Fermo Fossati 1871 - L'un des derniers rois des tissus de cravate

 

Aujourd'hui, la cravate grenadine est peut-être le type de cravate la plus populaire. Tout le monde ou presque aime une cravate grenadine.
Si elle a gagné en popularité, c’est sans doute liée à son armure - la façon dont les fils sont entrecroisés. Il s’agit d’un tissage ouvert qui comprends en général deux fils chaîne torsadés croisés avec un fil de trame pour créer un tissu solide mais respirant. Sa polyvalence et son élégance discrète en font un choix parfait pour toutes les occasions.

Les deux types les plus courants de cravate grenadine sont la Garza Grossa et la Garza Fina . Soit littéralement la "grosse gaze" et la "fine gaze".

Il y a beaucoup de spéculations sur l'histoire de la cravate grenadine en particulier concernant son héritage anglais. Les métiers à tisser à navette utilisés pour produire des tissus grenadine sont généralement des métiers Jacquard, bien qu'ils soient considérés comme des descendants de la machine à gaze anglaise. C’est sans doute pour cette raison que la grenadine est souvent décrite en italien " Garza a giro inglese" ce qui signifie "gaze tissée anglaise".

Quid de ses liens avec Grenade en Espagne ? Si son tissage ouvert et respirant est idéal pour des climats chauds, nous n’avons pas réussi à trouver d’information fiable à ce sujet. Et ce d’autant plus que les premières traces de ce type de tissage trouveraient leur racines en France au 18ème siècle.

Ce qui est sûr, c’est que les deux fabricants de grenadine les plus renommées actuellement sont situés à Côme en Italie : il s’agit de Fermo Fossati et Seteria Bianchi. Bianchi a par exemple produit les tissus des vestes Brioni portées par Daniel Craig dans le film James Bond Casino Royale.

Fermo Fossati 1871, est l’une des plus anciennes usine italienne de production de tissus. Elle est spécialisée dans la création de tissus de cravates mais réalise aussi des accessoires tel que des écharpes, foulards et autres pochettes.

Le propriétaire, Otto Mantero, est connu comme un poids lourd non seulement dans le monde des tissus de soie, mais aussi dans l'industrie de la mode masculine.

Il est également derrière Carlo Riva qui produit des tissus très luxueux pour chemises.

Métier Jacquard
Image Fermo Fossati 1871

Les métiers à tisser de Fermo Fossati
mage Fermo Fossati 1871

Un compte fil tient lieu de logo pour l’entreprise
Image Fermo Fossati 1871

Fermo Fossati travaille avec les plus grande marques - ici avec B.R.Shop, un magasin Japonais

Les équipes derrières Biggi Milano, Drake’s et Fermo Fossati
Image Fermo Fossati 1871

Le meilleur e-shop pour trouver des cravates - pas chères ?

 
 

Vous possédez déjà 5 cravates bleues et grises ? Si c’est le cas, il vous manque probablement une belle cravate club en soie.
Le meilleur endroit pour en trouver une - à bon prix - n’est autre que Drop93, le projet des équipes de The Armoury visant à revendre les invendus de leurs magasins (Hong Kong et New York) mais aussi les vêtements et accessoires déjà été portés par des clients de la marque.

Vous pourrez donc trouver sur leur site :

  • Des cravates NOS - New Old Stock - autrement dit des pièces neuves jamais vendues

  • Des pièces d’occasion (pre-owned) : de la seconde main ou des pièces plus vintage

Les produits sont vendus en ligne (livraison mondiale gratuite à partir de 350€) mais il également possible de venir les voir au showroom de la marque à Hong Kong.

Les cravates NOS sont principalement vendues au alentour des 60€ - soit 50% moins chère. Les cravates d’occasion sont quant à elles un peu moins chères.

Le site propose majoritairement de très belles cravates Drake’s mais aussi quelques cravates Seven Fold, une très marque basée à Florence.

Cravate Drake’s neuve à 61€ - collection archive Michael Drake’s

 

Cravate Drake’s pour The Armoury

Cravate en laine Seven Fold

 

Cravate Drake’s - Made in London
Image shop.drop93.com

Cravate Drake’s - Made in London
Image shop.drop93.com

Cravate Drake’s - Made in London
Image shop.drop93.com

Cravate Drake’s - Made in London
Image shop.drop93.com

Cravate Drake’s - Made in London
Image shop.drop93.com

Cravate Drake’s - Made in London
Image shop.drop93.com

Cravate Drake’s - Made in London
Image shop.drop93.com

Cravate Drake’s - Made in London
Image shop.drop93.com

Cravate Drake’s - Made in London
Image shop.drop93.com


 

Cravate Archivio E. Marinella – Napoli

 
 

Note : nous avons demandé à Marinella de nous envoyer la cravate que vous allez découvrir dans cet article.

