Kit Blake London

 

Note : nous avons demandé à Kit Blake London de nous envoyer le pantalon et le short que vous allez découvrir dans cet article.

Texte : Romain @Lastrolab
Photos : Thomas M.

Marseille, juin 2005, fermez les yeux et imaginez la scène…Enfin non, gardez les yeux ouverts ça vaudra mieux pour la suite. Je disais donc, juin 2005, j’ai 16 ou 17 ans, j’essaye en boutique un pantalon en lin blanc. Le vendeur qui me voit hésiter et craint pour sa commission me glisse un « en plus, les filles aiment le lin ». Il n’en fallait pas plus pour que mes hormones et mes insécurités prennent le volant et me guident jusqu’à la caisse, non sans attraper au passage une sublime casquette Von Dutch assortie. En effet, comment ne pas pécho au Bazaar (Bd Rabateau, 13008) avec ce magnifique pantalon blanc, au bas grisé par la souillure des vodka-pomme (le Red Bull était encore interdit en France) sans véritable forme et au tissage tellement lâche que mes poils de jambes passaient à travers, tout comme les motifs criards de mon caleçon Pull-in. Je me demande même s’il n’avait pas des cordons aux chevilles, au cas où. Ça va vous surprendre, mais non, je n’ai pas pécho cet été là. 

Il m’aura fallu 17 ans (je viens de recompter, je suis effaré par ce chiffre) pour surmonter ce traumatisme et essayer de nouveau un pantalon en lin. Comme vous le constatez sur les photos, ce pantalon, de la marque Kit Blake, n’a rien à voir avec celui des chaudes nuits de ma fin d’adolescence. Après tout, il serait tellement dommage de se passer complètement du lin, qui a l’avantage de respirer plus que le coton et de gratter moins que le fresco (personne ne parle du fresco qui gratte, le lobby de la laine froide a bien travaillé). 

Dès les premières manipulations, la qualité du lin saute aux yeux. Lourd et souple à la fois (bien sûr qu’il froissera, ça reste du lin) le tissu garde une belle tenue qui met en valeur sa coupe. 

Pour ses pantalons en laine, Kit Blake propose une couple ample avec un beau drapé tout du long de la jambe. Pour le lin et le coton, la marque a choisi d’ajuster légèrement sa coupe pour prendre en compte les spécificités de ces tissus. Les plus callipyges d’entre nous pourront peut-être choisir une taille au dessus de leur taille normale pour plus de drapé et ajuster les pattes de serrage sur les côtés. La taille est mi-haute, quelques centimètres sous le nombril. Sur le devant, les deux plis (rassurez-moi, vous ne dites plus « pinces »  quand même ?) ont le bon goût d’être suffisamment profonds et orientés vers l’avant, à l’anglaise (ou à la française, comme vous voudrez). Vous l’aurez compris, on est loin du pantalon de backpacker à imprimé éléphants (celui que vous avez rapporté après avoir « fait » l’Asie du Sud-Est). 

Lors de chaque première commande, les pantalons sont livrés sans ourlet afin de permettre à chacun de choisir sa longueur idéale. Pour éviter tout malentendu chez le retoucheur (« pas trop long, mais trop court non plus, hein ») le carton de livraison contient un feuillet avec trois exemples illustrés de longueurs possibles. Une fois la bonne longueur déterminée et mesurée, il sera possible de la communiquer lors d’une prochaine commande, pour vous éviter l’aller-retour chez le tailleur (le commerce de quartier vous remercie). Autre bonne surprise, un petit cintre métallique à pince vous permettra de suspendre votre pantalon comme il se doit et préserver son repassage, si la hauteur de votre penderie vous le permet. 

En termes de finitions, rien n’est à redire. Le travail à la machine est impeccable. L’intérieur est très bien fini avec un gansage omniprésent et des plis dans le rideau de ceinture. Nous sommes en présence d’une belle façon italienne. Dernier détail notable, les boutons pour les bretelles sont déjà cousus. Les amateurs apprécieront.

J’ai également pu essayer un bermuda en coton. Le bermuda présente la même qualité de fabrication et la même coupe que le pantalon. A l’exception de sa longueur bien sûr… 

Peut-être davantage que pour le pantalon, j’aurais pu prendre une taille au dessus pour gagner en aisance. Encore qu’après un ou deux jours de port, le short s’est détendu et est devenu tout à fait confortable (je n’ai malheureusement pas de photo pour appuyer mes propos, mais vous pouvez me faire confiance). Un détail original conclut le bermuda : l’ourlet est fini avec un revers.   

Le pantalon en lin est vendu à 290 euros (250 pour de la laine, et 190 pour le coton) et le bermuda 170 euros. La dépense n’est pas anodine, mais la qualité est au rendez-vous, et il n’est pas impossible que je me laisse tenter par une jolie flanelle pour l’hiver...


Fondée en 2019 à Londres, Kit Blake propose des pantalons inspirés de la plus pure tradition de Savile Row et  réalisés en Italie dans des tissus anglais et italiens. La philosophie de la marque est d’offrir des pantalons au style intemporel pour aider les hommes à sortir de leur jeans, sans pour autant sauter dans un costume. Parce qu’il n’y a pas que les pantalons gris dans la vie, la marque prépare des éditions limitées dans des tissus originaux, des pantalons plus décontractés, comme ses bermudas, et, qui sait, peut être également un programme de MTO/MTM...

 

Où revendre ses souliers en seconde main ?

 

Abbot’s shoes

Nos garde-robes sont (trop) remplies. Pour les alléger, deux options s’offrent à nous, rationaliser nos achats ou revendre ce que nous ne portons/n’aimons plus. 

Mon mantra consiste à me séparer d’une pièce lorsque je fais l’acquisition d’une autre, plus conséquente. C’est une sorte de balance et d’équilibre que j’ai mis en place depuis quelques années…qui n’est pas toujours scrupuleusement respectée car il ne faut pas chercher à se séparer - ou acheter - une pièce coûte que coûte. Le tout doit se faire naturellement. 

