Les dernières nouveautés sur les e-shop menswear français

 
 

HATSKI

Denim 5 poches coloris écru - via Rendez-Vous-Store

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Roberto Collina

Cardigan en laine croisé, via Rendez-Vous-Store

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CASEY CASEY

Pantalon 100% laine vierge - Made in France, via Rendez-Vous-Store

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Veste en laine déstructurée - Made in France, via Rendez-Vous-Store

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BARENA VENEZIA

Pantalon masco coupe carotte, via Elevation Store
Pas vraiment une nouveauté de FW20, mais la coupe nous plaît toujours autant

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RM WILLIAMS

Les boots Comfort, les plus confortables de la marque, via Royal Cheese

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JAMIESON’S

Pull col rond 100% laine dont Marcos a déjà parlé ici, via Beige Habilleur

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Zozotown : l'une des plus grandes boutiques en ligne de vêtements au Japon

 
 

ZozoTown est un site e-commerce japonais qui a été fondé par Yusaku Maezawa en 2004. En 16 ans Zozotown est devenu le plus gros site de vente en ligne de vêtements au Japon.
D’après SimilarWeb le nombre de visites uniques mensuelles atteint les 40 millions, bien loin devant un MrPorter (moins de 4 millions ou un Net à Porter avec 7 millions de visites uniques mensuelles). Des chiffres qui se traduisent également au niveau du chiffre d’affaire, avec 2.7 milliards de dollars en 2018. A titre de comparaison, MrPorter avoisine les 500 millions de CA annuel.

Capture écran SimilarWeb - Septembre 2020

Capture écran SimilarWeb - Septembre 2020

Les marques distribuées sont assez variées, du moyen de gamme au très haut de gamme. United Arrows, la célèbre chaîne de magasins japonais y réalise l’essentiel de son chiffre d’affaire en ligne.

Capture écran Zozo.jp - Septembre 2020 -  Illustration de la sélection distribuée par United Arrows via Zozo

Capture écran Zozo.jp - Septembre 2020 -
Illustration de la sélection distribuée par United Arrows via Zozo

On peut trouver des collaborations assez insolites sur le site. Ici Moonstar × Whole Love Kyoto × Beams Japan.
Zozotown n’est actuellement pas ouvert aux livraisons en dehors du Japon. Il cependant possible de passer par un proxy tel que White Rabbit Express.

Moonstar × Whole Love Kyoto × Beams Japan

Moonstar × Whole Love Kyoto × Beams Japan

Moonstar × Whole Love Kyoto × Beams Japan

Moonstar × Whole Love Kyoto × Beams Japan

A quand un Zozo Used européen ?

Zozotown a également déployé une version dédiée aux vêtements d’occasion : Zozo Used. On y retrouve à la fois des marques européennes qu’américaines ou japonaises.

Pull Beams en velours

Pull Beams en velours

La célèbre marque japonaise de sacs Porter

La célèbre marque japonaise de sacs Porter

Une chemise VISVIM en jean

Une chemise VISVIM en jean

Un manteau A.P.C en taille M vendu 40€

Un manteau A.P.C en taille M vendu 40€

 

L'annuaire - Yuki Matsuda

 
 

M. Yuki Matsuda est un designer japonais fondateur de Meg Company, un groupe multimarque basée à Hermosa Beach en Californie, qui comprend les marques Yuketen, Monitaly, Epperson Mountaineering et Chamula.

L’artisanat est important, bien sûr, mais je fabrique des chaussures parce que je veux que ceux qui les portent aient l’air bien et se sentent bien avec. C’est ce que le style américain signifie pour moi.
— Yuki Matsuda pour MrPorter

Le natif d'Osaka a déménagé à Los Angeles juste après la fin de ses études. Il y vit toujours depuis lors.

«Quand j'avais 14 ans, le magasin de vêtements près de chez moi à Osaka vendait des jeans et des chemises en chambray vraiment cool», dit-il. «Avant, je n'avais jamais eu que des jeans très élastiques que ma mère m’achetait. Un jour, je suis allé dans ce magasin par moi-même et j'ai vu qu'ils avaient des jeans des États-Unis - des 501 Levis. Ils étaient très rigides avec une braguette boutonnée, et le personnel m'a dit: «Ce sont de vrais jeans, ceux que portent de vrais hommes», ce qui à l'époque m'attirait. Ils m'ont beaucoup parlé du denim et de sa fabrication. J'étais accro.

A l’époque si vous ne travailliez pas sur un chantier de construction, porter une paire de 501 revenait à acheter un Land Rover pour circuler à Londres ou à New York - cela n’avait aucun sens. Mais c'était incroyable pour moi. Pensez-y. Les ouvriers sur les chantiers portaient des 501 et des chemises en chambray. Ils sont conçus pour les travailleurs et j'adore ça.

Yuki Matsuda pour MrPorter

Veste Monitaly - 100% popeline de coton

Veste Monitaly - 100% popeline de coton

Yuketen - Mocassins Country

Yuketen - Mocassins Country

Trucker  jacket - 100% cotton 14oz denim

Trucker jacket - 100% cotton 14oz denim

Made in USA

Made in USA

Yuketen Maine

Yuketen Maine

Semelles Yuketen

Semelles Yuketen

 

SINGH AND SON

 
 

SINGH AND SON est une marque Indienne de chaussures contemporaines pour homme. Elle a été lancée par Gagan Shin à New York pendant l’été 2013. La slip on Kishtee, leur premier produit, est fabriqué à la main en Inde en utilisant des techniques traditionnelles transmises de génération en génération. La marque se caractérise donc principalement par sa fabrication indienne soignée (principalement à Chennai) et son style New-Yorkais.

Le site officiel de la marque est actuellement en maintenance. Seul le site japonais Coverchord - dont toutes les photos sont issues - distribue la marque à notre connaissance.

On distingue très bien la double semelle en crêpe

On distingue très bien la double semelle en crêpe

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Cuir de vache

Cuir de vache

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Semelle très flexible

Semelle très flexible

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Norse Project x Johnstons of Elgin

 
 

On en avait déjà parlé dans cet article, quand on pense aux plus belles écharpes en cachemire britanniques (et mondiales), 3 fabricants nous viennent immédiatement à l’esprit : Johnstons of Elgin, Joshua Ellis et Begg & Co.

Johnstons of Elgin est l’une des plus anciennes entreprise de textile britanique toujours en activité. Elle est également l’un des plus gros employeurs de ce secteur - avec quelques 1000 emplois. Un savoir-faire qui les amène à travailler pour les plus belles marques mais qui se traduit également à travers leur propre ligne. En matière d’écharpes en cachemire ils sont une référence.

