Nitty Gritty - Looks d'hiver

 

Nitty Gritty Store est un détaillant multimarques, une boutique en ligne et un showroom situé à Stockholm, en Suède. L’assortiment soigneusement sélectionné se compose de créateurs émergents mélangés à des marques de mode bien établies et respectées.

Nitty Gritty a été fondée en 1991 dans un petit espace du quartier historique de Stockholm, en réaction aux grands magasins et aux chaînes de magasins qui dominaient le marché à l'époque. Le magasin est rapidement devenu un lieu de prédilection pour les jeunes de la ville en proposant des marques comme Fred Perry, Carhartt et Duffer of St George. En 2003, le magasin a déménagé dans le quartier Södermalm de Stockholm. Le grand espace ouvert présentait de nouvelles opportunités, une chance de grandir et de s'étendre. Cela a conduit à l'introduction de Nitty Gritty Women ainsi que de la boutique en ligne.

Ils travaillent avec des marques du monde entier, en mélangeant des vêtements d'extérieur techniques et performants, des pièces tailleurs dans une confection italienne avec des bijoux et accessoires artisanaux. Ils travaillent avec ceux qu’ils considèrent comme les meilleurs de l'industrie.

Ci-dessous quelque uns des looks d’hiver qui illustrent l’approche de ce e-commerce.

 

Royal Blue, le roi des bleu

 
 

Le bleu roi est une couleur aux origines militaires, royales et françaises qui est s’obtient avec la guède, une plante qui comme la garance pousse de manière sauvage dans de nombreuses régions d’Europe. Délaissée par le pouvoir et l’armée, seul le béret d'uniforme de l'Aviation légère de l'Armée de terre française est encore bleu roi, dans une couleur proche du bleu cobalt.

Beret en laine
Image iacmc.forumotion.com

Le béret de l’ALAT


Le bleu est idéal pour les mois d’automne et d’hiver. Il se porte particulièrement bien sous forme d’accessoires (écharpes, gants, chaussettes, bonnet) mais se prête aussi bien aux pièces en maille et jersey (pulls, polos, t-shirts…).

Image johnstonsofelgin.com

Echarpe Johnstons of Elgin 100% laine Mérino Ultrafine

Image shopbarnabe.com

Bonnet Robert Mackie, Intérieur 75% laine d'agneau / 25% angora

Image drakes.com

Chaussettes Drake’s Royal Blue 100% coton, made in Italie

Echarpe en cachemire Monocle. Tricotée en Ecosse.

Image jpressonline.com

Pull Shaggy Dog J.Press 100% laine, Made in Scotland
Pas exactement un bleu roi, une nuance différente

Image drakes.com

Polo de Rugby Drakes à rayures Bleu Roi

 

Faut-il repasser ses jeans ?

 

Cette question, nous l’avions posée il y a quelques mois à nos lecteurs via Instagram. Vous étiez plus de 70% à répondre non. Arthur, expert en denim et fondateur de SuperStitch nous a tout de suite répondu que bien au contraire, il repassait systématiquement ses jeans.

On est donc aller le voir pour qu’il nous donne ses astuces.

Avant de nous donner quelques astuces, peux-tu nous expliquer pourquoi tu adores repasser tes jeans ?

J’adore repasser mes jeans car ça donne a la toile un aspect plus net et un touché plus soyeux.
J’ai également remarqué qu’en le repassant le délavage était plus régulier.
Et pour finir quoi de plus agréable que d’enfiler le matin un jeans propre et repassé :)

Peux-tu nous donner quelques-unes de tes astuces ?
1. Repassez votre jean à l'envers puis à l'endroit
Oui oui, je repasse des deux côtés afin de bien écraser la matière des deux côtés. Le repassage est plus net et uniforme.


2. N’hésitez pas à décalez la couture coté sur le milieu pour bien le repasser


3. Étirez vos jeans si vous voulez regagner quelques centimètres


Vous remarquerez qu’Arthur utilise une “chaudière” professionnelle qui produit beaucoup de vapeur.
Le top pour pour bien écraser les coutures et aplatir la matière. A noter également qu’une table à repasser n’est pas forcément nécessaire. Ici la surface plane du comptoir en bois est parfaite.

En conclusion, à la question, faut-il repasser ses jeans, nous aurions envie de répondre oui ! C’est plus agréable, plus propre et plus joli.

 
repassage superstitch
repassage superstitch
repassage superstitch
repassage superstitch
repassage superstitch
repassage superstitch

Le Laboureur - Veste de travail

 
 

Note : nous avons demandé à Le Laboureur de nous envoyer les vestes que vous allez découvrir dans cet article

Si une liste des « 100 objets français les plus iconiques » venait à être dressée un jour, la veste de travail en ferait résolument partie. Au même titre que le béret national, la veste bleue est connue dans le monde entier. Cette veste prend le nom de « coltin » chez les connaisseurs. Elle dérive de « colletin », une pièce d’armure qui protège le cou et les épaules. De là découle aussi le verbe « coltiner » : être chargé d’une tâche fatigante et harassante. Bleu de travail ou bleu de chauffe, la veste doit son nom aux chauffeurs : le fer prend cette couleur lorsqu’il est chauffé à 400°C. 

La veste de travail est le symbole de la classe ouvrière et populaire jusqu’au milieu du XXème siècle mais elle a surpassé sa fonction première pour être adopté par les bourgeois, intellectuels et artistes. La veste de travail est un peu le « jeans » du haut du corps : tout le monde en porte.

La question est de savoir : toutes les vestes se valent-elles ? Si certains l’aiment en denim, nous la préférons en moleskine et la marque iconique Le Laboureur en est un bel exemple.

Décryptage.

Des détails qui ont leur importance
Le moleskine est la toile de de prédilection pour une veste de travail : c’est une toile de coton tissé serré à l’armure satin qui lui confère une certaine brillance à la lumière du jour.

Le coltin du Laboureur est en 100% coton et taillé dans un tissu Sanfor, qui limite le rétrécissement. La chaîne retors assure à ce tissu une longévité accrue et une résistance à l'usure (deux fois plus que des fils classiques). 

La veste du Laboureur est en coton croisé Sanfor en chaine retors 340 G / m², dit simplement, elle est très résistante. Les poignets boutonnières et un col chevalière sont des détails historiques. Les deux poches plaquées, la poche poitrine et la poche intérieure, complètent l’allure.


« Fabriqué en France »
Nombre d’entreprises aujourd’hui opte pour ce modèle économique. Le Laboureur le fait depuis plus de 50 ans en façonnant des vêtements à l'aide de patrons anciens, en travaillant avec des matières premières et des tissus de qualité. Tel est le mantra de la marque.

En effet, depuis 1956, Le Laboureur, petite entreprise familiale, est réputée pour fabriquer, au sud de la Bourgogne, des vêtements de travail à l'ancienne, et des vêtements quotidiens d'autrefois.

Au début des années 50, Primo Zélanti, père fondateur de la maison, commence à vendre des vêtements destinés aux travaux agricoles dans les foires et les marchés environnants : Digoin, Gueugnon, Paray-le-Monial, Charolles..., dans le sud de la Bourgogne.


Ce petit commerce se développe rapidement et incite Monsieur Zélanti à créer, en 1956, sa propre marque : "Le Laboureur". Il y attache alors des valeurs fortes : produire, au cœur de la France, des vêtements aux formes anciennes avec des matières et des tissus de grande qualité.

Peu à peu, la gamme de référence, limitée à l'origine aux vêtements pour le travail de la terre, s'étend aux vêtements de travail pour les métiers du bâtiment, avec toujours une seule orientation : fabriquer des vêtements anciens, de tradition.

L'atelier de fabrication s'agrandissant toujours plus, l'entreprise doit alors quitter le centre-ville de Digoin, et s'installer, en 1973, rue des Chantiers, au sein de locaux plus spacieux et plus fonctionnels. En 1988, Jean-Charles Zélanti succède à son père à la tête de l'entreprise.

Aujourd'hui, l'entreprise continue de produire, à Digoin, des vêtements de qualité, façonnés à l'ancienne.


La confection expliquée par Le Laboureur

Le Laboureur réalise ses patrons de coupe avec le Système Lectra. Ce système informatique, basé sur la digitalisation des pièces d'un modèle, permet de les retravailler séparément et de façon interactive sur l'écran. 

A la suite à l'édition des patrons, le secteur coupe entre en action. Le matelassage des tissus, opération consistant à dérouler le tissu sur la table de coupe en couches successives (chaque couche représentant toutes les pièces nécessaires à l'élaboration d'un modèle), est réalisé manuellement, garantissant ainsi l'ajustement optimum des différentes couches. De la même façon, après avoir positionné, par thermocollage, le plan de coupe sur ce matelas, les coupeurs entreprennent la coupe à l'aide de ciseaux verticaux manuels pour aboutir à une coupe parfaite.

Les pièces découpées sont orientées, selon un mode opératoire optimisé pour chaque vêtement, sur les différents postes d'assemblage. Parmi les postes d'assemblage les plus traditionnels, on peut noter citer celui de la couture des braguettes ou encore de la la réalisation des ceintures.
Chaque phase d'assemblage est suivie d'un contrôle qualité. 

Afin de garantir un vêtement sans défaut, un contrôle final est exercé sur le respect de la coupe, la solidité des coutures. Suivront le repassage et le pliage avant l'emballage définitif.
Peu de marques communiquent autant sur leur manière de travailler, il est très appréciable que Le Laboureur en fasse partie.


Essayage

Le Laboureur a eu la gentillesse de nous envoyer deux vestes en moleskine, une bleue traditionnelle et une verte, plus atypique.

Les deux vestes diffèrent par leur composition : la bleu est une 100% coton et la verte est en mélange polyester, sans doute pour mieux fixer la couleur flashy. Mais cela n’altère aucunement l’aspect ou la résistance de la veste.

La bleu est une taille S et la verte une taille M. Comme visible sur les photos, la première taille est plus cintrée sur le corps que la seconde : tout dépend du rendu que l’on souhaite ! Ce que j’aime particulièrement sur la veste bleue est la matière ultra résistance et presque rêche : en fait elle se détend et s’adoucit avec le temps, j’ai hâte de la patiner. Car ces vestes font partie d’une tradition française bien ancrée.

Nous sommes très heureux d’avoir pu essayer et photographier deux vestes d’une marque que nous admirons depuis longtemps ! 

 

Mister Freedom - Interview de son fondateur Christophe Loiron

 

Texte : Mathieu @BestShopsIntown
Photos : Mathieu @BestShopsInTown

Après quelques mois d’absence sur le site, me revoilà. Et cette fois pour partir à la conquête de l’Ouest, au pays de l’oncle SAM dans la Cité des Anges. Bienvenue à Los Angeles, Californie.

Partons ensemble à la découverte d’un lieu, devenu emblématique au fil des années et plus particulièrement d’une marque, Mister Freedom. Le nom nous plonge dans l’ambiance ; une quête d’aventure, de grands espaces, d’un passé glorieux et bon nombre d’images et d’inspirations pour le créateur derrière tout cela. Discret, cela n’empêche pas Mr Christophe Loiron d’être un acteur majeur dans le monde du vestiaire masculin depuis de nombreuses années. Je suis parti à la découverte de son antre et ai eu la chance qu’il réponde à quelques-unes de mes questions.

C’est sur le fameux Beverly Boulevard de LA que se trouve ce grand bâtiment vêtu de rouge. Impressionnant de l’extérieur, il n’en est rien à côté de ce qui se cache à l’intérieur. Depuis 2003, ce lieu immense est le repère des amoureux de vintage et de clients recherchant des vêtements bien conçus. C’est également l’endroit où l’on peut y dénicher toutes les pièces de la marque éponyme, Mister Freedom. Mais plutôt que de longs discours, je laisse la parole à Mr Christophe Loiron.

image00009.jpeg
image00008.jpeg

1 - Pouvez-vous présenter et nous parler de votre parcours jusqu’à la création de la marque Mr Freedom ?

Je suis né à Montpellier en 1966. Grace à mon père qui travaillait dans le Pétrole, j’ai passé une bonne partie de mon enfance en Afrique (Tchad, Zaïre, Djibouti...). On ne restait jamais plus de 3-4 ans au même endroit et cela m’a donné très tôt l’envie de voyager. Pendant les vacances, nous revenions en France et je faisais le plein de disques, livres et vêtements impossibles à trouver à Kinshasa ou N’Djamena.

Après mon bac, je suis rentré en France car j’étais censé poursuivre mes études à Sciences Po. Mais j’avais déjà le malheur d’être passionné de Rock’n’Roll et je passais mon temps à jouer de la musique.

Puis je me suis engagé dans la Marine et j’ai embarqué dans l’Océan Indien pendant 18 mois. A l’issue de cette aventure, j’avais encore envie de bourlinguer et j’ai mis le cap sur les Etats Unis car ce pays me fascinait. A l'époque, culturellement parlant, rien de Français ne m'intéressait. Je n'avais aucune idée où se trouvait la Corrèze, mais je savais qu'Elvis se fournissait en chemises chez Lansky Bros à Memphis et qu'il portait sa boucle de ceinture sur le côté pour ne pas rayer le dos de sa guitare... Je rêvais Ricain. Il faut dire que nous on avait Dave, eux ils avaient James Brown...

J’ai atterri à 24 ans en 1990 à Orange County pour ensuite prendre la direction de LA. J’ai enchainé les petits boulots pour être finalement accepté en tant que vendeur chez American Rag Cie, boutique très connue d’Hollywood. J’ai gagné mon 1er dollar grâce à la frippe et à l’époque je m’habillais qu’avec du vintage que je trouvais dans des thrift stores type Salvation Army. A force de travail, je suis passé acheteur et cela m’a permis de me faire un réseau et de découvrir les grossistes en fripes du Mid West. J’ai beaucoup appris à cette époque, notamment reconnaitre les différents styles, matières, dater les vêtements, connaitre les différents détails d’un vêtement vintage... Quand tu es devant une balle de 1000 pounds de chiffons blancs à trier, tu as intérêt à connaître ton sujet. Nous étions dans les années 92-93 et c’était déjà la folie du vintage au Japon. Les acheteurs Japonais achetaient tous les Levi’s Red Lines et autres vêtements rares. Les plus belles pièces partaient à Tokyo et les prix pour des Levi’s années 50 étaient déjà fou. Il y avait aussi les équipes de design de chez Ralph Lauren, JCrew, Abercrombie & