Liste des principaux magazines japonais dédiés au vêtement masculin

Si vous vous intéressez au vêtement masculin, vous en avez probablement déjà feuilleté un.
Le plus célèbre d’entre eux en Europe est sans doute POPEYE. Les magazines Style Sample de Popeye sont d’ailleurs assez rapidement Sold Out.

Mais en connaissez-vous d’autres ? La très bonne librairie Junku à Paris en propose une bonne sélection. J’y ai par exemple acheté il y a quelques semaines ces deux magazines 2nd pour une vingtaine d’euros chacun.

Ma seule frustration ? Contrairement à Popeye, il y a vraiment peu de texte en anglais, même pour identifier les marques dans les notes qui illustrent les images.

J’ai également récemment acheté un exemplaire de Men’s Fudge intitilé Paris Guide ‘23. Curieux de voir quelles sont les meilleures adresses de la capitales selon le point de vue Japonais. Je ferai probablement un retour ici dans quelques semaines. Affaire à suivre.

 
 


Ci-dessous une liste de principaux magazines japonais qui traitent (plus ou moins) de vêtements masculins :

  • Fudge

  • Begin

  • BRUTUS

  • Casa BRUTUS (dédié à la Maison, mais il y a quelques sujet Mode également)

  • CLUEL homme

  • FINE

  • FINEBOYS

  • GRIND

  • GOOUT (dédié aux vêtements outdoor)

  • LEON

  • Lightning

  • MEN'S CLUB

  • MEN'S EX

  • MEN'S NON-NO

  • Mono MAX

  • OCEANS

  • Pen

  • POPEYE

  • Safari

  • Silver

  • Smart

  • UOMO

  • 2nd

Popeye Magazine Style Sample 22

 
 

Qu’est ce que POPEYE magazine ? Un magazine japonais fondé en 1976 à destination des hommes citadins de 25 à 35 ans.
Produit mensuellement, les sujets abordés sont liés à la mode, la gastronomie, les activités de plein air, les voyages et la vie dans les villes de New York, Paris, Londres et Tokyo.
Les fondateurs l’ont d’ailleurs imprimé sur la couverture du premier magazine en 1976 : “Magazine for City Boys". Cette mention est restée depuis lors.

Le nouveau Style Sample de POPEYE vient de sortir. Il est disponible à la librairie Japonaise Junku à Paris au prix de 15,50€.

Les éditions spéciales Style Sample rassemblent de nombreux exemples de styles du monde entier, et cette édition 2022 n’y fait pas exception.

Cette édition comprend également un magazine dans le magazine. Sur une dizaine de pages, le journaliste de mode W. David Marx, auteur de Ametora, donne son point de vue sur ce qui fait le style.

Il a sélectionné et analysé sept icônes de style selon différents angles :

  • Tradition

  • Authenticité

  • Adaptation

  • Simplicité

  • Expérimentation

  • Emotion

L’équipe de Husbands

Noam Asseraf de Broadway And Sons

 

2nd vol. 172 : French traditionnal Style

 
 

2nd est un magazine mensuel japonais dédié au menswear ayant une influence preppy / americana très prononcée. Presque entièrement en japonais, 2nd reste néanmoins intéressant pour ses photos. Avec un smartphone et Google Traduction, il est également possible de traduire (approximativement) quelques paragraphes en live via l’appareil photo.

Suite au numéro de novembre 2020 dédié à l’Europe, ce nouveau numéro est consacré au style français et sa culture, notamment autour du mouvement cinématographique de la Nouvelle Vague dans les années 1950.

Le mot-clé mis en avant est la nonchalance. Indispensable pour parfaire un “style français”.
Un exemple de cette nonchalance selon le magazine ? L'acteur français Jean-Paul Belmondo.

FRENCH STYLE.jpeg
french style magazine ca va.jpeg
french style magazine 23.jpeg
Anatomica - Vous remarquerez les baskets en toile Wakouwa dont on a déjà parlé ici

Anatomica - Vous remarquerez les baskets en toile Wakouwa dont on a déjà parlé ici

french style magazine.jpeg
Veste de travail française - tissu provenant du comté de Lancashire en Angleterre

Veste de travail française - tissu provenant du comté de Lancashire en Angleterre

Une paire de Reproduction of Found faisant référence aux baskets utilisées par l'armée française dans les années 1980.

Une paire de Reproduction of Found faisant référence aux baskets utilisées par l'armée française dans les années 1980.

Proposé à la vente sur Amazon JP, il n’est malheureusement pas possible d’être livré en France. Même la version numérique via Kindle.
Autre solution : passer par un proxy tel que White Rabbit Express que l’on a déjà testé avec succès.

Capture d’écran 2021-05-15 à 17.38.11.png
 

Champion - Sweat-shirt Reverse Weave

 
 

En début de mois, j’ai écrit un article sur un détail intrigant du sweat-shirt Camber de Marcos : pourquoi le panneau de jersey avant (et arrière) est-il placé à l’horizontal et non à la verticale, comme ce que l’on peut voir couramment sur le marché ?
La réponse à cette question, c’est Pierre-Antoine Lévy de For The Discerning Few - que nous avons par ailleurs interviewé ici - qui nous l’a apportée en commentaire : “C'est pour éviter le retrait au moment du lavage à l'instar du Reverse Weave de Champion”.

Forcément, j’ai fait quelques recherches sur le sujet. En voici une courte synthèse.

Champion est une marque de sport, créée en 1919, sous le nom de Knickerbocker Knitting Mills à Rochester, dans l‘État de New York. Elle a été fondée par les deux frères de la famille Feinbloom, Abraham et William.
Champion était vendue directement aux écoles et aux universités. Elle ne passait pas par le traditionnel circuit de vente au détail. En 1923, la marque change de nom pour devenir Champion Knitwear. Dans les années qui ont suivi, la société a lancé un certain nombre de produits innovants dont le sweat à capuche (hoodie) que tout le monde connaît. Ou plus précisément, Champion en revendique l’héritage. Ainsi, Harold Lipson, ancien PDG de Champion a déclaré qu'ils avaient développé ces sweatshirts "pour les équipes d’athlétisme, pour les équipes de football, pour les entraîneurs qui devaient rester à l'écart par temps froid". Par la suite le sweatshirt à capuche fût également adopté par les ouvriers. Notamment lorsque l'entreprise Asplundh, une société de travaux forestiers, a décidé que le sweat-shirt à capuche serait parfait pour ses hommes.

“Buy direct from the manufacturer”  Image championstore.com

“Buy direct from the manufacturer”
Image championstore.com

Champion a également gagné en notoriété lorsqu’ils ont développé un brevet pour palier aux problèmes récurrents de rétrécissement des vêtements de sport du fait des lavages très réguliers. Le 9 août 1938, un brevet répondant à cette problématique fut déposé par un certain Samuel N.Friedland de Champion.

On peut lire sur en bas de l’image : “Oversized cut to accommodate shrinkage”  Image championstore.com

On peut lire sur en bas de l’image : “Oversized cut to accommodate shrinkage”
Image championstore.com

Le brevet, intitulé « Athletic Shirt And Method of Making The Same », détaille cette nouvelle façon de fabriquer des sweat-shirts. Le principe est simple : au lieu de couper le devant, le dos et les deux manches du vêtement dans le sens machine standard du tricot tubulaire (vertical), le sweatshirt est placé perpendiculairement (sens horizontal).
Ainsi, lorsque le tissu rétréci, le sweat-shirt devient juste plus ajusté et non trop court*, que ce soit au niveau du torse ou des bras. C’est d’ailleurs pour cette raison que les premiers sweat-shirts sont légèrement oversize, afin de prévenir le shrinkage (rétrécissement) qui va avoir lieu après les premiers lavages.

*Cela s’explique par le fait que tous les jersey bougent dans le sens “vertical” mais beaucoup moins dans le sens “horizontal”. Que ce soit en terme d’élasticité ou de retrait.

Les sweat-shirts réalisés à partir de ce premier brevet sont réalisés en une seule pièce tubulaire. Le dessous des manches et les côtés sont ensuite cousus ensemble. Il n’y a donc pas de couture au niveau des épaules, ce qui évite au passage d’avoir des coutures effilochées à cause des frottements des sacs à dos de sport. Pour terminer, Champion rajoute des bords-côte au niveau des poignets et du col.

Brevet Champion “Reverse Weave” déposé le 9 août 1938 Image championstore.com

Brevet Champion “Reverse Weave” déposé le 9 août 1938
Image championstore.com

Ci-dessous un sweat-shirt Champion réalisé sur la base ce brevet. Il s'agit d'une reproduction de ce premier modèle du “Reverse Weave”. Tous les détails ont été reproduit à l’identique, même l’étiquette. Les sweat-shirts Reverse Weave étaient si recherchés au Japon que la marque a officiellement relancé une collection, même en Europe.

Molleton épais - 100% coton Image the-mb.net

Molleton épais - 100% coton
Image the-mb.net

On distingue bien le sens horizontal du jersey Image the-mb.net

On distingue bien le sens horizontal du jersey
Image the-mb.net

Image the-mb.net

Image the-mb.net

L’étiquette identique à l’originale Image the-mb.net

L’étiquette identique à l’originale
Image the-mb.net

Détail intéressant, le petit triangle qui permettait vraisemblablement de renforcer les coutures du cou et/ou de récolter la transpiration, est présent à la fois sur le devant et le derrière Image the-mb.net

Détail intéressant, le petit triangle qui permettait vraisemblablement de renforcer les coutures du cou et/ou de récolter la transpiration, est présent à la fois sur le devant et le derrière
Image the-mb.net

 

En 1952, Friedland et William Feinbloom déposent un nouveau brevet intitulé “Athletic Garment Or The Like”. La description de ce brevet précise "Cette invention concerne, en général, le port de vêtements, et vise plus particulièrement des améliorations dans la fabrication et la construction de vêtements communément appelés sweat-shirts et pantalons de survêtement qui sont portés par les athlètes et autres pratiquants de sport".

Cette fois-ci le sweat-shirt n’est plus réalisé en une seule pièce tubulaire. Les manches sont montées et sur les côtés on remarque la présence des panneaux latéraux de type côte 1x1. La construction du pantalon de survêtement est également détaillée.

Brevet Champion “Athletic Garment Or The Like” déposé en 1952 Image championstore.com

Brevet Champion “Athletic Garment Or The Like” déposé en 1952
Image championstore.com

Comme précédemment, ci-dessous une reproduction de ce sweatshirt.