Ci-dessous une écharpe issue d’une collaboration avec la marque Norse Project.

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Disponibles ici au prix de 65€ - en solde.

 

Martin Margiela: In His Own Words

 
 

Synopsis :
”Un profil intime de Martin Margiela, l'un des créateurs de mode les plus révolutionnaires et les plus influents de son temps. De l'assistant de Jean Paul Gaultier à directeur créatif chez Hermès puis à la direction de sa propre marque, Margiela n'a jamais montré son visage publiquement mais a réinventé la mode avec son style radical pendant plus de 20 ans, à travers 41 collections jugées provocantes. Pour la première fois, le « Banksy de la mode » révèle ses dessins, notes et objets personnels, nous donnant un aperçu exclusif de sa vision et de sa carrière. Le film présente des entretiens avec, entre autres, Jean Paul Gaultier, Carine Roitfeld, Trend Forecaster Lidewij Edelkoort, la critique de mode Cathy Horyn et l'historien de la mode Olivier Saillard. La bande son a été composé par le groupe de rock belge dEUS.”

Le trailer officiel :

Un film à voir ici en VOD.

 

Westoveralls - Denim Japonais

 
 

WESTOVERALLS est une marque japonaise lancée en 2017 par le designer Tatsumasa Osuki (fondateur auparavant de LIVING CONCEPT DENIM) avec la toile en jean comme thème principal. La marque propose essentiellement des jeans Made in Japan. La plupart des coupes sont disponibles : droite, slim, tapered, loose…mais contrairement à ce qui existe actuellement sur le marché, la taille - souvent élastiquée - reste ici toujours relativement haute, i.e au-dessus des hanches.

A Paris la marque est distribuée par Royal Cheese.

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Le 806T : coupe fuselé/tapered Photo ZozoTown

Le 806T : coupe fuselé/tapered
Photo ZozoTown

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Un de nos jeans favori : le 818S - Photo Royal Cheese

Un de nos jeans favori : le 818S - Photo Royal Cheese

Les différents modèles

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Le 818S : coupe droite avec un pli central Photo ZozoTown

Le 818S : coupe droite avec un pli central
Photo ZozoTown

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Le 850B : coupe large Photo ZozoTown

Le 850B : coupe large
Photo ZozoTown

Le 817F : coupe légèrement boot-cut  Photo ZozoTown

Le 817F : coupe légèrement boot-cut
Photo ZozoTown

Le 803W : taille un peu moins large que le 850B  Photo ZozoTown

Le 803W : taille un peu moins large que le 850B
Photo ZozoTown

 

SuperStitch - Jeans USA made in Japan

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Superstitch

Le jean LR-01

 
 

Indispensable : « dont on ne peut pas se passer ». Certaines pièces de vêtements sont primordiales, essentielles pour la construction de son style personnel : le jeans en fait assurément partie. Demandez à quiconque de vous donner son modèle et marque de jeans fétiche, vous obtiendrez autant de réponses que de questions. Le denim est une affaire sérieuse. Si les Japonais incarnent aujourd’hui le renouveau du jeans, l’histoire de ce dernier prend racine aux USA. Avec la fermeture de White Oak, la mythique usine de fabrication de denim « Made in USA » en 2017, le jeans n’a cessé de fasciner, intriguer et nourrir des fantasmes les plus fous. 

Une nouvelle marque de jeans parisienne fait la synthèse de ces mondes : SuperStitch. 

Décryptage. 

Histoire de SuperStitch

SuperStitch est la vision d’Arthur Leclercq, passionné de denim. Son aventure débute alors qu’il n’a que 14 ans, année durant laquelle il reçoit son premier jeans « Selvedge ». Un mot qui est la contraction de l’expression « self-finished edge » qui signifie « bordure finie sur elle-même » : une bordure caractéristique qui forme le fameux liseré selvedge qui parcourt la longueur de la toile, des deux côtés. 

En 2016, Arthur décide de s’offrir une vieille machine Union Special « point de chaînette » des années 1940 afin de reproduire des ourlets originaux sur ses propres jeans et obtenir le convoité « roping effect ». La même année, il acquiert une machine Singer vintage, afin de proposer un service d’entretien global du denim, comprenant réparations et personnalisations.  

L’ourleuse utilisée par Arthur, l’Union Special 43200 G, était originellement utilisée dans les usines Levi’s dans les années 1940 à 1970. Depuis les années 1980, les ourlets des jeans ont perdu la faculté du « roping effect » : le but de SuperStitch est donc la recherche du denim de cet âge d’or perdu. Le « roping effect » est en fait un défaut de la machine, qui décale le tissu pendant la couture et lui confère des vaguelettes.

Fils en polycore

Fils en polycore

Union Special 43200 G

Union Special 43200 G

Cet effet ressemble à une corde et devient apparent au fur et à mesure des lavages. En effet, la plupart des ourlets visibles sur les jeans d’aujourd’hui sont exécutés sur des machines modernes dénuées de ce défaut et qui ne créeront donc pas cet « effet corde » tant recherché par les connaisseurs. 

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SuperStitch propose également toutes sortes de réparations pour remédier aux trous dus à l’usure par exemple – grâce à la technique du « darning » – mais aussi des refuselages depuis l’intérieur de la jambe en conservant le montage d’origine.  La personnalisation de toutes pièces en denim est également une spécialité de SuperStitch. Si vous ne savez pas comment laver votre jeans, vous pouvez le confier à Arthur qui le fera avec sa « lessive spéciale denim SSD » développée par ses propres soins. 
SuperStitch est donc plus qu’un simple atelier de réparations, il est un véritable univers à part entière consacré au denim. En mars 2020, Arthur a ouvert sa première boutique parisienne au numéro 13 de la Rue Racine, dans le quartier de l’Odéon à Paris. Il y propose le nouveau venu de l’aventure SuperStitch : le jeans LR-01. 



Entretien avec Arthur - SuperStitch 

Pourquoi les années 60-70 représentent-elles un intérêt pour toi au niveau du denim ?

L’âge d’or du jeans se situe entre les années ‘40 et la fin des années ‘70, disons ’78. Les années 60-70 sont importantes car le volume, le fit et la toile utilisée par Levi’s durant ces années sont toujours contemporains et actuels. Les jeans des années 1940 à fin 1950 sont superbes et très inspirants mais je trouve que le meilleur compromis en termes de hauteur de taille, de ligne de jambe, de volume, de montage et de toile, ça reste les jeans des années fin 1960 début des années 1970. 