Dans un monde de moins en moins formel, il apparaît incongru de porter une cravate. Cet accessoire est graduellement devenu au fil du temps un emblème de démarcation parmi les autres. Difficile de défendre le port de la cravate au travail lorsque tous vos collègues adoptent les cols de chemises ouverts – cols souvent bien trop courts qui rebiquent vers l’intérieur – le jeans ainsi qu’un blazer étriqué. Une minorité continue de porter la cravate, parfois par obligation mais surtout par choix. Je tombe dans cette seconde catégorie. 

Si la maison E. Marinella ne vous parle pas, vous allez découvrir l’essence même de la cravate. Pour ceux qui connaissent, vous ne pourrez qu’acquiescer et savourer nos photos. 

Décryptage. 

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Une italianité napolitaine revendiquée

Beaucoup a été écrit et dit sur Naples – Napule en dialecte napolitain. La ville parthénopéenne est un concentré d’art tailleur en constante ébullition. Sans doute à cause du Vésuve tout proche qui veille plus qu’il ne menace la ville. Ceux qui ont déjà eu la chance de voyager dans cette ville attesteront quant à son atmosphère si particulière. 

À Naples, les habitants ne sont pas Italiens, mais Napolitains en premier lieu. Le dialecte et l’art de vivre napoletano irriguent les relations au quotidien. Naples est un concentré de culture, de foot et de savoir-faire tailleur. 

Au 287 de la Via Riviera Chiaia se niche une échoppe plus que centenaire, une véritable institution napolitaine : E. Marinella. Si la boutique ne fait que 20m2, son rayonnement est mondial. 

La maison propose une sélection de chemises, foulards, pochettes de costume, écharpes, pulls, bérets, souliers et surtout cravates. Un choix exceptionnel à en faire pâlir plus d’un. La maison voit le jour le 26 juin 1914 lorsque Don Eugenio concrétise sa vision d’un magasin qui serait un miroir de ce qu’il y a de plus élégant, en s’inspirant des Anglais. Si le terme galvaudé de la sprezzatura a été analysé et décortiqué à tort et à travers, Eugenio Marinella défend la sobriété dans l’élégance : « ne jamais porter une chemise bleu-ciel le soir ou une cravate rouge criarde » font partie de ses préceptes. 

Grâce à un article de la romancière et journaliste Matilde Serao au début du siècle, la maison Marinella gagne de l’importance et attise la curiosité du Prince Humbert de Savoie qui se rend en personne dans l’échoppe pour s’armer d’élégantes cravates pour ses sorties mondaines. Son oncle, Emmanuelle Filiberto Duc d’Aoste, y passait des après-midi entiers. 

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Fabrication

Si nous n’avons pas encore eu la chance de visiter les ateliers Marinella, la marque est présente chaque année au Bon Marché Rive Gauche à l’occasion des fêtes de Noël. Maurizio Marinella se déplace régulièrement en personne, accompagné de deux couturières qui réalisent sur place des cravates sur-mesure.
C’est à cette occasion que nous avons pu voir le montage dans les règles de l’art d’une cravate Marinella. A titre d’exemple, la structure de la cravate - la couture qui ferme la cravate sur sa longueur - est montée à la main. C’est encore le seul moyen de garantir une main et une longévité exceptionnelle de la cravate. 

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Un bout de tissu de la collection E. Marinella Archivio

La collection E. Marinella Archivio est une machine à remonter le temps. Elle permet de (re)découvrir des tissus du passé. L’occasion de mettre la main sur de véritables pépites, des trésors qui attendent d’être déterrés. Il n’est pas rare que les hommes les plus illustres du siècle en aient portés autour du cou. 

L’archivio rassemble des tissus produits au Royaume-Uni depuis les années 1930 jusqu’aux années 1980. L’archive compte plus de soixante motifs dans plus de deux-cents couleurs qui enrichissent la collection déjà bien garnie de la maison. 

La collection archivio est ainsi un véritable cadeau que nous offre la maison E. Marinella, un cadeau à porter sans modération fièrement autour du cou. 

Je porte une cravate Marinella Vintage issue d’une étoffe datant de 1948. Je l’associe ci-dessus avec une veste et un pantalon Prologue ainsi qu’une chemise Camessi*. La cravate est d’une belle teinte bordeaux à médaillons couleur crème. Elle relève une tenue sans l’occulter. 