On notera qu’il n’y a plus de “triangle “sur le devant Image the-mb.net

On notera qu’il n’y a plus de “triangle “sur le devant
Image the-mb.net

On remarque les coutures aux épaules, abcsentes du 1er modèle “reverse Weave” Image the-mb.net

On remarque les coutures aux épaules, absentes du 1er modèle “reverse Weave”
Image the-mb.net

Pour plus de confort, un montage plus précis et favoriser les mouvements, des panneaux latéraux de type côte 1x1 ont été ajoutés Image the-mb.net

Pour plus de confort, un montage plus précis et favoriser les mouvements, des panneaux latéraux de type côte 1x1 ont été ajoutés
Image the-mb.net

Nouvelle étiquette. La technique “Reverse Weave” y est mentionnée.  “Expansion Gusset” fait référence aux panneaux latéraux de type côte 1x1. Les pulls Guernsey présentent également des petits goussets au niveau de l’emmanchure. L’étiquette mentionn…

Nouvelle étiquette. La technique “Reverse Weave” y est mentionnée.
“Expansion Gusset” fait référence aux panneaux latéraux de type côte 1x1.
Les pulls Guernsey présentent également des petits goussets au niveau de l’emmanchure.
L’étiquette mentionne aussi le numéro du brevet correspondant au modèle réalisé.

Image the-mb.net

Pour en revenir à Camber, toutes ces techniques peuvent effectivement se retrouver sur des sweatshirts d’autres fabricants de pièces en molleton. Particulièrement les fabricants Nord-Américains tel que Camber, mais aussi CYC - la société mère derrière Reigning Champ et Wings + Horns - ou encore Roopa Knitting Mills.


Pour terminer, un modèle antérieur à l’invention du “Reverse Weave”.
Il s’agit du modèle Rabart dont le brevet a été déposé en avril 1938. Il est composé de plusieurs parties. Le devant et le derrière sont identiques.

On remarque bien sur le brevet, via la symbolique des traits verticaux représentant les colonnes de mailles, qu’il n’y a pas de “Reverse Weave”.

sweat shirt champion.jpeg

Image the-mb.net

Image the-mb.net

Image the-mb.net

Image the-mb.net

Image the-mb.net

swetashirt rabat champion.jpeg

Image the-mb.net

 

AURALEE - Collection automne-hiver 2021-2022

 
 

Fondée en 2015 par le designer Ryota Iwai, Auralee est une marque japonaise basée à Tokyo. Entièrement fabriqué au Japon, les pièces Auralee jouent sur palette de couleurs très douces. Des nuances de beige sable, de kaki et de brun terre se mélangent à des tons plus vifs et plus froids comme le bleu, le gris tourterelle, ainsi que quelques touches de magenta.
Auralee est également réputée pour ses silhouettes épurées, la qualité générale de ses vêtements et son style minimaliste.

Ci dessous le lookbook de la collection Automne-Hiver 2021/2022.


Photos @Auralee

AW22_auralee.jpg
AW22_auralee 2.jpg
AW22_auralee 3.jpg
AW22_auralee 331.jpg
AW22_auralee 5.jpg
AW22_auralee 1.jpg
AW22_auralee 2c.jpg
AW22_auralee 8.jpg
AW22_auralee 32.jpg
Chaussettes Shaggy

Chaussettes Shaggy

AW22_auralee 6.jpg
AW22_auralee 4.jpg
auralle.jpg
 

WholeGarment : le tricotage en 3D

 
 

Wholegarment: The Philosophy and Technology of a Fashion Revolution est un livre autobiographique de Masahiro Shima, le fondateur de Shima Seiki MFG Ltd, l’un des plus grand fabricant de machines à tricoter rectilignes au monde.
Ecrit en anglais en 11 chapitres, Masahiro Shima revient dans la première partie du livre sur son histoire personnelle, de son enfance jusqu’au lancement de la première machine à tricoter Wholegarment en 1995. L’auteur développe également sur de nombreux chapitres la philosophie de son succès et de son rapport au monde.

Du tricotage en 3D de gants à celles des pulls : l’histoire du WholeGarment Image shimaseiki.com

Du tricotage en 3D de gants à celles des pulls : l’histoire du WholeGarment
Image shimaseiki.com

S’il y a bien une image à retenir du livre, c’est celle présentée ci-dessus. Elle résume visuellement tout le cheminement technologique qui a mené au WholeGarment, i.e le tricotage en 3D.*
Pour aider sa mère qui fabriquait des gants à la main, Masahiro Shima travaillait après l’école dans un atelier de réparation de machines à tricoter des gants. À 16 ans, il dépose son premier brevet pour améliorer une machine à tricoter des gants. En 1962, à 24 ans, Masahiro Shima fonde Shima Seiki dans le but de développer une machine à tricoter des gants entièrement automatisée. Il y parvient en 1965, et suite à ce succès il a l’idée qu’en joignant les trois doigts du milieu ensemble ainsi qu’en rallongeant le pouce et le petit doigt, il pourrait arriver à créer un pull directement en sortie de machine. C'est ainsi qu'est né le concept WholeGarment.
Pour atteindre cet objectif, l'entreprise concentre son développement sur les machines à tricoter rectilignes. En s'engageant par ailleurs dans l'informatisation et l’automatisation de ses machines, Shima Seiki a progressivement commencé à se démarquer de ses concurrents. L'accent est mis sur la conception et la programmation de tricots assistés par ordinateur.
En 1995, la marque donne finalement naissance à la première machine WholeGarment. Elle est capable de tricoter un pull en entier en seulement 30 minutes.
En 2007, la marque développe les premiers modèles "MACH2X", qui comme le nom le laisse entendre, sont très rapides. Elle y associe un système de conception "SDS-ONE APEX" qui permet la représentation tridimensionnelle de tricots, augmentant encore l'efficacité de la production de tricot.
Au fil des ans, cette technologie est vraiment devenu un must-have pour les fabricants de maille. Une tendance qui va aller en s’accentuant. Comme expliqué dans notre article sur le tricotage intégral, les opérations de confection représentent jusqu’à 40% du prix d’un pull. C’est ce qui rend cette technologie intéressante en terme économique et ouvre même la voie à une certaine forme de relocalisation dans les pays occidentaux. C’est une vraie différence par rapport au chaîne et trame qui nécessite un temps de confection - et donc de main d’œuvre - très important.

 
Machine à tricoter rectiligne Shima Seiki - Photo prise lors de notre visite chez Tricots Jean Marc

Machine à tricoter rectiligne Shima Seiki - Photo prise lors de notre visite chez Tricots Jean Marc

 

*ne pas confondre tricotage en 3D et impression en 3D. Le processus est totalement différent.

 

CFCL : une (nouvelle) marque japonaise entièrement tournée vers la maille

 
 

CFCL, acronyme de Clothing For Contemporary Life, est la première marque du créateur japonais Yusuke Takahashi, ancien directeur artistique d’Issey Miyake. Elle sera disponible en février 2021 et place la technologie de tricotage en 3D à son cœur de son offre. Environ 70% des vêtements CFCL seront tricotés à l’aide de la technologie Wholegarment de Shima Seiki qui garantie un minimum de déchets.
CFCL utilise principalement des fils japonais, recyclés lorsque cela est possible.

I wanted to create a new brand that was developed by using the technique of traditional knitting made modern by computer technology.
— Yusuke Takahashi, WWD.com, Septembre 2020
Yusuke Takahashi Image CFCL

Yusuke Takahashi
Image CFCL

La maille au coeur de l’offre de CGCL Capture écran Décembre 2020 - Compte Instagram de CFCL

La maille au coeur de l’offre de CGCL
Capture écran Décembre 2020 - Compte Instagram de CFCL

COLLECTION

La collection Printemps Été 2021 est unisexe, dans des teintes unies, vives et joue volontairement sur les volumes. Elle sera distribuée sur le site de la marque ainsi que via 40 distributeurs à travers le monde tel que SSENSE, Isetan, United Arrows, Tomorrowland et Galeries Lafayette.

Collection Printemps Été 2021 Image CFCL

Collection Printemps Été 2021
Image CFCL

Collection Printemps Été 2021 Image CFCL

Collection Printemps Été 2021
Image CFCL

Collection Printemps Été 2021 Image CFCL

Collection Printemps Été 2021
Image CFCL

Collection Printemps Été 2021 Image CFCL

Collection Printemps Été 2021
Image CFCL

 



COOHEM - Marque en propre de l’usine de tricotage Yonetomi Seni Co.

 
 

Yonetomi Seni Co., Ltd. est une usine de tricot fondée par la famille Oe en 1952 au Japon dans la ville de Yamanobe - située dans la partie sud-est de la préfecture de Yamagata réputée pour la son expertise dans la maille. «Yonetomi» est dérivé de «Yonezawaya Tomizo», un nom de marchands transmis depuis de nombreuses générations. La maison Yonezawaya Tomizo était engagée dans la vente extensive de soie brute au cours des derniers jours de la période Edo, il y a environ 150-160 ans, et elle est devenue plus tard un grossiste de coton Yamanobe.
Yonetomi a acquis une certaine renommée grâce à leurs articles en “tweed tricotés”. L’usine collabore avec de très belles marques Japonaises tel que Snow Peak ou Beams.

PRODUCTION

Yonetomi est spécialisée dans les tricots grosse jauge. Sur les 43 machines à tricoter rectilignes automatiques que possède l’entreprise, neuf sont des machines à tricoter jauge 3 et onze des machines à tricoter jauge 5. Yonetomi est aussi connue pour utiliser la technique dite “kōhen” qui consiste à tricoter ensemble une variété de matériaux différents pour créer des “tweed tricotés” uniques. Composé de boucles simples, le tweed en tricot a un toucher doux et léger qui conserve également son élasticité.
Si le fil n’est pas créé en interne, il n’est pas rare que Yonetomi participe à sa création - pour établir son design - avec ses différents filateurs partenaires. Hormis le fil, toutes les étapes de production sont réalisées en interne : production de la maille, patronage, coupe, remaillage, montage, repassage, lavage…

Image yonetomi.co.jp

Image yonetomi.co.jp

Le fondateur de Yonetomi, Ryoichi Oe, a dit un jour: «Qu’est-ce que la maille ? C’est ce que nous devrions nous demander. »
Taeko Sato, mécanicienne depuis 15ans chez Yonetomi Image yonetomi.co.jp

Taeko Sato, mécanicienne depuis 15ans chez Yonetomi
Image yonetomi.co.jp

Zoom sur la fonture d’une machine à tricoter rectiligne Image yonetomi.co.jp

Zoom sur la fonture d’une machine à tricoter rectiligne
Image yonetomi.co.jp

Tsuneo Suzuki, directeur du développement produit Image yonetomi.co.jp

Tsuneo Suzuki, directeur du développement produit
Image yonetomi.co.jp

Les fils fantaisie de Yonetomi qui sont utilisés dans leurs “tweed tricotés” Image yonetomi.co.jp

Les fils fantaisie de Yonetomi qui sont utilisés dans leurs “tweed tricotés”
Image yonetomi.co.jp


COLLECTIONS


COOHEM est la marque en propre de Yonetomi Seni depuis 2010. Le nom est dérivé de “kōhen”, la technique qui consiste à tricoter ensemble une variété de matériaux différents afin de des “tweed tricotés” uniques. Comme expliqué par son PDG, Mr Ken Oe, dans une interview pour rakutenfashionweektokyo.com, Yonetomi met un point d’honneur à développer de nouvelles techniques, des nouveaux designs pour COOHEM. Il s’agit d’éviter de reprendre le travail développé pour les autres marques. Un travail qui demande du temps et de l’argent mais qui est nécessaire pour différencier la production COOHEM sur le marché.