Quel jeans portais-tu avant de lancer la production du tien et pourquoi ?

J’ai porté pas mal de marques de jeans différentes, j’ai un peu tout testé sur le marché. J’ai porté évidemment beaucoup d’Edwin car j’ai travaillé pour la marque pendant plus de cinq ans. J’ai porté du Orslow, Warehouse, Resolute et pas mal de marques japonaises inconnues aussi. Celui que j’ai porté le plus est le Resolute, notamment le 710 et le 711 car c’est celui qui se rapproche le plus des originaux Levi’s. Mais il y avait tout de même pas mal de choses qui me déplaisaient dans ce jeans et c’est pour ça que j’ai décidé de développer le mien. Mon jeans part vraiment d’une grosse frustration car je n’ai jamais trouvé sur le marché le jeans qui me correspondait à 100%. 

On notera le bas non fini

On notera le bas non fini

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Pour quelqu’un qui est totalement novice et qui souhaiterait acquérir un bon jeans, quels conseils lui donnerais-tu ?

Alors, il y a plusieurs points ! Ce n’est pas une question facile. Le premier point est pour moi de ne pas regarder les conseils que l’on donne habituellement et éviter de se concentrer sur le fait que ce soit une toile selvedge exclusivement, car on s’en fout. Je pense que le plus important est que lorsqu’on touche la toile du jeans, qu’elle donne l’impression d’être robuste et à la fois confortable à porter. 

Le deuxième point à regarder est le montage. Il faut que celui-ci soit cohérent par rapport à l’époque de référence du jeans, il faut éviter les jeans où il y a trop de chichis : les rivets estampillés, les coutures d’une certaine couleur, les doublures à l’intérieur des poches de derrière. Ce sont des artifices qui montrent que la personne qui a dessiné le jeans n’y connaît pas grand-chose. 

L’important est de voir que le jeans tient bien au niveau de la taille, qu’il est confortable, qu’il plaque bien au niveau des fesses – en haut des fesses plus précisément – en bas du dos il faut bien qu’il plaque. Il faut qu’il ait suffisamment de volume aux cuisses pour être confortable mais pas trop non plus, il faut que la jambe soit assez droite – je conseille toujours une jambe droite à l’inverse d’un jeans trop serré en bas. Ce qui est important ce sont les petits détails tels que les passants, qu’ils soient standards et non doublés à l’intérieur. Il faut que ça se rapproche au plus près de ce que faisait Levi’s car finalement, rajouter des artifices, c’est essayer de réinventer la roue, il n’y a pas vraiment d’intérêt ! Ce que Levi’s a fait à l’époque est très bien, les vintages d’époque sont très bien. C’est un peu ce que j’ai voulu faire avec mon jeans : retrouver cette qualité de couture d’époque, de montage, de tissu ; je n’ai rien fait de révolutionnaire !



Test du jeans LR-01 

Le jeans fait partie de mes fameuses « OVC » ou « Obsessions Vestimentaires Compulsives » dont j’ai pu vous parler ici, ou encore ici. La recherche du jeans et du fit parfait est une quête éternelle et ne peut-être que personnelle. 

Il y a peu, je me suis mis à la recherche d’un jeans taille haute, selvedge et aux influences américaines et japonaises à la fois. J’ai trouvé celui de la marque suédoise Berg & Berg, dont j’ai testé le trench ici. Il est taille haute avec une toile japonaise mais je cherchais tout de même encore un jeans, pour élargir mes possibilités et mes « wardrobe rotations » : la faculté de pouvoir changer les pièces de sa garde-robe pour les laisser reposer afin de ne pas les porter plusieurs jours de suite ; indispensable pour la durée de vie de vos souliers !

Je rencontre Arthur il y a un an, dans le 16ème arrondissement où il tenait son atelier. Je lui apporte ce fameux jeans suédois afin qu’il me l’altère, notamment les jambes et surtout au niveau de la longueur. J’aurai pu aller chez n’importe quel retoucheur pour ces retouches. Mais avec son œil d’expert, Arthur a tout de suite su ce que je recherchais et m’a expliqué comment il allait procéder sur mon jeans. Je suis très satisfait du résultat : le jeans me sied parfaitement et le « roping effect » fait son apparition à la suite des lavages ! 

Lorsque j’apprends qu’Arthur lance son jeans SuperStitch, c’est donc tout naturellement que je décide de m’en procurer un. Le premier modèle est baptisé « LR-01 », dédicace à ses grands-parents, Lydie et René. 

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Le denim SuperStitch présente les caractéristiques techniques et les méthodes de conception de l’ère favorite d’Arthur, les années 1960 – 1970. En effet, Arthur a pensé au confort et au fit avant tout : c'est pourquoi, la partie haute du jeans est conçue pour épouser parfaitement l'anatomie du corps. Évidemment, en tant que retoucheur expert, le bas non-fini permet de choisir une longueur sur-mesure : Arthur s’occupe de couper le jeans à votre convenance pour un « roping effect » garantie ! 

Le jeans est taille haute avec jambe droite ainsi qu’un « leg twist » et « 66 type effect ». Les boutons de fermeture sont en cuivre et les rivets en aluminium. Le jeans est cousu en « single stitch », caractéristique du début des années 1970 ; les fils sont en polycore pour plus de brillance, la toile est du 14 Oz Loomstate selvedge provenant d’Hiroshima. Le tout est fabriqué au Japon.

Les doubles influences de ce jeans sont présentes - les USA et le Japon - tel un savant mélange et parfait équilibre étudié, inlassablement. Cette « quête » du jeans parfait pour Arthur est poussée loin, et c’est précisément cela qui me plaît. 

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Le denim SuperStitch regorge également de détails techniques au plus haut point tout en restant sobre. La toile est d’un beau bleu indigo profond : je ne peux que vous conseiller de laver votre jeans afin qu’il se patine. Car oui, il faut laver ses jeans ! Conseil de pro : laver son jeans à l’envers avec les boutons fermés à 30 degrés en cycle délicat, sans essorage. Libre à vous de ne pas le laver – il existe un éternel débat de savoir si un jeans doit ou non être lavé et de quelle façon – Arthur est clair sur ce point : si vous ne lavez pas votre jeans, non seulement la toile deviendra sale mais elle se déchirera plus facilement car des impuretés se logeront entre les fils de coton, rigidifiant la toile qui perdra ainsi de son élasticité naturelle.  