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*Article à découvrir bientôt. 

Texte : Marcos Eliades
Photo : Thomas M.













 

Monocle - Nouveau livre consacré à l'Italie

 
 

La couverture du nouveau livre de Monocle consacré à l’Italie a attiré notre attention. Et pour cause, sur la première image, on distingue un homme qui porte très bien le costume sur sa Vespa. Il s’agit de Patrizio Cappelli, l'un des très grands cravatiers napolitains. Une voie qui n’était pas tracée d’avance puisque Patrizio Cappelli était censé devenir pharmacien. Après de longues études, il a effectivement commencé sa carrière dans la pharmacie de sa famille. Mais à l'approche de la trentaine, au printemps 1995, Patrizio décide de tout risquer pour suivre sa passion. Comme précisé sur le site de la marque, le style était dans son sang. «J'ai toujours adoré m'habiller. J'ai même eu mon premier costume sur mesure à 17 ans. En flanelle grise.»

Pour en revenir à notre sujet, ce livre consacré à l’Italie est la suite du livre Monocle consacré au Japon, The Monocle Book of Japan. Après plus d'une décennie sur le terrain, il rassemble tous les meilleurs reportages et les bonnes adresses de Monocle. Des vignobles, aux épiceries, au Salone del Mobile, aux meilleures boutiques…on y découvre la culture du italienne sous un nouvel oeil.

Disponible ici en pré-commande - publication et expédions le 25 mars.
£50 - livraison gratuite au Royaume-Uni, en Europe, à Hong Kong, au Japon, aux États-Unis et au Canada.

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On distingue également Giuliano Alborghetti sur la photo du bas, à gauche

On distingue également Giuliano Alborghetti sur la photo du bas, à gauche

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Images Monocle.com

 

Drake's London à Paris - Printemps/Eté 2018

 
 

[Article non sponsorisé]

Deuxième édition du pop-up store organisé par la marque Londonienne Drake's London. Vous le savez, nous apprécions particulièrement le vestiaire qu'ils proposent. La première édition située Rue d'Alger et organisée par l'équipe de Sartorial Trips, concernait la collection Automne Hiver 2017-2018
Direction cette fois-ci rue du Mont Thabor dans la boutique de Maison Gabriel, à quelque encablures de la place de la Concorde. Cette dernière accueillera d'ailleurs une partie de la collection de prêt-à-porter (pas uniquement les écharpes, cravates et autres pocket square qui ont fait la marque) dès septembre 2018. 

Qu'est ce qu'on y a vu ?

Une très belle collection. Un exercice qui se renouvelle chaque saison, faire les mêmes pièces mais légèrement différemment. Souvent réussi chez Drakes London. De par le travail de recherche sur les matières, mais aussi les couleurs ou parfois les nouvelles pièces. On pense par exemple à leurs chaussures. 
Michael Hill est le directeur artistique de la marque. Formé au London College of Fashion, il a travaillé pour des marques comme Druhmor (une très belle marque écossaise spécialisée dans la maille)  ou le tailleur Richard James sur Savile Row. Son père, Charles Hill possède alors un atelier de confection de cravates avec Michael Drake. Ils fabriquent à cette époque en marque blanche pour les plus grandes marques.  Lorsque le père de Michael, Charles Hill décide de quitter l'entreprise, Michael Drake choisi de garder l'atelier et de fonder la marque Drake's.

Vous le savez, Drakes produit un vestaire complet à présent. Il suffit parfois de quelques bonnes volonté pour y arriver. 

 

Extrait d'une interview menée par l'équipe The Armoury . La version complète est disponible ici.

"J'ai passé environ quatre ou cinq ans à essayer de me lancer, mais ça n'a jamais marché. Ce n'est que lorsque j'ai rencontré Mark Cho que les choses se sont déroulées ensemble. Lui et Alan travaillaient encore à la mise en place de The Armoury à l'époque, alors ils sont venus chez Drake's pour les cravates. Quand j'ai parlé à Alan de mes problèmes, il m'a dit qu'il parlerait à Mark. Mark s'est avéré être intéressé, alors nous nous sommes tous réunis pour boire un verre. Je leur ai dit: «Ecoutez, si vous êtes sérieux, je suis dans le coup.» Mark est aussi bon que ses paroles, alors tout s'est très vite enchaîné après ça." Michael Hill
 

 

Michael Hill n'est bien entendu pas tout seul pour créer la nouvelle collection. Il est entouré d'une équipe. Sans compter les personnes extérieures à l'entreprise. Car un vrai travail de partenariat est effectué avec les tisserands ou imprimeurs pour trouver de nouveaux tissus.