Pour ma part, je compte plusieurs paires de chaussures - ma femme dirait trop, moi pas assez - inévitablement, je me lasse de certaines paires. Parfois, je me trompe même de pointure car je n’ai pas essayé le modèle en boutique ou que la boutique en ligne de la marque n’offre pas la possibilité d’un retour contre remboursement. C’est le jeu. 

Alors, je me tourne vers des plateformes de revente en ligne. Vous en connaissez plusieurs ici en France, Le Boncoin, eBay ou encore Vinted. En revanche, comment bien revendre une paire de qualité - achetée chère - à un public de connaisseur ?

Souvent, je me retrouve à brader des paires de Crockett & Jones sur Vinted…J’ai enfin trouver la solution pour remédier à cela. 

Voici comment j’ai réussi à revendre ma paire d’Alden modèle « Longwing » en « color 8 cordovan ».

Abbot’s, le site Anglais spécialisé dans la revente de souliers de seconde main

Sur Instagram, j’ai repéré il y a peu, un site anglais de revente de souliers de seconde main, Abbot’s. 

Le fondateur, Adam Luck, a accepté de répondre à quelques-unes de nos questions.

Qu'est-ce qui vous a poussé à créer Abbot's ?

Peu après avoir obtenu mon diplôme universitaire, j'ai commencé à travailler dans le quartier des services financiers de Londres, connu sous le nom de "The City" (ndlr. équivalent au quartier de La Défense aux abords de Paris). J'adorais passer devant les magasins de chaussures et admirer les vitrines de marques comme Church's, Joseph Cheaney et Crockett & Jones. Cependant, je ne pouvais pas me permettre l’achat aux prix auxquels ils vendaient leurs souliers, alors j'ai eu l'idée de m'acheter une paire de Church's d'occasion et de les restaurer.

J'ai appris à nettoyer et à cirer les chaussures pour qu'elles ressemblent le plus possible à une paire neuve et j'étais ravi du résultat final. J'ai continué à acheter et à remettre à neuf des chaussures d'occasion, car j'aimais ce processus. J'ai fini par le faire pour mes amis et ma famille et par vendre en ligne des chaussures que j'avais restaurées. Ce hobby a fini par faire l’effet boule de neige et s'est transformé en un emploi à temps plein et en une petite entreprise qui est maintenant Abbot's. 

 Quels sont les critères pour qu'une paire de chaussures soit proposée chez Abbot's (marque, modèle, état) ?

Les deux principaux facteurs que nous recherchons sont la qualité et l'état. Nous ne prenons en considération que les chaussures de marques dont nous avons confiance dans la qualité des matériaux qu'elles utilisent et dans les méthodes de construction utilisées pour la fabrication. L'état est également très important, car nous souhaitons que nos clients portent les chaussures qu'ils nous achètent pendant de nombreuses années. Nous ne prenons en compte que les chaussures qui ont encore de nombreuses années d'usure devant elle. Nous achetons beaucoup de marques différentes et considérons les chaussures au cas par cas. Parmi les marques les plus populaires que nous achetons et vendons figurent Edward Green, Church's, Joseph Cheaney, Tricker's, Loake et Alden.

 

Dans quelle mesure pensez-vous que l'achat d'occasion est la solution à la production de masse ?

Bien que nous ne pensions pas que l'achat d'occasion soit la solution à la production de masse, nous pensons qu'il peut avoir un impact important dans la lutte contre les problèmes multiformes que les pratiques de production de masse non durables peuvent créer. Nous ne pensons pas qu'il y ait quelque chose de mal dans le concept de base de la production de masse, mais nous pensons que le problème réside dans le manque de pratiques durables dans la production de masse ainsi que dans la nature jetable des biens qu'elle produit. L'achat et la vente d'articles d'occasion au lieu d'articles neufs peuvent certainement contribuer à lutter contre la production de masse, car ils permettent de déplacer la demande des entreprises produisant des articles jetables non durables vers des entreprises fabriquant des articles de qualité qui peuvent résister à l'épreuve du temps et donc conserver leur valeur.   

 Nous pensons que l'achat de seconde main est particulièrement important pour les articles en cuir tels que les souliers. La production de masse de chaussures en cuir n'est pas une pratique durable. La fabrication de chaussures en cuir représente un quart de la production mondiale de chaussures, mais jusqu'à 80 % de son impact environnemental. En raison du manque de matériaux de haute qualité et respectueux de l'environnement pouvant remplacer le cuir, il est important d'utiliser pleinement les articles en cuir. Porter des chaussures en cuir pendant seulement neuf mois supplémentaires, au lieu d'en acheter une nouvelle paire, peut réduire considérablement l'empreinte carbone, eau et déchets, jusqu'à 30 %.

 Nous encourageons les consommateurs à rechercher des articles de qualité, à en faire bon usage, à les faire réparer et, lorsqu'ils ne sont plus désirés, à les revendre pour qu'ils puissent continuer à être utilisés.

 En France, de grandes marques ont commencé à proposer des souliers d'occasion directement au sein de leurs magasins - comme Paraboot et J. M. Weston - pensez-vous que les marques de chaussures britanniques vont suivre ?

Nous l'espérons. Dr. Martens a actuellement une collaboration intéressante avec le site internet Depop pour vendre des chaussures et des bottes remises à neuf, ce serait formidable de voir d'autres marques britanniques suivre cet exemple. Nous pensons que proposer des chaussures d'occasion en magasin, comme les marques françaises susmentionnées, est un excellent moyen de montrer comment des chaussures confectionnées durablement peuvent souvent être encore plus belles que lorsqu'elles étaient neuves avec l'usure et l'âge. Nous pensons que les excellents services de remise à neuf/réparation proposés par les grandes marques de Northampton sont souvent sous-utilisés et la présentation de chaussures d'occasion en magasin pourrait être un excellent moyen de promouvoir la réparation et la réutilisation des chaussures à trépointe.

 

Enfin, si vous n'aviez qu'une seule paire de chaussures, laquelle serait-elle et pourquoi ?

C'est une question délicate, car je suis entouré de superbes paires de chaussures tous les jours. Peut-être que je choisirais la "Dover" d'Edward Green en veau marron foncé. Je pense que c'est une chaussure très élégante et polyvalente qui peut être assez chic pour être portée avec un costume dans un cadre formel, mais qui peut aussi être très bien avec un jean ou un chino dans un cadre plus décontracté. Cependant, comme je joue également au football, je risque d'être regardé d'une drôle de façon en essayant de taper dans un ballon de football avec ces chaussures !

Merci Adam !

Comment vendre ses souliers de marque sur Abbot’s ?

Le principe est simple. Dans un premier temps, il faut envoyer une demande électronique - en passant par leur site internet - en joignant photos, courte description de la marque, modèle et état des chaussures à vendre. 

Deux options s'offrent ensuite à vous: soit la vente directe de la paire - et l’achat par Abbot’s - soit le dépôt et l’envoi de la paire sur Abbot’s.com. 

Si vous choisissez la première option - à savoir le rachat direct par Abbot’s - alors le prix sera inférieur à celui d’un dépôt. Abbot’s prend 25% sur le prix final de la vente si vous choisissez le dépôt vente. 

À noter que l’expédition de la paire au Royaume-Uni est à votre charge. 


Exemple avec ma paire d’Alden Longwing en cordovan color 8

Voici quelques captures d’écran de ma paire vendue sur le site. L’attention aux détails et la qualité des photos est irréprochable, je serai capable de les racheter !

Pour un dépôt: ma paire d’Alden a été évaluée à 450£ (soit environ 500€). À cela, il faut retirer la commission du site, qui s’occupe de photographier, nettoyer et mettre en avant la paire, soit 25% donc 281,25£ (332€ environ). Cela peut paraître conséquent, mais en choisissant Abbot’s qui jouit d’une plateforme spécialisée pour les souliers de qualité, vos chances de succès sont nettement supérieures comparé à un site de petites annonces. 

Pour une vente directe: ma paire a été évaluée - après commission - à 260£ (soit 307€ environ). 

J’ai choisi la première option. Tout simplement car je n’étais pas pressé et je souhaitais tester l’efficacité du site. Je n’ai pas été déçu ! Ma paire s’est vendue en moins d’une semaine. Pour le règlement, il faut patienter 14 jours après que l’acheteur ait reçu sa paire afin qu’Abbot’s déclenche le paiement au vendeur. Pour ma paire d’Alden, l’acheteur n’a pas utilisé son droit de rétractation et j’ai été payé par le site sans encombre.

Pourquoi choisir Abbot’s ?

Il me paraît nécessaire aujourd’hui d’offrir une garantie d’achat et de vente pour des produits de seconde main. Ce principe irrigue par exemple le monde du marché de l’art français grâce à un décret - le décret Marcus du 3 mars 1981 sur la répression des fraudes en matière de transactions d’oeuvres d’art et d’objets de collection - énumère les principes et nomenclatures selon lesquels le commissaire-priseur doit procéder pour mettre en vente les objets d’art. Ainsi, si vous êtes face à une toile authentique de Renoir, le commissaire-priseur emploiera directement le nom de l’artiste. Si en revanche, le commissaire-priseur - et l’expert - ont des doutes quant à son authenticité, mais pensent tout de même qu’il y a de fortes chances que cette toile ait été exécutée par Renoir, alors le décret Marcus impose à l’opérateur de ventes aux enchères de mettre “attribué à Renoir”. Le prix de la toile en sera impactée mais la responsabilité du commissaire-priseur et de l’expert préservée.

Le parallèle peut être - et doit être - fait aussi pour le marché des vêtements de seconde main. De mon point de vue, Abbot’s peut cristalliser cette tâche. A savoir, lorsqu’une paire leur est confiée, ils ont la possibilité de l’authentifier, de l’estimer et de la mettre en vente. A l’image du commissaire-priseur, Abbots œuvre pour l’intérêt du vendeur, en agissant comme son mandataire.

Pour toutes ces raisons, je pense qu’Abbot’s mérite amplement sa place dans le marché de la seconde main et que la plateforme gagne à être connue et reconnue. En plus de proposer des souliers et un service de qualité, Adam et l’équipe sont d’une gentillesse et réactivité inégalées. Un service indispensable dans un monde inépuisable.

 

Aime Leon Dore - Look Book FW22

 
 

La nouvelle collection Automne Hiver 2022 de ALD est en ligne sur le site de la marque depuis le 26 Août.
Le bérêt qui a beaucoup fait parler de lui (voir notamment les posts de Throwing Fits à ce sujet) est déjà en rupture de stock.

Le pardessus à carreaux, fabriqué en Italie dans un mélange 50 % coton, 20 % nylon, 20 % polyester et 20 % polyuréthane, sera prochainement disponible.

 

Canton Overalls - Un pionnier des jeans japonais méconnu

 
 

En se baladant dans la boutique Margaret Howell à côté de Madeleine - la seule à Paris - on découvre rapidement que la designer britannique a reconduit sa collaboration avec une marque de denim japonaise, Canton Overalls. Une collaboration qui a déjà 10 ans puisque la première a eu lieu pour la saison printemps/été 2013 et qu’elle est régulièrement reconduite depuis lors.

Canton Overalls a une longue histoire. Comme le précise The Denim Hound dans son article consacré à Canton Overalls, il est intéressant de noter qu'une marque aussi impliquée dans la naissance de l'industrie japonaise du denim soit si peu présente dans l'esprit des passionnés de denim d'aujourd'hui.

Car Canton Overall est une des premières (la première ?) marques à avoir fabriqué des jeans sur le territoire japonais. On est dans les années 1960. Les jeans américains importés coûtent chers mais s’écoulent tout de même bien. Si bien que cela fini par convaincre certaines entreprises japonaises de fabriquer leurs versions locales.

C’est ainsi qu’en 1963, un importateur japonais, Ōishi Trading, décide de faire venir au japon du denim américain (le tissu) fabriqué en Géorgie aux États-Unis par Canton Mills. Non seulement du denim, mais aussi les fermetures éclair Talon et les rivets Scovill sans oublier une machine à coudre Union Special qui est parfaite pour travailler avec les denim épais. Ces jeans produits au Japon seront vendus sous la marque Canton.