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Concernant le sizing, le jeans taille normalement. Je vous conseille ainsi de prendre votre taille habituelle. J’ai hésité quelques instants quant à ma taille, oscillant entre un 29 et un 30. J’ai finalement choisi la taille 29 sur les conseils d’Arthur : le jeans se détendra au fur et à mesure des ports et se patinera. Le choix de la taille est un facteur très personnel, rien ne vous empêche de size-up – prendre la taille au-dessus de celle habituelle – mais il faut garder à l’esprit qu’un jeans selvedge doit serrer légèrement, notamment au niveau de la taille. 

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Le LR-01 épouse parfaitement la silhouette et la met bien en valeur. La taille haute du jeans me permet d’effectuer des mouvements amples avec une grande facilité. Autre point important, la texture de la toile denim. Elle n’est pas cartonneuse mais plutôt douce au toucher : plus le jeans sera lavé, plus la toile s’adoucira. Si vous souhaitez accélérer le processus de délavage, Arthur a mis au point une lessive spéciale « SSD » qui transformera votre paire en magnifiques fades – ou « délavages ». 

La taille haute du LR-01 est immensément appréciée ! Enfin un jeans confortable qui met en valeur son porteur : ni trop serré, ni trop ample. 

Conclusion

Le jeans SuperStitch s’adresse à la fois au connaisseur comme au novice : un jeans japonais aux influences américaines, simple.  Je suis amplement satisfait de ce denim ! La toile n’étant pas très lourde, il reste portable l’été – hors épisode caniculaire. 

N’hésitez surtout pas à contacter directement Arthur sur sa page Instagram, ou tout simplement vous rendre en boutique, ne serait-ce que pour découvrir le lieu, nouveau temple du denim français. 

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TIMEX Q - 38MM

 

Pour ses collection rééditions, Timex sélectionne des montres d'archives aussi pertinentes pour l'histoire de la marque que pour le style moderne. Ce modèle Q inspiré de montres de plongée est fabriqué en acier inoxydable et est pourvu d’un mouvement à quartz. La lunette rotative bicolore et la trappe pour la batterie à l'arrière du boîtier correspondent également à ce qui se faisait sur l'original des années 70, une époque où l’arrivée des mouvements quartz ont bouleversé l'industrie horlogère mécanique. C’est pour cette raison que chaque montre de cette collection est marquée du symbole "Q" qui met en évidence l’affinité de Timex pour les mouvements à Quartz.

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A KIND OF GUISE - AKOG - Des vêtements modernes made in Germany

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A KIND OF GUISE

Un projet d’école qui devient une marque internationale

 

A KIND OF GUISE a été créé en 2009 par un couple allemand Yasar Ceviker et Susi Streich dans le cadre d'un projet universitaire à Munich, en Allemagne. Très tôt dans sa création, ils ont l'idée que le maximum de choses devraient être fabriquées en Allemagne. L'accent est également mis sur le choix des matières tel que le Harris Tweed, le coton technique EtaProof, la laine Loden Steiner, la fausse fourrure Steiff…10 ans plus tard les produits AKOG sont vendus dans plus de 50 magasins à travers le monde. Ils ont ouvert leur premier magasin à Allemagne en 2012, exposant leurs propres collections aux côtés de certaines pièces d'autres marques.

La chose à dire à propos de l’Allemagne par rapport à la France, à l’Angleterre ou aux États-Unis est que la mode et les vêtements de qualité n’a jamais été centrale dans la culture allemande. L’Allemagne reste l’un de nos pires marchés. En général, les gens ici aiment vraiment H&M ou Primark. Ils n’ont pas de style.

Pourquoi ?
C’est une bonne question. Je pense que c’est parce que les Allemands sont plus dans les choses techniques comme les voitures. Ils ne se soucient pas des vêtements. L’industrie du vêtement en Allemagne était principalement dédiée aux vêtements de travail. Ici quand quelqu’un a besoin de bons vêtements… il pensera à Hugo Boss. It’s a bunch of crap.
— Yasar Ceviker pour Oipolloi.com
Tout a commencé en 2009 lorsque j’ai voulu me fabriquer un sac de voyage en cuir. Comme j’avais du cuir “patchwork”, j’ai décidé d’en faire un sac. Des inconnus et des amis m’ont demandé où ils pourraient se procurer un sac comme ça. Alors Susi et moi avons décidé d’acheter plus de cuir et avons fabriqué environ 25 sacs.
— Yasar Ceviker pour le magazine freundevonfreunden.com
Je m’occupe de toute la photographie. Je viens de l’industrie du skateboard, et j’ai toujours été celui qui gérait le tournage et la photographie, donc ça vient de ça. La photographie marche bien avec le skateboard.
— Yasar Ceviker pour Oipolloi.com
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CUL DE SAC - Semelles désodorisantes

 
 

CUL DE SAC est une marque Japonaise qui créée des produits autour de l’Aomori Hiba, une espèce d'arbre unique au Japon dont 80% se trouve dans la partie nord de la préfecture d'Aomori. C’est un matériau de construction extrêmement utilisé dans les sanctuaires et les temples. Le bois possède également des propriétés germicides, antimicrobiennes et désodorisantes. Des propriétés qui sont utilisées pour assainir l’air des maisons ou aussi de vos chaussures grâces à ces semelles en bois. Les propriétés antibactériennes et l'arôme du bois de Hiba désodorisent en douceur vos chaussures.
L’action désodorisante dure environ 6 mois, mais si le parfum s'émousse, il est possible de poncer et d’ajouter un peu d'huile Hiba. Ces semelles s’insèrent après utilisation de vos chaussures.

Collaboration PRAS x CUL DE SAC

Collaboration PRAS x CUL DE SAC

 

BATAWA - Une ville canadienne construite autour d'une usine de chaussures

BATAWA USINE BATA CANADA
 

La ville de Batawa a émergé sur les rives de la rivière Trent - juste au nord de la baie de Quinte et non loin des villes les plus connues de Belleville et Trenton - lorsque Thomas Bata a construit une usine de chaussures et des logements pour ses travailleurs peu après avoir émigré vers Le Canada de la Tchécoslovaquie en 1939. L'usine employait 1 500 personnes en 1989, mais ferma 10 ans plus tard lorsqu'elle était devenue désuète et non rentable.

 

PRAS - PARADISE RUBBER ATHLETIC SHOES

 
 

Note : nous avons demandé à Pras de nous envoyer les 2 baskets que vous allez découvrir dans cet article.

