de détails comme une coupe, une toile... Aujourd’hui mes créations ont pris le pas sur la fripe pure et c’est surtout 95% de mon temps et de mon énergie. Sur les portants le vintage se mélange au neuf et cela peut être parfois déroutant pour certains clients.

MF c’est aussi une collaboration de longue date avec les Japonais de Sugar Cane (sous le nom MFSC). C’est en 2006 qu’ils m’ont approché car ils venaient depuis quelques années au shop et appréciaient ce que je proposais. On a décidé de faire un premier jeans en collaboration, le fameux MFSC7161 (aujourd’hui ce modèle est très prisé car produit à seulement 248 unités). Le deal était que je fasse le prototype et eux s’occupaient de la confection. Je ne voulais pas faire une reproduction simpliste d’un 501. Comme à mon habitude, je me suis donc créé ma propre histoire avec un story telling autour d’un ouvrier des années 30 qui se serait confectionné un pantalon de travail pour descendre à la mine avec des morceaux de denim récupéré ici et là. Le résultat a été la combinaison de 3 toiles différentes pour un résultat “homemade” et un zigzag stitching.

Après ce premier essai, notre collaboration a continué sur une collection plus complète. Je suis ensuite parti sur l’idée d’un Merchant Navy Sailor qui aurait fait le tour du monde et qui a chaque escale se faisait faire ses fringues custom made par le tailleur de la base navale. J’aime à dire que je fais du plausiblement correct, ou historiquement plausible, et pas juste "inspire par le vintage", comme tout le monde.

Grace à cela, Mister Freedom a eu bonne presse, ce qui nous a permis de se faire connaître à travers le monde.

3- Vous êtes depuis le début derrière l’ensemble des créations Mr Freedom mais quelles sont vos inspirations dans votre processus créatif ?

Les vêtements vintage 1900-1980 sont évidemment la plus grande source d’inspiration pour moi, même si la reproduction n’a jamais été mon truc. Je ne regarde littéralement pas non plus vers les marques contemporaines, je préfère la fripe ancienne et surtout ce qui n’a pas été fait. Par exemple, lorsque je conçois une veste, cela m’importe peu que la manche prenne 6 heures à coudre ou que je dois trouver une boucle dans un vieux stock au fin fond du Texas.

L’étincelle pour une collection peut venir d’une vielle photo chinée aux puces, d’un film, d’un documentaire, d’un livre, voire d’une émission de radio. Ça me fait rechercher le sujet, et je tombe dans le “rabbit hole”. Ensuite je brode autour, avec une approche “vêtement qui n’existe pas mais aurait pu”, en créant des personnages fictifs, qui auraient pu porter ce pantalon ou cette chemise ? En gros, je me fais mon film. Le concept de créer du neuf dans un esprit “fashion” ne m’attire pas du tout.

Par exemple, j’ai démarré la collection 2014 “Sea Hunt” après avoir écouté une interview de Patrice Franceschi dans l’émission “Le Temps d’un Bivouac”. J’ai ensuite lu des tas de trucs, de “The Lost City of Z” à “River of Doubts” et “South Sea Tales”, et j’ai plongé dans le sujet.

Parfois, l’approche est plus futile. L’étincelle pour la collection 2021 “Frogsville” est venue du fait que je voulais depuis longtemps sortir un maillot de bain inspiré par le célèbre short des UDT (Underwater Demolition Team), dans le genre le truc invendable en 2021 ! J’ai commencé ma recherche et ai créé toute une “panoplie” autour de ça. J’ai la chance que mes partenaires Japonais de Toyo Enterprise me laissent carte blanche.

Je suis un anti-consumérisme, donc il faut que ce que je crée ait une raison d’être fabriqué, soit justifié intellectuellement ou au moins artistiquement. Si c’est juste pour rajouter une autre paire de jeans aux millions que les usines débitent déjà, juste histoire de changer la couture des poches arrière, ça ne m’intéresse pas.

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4- Faites-vous fabriquer en dehors du Japon et des USA ?

Non, nous faisons fabriquer l’ensemble de nos pièces aux US ou au Japon. Même si cela représente un vrai casse-tête. En effet, pour de petites entreprises comme la nôtre, il faut constamment surveiller la production afin d’être en phase avec les manufacturiers américains. Ils ont le savoir-faire mais n’ont pas forcément le même souci du détail. Parfois j’ai presque envie de passer mes journées et mes nuits à l’usine pour éviter toute mauvaise surprise. Je crois sincèrement en l’économie locale. Par exemple, quand je mange des tomates, je veux qu’elles viennent des champs du County d’à côté et non qu’elles aient traversé le globe pour se retrouver dans mon assiette.