Mais dans les années 80, le tisserand Canton Mills ferme et la marque Canton également. Ce ne sera que des années plus tard, en 2008, que la marque renaît de ses cendres sous le nom Canton Overalls. Leurs jeans sont toujours fabriqués au Japon.

Les jeans Canton Overalls sont extrêmement bien produits. Ils ont poussé le trait si loin qu’il n’y a quasiment pas de coutures réalisées avec des surjeteuses. D’un point de vue fonctionnel, cela ne rends pas votre jean plus solide. Par contre visuellement c’est beaucoup plus joli.

Où en trouver ? Malheureusement la marque n’est pas ou peu distribuée en France. Il reste la possibilité d’acheté la collaboration faire avec MHL, mais le rendu n’est pas exactement le même que les jeans vendu sous la marque Canton Overalls.

Tissu denim Canton Mills tissé dans les années 1960. Le tisserand Canton Mills était alors à son apogée. MADE IN USA.

Pantalon de peintre des années 1940 - fabriqué à partir de tissu denim CANTON MILLS dans les années 1940.
C'est un tissu fin et léger.

MHL x Canton Overalls

MHL x Canton Overalls

MHL x Canton Overalls

Un livre résumant l'histoire de Canton Cotton Mills fondée en 1899. Ses nombreuses photos permettent d’avoir un aperçu du mode de vie des artisans de l'époque.

Jean Canton Overalls de 2017
Image thedenimhound

Jean Canton Overalls de 2017
Image thedenimhound

Les fils sont volontairement non coupés
Image thedenimhound

Ces fils volontairement non coupés traduisent une certaines volonté de rendre leurs jeans moins parfaits, ce qui contraste avec le soin apporté au global pour le montage de leurs jeans
Image thedenimhound

 

Steiff Schulte - Fausses fourrures made in Germany

 
 

Cet été j’ai profité (Thomas) du ticket à 9€ qui permettait de voyager dans toute l’Allemagne et certaines villes d’Autriche - via le réseau de trains régionaux - pour visiter Munich et Salzbourg. C’est à cette occasion que je suis tombé sur plusieurs magasins Steiff à Salzbourg. Cela m’a immédiatement rappelé les peluches de mon enfance. Cette marque est célèbre mondialement pour son ourson made in Germany.

Ce que l’on sait moins, c’est que Steiff confectionne non seulement ses peluches en Allemagne, mais produit également ses propres tissus. Ils sont même utilisés - principalement sous forme de doublures - par certaines marques de prêt-à-porter telles que A Kind of Guise dont j’avais visité la boutique quelques jours plus tôt à Munich.

L’histoire de Steiff est intimement liée à celle de Steiff Schulte, le fournisseur de tissus de Steiff. Depuis leurs débuts, Schulte et Steiff sont restés en contact commercial étroit. Fondée par Reinhard Schulte en 1901 (avant la création du Teddy Bear de Steiff), ce fabricant de tissu est aujourd’hui connu mondialement pour la production du Schulte Mohair qui est utilisé pour les peluches les plus hauts de gamme, celles destinées aux collectionneurs. Tous les aspects de la production, du tissage, de la teinture et de la finition ont lieu dans leur usine de Duisburg.

Schulte produit essentiellement des tissus fausses fourrures en Mohair mais aussi en Alpaga. Une option intéressante pour de nombreuses marques de vêtements qui souhaitent éviter la fourrure mais néanmoins proposer un tissu avec une certaine qualité.

Naturellement, leur gamme de produits comprend également des possibilités moins luxueuses, des mélanges Acrylique / Coton / Laine ou Viscose.

 

Shinki Hikaku - Du Cordovan Japonais

 
 

Il n'y a que quelques tanneries dans le monde qui produisent du Cordovan, ce cuir mythique produit à partir de peaux de chevaux. Il demande un savoir-faire spécifique et est gourmand en main-d'œuvre.

Quand on pense au Cordovan, immédiatement la tannerie américaine Horween nous vient à l’esprit. Il s’agit sans doute de l’une des meilleures - et la plus chère ? - du monde.
Pour autant d’autres tanneries ou grossistes proposent ce type de cuir. On pense à Cloe, Comipel, Maryam et Rocado en Italie, Lis Royal SA (Rocinante) en Argentine, Clayton au Royaume-Uni ou encore Shinki Hikaku au Japon.

Shinki Leather Co., Ltd. est une tannerie spécialisée dans le cuir de cheval qui a été fondée en 1951. Le matière première utilisée par la tannerie Shinki est transportée par bateau depuis l'Europe. Le processus de fabrication du Cordovan prend plus de 10 mois. Aussi connu sous le nom de "King of Leather" ou "Leather Diamond", il mérite bien son nom grâce à son lustre unique et sa couleur profonde. Le Shell Cordovan provient d'une zone très spécifique de la peau du cheval - au-dessus des pattes arrière, au niveau la croupe. Dans cette zone, les fibres musculaires sont extrêmement denses et uniformes. Chaque peau de cheval ne donne que 2 ou 3 pieds carrés de Cordovan au maximum, elle est donc extrêmement rare et chère.

Le Shell Cordovan de Shinki Hikaku offre une couleur profonde a une finition lustrée sans être trop brillante.
Ci-dessous un exemple d’utilisation de ce cuir sur des paires de Viberg, un fabricant Canadien spécialisé dans les chaussures workwear.

On est particulièrement séduit par leur Slipper coupée à partir d'une seule pièce de cuir, montée Goodyear sur une semelle en latex naturel Lactae Hevea® à faible épaisseur.

Viberg a utilisé pour la première fois du Cordovan Shinki Horsebutt pour cette paire. La tige montée d’une seule pièce nécessite une grande surface de cuir ce qui a nécessité un travail de recherche supplémentaire. 

Le cuir Cordovan Shinki Horsebutt est également utilisé pour des bottines : l’iconique modèle Service Boot dont les origines remontent aux années 30. Disponibles en coloris olive et jaune.