HISTOIRE

Conçue et développée from scratch par le designer japonais Tanushi Tomoki et également fondateur de la marque Anachronorm, la ligne de chaussures PRAS (Paradise Rubber Athletic Shoes) fait partie des (rares) marques qui produisent des baskets à semelle vulcanisée Made in Japan. Seuls deux usines au Japon sont encore capables de produire ce type des semelles vulcanisées (les deux sont dans la ville de Kurume, préfecture de Shikoku). Un savoir-faire qui est d’ailleurs assez rare à l’échelle mondiale.

La semelle vulcanisée est parfaite pour évoluer sur les plates-formes glissantes des navires. Pour résumer en quelques mots, le procédé de vulcanisation consiste à assembler la semelle en caoutchouc et la tige de la chaussure en appliquant une certaine pression et une certaine température. L’opération dure environ une heure à plus de 100 degrés Celsius. Cette méthode de vulcanisation nécessite un grand nombre d’opérations à la main ce qui prend plus de temps et ce qui explique en partie pourquoi le nombre d'entreprises disposent d’un tel savoir-faire a considérablement diminué à travers le monde.

PRAS fabrique ses semelles vulcanisées dans la Moonstar Factory à Kurume, une usine qui a presque 150 ans. La tige (partie haute de la chaussure, en tissu ici) est fabriqué dans partie sud de la préfecture de Kyoto, célèbre pour être le berceau des plus anciens fabricants de tissus de coton, de chanvre et de rayonne filée au Japon. En particulier le célèbre atelier Kinari Hanpu.

REVUE

Pras ont accepté de nous envoyer 2 paires de basket de leur dernière collection afin que nous puissions mieux vous en parler. À la fois une paire écru mais également un paire noire de la série SHELLCAP, en référence à la forme de coquille du bout de la chaussure. Les deux nous ont laissé une très bonne impression. Elles sont toutes les deux très confortables - la semelle intérieur y est pour beaucoup - et bien finies.

On apprécie d’autant plus la paire écru dont le tissu présente des irrégularités de toute beauté. Question tailles, elles sont affichées dans le système japonais qui correspond - théoriquement - à la longueur de vos pieds. Attention, elles taillent légèrement plus grande que la normale. Entre 0,5 et 1 cm.

A titre d’exemple, un 26,5 chez Pras correspond à un bon 42,5.

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DISTRIBUTION

PRAS est distribuée chez CLUTCH CAFE à Londres mais dispose également de son propre site internet qui livre en France.

 

AUTRES MODÈLES

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CELINE - Collection Hiver 2020 | Made in Japan, Italie, France & Royaume-Uni

 

Un première partie de la collection CELINE de l’Hiver 2020 est en ligne.
Quelques exemples ci-dessous.

Chemise Western

Chemise Western

Caban en laine

Caban en laine

Jean Brut

Jean Brut

Made in Japan

Made in Japan

Mac en tweed

Mac en tweed

Blouson Aviateur - Made in Italy

Blouson Aviateur - Made in Italy

Made in Royaume Uni

Made in Royaume Uni

Pull en mohair

Pull en mohair

Blouson en laine

Blouson en laine

Laine Japonaise

Laine Japonaise

Twill de coton

Twill de coton

Made in Japan

Made in Japan

100% AGNEAU Doublure shearling agneau

100% AGNEAU
Doublure shearling agneau

Pull en cachemire

Pull en cachemire

Made in France

Made in France

Made in Italy

Made in Italy

Made in Italy

Made in Italy

Écharpe en cachemire

Écharpe en cachemire

Made in Italy

Made in Italy

Made in Italy

Made in Italy

Made in Italy

Made in Italy

Made in Japan

Made in Japan

 

Vanacore Napoli

vanacore napoli

Vanacore Napoli

Chemisier Napolitain

 

« Tous les chemins mènent à Rome » dit le célèbre proverbe, mais il vous faut « voir Naples et mourir » disait Goethe. La cité parthénopéenne, berceau d’une civilisation plus que millénaire, est aujourd’hui le produit de fantasmes du monde vestimentaire masculin.

Ces dix dernières années, la France a connu une véritable « italopazzia » ou « italomanie » aiguë. Certains détails d’un vêtement sont repris – parfois revisités – par les marques, pour insuffler à la pièce un air transalpin. Du « fatto in Italia » en passant par le « fatto a mano a Napoli », autant d’estampilles qui ouvrent les portes à la qualité et au voyage. Il est parfois difficile de défricher la forêt des maisons et des marques italiennes qui proposent un véritable savoir-faire de qualité. La jeune marque de chemises Vanacore Napoli fait partie des maisons discrètes qui méritent de sortir de cette jungle.

Décryptage.

Histoire de Vanacore Napoli

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Vanacore voit le jour en 2010 à Portici, au pied du Vésuve, grâce à la vision de la famille Nunziata. Le chemisier s’inscrit dans une longue ligne de tradition sartoriale locale, mais n’a rien à envier aux plus grands.

Les chemises proposées sont issues de filatures réputées, telles que Monti, Canclini ou encore Albini. Le site internet de la jeune marque est assez sommaire mais leur présence sur les réseaux sociaux – notamment Instagram – est au point.

Le credo de cette camiceria est une forte attention aux détails, rien n’est laissé au hasard : les chemises comptent jusqu’à 9 passages main, à savoir ce moment où la main remplace la machine à coudre. L’ambition de la jeune maison est d’offrir un choix tant formel que casual avec des tissus variant de la popeline au lin ou encore au denim.

Une chemise blanche formelle : la pierre-angulaire d’une garde-robe masculine.

Une chemise blanche formelle : la pierre-angulaire d’une garde-robe masculine.

Tout comme la « pasta della Nonna », on ne rigole pas avec les traditions en Italie : Vanacore permet à une jeune et nouvelle clientèle d’accéder à un savoir-faire cher et précieux, sans pour autant faire flamber le portefeuille. Cette balance est au cœur de la philosophie de la marque. La possibilité offerte d’un Remote Made-to-Measure renforce l’accessibilité d’un tel service napolitain.

Avant de disséquer la chemise que j’ai choisie pour ce test, il est important d’évoquer l’histoire de la toile de celle-ci : le denim.

Photos de l’atelier de production de Vanacore

Photos de l’atelier de production de Vanacore

Brève histoire du denim et de la couleur indigo

Une toile denim classique

Une toile denim classique

Le denim est une toile de coton twill qui utilise deux couleurs de fils différentes dans sa filature. Son origine Nîmoise – « sergé de Nîmes – est parfois contestée, mais la robustesse de la toile est légendaire. Au XVIIIème siècle, des tisserands Nîmois tentent de reproduire une toile en coton robuste, le « jeane » - du nom de sa ville de naissance, Gênes – mais réalisent à la place du sergé de Nîmes, à l’aide de laine et de soie des Cévennes voisines.

