Popeye Magazine Style Sample 22

 
 

Qu’est ce que POPEYE magazine ? Un magazine japonais fondé en 1976 à destination des hommes citadins de 25 à 35 ans.
Produit mensuellement, les sujets abordés sont liés à la mode, la gastronomie, les activités de plein air, les voyages et la vie dans les villes de New York, Paris, Londres et Tokyo.
Les fondateurs l’ont d’ailleurs imprimé sur la couverture du premier magazine en 1976 : “Magazine for City Boys". Cette mention est restée depuis lors.

Le nouveau Style Sample de POPEYE vient de sortir. Il est disponible à la librairie Japonaise Junku à Paris au prix de 15,50€.

Les éditions spéciales Style Sample rassemblent de nombreux exemples de styles du monde entier, et cette édition 2022 n’y fait pas exception.

Cette édition comprend également un magazine dans le magazine. Sur une dizaine de pages, le journaliste de mode W. David Marx, auteur de Ametora, donne son point de vue sur ce qui fait le style.

Il a sélectionné et analysé sept icônes de style selon différents angles :

  • Tradition

  • Authenticité

  • Adaptation

  • Simplicité

  • Expérimentation

  • Emotion

L’équipe de Husbands

Noam Asseraf de Broadway And Sons

 

W.David Marx - Ametora

 



David Marx - Photo Genteelflair

David Marx - Photo Genteelflair

La première fois que l’on a entendu parlé de W.David Marx c’était par le biais de l’équipe The Armoury et en particulier Mark Cho. Il recommandait la lecture de son dernier livre.

Version Japonaise

Version Japonaise

Version anglaise

Version anglaise

Intrigué on l’a immédiatement suivi sur Instagram et on s’était promis de lire son livre dans la foulée. Une idée qui traînait dans un coin de la tête jusqu’au jour où l’on tombe par hasard sur cette interview de Ssense. L’élement déclencheur. Oui maintenant c’était sûr, on allait acheter ce livre immédiatement. Pour une raison simple : son interview sur le site Ssense nous a beaucoup plu. Et elle a été traduite en français.

Arrivé au Japon dans les années 2000, il a rapidement remarqué les jeans en toile cartonnée que portaient les Japonais (les fameuses toiles selvedge) à une époque où ce marché n’avait pas encore frappé les US et l’Europe. Il a aussi vite remarqué que le niveau moyen d’attention au vêtement masculin était bien supérieur à celui des autres pays. Pour le reste, on vous conseille la lecture de cet article.

Quelques extraits qui nous ont marqué :

J’étais chez Nowhere, une boutique de la marque A Bathing Ape dont j’ignorais complètement l’existence. En fait, à l’époque, pratiquement personne en dehors du Japon ne connaissait rien à celui-ci. J’y suis retourné le lendemain et j’ai attendu pendant une heure sous le soleil d’août, entouré d’une foule de jeunes. Une fois à l’intérieur du magasin, j’ai dû patienter pendant encore une heure. De la façon dont ça fonctionnait, ils avaient un présentoir avec une version de chaque t-shirt. Si vous en vouliez un, vous deviez le prendre, leur montrer, et ils allaient vous en chercher un à l’arrière. Donc, si tout le monde voulait le même t-shirt, il fallait attendre chaque fois que celui-ci revienne sur le plancher. La femme qui ramenait les t-shirts se faisait carrément dévaliser chaque fois. Leur système était soit vraiment stupide, soit volontairement brillant – forçant le commerce de détail à ralentir la cadence. Quand j’ai finalement quitté le magasin, trois heures s’étaient écoulées.
— W.David Marx
Le marché de la haute couture est tellement important ici que même si 80% de cette clientèle disparaissait, les 20% restants suffiraient à cette industrie de maintenir le cap.
— W.David Marx
Il y a 12 millions d’habitants à Tokyo, ce qui est beaucoup, mais ce n’est pas vraiment représentatif de ce qu’est vraiment Tokyo. Le nombre de personnes qui pourraient se rendre ici en moins d’une heure est de l’ordre de plus de 40 millions. Disons que je décide, un week-end, d’aller magasiner à Harajuku, ça signifie que 40 millions de personnes pourraient donc en faire autant. Même 1% de 1% de 1% de cette foule représenterait encore une énorme masse d’individus.
— W.David Marx