 

Citizen Watch⎜Ana-Digi Temp

 
 

Le 23 août, Citizen Watch a annoncé la réédition de l’un des premières montres au monde équipée d'un capteur de température, l’Ana-Digi Temp. Elle sortira le 6 octobre sous le label "Citizen Collection".

Citizen est un fabricant Japonais de montre assez innovant. En 1976, ils ont sorti la première montre analogique solaire et en 1978 la montre la plus fine au monde avec un mouvement de moins de 1 mm. C’est dans cette dynamique que l'Ana-Digi Temp est née dans les années 80. Aussi appelée Thermosensor, elle est alors l’une des premières montres montre au monde dotée d'une fonction de mesure de la température - elle était réputée être plus précise en étant non portée.

Avec son look rétro-futuriste - les vis décoratives qui étaient également utilisées sur l'originale sont reproduites - l’Ana-Digi Temp est une des rares montres capables de vous donner la température sans avoir le look d’une montre sport. En ces temps de réchauffement climatique, cette fonction peut être assez utile.

Elle est équipée d’un mouvement quartz. Le boîtier est en acier inoxydable : largeur 33,4 mm / épaisseur 9,7 mm.

En plus du modèle standard, des modèles réalisés en collaboration avec Beams seront disponibles : BEAUTY&YOUTH, JOURNAL STANDARD, TiCTAC et Ontime Move.

Modèle TiCTAC

 

O’Connell’s clothing

 
 

Texte : Mathieu @Bestshopsintown

À la découverte de “O’Connell’s clothing” 

Les États-Unis, comme beaucoup de pays occidentaux, ont très tôt emboîté le pas de la mondialisation et de la délocalisation vers des territoires proposant une main d’œuvre à moindre coût. S’en ai suivi la fermeture de nombreuses usines, la perte de certains savoir-faire et la mort de marques iconiques. Mais certains ont lutté au fil des années et contre les difficultés pour aujourd’hui briller aux yeux de tous comme des marques références.  

C’est le cas par exemple de la marque de chaussures de Middleborough dans le Massachusetts, la célèbre Alden, qui a su préserver son savoir-faire et son usine historique tout en se développant et en acquérant une renommée internationale.  

J’ai d’ailleurs pu me rendre il y a quelques mois dans une des boutiques Alden, celle de Washington DC, qui n’est autre que l’une des deux seules boutiques officielles de la marque sur le sol américain. 

Une rencontre fortuite 

Une fois dans la boutique, je suis accueilli chaleureusement par Brian Valencia, le responsable du magasin. Après avoir essayé quelques paires de souliers, nous échangeons sur la marque, son histoire mais également l’image qu’elle véhicule au Japon.

Véritable objet culte, il m’expliquera que certains Japonais vont jusqu’à acheter 10 paires uniquement en Cordovan. Reconnu pour la beauté de sa patine au fil du temps, nous ne pouvons qu’être d’accord avec eux. Puis nous digressons sur les vêtements et Brian m’explique qu’il est un inconditionnel des vêtements de seconde main de certaines époques.

Que ce soit les vestes Barbour faites en Angleterre dans les années 80, les chemises Brooks Brothers OCBD de l’époque en coton bien épais et confectionnées aux Etats-Unis ou plus récemment des collections JPress (Brian a longtemps travaillé pour la marque) de la fin des années 90 au début 2000. C’est un véritable passionné qui vit et respire vêtement. 

Mais pour la maille, Brian ne jure que par une seule adresse. Je m’attends à ce qu’il me cite une marque disparue il y a de cela bien longtemps. Mais à mon grand étonnement, non. 

Bienvenu chez O’Connell’s Clothing à Buffalo 

Brian me décrit un endroit où il aime y passer des journées entières, à chiner, trouver la pièce à ajouter à son vestiaire. Mais il me met en garde, l’endroit est à plus de 7 heures de voiture de Washington, à Buffalo dans l’État de New York  plus exactement. Après un rapide coup d’oeil sur la carte, la ville se situe exactement à la frontière avec le Canada, pile sur mon chemin du retour, ce sera donc un stop obligatoire.  

Quelques jours plus tard, me voilà à Buffalo. La ville, rendue “célèbre” il y a quelques semaines par un triste évènement, n’est pas très accueillante. Beaucoup de bâtiments au charme industriel sont abandonnés, la pauvreté semble régner et même le campus universitaire est vide pour cause de vacances. En bref, une ville sans charme apparent.

Mais je suis venu ici dans un but précis. C’est alors que sur une des artères principales de la ville, je découvre un grand bâtiment en briques rouges avec les fameuses lettres OCONNELLS. Je suis arrivé à  destination. Je pousse la porte, bienvenue dans l’antre. 

Le magasin, son histoire et ses produits 

Une fois la porte ouverte, je suis de suite surpris par l’atmosphère. Le calme règne et je suis accueilli par John Huber, qui fait partit de la seconde génération de la famille. Ce business a été fondé en 1958 par trois joueurs de football américain, membres des Buffalo Bills mais racheté l’année suivante par le père de John, Bernhard alors employé.
Le magasin est resté depuis lors au sein de la  famille Huber.

Ils proposent des vêtements pour homme, femme et jeune garçon. C’est dans les  années 60 que la ville de Buffalo a connu son âge d’or et de nombreux magasins proposaient des vêtements classiques pour les étudiants du coin. O’Connells avait pour concurrents des boutiques comme Burns Bros, Campus Corner ou encore Cresbury’s. Et force est de constater qu’O’Connells est aujourd’hui le dernier survivant d’une époque révolue. Le lieu, l’atmosphère qui y règne, la  marchandise proposée et la qualité de cette dernière nous fait vivre une sorte de bon dans le temps. 

Les pièces proposées sont typiques du style américain traditionnel des années 50 à 80, un mélange de preppy, ivy et classicisme. 

Dès l’entrée je suis surpris par la quantité et le nombre de références à disposition. Tout est rangé par taille, couleur, types d’accessoires (cravates, ceintures, boutons de manchettes, chaussettes,  casquettes, etc...). 