Par rapport à l’Europe où bon nombre des maisons célèbres sont des marques en propre d’usines, au Japon, la distance entre les clients finaux et les personnes qui produisent dans les usines est grande.
— Ken Oe, PDG de COOHEM, Interview rakutenfashionweektokyo.com, 2016

Sans surprise les collections de COOHEM sont majoritairement composées d’articles en maille. Elles sont vendues via le site en propre de la marque mais aussi via des revendeurs tel que Strasburgo ou Farfetch.
A noter que COOHEM était présente en 2019 sur le salon Tranoï, la marque sera donc vraisemblablement mieux distribuée en Europe dans les années qui viennent.

Manteau en Tweed tricoté Corps : 76% polyester, 24% coton  Doublure poches : 100% coton Image coohem.jp

Manteau en Tweed tricoté
Corps : 76% polyester, 24% coton
Doublure poches : 100% coton
Image coohem.jp

Manteau en Tweed tricoté Corps : 76% polyester, 24% coton  Doublure poches : 100% coton Image coohem.jp

Manteau en Tweed tricoté
Corps : 76% polyester, 24% coton
Doublure poches : 100% coton
Image coohem.jp

Pantalon en velours avec un insert en maille Corps : 98% coton, 2% polyuréthane  Partie tricotée : 67% coton, 21% rayonne, 12% nylon  Doublure poches : 100% coton Image coohem.jp

Pantalon en velours avec un insert en maille
Corps : 98% coton, 2% polyuréthane
Partie tricotée : 67% coton, 21% rayonne, 12% nylon
Doublure poches : 100% coton
Image coohem.jp

Pull en Mohair Mohair 38%, Nylon 28%, Laine 15%, Polyester 11% Acrylique 4% Coton 4% Image coohem.jp

Pull en Mohair
Mohair 38%, Nylon 28%, Laine 15%, Polyester 11% Acrylique 4% Coton 4%
Image coohem.jp

Zoom sur la bande tricotée Image coohem.jp

Zoom sur la bande tricotée
Image coohem.jp

Pantalon en velours avec un insert en maille Corps : 98% coton, 2% polyuréthane  Partie tricotée : 67% coton, 21% rayonne, 12% nylon  Doublure poches : 100% coton Image coohem.jp

Pantalon en velours avec un insert en maille
Corps : 98% coton, 2% polyuréthane
Partie tricotée : 67% coton, 21% rayonne, 12% nylon
Doublure poches : 100% coton
Image coohem.jp

Pull à capuche en cachemire Image coohem.jp

Pull à capuche en cachemire
Image coohem.jp

Pull à capuche en cachemire Image coohem.jp

Pull à capuche en cachemire
Image coohem.jp

Chemise en maille 100% cachemire - Détail matière Image coohem.jp

Chemise en maille 100% cachemire - Détail matière
Image coohem.jp

Pull classique 100% cachemire Image coohem.jp

Pull classique 100% cachemire
Image coohem.jp

Chemise en maille 100% cachemire Image coohem.jp

Chemise en maille 100% cachemire
Image coohem.jp

Pantalon en maille, laine bouillie  Corps : 88% laine, 12% polyester  Doublure poches : 100% coton Image coohem.jp

Pantalon en maille, laine bouillie
Corps : 88% laine, 12% polyester
Doublure poches : 100% coton
Image coohem.jp

Pantalon en maille, laine bouillie  Corps : 88% laine, 12% polyester  Doublure poches : 100% coton Image coohem.jp

Pantalon en maille, laine bouillie
Corps : 88% laine, 12% polyester
Doublure poches : 100% coton
Image coohem.jp

Veste en maille, laine bouillie  Corps: 88% laine, 12% polyester  Doublure poches : 100% coton Image coohem.jp

Veste en maille, laine bouillie
Corps: 88% laine, 12% polyester
Doublure poches : 100% coton
Image coohem.jp

Veste en maille, laine bouillie  Corps: 88% laine, 12% polyester  Doublure poches : 100% coton Image coohem.jp

Veste en maille, laine bouillie
Corps: 88% laine, 12% polyester
Doublure poches : 100% coton
Image coohem.jp

Blazer en tweed tricoté 100% Polyester Image coohem.jp

Blazer en tweed tricoté
100% Polyester
Image coohem.jp

Blazer en tweed tricoté 100% Polyester Image coohem.jp

Blazer en tweed tricoté
100% Polyester
Image coohem.jp

Pull Shetland 83% laine, 17% polyester Image coohem.jp

Pull Shetland
83% laine, 17% polyester
Image coohem.jp

Pull Shetland 83% laine, 17% polyester Image coohem.jp

Pull Shetland
83% laine, 17% polyester
Image coohem.jp

Sweatshirt à capuche, laine brossée 78% laine, 22% polyester Image coohem.jp

Sweatshirt à capuche, laine brossée
78% laine, 22% polyester
Image coohem.jp

Babouche - Tige en Tweed tricoté Image coohem.jp

Babouche - Tige en Tweed tricoté
Image coohem.jp

Sweatshirt à capuche, laine brossée 78% laine, 22% polyester Image coohem.jp

Sweatshirt à capuche, laine brossée
78% laine, 22% polyester
Image coohem.jp

Porte-monnaie | Tige en Tweed tricoté Image coohem.jp

Porte-monnaie | Tige en Tweed tricoté
Image coohem.jp

 

Daiichi Gomu - Bottes de pluie made in Japan

 
 

Daiichi Gomu est un rares fabricants de bottes de pluie au Japon. L’entreprise est située à Hokkaido, la région la plus au nord du Japon où la neige est fréquente en hiver.

Histoire

Daiichi Gomu est fondée en 1935 par Hamamura Yoshitaro. Cette idée lui est venue en travaillant avec la société britannique Dunlop dans le cadre de sa précédente activité. Au plus haut de son activité dans les années 60, Daiichi Gomu comptera jusqu’à 500 employés. Presque 100 ans plus tard, Daiichi Gomu est désormais le seul producteur de bottes en caoutchouc fabriquées au Japon.
L'un des principaux bénéfices avancé par la marque concerne la semelle : les bottes ne glissent pas en hiver. Pour aller plus loin, certaines bottes sont même équipées de semelles cloutés mélangées à de la céramique.

DISTRIBUTION

Daiichi Gomu est essentiellement distribuée au Japon et aux Etats-Unis.
Vous pouvez également suivre leurs actualités via Instagram.

 

PRODUCTION

La plupart du processus de fabrication est toujours réalisé manuellement.

L’usine Daiichi Gomu située à Hokkaido Photo issue du catalogue de produits Daiichi Gomu 2020-2021

L’usine Daiichi Gomu située à Hokkaido
Photo issue du catalogue de produits Daiichi Gomu 2020-2021

L’usine Daiichi Gomu située à Hokkaido Photo issue du catalogue de produits Daiichi Gomu 2020-2021

L’usine Daiichi Gomu située à Hokkaido
Photo issue du catalogue de produits Daiichi Gomu 2020-2021

L’usine Daiichi Gomu située à Hokkaido Photo issue du catalogue de produits Daiichi Gomu 2020-2021

L’usine Daiichi Gomu située à Hokkaido
Photo issue du catalogue de produits Daiichi Gomu 2020-2021

L’usine Daiichi Gomu située à Hokkaido Photo issue du catalogue de produits Daiichi Gomu 2020-2021

L’usine Daiichi Gomu située à Hokkaido
Photo issue du catalogue de produits Daiichi Gomu 2020-2021

 
JAPANESE RUBBER RAIN BOOTS | Photo : plain-goods.com

JAPANESE RUBBER RAIN BOOTS | Photo : plain-goods.com

JAPANESE RUBBER RAIN BOOTS | Photo : plain-goods.com

JAPANESE RUBBER RAIN BOOTS | Photo : plain-goods.com

JAPANESE RUBBER RAIN BOOTS | Photo : plain-goods.com

JAPANESE RUBBER RAIN BOOTS | Photo : plain-goods.com

JAPANESE RUBBER RAIN BOOTS | Photo : plain-goods.com

JAPANESE RUBBER RAIN BOOTS | Photo : plain-goods.com

JAPANESE RUBBER RAIN BOOTS | Photo : plain-goods.com

JAPANESE RUBBER RAIN BOOTS | Photo : plain-goods.com

 

Batoner - Une marque japonaise spécialisée dans le tricot

 
 

BATONER - UNE MARQUE EN PROPRE D’ATELIER

BATONER est une marque de tricots japonaise créée en 2013 à Sagae City dans la préfecture de Yamagata. Il s’agit de la marque en propre de l’usine de bonneterie OKUYAMA MERIYASU créée dans les années 50. La préfecture de Yamagata est connue comme l’une des zones de production de tricots les plus importantes du Japon. Elle possède une histoire assez longue et ce savoir-faire y est encore très fort. À l'origine, après la guerre, c’est plus de 200 usines de tricot qui fleurissent dans la préfecture de Yamagata. Non seulement des usines de tricotage, mais aussi toutes les activités connexes tel que la production de fil, toutes regroupées à proximité, à moins de 20 minutes de voiture. Avec la concurrence internationale accrue, les usines ont peu à peu été contraintes de fermer, et à présent le nombre encore en activité est tombé en-dessous de 15.
Ce n’est donc pas un hasard si le nom «BATONER» signifie «une personne qui hérite», en référence aux traditions et techniques qui ont été développées dans la préfecture de Yamagata.