Le tissage très serré est fabriqué à partir d'une chaîne teinte en bleu et d'une trame écrue ou blanche. Les fils de trame sont entrelacés à un angle de 90 degrés avec les fils de chaîne. Le dessin de tissage, autrement appelé armure, est constitué de trois fils de trame se glissant sous un fil de chaîne puis d'un fil de trame passant sur cette même chaîne. Le décalage de ce dessin sur quatre fils conduit à des lignes diagonales visibles caractéristiques du sergé.

Indigo. La couleur qui caractérise le denim, une couleur parmi les plus anciennes encore produites. Elle signifie « l’Indien » ou « provenant d’Inde ». Les pigments sont originaires d’Inde et datent de 3300 avant J.-C. Extrait naturel de l’indigofera tinctoria, l’indigo est obtenu à la suite d’un processus particulier de fermentation des enzymes de la plante dans l’eau – appelé indoxyle – qui passent du jaune au bleu indigo une fois séché.

L’indigo inonde le Vieux Continent à la suite des périples indiens du navigateur Vasco de Gama en 1497. Ce n’est qu’en 1865 que le chimiste Allemand Adolf Von Baeyer commence à chercher la formule de synthétisation de l’indigo. Il y parvient en 1883 et l’indigo irrigue l’Europe et le monde de son emprunte bleu violacé.

Test de la chemise

Je découvre Vanacore grâce à – encore et toujours – Instagram, à la suite d’une publication représentant Nicola Radano, fondateur de la marque de cravates Spacca Neapolis – que nous avons testée ici –, avec une chemise en denim Vanacore.

 
La publication en question

La publication en question

 

Je suis tout de suite conquis par le bleu profond de la chemise et surtout par son col généreux button-down. Je contacte la marque et l’on m’informe que pour 160 € (frais d’envoi compris), il est possible de confectionner une chemise en remote made-to-measure (cf. mon article sur Shirtonomy pour l’explication). Le site internet de Vanacore est assez sommaire et ne révèle pas la partie immergée de l’iceberg : la maison offre une possibilité très poussée de personnalisation, de tissus ainsi que de styles de chemises.

Le processus de commande a été très simple et fluide. Salvatore Nunziata, un des fondateurs, a été d’une grande aide et bienveillance, sa disponibilité et son attention aux détails sont un vrai plus, ce qui rend l’expérience véritablement humaine.

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Voici les caractéristiques de la chemise.

  • L’emmanchure : elle a une épaule à « mappina » ou spalla camicia, à savoir un léger excès de tissu qui donne l’impression visuelle qu’une cascade naît de votre épaule pour couler le long de votre bras. Elle est montée et assemblée à la main.

  • Le col : il est ici en button-down avec des coutures qui passent le long du col. Les pointes sont généreuses, quasiment 10 cm, et procure à la chemise un « rollino » absolument sublime.

  • La jointure d’épaule ou couture de la ligne d’épaule : elle est faite à la main et permet à la chemise de ne pas éclater sous la pression des tensions dues aux mouvements.

  • Les poignets : ceux-ci sont également faits main avec 10 points au centimètres ! Une très belle finition.

  • La gorge : la chemise en est dépourvue ici sur la face avant, mais sur la face arrière, la couture manuelle suit tout le long de la chemise en partant du col.

  • Les boutonnières : elles sont faites main également, très nettes !

  • Les boutons : ils sont en nacre brune et ne contrastent pas aussi fortement avec la chemise que s’ils avaient été de couleur blanche. Ils sont cousus en « ricamo a giglio » ou « zampa di gallina » : ils rappellent la fleur de lys ou encore l’empreinte de la patte d’une poule. Je trouve la nacre brune vraiment sublime, très peu courante car considérée – à tort – comme une partie moins luxueuse de la nacre.

  • Le travetto : c'est un renforcement sous forme de point de crochet, au niveau de la patte capucin (une patte qui part du poignet et qui se finit généralement au milieu de l'avant-bras). Il est exécuté à la main, cela est quasiment inexistant en prêt-à-porter.

  • L’hirondelle de renfort : un petit triangle qui relie conjointement les deux parties – avant et arrière – de la chemise en lui garantissant robustesse.

vanacore napoli
vanacore napoli

Tous ces points font de cette chemise une pièce réellement unique.

Concernant le fit, elle est très confortable et me permet aisément d’exécuter des mouvements amples et continus. Il est toujours difficile de faire confiance à une prise de mesure à distance, mais il vous suffit de vous calquer sur votre plus belle chemise ou de prendre vos mesures de corps directement. Par ailleurs, la toile denim rétrécissant légèrement au lavage, Vanacore prend en compte ce facteur et permet ainsi de ne pas se retrouver avec une chemise trop serrée ayant perdu sa forme originale.

vanacore napoli
vanacore napoli

Conclusion

La chemise en denim button-down Vanacore est une pièce unique de savoir-faire italien et surtout Napolitain. Cette chemise ne restera pas bleu immaculé longtemps : au gré des lavages successifs – toujours en programme délicat et jamais de sèche-linge – elle se patinera et s’éclaircira, pour révéler toute la splendeur de la matière et du tissu indigo. Bien que le denim soit une toile casual par essence, rien ne vous empêche de porter cette chemise avec une cravate, à l’italienne.
Je précise enfin que Vanacore offre une large gamme de styles ainsi que de tissus de chemises, qui ne sont pas tous sur leur site internet. Il suffit de les contacter – par mail ou via Instagram – afin d’en découvrir plus.
Je ne peux que recommander Vanacore à tous ceux qui souhaitent acquérir une véritable chemise napolitaine, « fatta a Napoli ».

Texte : Marcos Eliades
Instagram : lord_byron1

 

Liberty London

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Liberty est un des magasins les plus ancien de Londres. Il a été fondé en 1875 par Arthur Lasenby Liberty qui a emprunté 2000 £ à son futur beau-père et a pris un immeuble sur Regent Street, avec seulement trois employés dévoués et beaucoup d'ambition. Le magasin compte six étages et une façade des années 1930.

Depuis quelques années l’enseigne dispose également de son e-commerce. On y retrouve les plus belles marques du monde.
Sélection ci-dessous de quelques pièces - en solde.

Liens vers les articles en cliquant sur les images.