Mais le “pire” reste à venir. C’est dans la seconde partie du magasin que la magie opère. C’est bien  simple, il y en a absolument partout, du sol au plafond. Que ce soit des paires d’Alden, Quoddy,  Allen Edmonds, des vestes sport en seersucker, madras, des chemises OCBD manches courtes ou  longues, des pantalons à plis ou sans, des vestes waxées, raincoats et autres manteaux d’extérieur,  des costumes dans toutes les laines et poids que vous désirez…la liste est beaucoup trop longue.

Et comme si cela ne suffisait pas à vous combler, ils possèdent aussi un très important  stock de pièces NOS (New Old Stock), donc des pièces vintage mais neuves possédant encore leur étiquette originale. Je comprends mieux quand Brian me disait qu’il y passait des heures. 

D’ailleurs, il m’avait mentionné la maille. C’est bien simple, on trouve ce qui se fait de mieux,  Shetland, Cashmere, Fair Isle, Cricket, Merino…

L’ensemble des pièces viennent des  meilleurs ateliers et spécialistes dans leur domaine. C’est à dire des Etats-Unis, du Canada ou du  Royaume-Uni.
Quelques marques sont disponibles comme Barbour, Alden, Filson, Drake’s,  Mackintosh, Wigens ou encore Chrysalis mais la plupart des produits sont à en marque en propre. 

Comme l’a déclaré John Huber, actuel président de l’entreprise “notre philosophie et notre offre n’ont pas vraiment évolué dans la mesure où nous sommes reconnus pour notre connaissance sur  les produits que nous proposons. Nous ne changeons pas notre sélection en fonction de la mode du  moment”. 

Une envie d’y retourner 

Vous l’aurez compris, O’Connells est un voyage où tous vos sens sont en éveil et l’envie de fouiner à  travers les monticules de vêtements pour trouver la pièce qu’il vous faut est omniprésente. Etant donné qu’il ne s’agit pas d’un voyage facile d’accès, on peut au moins se consoler avec leur site internet où vous retrouverez une grande partie de leur stock.  

Mais je ne peux que vous conseiller de vivre l’expérience pleinement en vous rendant sur place si  jamais vous passez dans le coin et de faire quelques folies. À bon entendeur…

O’Connell’s Clothing 
3240 Main Street 
Buffalo, NY 14214

Chaussettes Bresciani

 

Walsh - Une marque historique de baskets Made in UK

 
 

Connaissez-vous Walsh, l’un des derniers fabricants de baskets britannique ?

Fondée en 1961 par Norman Walsh, les baskets Walsh sont toutes fabriquées à Bolton par seulement cinq employés.
Walsh a commencé à fabriquer des chaussures en 1945 à l'âge de 14 ans pour JW Foster & Sons, qui deviendra plus tard Reebok. Il fabriquera notamment les chaussures utilisées par l'équipe olympique britannique de 1948.

Dans les années 60, les pointes Walsh et les chaussures de course tout-terrain gagnent popularité. La marque se diversifie par la suite et produit tout type de chaussures de sport : du rugby au football en passant par la lutte, la boxe et bien sûr l‘athlétisme.

L'entreprise est désormais entre les mains de Jon Crompton, le directeur général, et de son frère, Dennis. Les frères portent des chaussures Norman Walsh depuis qu'ils sont enfants, ils ont donc sauté sur l'occasion de prendre les rênes lorsque Norman a pris sa retraite en 1996.

La suite en images.

Walsh x Sunspel

Walsh x Sunspel

 

SWANN – Des chemises fabriquées en France et des pantalons Italiens

Texte : Marcos E.
Photos : Thomas M.
Note : nous avons reçu les deux pièces que vous allez découvrir dans cet article.

L’offre de demi-mesure française est riche et pléthorique. Il faut admettre que l’on peut s’y perdre si l’on ne sait pas où chercher. Lorsque la marque française Swann nous a contacté pour nous présenter leur offre, nous avons répondu favorablement car nous étions curieux…et heureusement que nous le sommes !

Voici ce que nous avons choisi.

La prise de mesures

Nous avons visité le magasin parisien de Swann au 1 rue de l’Arcade dans le 8ème, près de Madeleine. A noter que la marque dispose de deux autres boutiques, l’une à Bordeaux et l’autre à Bruxelles. Nous avons été accueillis par une équipe souriante, efficace et passionnée. La boutique est très agréable, il y règne une certaine paisibilité rassurante, dans un quartier vibrant.

Swann pratique la demi-mesure, l’art de partir d’un patronage préétabli et de pratiquer quelques retouches afin d’avoir le meilleur rendu possible. C’est bien cette offre que nous avons essayée. C’est un système périlleux pour certains, qui comporte des embuches – nous en avions fait les frais par le passé – mais une fois les bonnes mesures établies et la bonne taille trouvées, c’est un bonheur.

Récemment, Swann propose également quelques pièces en prêt-à-porter via leur site internet, c’est notamment le cas du chino que nous allons vous présenter.

Nous avons donc essayé des patronages pour notre chemise et pantalon, tout en ayant été mesuré par l’équipe. A noter que le logiciel employé par Swann ne permet pas toujours d’obtenir des demi-longueur, il est ainsi conseillé d’arrondir au-dessus (par exemple : optez pour des épaules à 42 cm et non 41,5 cm, le tissu aura souvent tendance à rétrécir et les retouches sont plus faciles dans ce sens que dans l’autre).

Quant au pantalon, une fois le patronage enfilé, nous choisissons la longueur des jambes, l’ouverture, la taille et la hauteur – haute ou basse.

Une chemise française

Avec l’été vient la chaleur et les couleurs. Pour cette raison, nous avons opté pour une chemise en oxford – légère – à rayures jaunes. Nous la portions un jour de canicule et nous étions parfaitement aéré. Swann propose une personnalisation de la chemise assez poussée. Nous aimons les cols button down et les poches à rabat sur le plastron. Il était donc tout naturel d’opter pour ces options sur notre chemise et le résultat est très plaisant. La hauteur du col, la longueur des tiges ainsi que le « collar roll » sont bien présents. 

Nous aurions préféré que la chemise soit plus droite au niveau de la taille – à l’image d’autres chemises de nos garde-robes – mais il est tout à fait possible de remédier à cela en indiquant à Swann les bonnes mesures demandées.