Okuyama Meriyasu - Photo pelulu.jp

Okuyama Meriyasu - Photo pelulu.jp

Les fils proviennent majoritairement du Japon. Sato Seni, dont l’usine de filature est située dans la même ville en fait assurément partie. Une fois le fil réceptionné, toutes les opérations - jusqu’aux expéditions clients - sont réalisées en interne.
Dans l’usine d’Okuyama Meriyasu, on trouve à la fois des machines modernes de tricotage - type Shima Seiki dernière génération - mais aussi des machines manuelles.

Parc machines : des Shima Seiki  - Capture écran du film ajouté en fin d’article

Parc machines : des Shima Seiki - Capture écran du film ajouté en fin d’article

Tricotage au sein de l’usine d’Okuyama Meriyasu - Photo pelulu.jp

Tricotage au sein de l’usine d’Okuyama Meriyasu - Photo pelulu.jp

Machines à tricoter manuelles Capture d’écran du compte Instagram de Batoner - Octobre 2020

Machines à tricoter manuelles
Capture d’écran du compte Instagram de Batoner - Octobre 2020

Repassage pour fixer la matière - Capture écran du film ajouté en fin d’article

Repassage pour fixer la matière - Capture écran du film ajouté en fin d’article

Remaillage maille à maille - Photo pelulu.jp

Remaillage maille à maille - Photo pelulu.jp

Comme l’explique Mr Okuyama (3ème génération) dans cet article de SharePark-Web, l'attrait des tricots BATONER réside non seulement dans le design mais aussi dans le choix des fils. Le tricot se fait toujours en fonction de la matière initiale, avec aussi peu d’opérations que possible. "C'est une analogie, mais il vaut mieux manger des légumes frais tels quels. Avec le moins de transformation possible."

L’usine d’Okuyama Meriyasu - Capture écran du film ajouté en fin d’article

L’usine d’Okuyama Meriyasu - Capture écran du film ajouté en fin d’article


LA COLLECTION HOMME

Elle est distribuée en Europe via Rendez-Vous Store à Toulouse ou encore Trunkclothiers à Londres.

batoner japan.jpg
Pantalon en maille 100% laine - 16,5 microns, une qualité qui a la même douceur et la même souplesse que le cachemire

Pantalon en maille 100% laine - 16,5 microns, une qualité qui a la même douceur et la même souplesse que le cachemire

batoner japan 3.jpg
batoner japan 4.jpg
batoner japan 6.jpg
batoner japan 7.jpg
batoner japan 9.jpg
batoner japan 6D.jpg
batoner japan 6GG.jpg
batoner japan 7CVVN.jpg
Un pull en cachemire SHAGGY DOG - assez difficile à trouver sur le marché

Un pull en cachemire SHAGGY DOG - assez difficile à trouver sur le marché

Une très belle collection femme est aussi à découvrir.

 
batonner.jpg

Descente ALLTERRAIN

 
 

Après Snow Peak et And Wander, on vous présente une autre marque de sport japonaise en vogue : Descente ALLTERRAIN.

Descente ALLTERRAIN est une marque du groupe Descente Ltd. qui possède également les marques de sport Shiseist, Marmot, Srixon ou encore Arena, une marque de maillots de bain bien connue en Europe.
L’entreprise Descente a été fondé au Japon en 1935 par Takeo Ishimoto. A l’origine il s’agissait d’un magasin de vêtements. Ce n’est que par la suite qu’il s’est spécialisé dans les vêtements de ski, allant jusqu’à créer et déposer sa marque en propre.

Descente ALLTERRAIN a été lancée en 2012 avec le styliste Mitsuru Yamada à la direction artisitique.
La marque est notamment connue pour son blouson Mizusawa Down. Ce blouson a été conçu initialement pour être utilisé par les athlètes japonais aux Jeux olympiques d'hiver de 2010 à Vancouver. L’idée était de développer un blouson polyvalent capable d’affronter la pluie, la neige, le froid…Pour y parvenir les blousons sont pourvus de coutures soudées, de duvet à haut facteur de gonflement et de tissus souples, résistants et imperméables.
La veste a d’ailleurs remporté un prix ISPO en 2014, le plus grand salon mondial pour articles de sport, situé à Munich en Allemagne.

Caractéristiques techniques du blouson Mozusawa Down :

  • Étanche (20 000 mm)

  • Respirant (10 000 g / ㎡ / 24 h)

MIZUSAWA DOWN MOUNTAINNER ~ <800€

MIZUSAWA DOWN MOUNTAINNER ~ <800€

MIZUSAWA DOWN SHUTTLE

MIZUSAWA DOWN SHUTTLE

Descente ALLTERRAIN développe également des vêtements plus urbains mais qui conservent leurs caractéristiques techniques.
Deux exemples ci-dessous.

INSULATED L/S SHIRT

INSULATED L/S SHIRT

Soudures par ultrasons - Absence de coutures

Soudures par ultrasons - Absence de coutures

HARD SHELL HARRINGTON JACKET

HARD SHELL HARRINGTON JACKET

D.I.S DOWN VEST

D.I.S DOWN VEST

 

Descente ALLTERRAIN a récemment collaboré (collection hiver 2020) avec la marque de cyclisme PAS NORMAL STUDIO.
Comme l’a affirmé dans WWD le Directeur Créatif de PAS NORMAL STUDIO, Karl-Oskar Olsen, Descente a une longue histoire dans la fabrication de vêtements de cyclisme. Il s’agit d’une des premières marques à fabriquer des cuissards à bretelles au monde. 
A cela s’ajoute les même valeurs : une esthétique minimaliste et la recherche de performance.
La collaboration a donné lieu à la fois à des pièces faites pour être portées en dehors du vélo, et à des pièces uniquement prévues pour être portées sur le vélo (maillots, cuissards, manchettes…).

pas-normal-studios-p.n.s.-descente-down-jacket-beige_1160w.jpg
pas-normal-studios-p.n.s.-descente-pants-beige_1160w.jpg
pas-normal-studios-p.n.s.-descente-jersey-beige_1160w.jpg
pas-normal-studios-p.n.s.-descente-long-sleeve-jersey-beige_1160w.jpg
 

Westoveralls - Denim Japonais

 
 

WESTOVERALLS est une marque japonaise lancée en 2017 par le designer Tatsumasa Osuki (fondateur auparavant de LIVING CONCEPT DENIM) avec la toile en jean comme thème principal. La marque propose essentiellement des jeans Made in Japan. La plupart des coupes sont disponibles : droite, slim, tapered, loose…mais contrairement à ce qui existe actuellement sur le marché, la taille - souvent élastiquée - reste ici toujours relativement haute, i.e au-dessus des hanches.

A Paris la marque est distribuée par Royal Cheese.

152204988.jpg
3B1A8393-FF30-4B03-B145-E3060FC71AC2-14119-0000069028E070A7.jpeg
Le 806T : coupe fuselé/tapered Photo ZozoTown

Le 806T : coupe fuselé/tapered
Photo ZozoTown

16840385-A48D-4FC0-96CE-59FF799485C8-14119-00000690567A196C.jpeg
Adjustments.jpeg
Un de nos jeans favori : le 818S - Photo Royal Cheese

Un de nos jeans favori : le 818S - Photo Royal Cheese

Les différents modèles

A8B20CEE-621B-433D-8172-53F843328BF5-14119-00000691F5D88969.jpeg
Le 818S : coupe droite avec un pli central Photo ZozoTown

Le 818S : coupe droite avec un pli central
Photo ZozoTown

746EC2FC-CA6F-4927-9956-919516A95829-14119-00000691EDDFFDAE.jpeg
Le 850B : coupe large Photo ZozoTown

Le 850B : coupe large
Photo ZozoTown

Le 817F : coupe légèrement boot-cut  Photo ZozoTown

Le 817F : coupe légèrement boot-cut
Photo ZozoTown

Le 803W : taille un peu moins large que le 850B  Photo ZozoTown

Le 803W : taille un peu moins large que le 850B
Photo ZozoTown

 

Village Paris

 
 
 
village paris.png
 

Un des enjeux majeurs de notre quotidien est celui de l’habillement : comment s’habiller pour affronter le « monde de dehors » ? Certes, cette préoccupation s’est glissée au cadet de nos soucis en ces temps troubles ; mais le vêtement représente à la fois la régularité, la normalité et notre personnalité. Le vêtement rassure en ce qu’il porte notre empreinte, une patine : un col de pull déformé résultat d’un tirage continu par l’habillé, la marque laissée par un portefeuille ou un téléphone portable sur les poches d’un jeans ou encore des plis de marche sur des souliers en cuir. Il est rare que des marques fassent « vivre » le vêtement. Village Paris appartient à cette catégorie grâce à l’utilisation de tissus particuliers et une confection soignée : d’un passionné à un autre, la marque scelle son sceau.

Décryptage.

 

Histoire de la marque Village Paris

Village naît de l’esprit de Romain Baret en 2018. Ce projet prend cependant racine dans les années 1990, lorsqu’il part réaliser son rêve américain à Los Angeles avec un ami. Ils y ouvrent deux boutiques de vêtements « vintage » sur Melrose Avenue. Denim, militaria, workwear : la Sainte Trinité y est présente. Ces années américaines ont permis à Romain d’acquérir un œil d’expert en la matière.
Après avoir travaillé dans le secteur de nombreuses années, ce n’est que vingt ans plus tard que Romain décide de se lancer en fondant sa propre marque, Village.

« Buy less, buy better »

« Village est une marque parisienne de vêtements, unisexe » nous renseigne le signe de la marque. J’ajouterais qu’elle est une marque à l’héritage américain aux influences japonaises avec un twist à la française. La durabilité dans le vêtement est le credo du fondateur : Romain est animé par l’envie de proposer une qualité haut de gamme, un savoir-faire irréprochable pour un prix abordable.
La marque valorise les fonctions premières du vêtement : habiller de manière confortable en assurant une durabilité, une intemporalité dans les coupes pour hommes et femmes. Village propose des tissus très beaux, par exemple des sweatshirts en coton bouclé fabriqués à Osaka, dans l’une des plus vieilles manufactures de coton du pays.
Village propose de découvrir sa collection sur son site internet ou en boutique au 39 rue Boursault dans le 17ème à Paris. Pour y avoir été, l’endroit est rempli de charme et Romain vous accueillera volontiers pour un café ou une discussion sur le vêtement.

J’ai décidé de parler de deux articles phares du catalogue de la marque : le sweatshirt en coton japonais fabriqué au Japon et la chemise workwear en chambray japonais, fabriquée en France.