 

Barena
Lightweight Jacket
100£

OFFICINE GENERALE
Suede Jacket
280£

BARENA
Overshirt
128£

Barena
Torceo Knitted Blazer
160£

YMC
Veste Coton
80£

 

Pull Shetland Jamieson’s - Test et Avis

 

Mise à jour le 24/07/2020 : Jamieson’s nous informe qu’ils viennent de lancer leur propre site de vente en ligne. Vous trouverez également une offre très complète et détaillée sur Endclothing ici.

Autre possibilité chez Clutch Café ici.

Pull Shetland, pull Shaggy Dog, pull Fair Isle ou tout simplement pull Écossais : autant de dénominateurs qui évoquent les pulls en laine emblématiques de l’Ecosse.
Dans cet article nous nous focaliserons principalement sur les pulls Shaggy Dog de la marque Jamieson’s.

Poneys écossais Crédit Photo : Rob McDougal

Poneys écossais
Crédit Photo : Rob McDougal

Un pull chargé d’Histoire

Les premiers colons nordiques commencent à tricoter ces pulls emblématiques grâce à l’importation de leurs troupeaux de moutons sur les îles britanniques Shetland au cours du IXème siècle. Les pulls Shetland sont fabriqués à partir de la laine des moutons petits et robustes de race Shetland parfaitement adaptés à la vie de ces îles du Nord. Aujourd’hui encore, ces moutons produisent une laine si unique qu’elle est devenue une véritable culture sociale et commerciale pour l’archipel. Les pulls en laine Shetland ne sont pas aussi volumineux que les tricots à motifs câblés Irlandais ou fin que ceux 100% mérinos que l’on trouve chez Uniqlo mais sont souvent un bon intermédiaire. Ils peuvent aussi être très duveteux, comme c’est le cas du Shaggy Dog.

une production ENTIÈREMENT locale

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Jamieson‘s est une entreprise familiale depuis plus de 5 générations. Elle a commencé en 1890 à Sandness grâce à Robert Jamieson’s. L’entreprise y est toujours localisée un siècle plus tard. A ses débuts les fils Shetland étaient considérés comme trop fragiles pour être filés sur des machines industrielles. Ils étaient donc mélangés avec d’autres laines plus grossières. C’est en 1978 que la famille Jamieson’s réussie à filer un fil 100% laine Shetland.

La laine brute dans l’atelier de Jamieson’s

La laine brute dans l’atelier de Jamieson’s

Bobines de fils produite par Jameson’s - Elles sont vendues pour les personnes qui souhaitent tricoter leurs pulls à la main et constituent encore une bonne partie de l’activité de l’entreprise

Bobines de fils produite par Jameson’s - Elles sont vendues pour les personnes qui souhaitent tricoter leurs pulls à la main et constituent encore une bonne partie de l’activité de l’entreprise

Jamieson’s s’approvisionne auprès de plus de 80 exploitants agricoles pour récolter sa matière première essentielle : la laine Shetland. Toutes les opérations suivantes sont réalisées en interne : dégraissage pour enlever la suintine, teinture en bourre ou sur fils, cardage, filage…jusqu’au tricotage final.

Teinture des fibres ou parle aussi de teinture en bourre

Teinture des fibres ou parle aussi de teinture en bourre

Remaillage du col sur le panneau avant

Remaillage du col sur le panneau avant

Auparavant le tricotage était principalement fait à la main et à la maison par des tricoteuses sur tout l’archipel. Mais petit à petit cette main d’oeuvre s’est faite rare. En parallèle, la maison Jamieson’s se développait considérablement : ce fut ainsi une des premières familles à utiliser des machines à tricoter à commandes numériques, totalement pilotables grâce à des ordinateurs. Ce faisant, la famille relève le défi de l’industrialisation tout en conservant ses racines traditionnelles en utilisant des motifs Fair Isle et en proposant même davantage de motifs au sein de son catalogue.

A côté du tricotage, Jamieson’s produit également ses propres tissus. Encore une fois, outre les opérations de finissage (lavage…), tout est réalisé en interne. Du fil au tissage.

Tissage du tweed

Tissage du tweed

Production d’écharpes en laine

Production d’écharpes en laine

Résultat final : un très beau tissu

Résultat final : un très beau tissu

100% pure laine Shetland

100% pure laine Shetland

Métier rectiligne japonais SHIMA SEIKI SES122FF des années 1990 - La machine tricote ici l’un des panneaux avant des pulls

Métier rectiligne japonais SHIMA SEIKI SES122FF des années 1990 - La machine tricote ici l’un des panneaux avant des pulls

Programmation sur odinateur des motifs Fair Isle

Programmation sur odinateur des motifs Fair Isle

Pulls Fair Isle

Pulls Fair Isle

Pulls classiques Jamieson’s

Pulls classiques Jamieson’s

Aujourd’hui, la cinquième génération de la famille Jamieson’s est à pied d’œuvre, Peter et son fils Garry, continuent à promouvoir leurs produits en Shetland.

Toutes les captures d’écran ci-dessus proviennent de cet excellent reportage de Greg McCarron :

Test et avis du pull Jamieson’s

Considéré il y a encore quelques années comme un « pull à Papy », le Shetland sweater connaît une recrudescence depuis quelque temps. Comment expliquer ce phénomène ? Une partie de la réponse se niche dans notre nouvelle façon de consommer – buy less but buy best – et le retour en force des pièces intemporelles avec des matières nobles ou tout simplement bien confectionnées.
Par ailleurs, des eshops ou magazines de mode masculine les mettent souvent à l’honneur. On pense au magazine L’Étiquette, Jinji, J Crew, Drake’s, End Clothing

Note : en faisant des recherches pour cet article, je suis tombé sur la marque Bosie Knitwear/Hartley qui propose la personnalisation du brossage ! Il est donc possible de choisir un pull Shetland « Extra Shaggy ». Et si votre taille n’est pas disponible à un instant T, il est possible de la commander afin qu’on vous la confectionne.

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C’est la marque américaine J. Press qui crée le terme Shaggy Dog dans les années 1950 et des personnalités tels que JFK le portaient fièrement et simplement. Ainsi, une pièce initialement assez populaire et confidentielle géographiquement, est devenue accessible au plus grand nombre.

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Il est par ailleurs devenu la pierre-angulaire du style Preppy/Ivy au même moment durant les années 1950-1960 dans les universités américaines.

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Derrière son esthétique simple et un peu rêche visuellement, il reste étonnamment agréable à porter : il est aussi chaud qu’aéré ce qui en fait une parfaite pièce pour un layering hivernal ou automnal. Shaggy signifie « ébouriffé » ou « velu » : on a l’impression que le pull a reçu une décharge électrique mais c’est le résultat de brossages successifs qui en donne cette apparence. Un œil inexpérimenté vous dira que le pull souffre de bouloches excessives – qui ne sont autres que des excès de laine et en aucun cas signe de mauvaise qualité du pull – et qu’il est donc bon à jeter, vous pourrez lui rétorquer que le pull est en parfait état et qu’il continuera à se bonifier avec le temps.  

Ce modèle a également des manches dites « raglan ». Selon le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales (CNRTL), cela signifie : « qui a des emmanchures coupées en biais se prolongeant jusqu’à l’encolure. Manteau de voyage à pèlerine pour hommes, qui fut à la mode au Second Empire ». Cette pratique s’est transposée dans le vêtement, notamment les pulls. Personnellement, je trouve que c’est un plus : un des plus gros avantages est la garantie d’une plus grande ampleur de mouvements du bras et donc de l’épaule. Avec une manche raglan, pas de craquage de tissus ! Ce manque de structure permet aussi tout simplement d’avoir plus de place en dessous afin de le porter avec un OCBD par exemple.

La pièce fonctionne parfaitement avec un OCBD (chemise Oxford Cotton Button-Down) et un chino beige, pour un look très Ivy

La pièce fonctionne parfaitement avec un OCBD (chemise Oxford Cotton Button-Down) et un chino beige, pour un look très Ivy

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Pour ce test, j’ai choisi du S. A noter que je fais habituellement du XS mais la marque s’arrête à cette taille, visuellement et d’un point de vue du confort, le fit est parfait. Il taille normalement, sans être ni trop cintré ni trop ample. Ce pull m’a coûté 145 euros. Inutile de chercher à acheter ce pull sur le site propre de la marque Jamieson’s : il n’y en a pas ! La marque préfère distribuer ses pulls via des eshops spécialisés en la matière, quelques-uns sont cités plus haut comme EndClothing ici.

Ici la technique de brossage de la laine est bien visible. A noter qu’au fur et à mesure des lavages, le pull sera de plus en plus « shaggy »

Ici la technique de brossage de la laine est bien visible. A noter qu’au fur et à mesure des lavages, le pull sera de plus en plus « shaggy »

Le Shaggy Dog est tout simplement – à mon sens – un basique de la garde-robe masculine. C’est un peu une de ces pièces qui sont des « no brainers » comme disent les Américains : pas de prise de tête. Ce qui est intéressant est justement la rugosité du pull, il n’est pas lisse vu qu’il a été brossé donc cela confère texture et allure à son porteur. De par ce brossage qui paraît grossier mais tout de même maîtrisé, ce pull appartient au registre vestimentaire casual. Un pull de tous les jours en somme. Il m’arrive de le porter aussi à même la peau, ce n’est pas le pull le plus doux il faut le dire, mais il ne gratte pas excessivement non plus (sans doute ne suis-je pas ultra-sensible non plus). Les finitions sont au rendez-vous : bords côtes et tissage impeccable. Concernant la laine, le brossage lui confère un aspect spongieux et ultra léger, on a l’impression d’être enveloppé par un nuage : on ne ressent pas de lourdeur sur les épaules comme cela peut-être le cas avec un traditionnel cable knit Irlandais.

Autre point important, à l’instar d’un cuir cordovan qui se patine avec le temps, ce pull deviendra de plus en plus doux après chaque port et chaque lavage (il ne faut pas en abuser pour autant ! Personnellement, je le lave – comme tous mes pulls – en cycle « délicat laine » 20/30 degrés, sans essorage. Ensuite je l’étends à plat sur le tancarville et je laisse mère nature prendre le relais pour le séchage. As simple as that). Le pull vieillit donc avec son maître.

 

SHAGGY DOG J.PRESS et LAURENCE J.SMITH

J’ai personnellement choisi la couleur bleu marine car je voulais un basique de chez basique, mais j’aurais pu choisir une couleur plus « criarde » comme ci-dessous et l’intégrer dans ma garde-robe. Pas sûr en revanche que j’aurais choisi un pull avec une énorme étiquette « Shaggy Dog J. Press » mais libre à tout un chacun ! A la place, j’ai choisi un pull de la marque Laurence J. Smith, en vert. Le début d’une collection chromatique ?

Pulls Shaggy Dog de J.PRESS Source ici (l’occasion de découvrir aussi le lookbook associé)

Pulls Shaggy Dog de J.PRESS
Source ici (l’occasion de découvrir aussi le lookbook associé)

 

CONCLUSION

Vous l’aurez compris, pour moi, le Shaggy Dog est un pull qui permet de s’affirmer, de faire un statement, une pièce de « connoisseur » à l’héritage américain mais dont l’histoire commence en Ecosse.
Comme l’a très bien dit Gauthier Borsarello sur un site confrère  : « c’est un pull qui a du chien ».


Quelques exemples ci-dessous de pull shetland Jamieson’s. Liens en cliquant sous les images.

 

Mikiharu Tsujita - Full Count

 
 

Mikiharu Tsujita est le fondateur de Full Count, une marque japonaise de denim née dans les années 90 et qui fait partie du célèbre groupe Osaka 5 (les autres marques sont Evisu, Denime, Studio d’Artisan, Warehouse). Une passion qui est née de son intérêt pour les Levi’s 501 vintages. Il s'habillait d’ailleurs majoritairement avec des vêtements américains - à une époque où cela était très peu courant - en achetant régulièrement chez Lapine, l'un des premiers magasins d'Osaka à a importer au Japon des vêtements de travail américains. C'est à cette occasion qu'il a rencontré Hidehiko Yamane, l’homme derrière Evisu, avec qui il s'est lié d’amitié de part leur passion commune autour de Levi's. Ils ont même travaillé ensemble avant que Tsujita décde de poursuivre sa propre voie en créant Full Count en 1993.

A la différence des autres marques du Osaka 5, Full Count s’est vraiment concentré sur l’origine historique du denim et la marque a aussi été la première à utiliser des fibres extra longues de coton du Zimbabwe. Le coton à fibres longues est à la fois plus doux et plus résistant que son cousin à fibres courtes, ce qui était très important pour Full Count. En s’inspirant de ses jeans Levi’s usés, Tsujita savait que le confort serait roi. Chez Full Count, ils pensent que ce n'est pas parce que le denim est résistant et durable qu'il doit être rigide et inconfortable.

Où suivre Mikiharu Tsujita ? Ici.

FULL COUNT Mikiharu Tsujita
FULL COUNT Mikiharu Tsujita
FULL COUNT Mikiharu Tsujita
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