Niveau finitions, rien à dire, la chemise est bien coupée et finie, aucun fil ne dépasse et l’emmanchure est très agréable ! Cette chemise est entièrement fabriquée en France. La référence du tissu est la suivante : SV54424.

A 158 € en offre demi-mesure pour une chemise fabriquée en France, c’est tout simplement imbattable.

Un pantalon italien

La confection d’un pantalon en demi-mesure est – à notre sens – toujours plus périlleuse qu’une chemise. Quelle longueur, quelle ouverture de jambe ou encore trancher entre taille haute ou basse, telles sont les questions que l’on doit se poser. Car à chaque pantalon son utilité.

Swann nous a proposé de choisir un chino, pour le coloris ce sera olive pâle.

Nous avons choisi un pli central, sans pinces, à la jambe très droite et ample. Le pantalon est laissé volontairement plus long afin de faire un ourlet manuel. L’équipe de Swann a préféré laisser un peu de marge au niveau de la taille en vue des lavages successifs, mais n’ayant pas supporté de s’enserrer avec une ceinture, nous avons préféré effectuer des retouches afin de l’ajuster – Swann s’occupe gratuitement de toutes les retouches !

La référence du pantalon est la suivante : PA07601.

A 180 € en offre demi-mesure pour un pantalon confectionné en Italie, c’est adjugé !

Un cygne bien vivant

Swann est un OVNI dans le paysage français de l’habillement, comment une marque peut-elle avoir une équipe aussi efficace et à l’écoute en proposant des vêtements aussi bien coupés ? La réponse se loge dans le temps que les fondateurs, Thibault et Vincent, ont mis à perfectionner cette offre depuis janvier 2008.

Très bonne nouvelle pour ceux qui ne souhaitent ni de chemise, ni de pantalon, Swann propose une offre de costumes en demi-mesure. Courrez-y pour avoir de l’allure.

Passants de cravate - Une espèce éteinte

 
 

On parle d’un petit détail qui a quasiment disparu sur les chemises actuelles, deux passants sur les rabats de cols de chemises qui permettaient de faire passer le petit pan de la cravate et ainsi de la maintenir en place ou encore éviter qu’elle ne soit visible une fois le col remis en place.

C’est l'équivalent des passants de ceinture pour les pantalons.

À ne pas confondre avec le passant de cravate qui sert à maintenir le petit pan derrière le grand pan.

Et vous, avez-vous déjà vu une chemise avec passants de cravate ?

Image - lavraiechemisesurmesure.blogspot.com

Image - lavraiechemisesurmesure.blogspot.com

 

Rick Owens - Surchemises

 
 

Avez-vous récemment regardé le e-commerce de Rick Owens ? Nous oui, suite à leur collaboration avec la marque australienne de cosmétiques Aesop.

C’est à cette occasion que l’on a découvert leur dernière collection de sur-chemises en cuir.

Elles sont faciles à porter. Petit détail utile, il y a un ruban en gros grain dans le dos. Celui-ci permet de porter le blouson à l’épaule.

La suite en images.

Surchemise en cuir de veau grainé

Chemise en flanelle de laine et alpaga brossée

 

Où trouver une chemise Guayabera ?

 
 

On parie qu’au cours des 6 derniers mois vous avez vu ou entendu parler de la chemise Guyayabera, cette chemise populaire en Amérique latine qui fut portée par Ernest Hemingway, Gary Cooper ou encore Fidel Castro et Hugo Chavez.
On se trompe ?

Elle se reconnait facilement grâce à :

  • Ses quatre poches plaquées sur le devant

  • Ces plis verticaux aussi appelés alforzas

À partir de cette base vous pourrez trouver de nombreuses variantes. Initialement, elles avaient également un bouton sur chacune des quatre poches.

Elles sont le plus souvent fabriquées en coton blanc mais on en trouve également en lin - la meilleur option à notre sens.

Vous remarquerez que les Guayaberas moins travaillées (et donc les moins chères) peuvent avoir des bandes pré-plissées cousues sur les panneaux de la chemise. Voire pas de plis du tout, juste une bande verticale.
Pour les meilleures, les plis sont directement réalisés avec le tissu de la chemise, ce que propose par exemple un Daniel Lévy en sur mesure. L’accordéon de plis peut s’ouvrir et offre un confort supplémentaire lors des mouvements de son porteur.

Les Guayaberas se trouvent à la fois en manches courtes ou en manches longues. En fonction de la température extérieure et du contexte, vous pourrez optez pour le meilleur choix.

Où en trouver ?

Pas si facile à moins d’habiter à Cuba. C’est d’ailleurs là-bas que se trouve le musée Guayabera, l’un des seuls au monde consacré à ce vêtement traditionnel. Il est même possible d’y faire réaliser sa chemise Guayabera pour la modique somme de 368 pesos cubains, soit environ 15€.

Cette saison vous pourrez jeter un oeil chez Drake’s London, Kuon et Soundman pour du Prêt-à-Porter. Chez Daniel Lévy pour une chemise sur-mesure et Burgos pour de la demi-mesure. On avait évoqué cette maison espagnole lors de notre article sur les chemisiers travaillent qui avec le tisserand Thomas Mason.

Chemise Daniel Lévy
Image lesrhabilleurs.com

Chemise Burgos

Ci-dessous la plus grande chemise Guyayabera du monde, visible au musée de Sancti Spiritus à Cuba. Elle fait près de 5m.

 

Besnard La Haye

Besnard La Haye, essai d’une chemise et d’une cravate

 


Note : nous avons demandé à Besnard de nous envoyer la chemise et la cravate que vous allez découvrir dans cet article

Texte : Romain @Lastrolab
Photos : Thomas M.

Il y a quatre ans, Victor Besnard, la trentaine et vivant à Amsterdam, tombe sur un costume réalisé par son arrière-arrière grand père (le papy de son papy), tailleur d’origine française installé à la Haye. Il n’en fallait pas plus pour ce passionné de mode masculine pour lancer son projet en parallèle de son activité professionnelle plus conventionnelle. Bien qu’outsider, Victor ne s’est pas pour autant lancé dans l’inconnu puisqu’il s’était déjà frotté au monde des vêtements en travaillant dans une boutique haut-de-gamme d’Amsterdam pendant ses études. Et c’est tant mieux, car un seul ancêtre n’aurait peut-être pas suffit à lui ouvrir les portes des ateliers italiens qui fabriquent aujourd’hui pour Besnard.