Brève histoire du sweat et de la chemise en chambray

L’iconique « crew neck » sweatshirt

L’iconique « crew neck » sweatshirt

Si les origines du sweatshirt remontent aux années 1910 avec l’U.S. Navy – avec le dénommé « Gob shirt » – il adopte la forme qu’on lui connaît aujourd’hui dans les années 1930. Benjamin Russell Jr., un joueur de football américain de l’Université d’Alabama, y contribue fortement.


 
Une « all American brand » : les couleurs du drapeau américain résonnent dans le logo de la marque, l’aigle couronnant le tout.

Une « all American brand » : les couleurs du drapeau américain résonnent dans le logo de la marque, l’aigle couronnant le tout.

 
 

Las des maillots en laine qui grattent, le joueur a l’idée de les remplacer par du coton, plus doux et confortable. Russell Jr. parle de cette idée à son père Russell Sr., qui décide de la rendre réalité en 1930. Le crew-neck sweater est né.

Si vous souhaitez en apprendre plus sur le cousin du sweat – le hoodie ou sweat à capuche – je vous invite à lire notre test sur Camber.

La ville de Cambrai

La ville de Cambrai

L’histoire de la chemise en chambray est à la fois bien plus ancienne et géographiquement plus proche de nous. L’histoire du tissu chambray remonte au milieu du XVIème siècle. A ses origines, le chambray est du lin et provient de la ville de Cambrai, au Nord-Est de la France. Ce tissu a la particularité d’être résistant et de haute confection, c’est pour cela qu’il est employé à l’époque dans l’élaboration de pièces telles que des mouchoirs ou encore des chemises.

Il faudra attendre le début du XIXème siècle pour que le chambray soit plébiscité par la classe ouvrière. Les vertus thermorégulantes de ce tissu en font un allié d’exception pour le travail à l’extérieur : en 1901 l’U.S. Navy autorise conjointement l’utilisation de la toile denim – « de Nîmes » – ainsi que chambray. A compter de la Seconde Guerre Mondiale, il était coutume d’apercevoir des matelots en chemise chambray et pantalon denim. Dans toute l’Amérique, les travailleurs adoptent l’uniforme bleu et popularisent l’expression « blue collar workers ».


La structure du chambray :

 
La toile chambray n’est pas unie, ce qui lui confère un bel aspect rugueux et lumineux

La toile chambray n’est pas unie, ce qui lui confère un bel aspect rugueux et lumineux

 

La toile chambray est le résultat du croisement de deux fils, l’un blanc, l’autre bleu (des variantes chromatiques existent). Le fil blanc est tissé par-dessus le bleu, ce qui assure conjointement au tissu une profondeur ainsi qu’un poids plume. Le chambray peut bien évidemment – tel le denim – être tissé avec une densité plus grande, mais la légèreté du chambray est légendaire.

Quelle est la différence entre la toile denim et le chambray ? Tous deux en coton, ils sont souvent confondus. Leur différenciation se reconnaît grâce au tissage : le chambray est tissé par enchevêtrement – ou tissage uni – avec deux fils de couleurs différentes. Le denim est quant à lui tissé en twill ou armure de sergé : son tissage dessine des lignes ou arrêtes sur les deux faces, qui crée un tissage avec deux fils qui montent et deux qui descendent.

Place désormais aux tests des pièces.

TEST VILLAGE PARIS

Commençons par le sweat. Les sweatshirts de Village taillent amplement – sans excès pour autant – j’ai sélectionné la taille XS. Le sweat a une particularité que j’adore : des manches raglans ! J’en ai parlé ici, , ou encore ici. Les manches raglans permettent une plus grande liberté de mouvements tout en étant assurément esthétiques. Elles permettent également d’enfiler la pièce facilement et de l’associer aussi bien avec une chemise ou un t-shirt en dessous. C’est une pièce à l’héritage américain très fort, je le porte assez souvent façon Ivy style : jeans blanc droit, mocassins marrons ou noirs et t-shirt crème en-dessous du sweat. As simple as that.

Le sweat coûte normalement 130 €, il est actuellement proposé à 90 € et je l’ai eu en soldes en début d’année pour 60 €, un prix imbattable pour la qualité du produit ! (Edit : en ce moment même à 55 € sur le site internet). J’ai tout de suite été séduit par la couleur du sweat, d’un bleu profond, indigo même, clin d’œil à ses origines japonaises.

Le sweat est confectionné dans un coton bouclé 590 grammes, fabriqué au Japon. Le coton n’est – à mon goût – pas assez épais, j’aurai préféré qu’il le soit encore plus, tel mon hoodie Camber. Cependant, le sweat Village a l’avantage d’être très doux au toucher, ce qui est très agréable. Le col du sweat est ras du cou – ce qu’on nomme donc « crew neck » aux U.S.A. – avec des finitions côtelées.

sweat village paris
sweat village paris

Qui ne s’est jamais demandé à quoi servait le petit triangle au niveau du cou du sweatshirt ? Non…personne ? Moi si ! Plusieurs explications existent. L’une d’entre elles seraient de permettre de récolter la transpiration excessive de son porteur dans ce fameux triangle, car dans un sweat, on transpire. L’autre raison serait qu’il permet de renforcer les coutures du cou afin qu’il ne se déforme pas. Il faut garder à l’esprit que le sweatshirt se destine initialement à la pratique du sport. Aujourd’hui, ce triangle n’est plus que purement esthétique.

VILLAGE PARIS
VILLAGE PARIS

Passons à présent à la chemise en chambray. Le tissu vient également du Japon. Romain, le fondateur, m’avait conseillé de prendre une taille au-dessus de celle que je prenais habituellement car la chemise a tendance à rétrécir au lavage. Selon votre convenance, vous pouvez la choisir plus près du corps ou non, j’ai opté pour cette dernière option en choisissant la taille « 2 ». Ma recommandation pour le lavage est simple : programme délicat, 30 degrés maximum, essorage minimal et surtout pas de séchage en machine ! La particularité du chambray est qu’il s’adoucit après chaque lavage, la toile perd de sa rugosité et devient un réel plaisir sur la peau.

Le chambray se patinera merveilleusement avec le temps mais pour cela, il faudra être patient

Le chambray se patinera merveilleusement avec le temps mais pour cela, il faudra être patient

J’ai tout de suite été séduit par l’esthétique de la chemise : il n’y a que six boutons, un choix assumé, ce qui permet de porter la chemise à l’intérieur du pantalon, ou encore à l’extérieur tel une surchemise. J’ai été cependant déçu par la qualité des boutons qui sont en plastique, là où j’aurai préféré qu’ils soient en nacre. Mais le prix n’aurait pas été le même, et je peux toujours les faire changer.

Les poches poitrines avec boutons, façon « œil de chat », sont très esthétiques. Par ailleurs, la longueur des pans du col est généreuse et mesure environ 8 centimètres : c’est ce type de détail que je recherchais dans une chemise en chambray, me permettant à la fois de ne pas tomber dans les affres des petits cols et d’assouvir mes « OVC » – Obsessions Vestimentaires Compulsives.

Le chambray est ici légèrement rigide teinté à l’indigo. La coupe droite de la chemise lui confère un look casual assumé. La couture arrondie en haut du dos assure plus de confort au porteur et les manches sont « à la japonaise » légèrement courtes, bien que la chemise soit fabriquée en France.

Cette chemise en chambray est l’archétype de la chemise workwear des années 60. Elle me fait penser aux chemises Big Mac ou Hercules américaines : des références. Le chambray est un tissu casual par excellence, je ne conseillerais par de la porter sous un costume, cela n’aurait pas de sens. Vous pouvez cependant l’intégrer sous un blazer et même porter une cravate en tricot autour du cou pour jouer sur le registre casual/formel.

VILLAGE PARIS
VILLAGE PARIS

Conclusion

Le sweat et la chemise en chambray sont des classiques du vestiaire masculin. Il est toujours plaisant de découvrir une jeune nouvelle marque qui propose des vêtements bien conçus et bien faits. Un village fédère, tout comme la marque parisienne.
Je ne peux que recommander ces deux pièces. Elles représentent pour moi des « essentiels nécessaires » : tels de bons copains, on peut compter sur eux à toute épreuve.

Marcos Eliades

Lord_byron1

 

Fujito

 

Fujito est une marque japonaise lancée en 2002 par le fondateur éponyme Go Fujito.

HISTOIRE

Go Fujito est né 1975 dans une ville appelée Saseboa, à proximité d’une base américaine. Un lien avec les Etats-Unis qui sera renforcé suite à de nombreux voyages en Californie pendant sa jeunesse. Une influence qui lui fera découvrir la culture du skateboard ou du hip-hop. Son premier travail il le trouvera toutefois au Japon dans une friperie du quartier Harajuku de Tokyo. C’est grâce à cette expérience qu’il a pu se rendre compte à quel point les vêtements d'aujourd'hui sont basés sur des modèles vintages. Ces années lui ont aussi permis d’apprendre sélectionner et à vendre des vêtements vintages. Par la suite il travaillera pour Denime appartenant au groupe des “Osaka Five”, l'une des entreprises japonaises pionnière dans le jean. Cette expérience lui a permis de mieux comprendre l’ensemble de la filière textile - de la sélection des fils au tissage, en passant par le patronage, la confection ou le lavage des vêtements.
L’histoire de la marque Fujito commence réellement lorsque Go Fujito lance une série de t-shirts sérigraphiés. Il passe ensuite à des jeans puis s’étend progressivement à l’ensemble du vestiaire. La collection a pour la première fois été présenté à Paris en 2015, et c’est sans doute à la suite de cette étape que le marque a pu trouver de nouveaux distributeurs en Europe et aux Etats-Unis.

A.D.N DE LA MARQUE

Fujito propose des vêtements assez larges et confortables. Tout est fabriqué au Japon. Les chemises sont par exemple montées à Karatsu. Les matières peuvent être soyeuses ou très décontractées.

Mais tout comme Go Fujito lui-même, le label tisse des liens harmonieusement avec des mondes assez différents. Fujito a par exemple collaboré avec Liverano Liverano, une maison de tailoring florentine très respectée et a également lancé sa propre ligne de vêtements streetwear inspirés du skateboard avec Yoichiro Uchida, le gérant du magasin japonais Placerworkshop.
Malgré tout, Fujito reste une petite marque, seules trois personnes aident Go Fujito. La marque est basée à Fukuoka - sur l'île japonaise de Kyushu. Vous pouvez d’ailleurs suivre toutes les aventures de Go Fujito ici.

DISTRIBUTION

La marque est disponible chez Elevation Store (à Paris), Rendez-vous store (Toulouse), Super Denim ou encore NoManWalksAlone.