It’s never the same thing, it’s about an evolution – how you can make something feel fresh again.
— Michael Hill - Citation extraite d'une interview faite par l'équipe de The Armoury
David Hockney taught us: Better juxtaposed than matched.
— Michael Hill dans Mens Top Tens online magazine
David Hockney - Peintre anglais

David Hockney - Peintre anglais

Leurs costumes et vestes de sport

Le 2 pièces, ou anciennement appelé un "tout de même", dans le sens "tout de même...tissu". Vous avez le choix entre des costumes très formel, en laine super 160, ou des costumes plus informels en coton ou lin. On a été séduit par les deux. Notamment celui en en coton panama de la ligne Easy Day. La ligne quoi ? Easy Day est la collection, dont le logo jaune est facilement identifiable, qui regroupe les vêtements essentiels et faciles à porter de la marque. Et aussi plus accessibles en terme de prix. Le mot Easy est un peu à la mode il est vrai. On le retrouve chez beaucoup de marques. La collection Easy Wear chez Lardini par exemple. Au delà d'une mode, il traduit la recherche de confort et de facilité des hommes pour leurs tenues. Ça tombe bien, c'est aussi ce que l'on apprécie le plus. Des vêtements aussi confortables qu'un pyjama. 

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Une matière que l'on avait rarement vu pour un costume. Un coton panama très épais qui va s'adoucir, se patiner avec le temps et se mouler à votre corps. Comme un jean brut. Le panama est un dérivée de l'armure toile qui offre beaucoup de tenue. Le costume est bien entendu non doublé, déstructuré et avec très peu de padding aux épaules. 
Autre détail que l'on apprécie beaucoup : le double vent comme dise les anglais. C'est à dire les doubles fentes d'aisance sur le dos du costume. Elles sont à notre sens beaucoup plus élégantes qu'une simple fente. Et aussi plus confortable lorsque l'on s’assoie. 
Très facile et agréable à porter. Et entièrement confectionné en Italie. Certaines vestes sport sont d'ailleurs fabriqués dans l'atelier de Belvest, une très belle maison italienne qui outre sa propre marque (relativement confidentielle) travaille pour les plus grandes marques du monde. A l'instar d'un Caruso par exemple.

Le costume est également disponible en mélange lin et ramie, moins froissable q'un 100% lin et tout aussi adapté à la saison printemps/été.

Autres pièces

Comme la saison passée, Drake's continue sa collaboration avec la marque italienne Fedeli spécialisée dans la maille. Des polos en coton éponge (terry towelling polo en anglais), des chemises en coton piquée aussi confortables que des polos mais avec le style d'une chemise.
Drakes propose aussi de belles pièces d'outerwear. Le Blouson A1 de chez Valstar. Ou encore des Fields Jackets. En lin ou en microfibre pour les temps plus humides. Et comme souvent, les couleurs sont souvent bien choisies. Le bon bleu. Le bon vert. 

 
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Coupes

Bien entendu, il y a une habitude qu'on essaye de ne pas perdre : tout simplement essayer les vêtements ! A priori un vêtement n'est pas une pièce de musée (encore que cela se discute...), mais est fait pour être porté. Et en l'occurrence nous n'avons pas été déçu. De taille relativement grande, voire même très grande si l'on tient compte de la dernière campagne de mensurations réalisée par l'Institut français du textile et de l'habillement sur près de 12 000 français. Car au-delà de 1m86, vous êtes dans la catégorie très grand (8% des français). Et comme l'on fait 1m87, on rentre dedans.
Grand et mince donc. Après essai, leurs vestes de costumes nous allaient parfaitement en taille 44/46. Idem pour le blouson Valstar. Les sur-chemises sont relativement grandes, mais il s'agit de l'esprit de ce vêtement qui n'est pas fait pour être porté trop proche du corps. Chez Drakes tout du moins. Car finalement, s'habiller s'avère assez simple en théorie. Il suffit de trouver la coupe qui vous sied le mieux, puis de jouer avec les (meilleures) matières.

Dernier point, les vendeurs sont très sympathiques et toujours de bon conseils. Ils savent de quoi ils parlent et cela se voit.
En conclusion on sort de ce pop-up store ravi, et on a hâte de les revoir !

Costume 100% Lin Irlandais

Costume 100% Lin Irlandais

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Albin alias @asuitisborn sur Instagram

Albin alias @asuitisborn sur Instagram

On apercoit le polo en coton éponge de chez Fedeli

On apercoit le polo en coton éponge de chez Fedeli

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