En passionné pointilleux, Victor a conçu avec ses fournisseurs (ainsi qu’avec l’aide d’un patronnier indépendant, pour ses vestes) une gamme de vêtements et d’accessoires au style sobre et homogène, revendiquant des inspirations à la fois Ivy et Riviera italienne, un peu comme un cross-over entre Mr Ripley et the Graduate. Les vestes sont souples, dans une coupe florentine. Les pantalons ont la taille haute, un pli et des pattes de serrage et basta (je suis le seul à faire une overdose des gurkha slim fit feu de plancher et autres pantalons aux ceintures excentriques ?) Les chemises sont à col classique, button-down ou ouvert et sont coupées dans des tissus aux tons bleu ciel et blanc.

Puisque nous parlons de chemises, j’ai pu essayer une chemise en popeline à rayure bengale avec un col spread, ainsi qu’une cravate en grenadine à grosse gaze (garza grossa) marine.

En main, la popeline est soyeuse et, une fois dépliée, la chemise dévoile une belle fabrication : coutures anglaises, une emmanchure décalée pour plus d’aisance, des poignets coniques (j’adore, j’y reviendrai) et des raccords de rayures bien respectés. Besnard se targue, également de proposer des chemises avec quatre « passages main » : montage du col et des manches, couture des hirondelles de renforts et des boutons (en patte de gallinacé). La comparaison des avantages et des inconvénients entre une couture manuelle et une belle couture machine fait toujours débat. Chez les Indispensables même, il n’y a pas de consensus. En revanche, tout le monde s’accorde à dire que, quand c’est bien fait (comme ici), c’est quand même ce qu’il y a de plus beau.

Du côté de la coupe, pas de mauvaise surprise, les manches sont assez longues et ça fait bien plaisir. La coupe est flatteuse sans être trop ajustée. En tout cas, elle contient mes tablettes sous le chocolat. Les emmanchure sont hautes, ce qui permet assez d’aisance pour faire le pitre sur la place de la concorde. Au bout des manches, les poignets coniques permettent de bien coller à l’articulation sans pour autant serrer à faire un garrot, ce qui est toujours appréciable.

Avec un tarif à 175€, nous avons quitté depuis longtemps l’entrée de gamme de la chemise, mais Besnard propose un niveau de qualité que l’on retrouve difficilement ailleurs (même en rajoutant un ou deux billets).

La cravate est également très bien réalisée. Sans doublure, mais avec triplure, les extrémités sont roulottées à la main (comme le bas de mon pantalon ce jour-là). J’aimerais vous dire qu’elle a une belle main, mais je n’ai pas trouvé sa main. En tout cas la grenadine de soie présente une belle texture et crisse agréablement entre les doigts. Etant habitué à des cravates entre 8,5 et 9 cm de large, j’avoue avoir eu une appréhension quant aux 8 cm annoncés. J’avais tort car les proportions restent harmonieuses et permettent de réaliser un nœud qui s’accorde bien avec le col de la chemise.

 Si, malgré les points d’arrêt au fil rouge, la grenadine bleu marine vous semble trop sage, Besnard offre également des shantungs plus rugueux, des rayures club (attention à ne pas vous faire attraper par un vrai membre du club !), et des motifs imprimés plus originaux. Les cravates sont vendues à 110€. Je n’ai pas acheté de cravate neuve depuis longtemps, mais une rapide étude de marché semble indiquer que, là encore, la marque affiche des tarifs contenus au regard de la qualité proposée.

 Pour finir, Victor nous a confié que son imminente prochaine collection tire son inspiration dans un autre classique hollywoodien : Wall Street. Affaire à suivre (sur vos Bloombergs)…

 

Supporting Great Britain - Margaret Howell 2012

 

En 2012, Margaret Howell a produit une carte montrant tous les fabricants britanniques avec lesquels l'entreprise travaillait. Cette carte était affichée sur leur site web ainsi que dans la vitrine de leur magasin Londonien.

Beaucoup de nos fabricants britanniques préférés font partie de cette liste, tels que Harley of Scotland, John Smedley, Fox Brothers, Scott & Charters ou encore Robert Mackie. D’autres fabricants sont plus confidentiels et nous ne manquerons pas d’en reparler.

  1. ADAMLEY : écharpes imprimées

  2. ANGLEPOISE : Luminaire

  3. BRANKSOME CHINE : Porcelaine

  4. BRISBANE MOSS : tissus moleskine et corduroy

  5. ERCOL : mobilier

  6. ERIBÉ : maille Fair Isle faite main

  7. FOX BROTHERS : tisserand spécialiste des tissus flannelle

  8. GENERAL LEATHER : blousons en cuir

  9. HARLEY OF SCOTLAND : maille en laine Shetland

  10. HARRIS TWEED HEBRIDES : tissus en tweed

  11. JAMES GROVE & SONS : boutons

  12. JOHN SMEDLEY : maille fine gauge

  13. MACKINTOSH : imperméables

  14. MARGARET HOWELL FACTORY : atelier de production de chemises

  15. MARION FOALE : maille faite main

  16. MELIN TREGWYNT : couvertures en laine

  17. MICA HIROSAWA : écharpes tissées

  18. MINOVA : tissus en laine

  19. NOVA : ceintures

  20. ROBERT MACKIE : bérets écossais et accessoires en maille

  21. SCOTT & CHARTERS : maille en cachemire

  22. SMYTH & GIBSON : chemise

  23. SPENCE BRYSON : lin irlandais

  24. STEPHEN WALTERS : tissus en soie

  25. TAYLOR EYE WITNESS : coutellerie

  26. THOMAS FERGUSON : serviettes en lin

  27. TODD & DUNCAN : filateur spécialiste du cachemire

  28. WHITEHOUSE COX : maroquinerie