Quand je suis rentré au Japon, j’ai apporté avec moi une paire de Nike que j’avais acheté quand j’étais en Californie. Cela m’a fait devenir une star à l’école.
— GO FUJITO POUR NOMANWALKSALONE
Il y a quelques années, un de mes clients est allé au Pitti Uomo en portant un de nos jeans. M. Liverano l’a vu et a lui demandé d’où il venait. Mon client m’a contacté et nous a mis en contact.

J’ai été très honoré par l’intérêt de M. Liverano. Lors du Pitti Uomo suivant je me suis donc rendu à Florence pour lui montrer une paire de jeans Fujito. Il a demandé si nous pouvions changer un peu le patronage, ainsi que certains détails de montage. De retour à son atelier, il nous a également donné une copie d’un patron en papier accroché à son mur qu’il voulait que nous utilisions pour la poche gousset. Encore une fois, j’ai été très honoré parce que je sais à quel point il est inhabituel pour M. Liverano de partager l’un de ses patronages papier.
— GO FUJITO POUR NOMANWALKSALONE
SPDM_Shirt_200515013_2050x.jpg
FUJITO JACKET knit 36.jpg
SPDM_Shirt_200515015_2050x.jpg
FUJITO JACKET knit 35.jpg
80% Cotton 20% Silk

80% Cotton 20% Silk

80% Cotton 20% Silk

80% Cotton 20% Silk

FUJITO JACKET knit 3 TROUSER.jpg
FUJITO JACKET DETAIL.jpg
FUJITO JACKET POCKET TSHIRT ZOOM.jpg
FUJITO JACKET POCKET TEE.jpg
FUJITO JACKET knit 3 COLOR GREY.jpg
80% coton 20% soie

80% coton 20% soie

FUJITO JACKET knit 3.jpg
FUJITO JACKET knit.jpg
FUJITO JACKET knit 3 COLOR.jpg
FUJITO JACKET knit 37.jpg
FUJITO JACKET DENIM.jpg
FUJITO JACKET knit 3 5.jpg
FUJITO JACKET knit 3 M65.jpg
FUJITO JACKET knit 3 M65 C.jpg
FUJITO JACKET knit 3 FABRIC.jpg
FUJITO JACKET COLLAR.jpg
 

Tender Clothing

 
 

Tender est une marque britannique fondée par le designer William Kroll, diplômé de la célèbre Central Saint Martins. L’histoire a commencé en 2009 par le lancement d’un jean. Une pièce qui n’a pas été choisie au hasard car William Kroll a travaillé dans un premier temps pour EVISU après avoir obtenu son diplôme. Les vêtements Tender sont majoritairement fabriqués en Angleterre. L’accent est mis sur les matières, les processus de teintures respectueux de l'environnement, les détails techniques (particulièrement pour la construction des jeans, il suffit d’écouter la fin de cette interview de William Kroll pour s’en rendre compte - il sait de quoi il parle). Cette connaissance approfondie de la fabrication, il l’a commencé chez Tobias Tailors, un tailleur londonien sur Savile Row. 

Le nom Tender est directement emprunté des trains à vapeur. Fabriqué en fonte et entièrement riveté, le tender est d’une solidité exceptionnelle afin de transporter du charbon et de permettre au train de voyager. Une idée et un esprit qui se traduit dans la marque. Tender rend ainsi hommage à l'époque victorienne et à la deuxième révolution industrielle de la fin du 19e siècle, où les machines à vapeur, la production d'acier et de fer, ainsi que la construction de chemins de fer ont commencé. Cette période est aussi connue sous le nom de Great British Steam Age.

“Un tender est (dans la traction à vapeur) un wagon d'un type spécial placé immédiatement après la locomotive pour assurer son approvisionnement en combustible (bois, charbon, gazole) et en eau.”

Tender est distribuée mondialement. Un tiers de la production va au Japon, et le reste est répartie entre les États-Unis, le Royaume-Uni et le reste du monde.

Après avoir obtenu mon diplôme… j’ai obtenu un emploi chez EVISU et je me suis retrouvé à Hong Kong pour eux, ce qui m’a aussi beaucoup amené à aller au Japon. J’y ai rencontré beaucoup de gens incroyables et j’ai vraiment commencé à comprendre pourquoi les gens disent que le Japon est très excitant pour les gens qui font des choses. J’ai fini par décider que j’allais quitter mon travail à Hong Kong et aller au Japon pour essayer d’apprendre la teinture indigo - j’avais rencontré un gars qui avait installé son propre petit atelier et il a dit qu’il m’enseignerait. Depuis, je retourne au Japon deux ou trois fois par an maintenant et une grande partie de mon marché est là.
— William Kroll pour Theweekendedition.com.au
Pourquoi est-il si important que le produit soit fabriqué en Angleterre?

Je suis britannique, et quand j’ai commencé Tender, je voulais faire quelque chose avec une identité différente des nombreuses excellentes marques américaines et japonaises qui ont une esthétique similaire. Je pense que l’environnement dans lequel quelque chose est fabriqué a un impact sur la manière dont on le perçoit (surtout lorsque la patte du fabricant est très évidente [...]). Ce n’est jamais une bonne idée de généraliser, mais je pense que la fabrication britannique a une certaine chaleur et une certaine convivialité qui la distingue des autres pays.
— WILLIAM KROLL POUR THEMANUAL.COM
Tailoring is magic and about tricking the mind, e.g. by hiding stuff and making the wearer’s shoulders seem broader. With jeans it’s very different. Rivets, visible and often contrasting seams etc. I really like that transparency with jeans.
— WILLIAM KROLL pour HEDDELS.COM
I ​find that one of the most vulnerable parts of a jean is the inseam construction;­ that’s often the first place the jeans break out. To prevent that from happening, the design is made so that the flat felled seam on the inside leg is folded in the opposite direction [to how it’s done on most jeans]. The result is an inseam that faces the front of the jean as opposed to the back. It means that the inseam face moves in the same direction as the natural movement of a person on the seat of a motorbike or bike. The idea is an inseam that is less likely to break out and, due to that, a longer lasting jean.
— WILLIAM KROLL pour HEDDELS.COM
I ​think it’s very important to remember that a closed selvedge (visible or not) can be a sign of good denim, but it’s not the selvedge that makes the denim or the garment interesting, so at a certain level I think it’s nice to look beyond that to other qualities and ideas.
— WILLIAM KROLL pour HEDDELS.COM
Je n’aime pas que les choses soient trop ergonomiques au début. Ce que j’aime dans les vêtements fabriqués à partir de matériaux naturels, c’est que les fibres se plient et se remodèlent avec l’usage, de sorte qu’elles s’adaptent au corps et aux actions de son propriétaire.
— WILLIAM KROLL pour HEDDELS.COM

Quelques exemples de chemises Tender. On apprécie particulièrement le bas soit droit - qui facilite le port de la chemise hors du pantalon - et que le dernier bouton soit proche du bas. Photos TheBureauBelfast.com.

tender shirt.jpg
TENDER 7.jpg
tender shirt 2.jpg
TENDER BRITISH.jpg
TENDER SHIRT 6.jpg
tender shirt 4.jpg

En plus de proposer des vêtements, des chaussures et accessoires en cuir, Tender Co. ajoute à son offre des montres très réussies. Nommées GS / TP (General Service Time Piece), ces montres sont conçues en Angleterre et fabriquées à Tokyo avec des mouvements (quartz pour la plupart, ou à remontage manuel) de Miyota et Seiko Epson. Comme pour la plupart des autres produits Tender, le design est largement inspiré de montres vintages tel que West End Watch Co a pu en produire. Fidèles à la taille d'origine des premières montres-bracelets, les cadrans GS / TP sont relativement petits (28 mm, une taille standard pour les montres militaires dans les années 40 et 50) par rapport à la plupart des modèles actuels. Seul tranche le boîtier, qui est relativement épais.

Les montres sont notamment distribuées sur le site de la marque, ici. On y retrouve, la Fried Eggs Watch, un de nos modèles favori.

TENDER WATCH.jpg
TENDER WATCH JAPAN GSTP.jpg
TENDER WATCH JAPAN GSTP 4.jpg
TENDER WATCH JAPAN GSTP 6.jpg
TENDER WATCH JAPAN GSTP 7.jpg
gs-tp-fried-egg-watch-front-on-box.jpg

Ce niveau de cool (!)

 

L'annuaire - Terry Ellis | FENNICA

 
 
 

Terry Ellis est né aux Antilles. Il émigre par la suite à Londres alors qu’il est encore enfant ; Il deviendra acheteur pour le petit magasin menswear culte de l’époque, Barnaby. On pouvait y trouver des marques telles que Dc Martens, John Smedley, Paul Smith, CP Company, Chevignon, Stone Island…offrant un mélange éclectique entre vêtements de sport, d’héritage anglais et de streetswear. C’est également à Londres qu’il rencontre sa future femme, Keiko Kitamura, une styliste japonaise. Ensemble ils travailleront pour Beams en tant au’acheteurs, puis deviendront directeurs de Fennica, une marque du groupe Beams lancé en 2003. Elle fait le pont entre le design et l'artisanat. Son offre est riche : des vêtements, des meubles scandinaves ou encore de la poterie japonaise. La gamme englobe donc tout un style de vie, des vêtements pour hommes et femmes aux articles d’intérieurs pour la maison.

Je ne porte pas de t-shirts
— Terry Ellis pour Propermag.com
Paraboot pour Fennica

Paraboot pour Fennica

Orslow pour Fennica

Orslow pour Fennica

 

Ichizawa Hanpu

 

En écrivant l’article sur les chaussettes japonaises Rototo on est tombé sur cette jolie marque de sacs en toile épaisse assemblés à Kyoto au Japon : Ichizawa Shinzaburo Hanpu Co., Ltd. L’entreprise a démarré dans le quartier de Higashiyama, à Kyoto, en 1905. Plus de 110 ans ont passé, et tout leurs sacs sont toujours faits à la main à proximité de la seule boutique de la marque dans le monde.