Les USA sont tournés vers l’avenir et ne prêtent pas forcément grande attention à leur passé. C’est pour cela qu’au niveau de la culture populaire beaucoup de mouvements en sont issus. Levi’s en est le parfait exemple. Pendant des années, ils ne se souciaient pas de leur passé (on rappelle la fermeture de la célèbre usine Cone Mills) alors qu’aujourd’hui ils rachètent de vieux modèles pour leurs archives.

Au Japon, cela est différent car ils continuent d’assembler sur des vieilles machines. Si une machine casse, la production s’arrête jusqu’à avoir retrouvé la pièce détachée originale. De plus, les mecs sont là depuis le milieu des années 80, pour récupérer les meilleures pièces vintages américaines, donc ils connaissent leur sujet.

La qualité n’a aucun équivalent avec ce que peuvent faire les conglomérats de la fast fashion mais cette démarche entraine forcément des coûts de production plus élevée. Quand vous mettez dans la tête du consommateur qu’un tee-shirt vaut $5, qu’un jeans en vaut $25 et qu’un manteau $35, il faut forcément faire des concessions sur le droit du travail et les matières premières utilisées. A notre échelle, on ne dispose pas de la même puissance Marketing, c’est simplement que l’on ne joue pas dans la même cour. Mais une chose est sûre, c’est que cela ne rend pas la vie facile aux business éthiques indépendants.

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5- Quel est votre regard sur l’évolution du Vintage aujourd’hui ? Et continuez-vous d’acheter des pièces vintages ?

C’est cool que la fripe se soit “démocratisée” dans les esprits en France. Pour beaucoup de ma génération, et avant, le “vêtement usagé” c’était juste bon pour Emmaüs. De nos jours, on appelle ça vintage et la fripe a pris des Lettres de Noblesse. Si ça contribue un peu à moins vendre du jetable de chez H&M ou Zara au niveau de la mode, tout le monde est gagnant.

Je ne collectionne toujours rien spécifiquement, mais continue à chiner tranquillement partout où je me trouve, pour inspiration. J’ai moins le peps qu’avant et plus du tout le temps pour chasser la pépite, donc j’apprécie cette nouvelle génération de chineurs qui se tapent la route et se lèvent à 4h du mat en sacrifiant leurs weekends pour sauvegarder des pièces historiques.

6 - Quels sont vos projets futurs ?

Garder le cap tout en déléguant plus à mon équipe. Après 20 ans à bosser 7/7 et à jongler avec tout pour m’assurer que le petit navire MF® tienne les flots - ça va du design jusqu’à réparer les fuites sur le toit, en passant par gérer l’équipe - je rêve de calme et même d’ennui !

Mais je veux continuer à faire des fringues que je veux porter. Si ça se vend, tant mieux, sinon, ça me fera une belle garde-robe !

En attendant, je ne baisse pas la garde, car aujourd’hui, pas mal de personnes que je respecte et aime dépendent de cette petite marque MFSC (Mister Freedom® x Sugar Cane) qui a démarrée un beau jour de 2004…

7- Comment gérez-vous la situation actuelle ?

On s’est assis avec notre petite équipe à LA et on a discuté le plan d’attaque, en Mars 2020, au début du “Goat Rodeo” (= une expression militaire qui décrit un bordel monstre et une situation hors de contrôle). J’ai une grande gueule mais respecte l’opinion des gens qui m’entourent. On a eu la chance d’avoir déjà une plate-forme de vente en ligne bien établie, et on a lancé une nouvelle version sur laquelle l’équipe travaillait depuis 3 ans, en coupant nos marges temporairement pour nous rendre plus “attractif”.

Ça a marché, et nos clients qui le pouvaient nous ont permis de garder la tête hors de l’eau pendant ces longs mois difficiles. Je serai à jamais reconnaissant à celles et ceux qui nous ont aidé à passer la vague, et à mon équipe qui a su boire la tasse.

Aujourd’hui, même si je continue à faire le clown sur IG, je sais que tout reste précaire mais garde confiance en l’avenir proche.

Vous l’aurez compris, la passion reste intacte et c’est l’œil vif et éclairé que Mr Loiron a partagé sa vision du vestiaire masculin. Je tiens particulièrement à le remercier pour le temps et la confiance qu’il m’a accordé, dans cette période pas toujours simple pour bon nombre d’acteurs du milieu.

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