Fabriquer des sacs à Kyoto et les vendre à Kyoto.
— La devise d'Ichizawa

HISTOIRE

L’histoire démarre donc en 1905 au Japon. Kihee Ichizawa, connu pour son excentricité (il portait par exemple des vêtements occidentaux ce qui était assez rare à l’époque), décide d’acheter une machine à coudre et de fabriquer des chemises et des sacs. Au début de l'ère Showa, son fils, Tsunejiro reprend l’affaire familiale et achète une machine à coudre industrielle américaine (Singer) pour 400 yens. À titre de comparaison il était possible de faire construire une maison pour 1000 yens à cette période. Mais grâce à cette machine il lui est maintenant possible de coudre des toiles épaisses. La marque produisait ainsi des sacs à outils pour les charpentiers, des sacs de livraison pour les pharmacies, les magasins de lait, les magasins d'alcool…Le sac en toile d'Ichizawa fabriqué par Tsunejiro s'est rapidement répandu.
Parmi les modèles emblématiques de la marque, ils ont créé un sac de livraison pour le lait, un sac porte-alcool, un sac pour transporter des blocs de glace ou encore une trousse à outils de menuisier.

Nobuo, la troisième génération qui a survécu à la période tumultueuse de l'après-guerre, était une personne ludique et créative. Il écoutait du jazz, de la musique classique, aimait les antiquités et les peintures, et aussi la mode. Il ressemblait plus à son grand-père, Kihee, qu'à son père plus sérieux Tsunejiro.  A cette époque l’entreprise fabrique des équipements pour la randonnée ou l’alpinisme tel que des toiles de tentes, des vestes…Mais avec la montée des fibres synthétiques telles que le nylon, cette demande à diminuée. Fort heureusement la demande pour des sacs en toile durable, a quant à elle augmentée. Dans les années 1970 la marque aura même quelques articles dans Popeye Magazine.
Ichizawa compte une dizaine d’employés à cette époque. Ce chiffre passera à 70 avec l’avant-dernière génération, Shinzaburo, le fils de Nobuo.

Plus de 100 ans plus tard, l’entreprise est toujours indépendante. Elle n’emploie pas de sous-traitants ou de sociétés affiliées et continue ainsi de fabriquer et vendre en direct la majorité de ses sacs.

Les modèles emblématiques

Ci-dessous le sac conçu pour transporter des blocs de glace à une époque où les réfrigérateurs n’existaient pas.

Le sac qui permettait de transporter des blocs de glace

Le sac qui permettait de transporter des blocs de glace

Une version dérivée du sac pour transporter les blocs de glace

Une version dérivée du sac pour transporter les blocs de glace

Dans le passé, les artisans de la ville de Kyoto suspendaient leurs sacs au guidon de leurs vélos. La hanse était donc raccourcie par rapport à aujourd'hui puisque les sacs sont majoritairement portés à l’épaule ou la main. À cette époque, les artisans de la ville de Kyoto imprimaient également le nom et le numéro de téléphone de leur magasin ou entreprise sur le sac. La publicité de l’époque.

Un "sac de livraison de lait" est un sac conçu pour la livraison de bouteilles de lait. Il est à fond rond et plat. La partie qui frotte contre le vélo est doublée et renforcée de points en "x". Il y avait même un trou au fond pour empêcher le lait de s'accumuler lorsqu’une bouteille de lait s’était cassée à l'intérieur. Il était autrefois utilisé par de nombreux magasins de lait à travers Kyoto et est à présent utilisé par le grand public depuis environ 35 ans.

Le sac qui servait à transporter du lait

Le sac qui servait à transporter du lait

Des types de sacs dérivés ont été créés en réponse aux demandes des clients. Le sac de livraison de lait d'origine (pour 20 bouteilles) est renforcé avec des poches pour une facilité d'utilisation. Il peut être utilisé pour mettre des livres, toute sorte d’accessoires ou encore pour aller à la piscine / à la mer.

Ci-dessous un modèle dérivé avec une forme ovale pour faciliter le contact avec votre corps et possède une poche intérieure zippée pour ranger les objets de valeur. La fermeture se fait avec une ficelle.

Ichizawa Hanpu 7 lait.jpg

La "sac pour alcool" était utiliser pour livrer lune bouteille de saké ou de vinaigre. Il semble que par le passé, les brasseurs de saké imprimaient leur marque de saké sur le sac, puis remettaient les bouteilles emballées à leurs distributeurs.
Ce sac a été amélioré avec les années en renforçant le fond du sac.

Sac qui servait autrefois à transporter les bouteilles d'alcool

Sac qui servait autrefois à transporter les bouteilles d'alcool

Vous remarquez aussi que chaque sac porte le logo d’Ichizawa. Cette étiquette, au-delà de faire de la publicité à la marque, est aussi une ancienne tradition qui visait à identifier et certifier de la provenance du sac. Car avant que l'étiquette ne soit utilisée, le sac était tamponné directement. Un engagement de la marque sur la qualité de ses produits puisque l’acheteur peut ainsi revenir en cas de besoin faire réparer son outil de travail.

Le fameux tampon qui permettait de marquer chaque sac

Le fameux tampon qui permettait de marquer chaque sac

On peut d’ailleurs distinguer 3 marques.

  • "Shinzaburo Hanpu" est utilisé pour les produits en toile de coton uni. Cela correspond au logo vert sur fond blanc.

  • "Shinzaburo Kaban" est utilisé pour les produits en toile à motifs ou en lin et chanvre. Cela correspond au logo sur fond bleu.

  • “Ichizawa Hanpu” pour les sacs traditionnels. Il s’agit du logo où les lettres noires sur fond blanc sont entourées de rouge.

Les 3 logos des 3 marques

Les 3 logos des 3 marques

Pour chaque modèle, différentes tailles sont proposées.
Le choix des couleurs est lui aussi assez fourni (15 environ). La marque développement également quelques imprimés.

Le même modèle en plusieurs tailles

Le même modèle en plusieurs tailles

Modèles imprimés

Modèles imprimés

ICHIZAWA SHINZABURO HENPU.png

Avec le temps les sacs Ichizawa revêtent une jolie patine. La texture et l’aspect change progressivement à mesure que vous utilisez le sac pendant une longue période.

ichizawa shinzaburo ebay.jpg
ichizawa shinzaburo ebayé.jpg


FABRICATION

Au cœur de l’atelier d’Ichizawa Tous les artisants travaillent par deux : l’un prépare la toile et l’autre coud  Crédit Photo : Tayasu Hitoshi

Au cœur de l’atelier d’Ichizawa
Tous les artisants travaillent par deux : l’un prépare la toile et l’autre coud
Crédit Photo : Tayasu Hitoshi

Les sacs sont fabriqués à la main par des artisans - à proximité du magasin - en utilisant une toile de épaisse de 8oz. Elle est soit en coton (matière historique) soit également en chanvre (ou en lin) depuis les années 80. L’histoire démarre lorsque la femme de Shinzaburo trouve un vieux morceau de tissu de chanvre. La texture était agréable et la couleur vert terne était très intéressante. Ce bout de tissu datait de la Seconde Guerre mondiale. Par la suite Shinzaburo a essayé de teindre des tissus de chanvre, et le résultat fut assez bon. Il a donc cherché à s’approvisionner en toile de chanvre en Europe. Mais qualité n'était pas stable et les livraisons incertaines avec l’instabilité politique au niveau du canal de Suez. Après quelques essais/erreurs, le fil de chanvre a pu être filé et tissé au Japon jusqu’à obtenir une toile de chanvre de qualité satisfaisante.  6 couleurs ont même été développées. Il n'y a cependant pas d'usines au Japon qui peuvent teindre le tissu jusqu'au noyau de sorte que la couleur ne se décolore pas même après une longue utilisation. C’est la raison pour laquelle la toile se patine bien avec le temps. Sa toile est également imperméabilisé. Selon la force de la solution imperméable, le tissu peut être dur ou doux. S'il est trop dur, il sera difficile à traiter et les coins endommageront rapidement le sac. Plusieurs essais et erreurs ont été nécessaires afin de la rendre étanche, mais pas trop dure, ni trop douce, et adaptée pour un sac.

Pour découper la toile. La taille de ciseau n’est pas volontaire : elle est seulement la marque du temps.  A chaque affûtage des deux lames, le ciseau perd de la matière. Avec les années il devient donc plus petit.Crédit Photo : Tayasu Hitoshi

Pour découper la toile.
La taille de ciseau n’est pas volontaire : elle est seulement la marque du temps.
A chaque affûtage des deux lames, le ciseau perd de la matière. Avec les années il devient donc plus petit.

Crédit Photo : Tayasu Hitoshi

Le fil aussi n’est pas choisi au hasard. Il est similaire à celui utilisé pour les fils de tente en Antarctique. Un fil moins sensible à la rupture à cause friction. Il se resserre également avec le temps, ce qui augmente encore la résistance.
Idem pour la métallerie (rivets, boutons…). La couleur du placage et de la peinture est choisie en harmonie avec la couleur du sac.

Patine des boutons Ichizawa après quelques décennies

Patine des boutons Ichizawa après quelques décennies

Dans l'atelier, les machines à coudre d'avant-guerre sont toujours actives car très robutes. Mais avant d’êtres cousus entre eux, les bords de la toile sont affinés à l’aide d’un maillet.

Les toiles doivent être amincies pour être cousues : elles sont initialement trop épaisses pour les machines à coudre

Les toiles doivent être amincies pour être cousues : elles sont initialement trop épaisses pour les machines à coudre

Il est possible d’amener son sac à la boutique afin d’y être réparé

Il est possible d’amener son sac à la boutique afin d’y être réparé

La GAMME

Ichizawa ne propose pas uniquement des sacs à main. Des sacs à dos ou en bandoulière sont également en vente.

Aperçu de la gamme Ichizawa

Aperçu de la gamme Ichizawa

Messenger Bag Ichizawa

Messenger Bag Ichizawa

Messenger Bag Ichizawa

Messenger Bag Ichizawa

Messenger Bag Ichizawa

Messenger Bag Ichizawa

DISTRIBUTION

La seule boutique au monde est située au Japon à Kyoto. Avec le Covid-19, la marque propose cependant exceptionnellement la vente à distance pour le monde entier. L’unique chance de pouvoir acheter à distance l’un de nos deux modèles préférés :

Ichizawa Hanpu ice 23.jpg
Ichizawa Hanpu 4.jpg

Autre possibilité : Trunk Clothiers. Le magasin londonien est l’un des seuls distributeurs au monde de Ichizawa.

Tote Bag disponible sur Tunk Clothiers

Tote Bag disponible sur Tunk Clothiers

Tote Bag disponible sur Tunk Clothiers

Tote Bag disponible sur Tunk Clothiers

Tote Bag disponible sur Tunk Clothiers

Tote Bag disponible sur Tunk Clothiers

Tote Bag disponible sur Tunk Clothiers

Tote Bag disponible sur Tunk Clothiers

Tote Bag disponible sur Tunk Clothiers

Tote Bag disponible sur Tunk Clothiers

Tote Bag disponible sur Tunk Clothiers

Tote Bag disponible sur Tunk Clothiers

Tote Bag disponible sur Tunk Clothiers

Tote Bag disponible sur Tunk Clothiers

Tomorrowland - Un groupe Japonais fondé par le designer Hiroyuki Sasaki

 
 
tomorowland.jpg

TOMORROWLAND

Un groupe de mode japonais aux multiples activités

 

Tomorrowland est un groupe japonais de mode fondé en 1978 par le designer Hiroyuki Sasaki. Il génère un chiffre d’affaire de plus de 300 millions d’euros (~42 milliards de yens sur l’année 2019), comprends 1400 employés et 167 magasins exclusivement situés au Japon sauf l’un des derniers qui est basé dans le quartier de Soho à New York (depuis 2015).
Vous l’aurez compris, Tomorrowland est un acteur important de la scène nippone.
On parle de groupe, car c’est à la fois :

ANATOMICA.jpg

Anatomica fait partie des marques distribuées sur le site en ligne de Tomorrowland

  • Un revendeur : le groupe distribue via son réseau à la fois des marques de luxe tel que MM6 Maison Margiela, Jil Sander, Moncler…que des marques héritages Saint James, S.N.S Herning, Barbour, John Smedley…ou plus contemporaines comme les bijoux Le Gramme. La sélection est toujours bien choisie, garante de l’image de marque du groupe.

  • Une marque : plusieurs marques pour être précis : Ballsey, Macphee, Des Prés, Knott, Bacca, Caban, TOMORROWLAND WOMEN, Tomorrowland Boys & Girls, TOMORROWLAND MEN, GALERIE VIE, Edition ect.

  • Un gestionnaire de distribution au Japon pour les marques Acne Studios, James Perse, Dries Van Noten, Souleiado (une marque provençale) et Isabel Marant : c’est eux qui ont supervisé l’ouverture des boutiques de ces marques au Japon : en 2009 à Aoyama pour Dries Van Noten, en 2011 pour James Perse également dans le quartier d’Aoyama, en 2012 pour Isabel Marant et Acne Studio.
    A côté de ces activités mode, ils gèrent également le développement de la marque de burgers américains Bear Burger. C’est à l’occasion d’un voyage à New-York en 2013 que le PDG Sasaki a mangé dans l’un de ses restaurants et a eu l’idée d’importer le concept au Japon.


L’histoire de Tomorrowland commence à Yokohama. C’est dans cette ville portuaire japonaise que Hiroyuki Sasaki a grandi. Il est très tôt fasciné par le style occidental. Après avoir obtenu son diplôme universitaire, il est embauché par une entreprise d'exportation de textiles. Mais à 30 ans il sent que c’est le moment de créer sa propre entreprise, Tomorrowland. Les premières pièces qu’il dessine seront de la maille. L’entreprise est d’ailleurs toujours reconnue pour ce savoir-faire et notamment celles créées pour l’homme. Six années plus tard, le groupe ouvre même une boutique à Milan et à Paris. Elles fermeront 3 ans plus tard. Tomorrowland préfère alors se reconcentrer sur le marché national. La première boutique dédiée à l’homme, Tomorrowland Men, sera ouverte en 1987. Ce n’est que 25 ans après que Tomorrowland ouvre à nouveau sa première boutique à l’étranger : le choix se porte cette fois sur New-York. Elle est encore en activité aujourd’hui. Entre temps 30% de la collection de Tomorrowland Men sera également distribué en ligne via Barney’s ou Mr Porter. Une collaboration qui n’aura duré que quelques saisons. La marque reste cependant disponible en ligne chez Lane Crawford, un grand magasin de luxe implanté à Hong Kong.

Le groupe est actuellement dirigé par le fils du fondateur Hiroyuki Sasaki, Yuhei Sasaki.

Pour moi, le statut, les louanges et l’admiration sont tout simplement embarrassants. Ils me mettent mal à l’aise. Ma satisfaction personelle se trouve ailleurs.
Je crois que quiconque regarde objectivement l’état actuel de TOMORROWLAND nous verrait comme une «entreprise en plein essor». Cependant, peut-on vraiment dire qu’une entreprise dont les ventes augmentent est toujours une bonne entreprise ? Les gens qui gagnent beaucoup d’argent sont-ils vraiment heureux ? Ma réponse aux deux questions est un «non» retentissant. Au lieu de cela, j’aimerais que mes collègues de TOMORROWLAND et du monde en général voient les choses de mon point de vue et voient la joie de planifier, créer, vendre, acheter et s’enrichir spirituellement. Cette philosophie a été à l’origine de nos idées pour lancer “TOMORROWLAND Records” et ainsi vendre des CDs pour soutenir les courses de voitures classiques en Italie, et pour collaborer avec des artistes étrangers dans le but de produire des choses qui sont attrayantes, belles et qui enrichissent notre esprit.
— Hiroyuki Sasaki à propos de la philosophie du groupe | Tomorrowland.jp
Il y a quelques jours, ma fille, qui vit maintenant dans mon ancienne maison, parcourait mon ancien placard et a trouvé un pull d’une de nos collections d’il y a 37 ans — et cela ressemble à ce que nous avons en magasin aujourd’hui. Quand je l’ai vu, j’ai pensé: “Oh non, nous n’avons pas grandi !” Mais j’ai réalisé que nous sommes cohérents et c’est tout ce que je veux. »
— Hiroyuki Sasaki, 2015 | Wmagazine.com


Les principes que TOMORROWLAND a toujours défendus sont le «design», la «qualité», «l’individualité», les «rêves» et la «culture». Ceux-ci ne peuvent être mesurés à l’aide de données. Si notre entreprise devenait plus grande, beaucoup de choses ne seraient plus possibles. Ils sont possibles maintenant parce que nous sommes une petite entreprise.
— Hiroyuki Sasaki, 2011 | Tomorrowland.jp
tyler+brulé+boglioli.jpg

Beaucoup de mes blazers bleu marine sont fabriqués sur-mesure par Tomorrowland

Tyler Brûlé, 2012, Telegraph.co.uk
Crédit photo : Keanewzealand.com

TOMORROWLAND MEN

Ci-dessous quelques exemples de pièces produites par Tomorrowland Men. Simples et élégantes. Elles sont disponibles sur le site en propre de la marque - qui n’expédie pas (encore) en France.

Blazer en maille, tissu de chez Reda Active | Laine mérinos provenant de Nouvelle-Zélande  Made in China

Blazer en maille, tissu de chez Reda Active | Laine mérinos provenant de Nouvelle-Zélande
Made in China

Technologie Reda Active

Technologie Reda Active

Blouson en maille, point Milano

Blouson en maille, point Milano

4 poches 100% coton Made in Japan

4 poches
100% coton
Made in Japan

Blouson 100% soie en maille point Milano Made in Japan

Blouson 100% soie en maille point Milano
Made in Japan

Acrylique 85% Chanvre 15% Made in Japan

Acrylique 85% Chanvre 15%
Made in Japan

La laine tropicale 220g, référence “Blue Feel" de la prestigieuse maison italienne DRAGO Tissu extérieur: Laine 88% Mohair 12% Doublure: Cupra Made in China


La laine tropicale 220g, référence “Blue Feel" de la prestigieuse maison italienne DRAGO
Tissu extérieur: Laine 88% Mohair 12% Doublure: Cupra
Made in China

Seersucker blazer 100% soie - Tissu de chez Tessitura di Novara qui appartient à Zegna

Seersucker blazer 100% soie - Tissu de chez Tessitura di Novara qui appartient à Zegna

Made in Japan

Made in Japan

Made in Japan

Made in Japan

100% Laine

100% Laine

Tissu principal : 70% laine 30% cachemire  Doublure : cupra Made in China

Tissu principal : 70% laine 30% cachemire
Doublure : cupra
Made in China

Laine tropicale Super120 Made in Japan

Laine tropicale Super120
Made in Japan

50% LAINE / 40% POILS RENARD / 10% NYLON

50% LAINE / 40% POILS RENARD / 10% NYLON

Coupe tapered Tissu indien : Vardhman entreprise fondé en 1965 98% coton 2% polyuréthane Made in China

Coupe tapered
Tissu indien : Vardhman entreprise fondé en 1965
98% coton 2% polyuréthane
Made in China

MADE IN CHINA

MADE IN CHINA

 

Senken Shimbun - Le journal de mode le plus diffusé au monde

 
La marque The Gigi dans le journal Senken Shimbun

La marque The Gigi dans le journal Senken Shimbun

C’est en lisant une interview de Eiichiro Homma dans Monocle pour préparer notre article L'annuaire - Eiichiro Homma, Nanamica & The North Face Purple, qu’on a appris l’existence d’un journal Japonais très connu : Senken Shimbun. Eiichiro Homma le lit tous les matins pour bien commencer sa journée et rester informé.

Chaque matin, je lis le journal financier japonais Nikkei et le Senken, qui est un journal spécialisé dans le vêtement et le textile.
Eiichiro Homma

Senken Shimbun est un journal japonais spécialisé dans la mode et le texile. Il a été fondé en 1956 et est considéré au Japon par tous les acteurs de cette industrie comme une publication "incontournable". Il comporte 12 pages précisément et est publié quotidiennement. L’édition anglaise porte le nom de The Senken et est publié tous les trimestres.

De la page 1 à 4 : Les informations générales
Page 4 : Fabrication / industrie
Page 5 : Distribution
Page 6-9 : Projets spéciaux / partenariats
Page 10 : Nouvelles tendances
Page 11 : Décryptage de produits
Page 12 : Page finale sur les dernières nouveautés

D’après un rapport de Senken Shimbun datant de 2008 - voir le lien en-dessous de l’image) le public de ce journal est principalement composé d'entreprises travaillant dans la mode : à la fois des marques, des distributeurs et des fabricants. Ces trois groupes représentant plus de 85% du lectorat. La plupart des lecteurs sont des employés en vente ou en marketing. A noter tout de même qu’un peu plus d'un cinquième sont PDG.
Enfin, dans l’un rapport produit par Senken Shimbun datant de 2016, le journal indique q'u’ils ont plus de 200 000 lecteurs. Leur site Web reçoit également 1,5 million de pages vues et leur newsletter compte 18 000 abonnés. C’est l’un des journal de mode les plus distribué au monde, et particulièrement en Asie où il bénéficie d’une très bonne couverture.

En plus de cette activité journalistique, Senken Shimbun organise également des expositions de mode comme le JFW-International Fashion Fair qui est une exposition faisant la promotion de l'industrie de la mode japonaise.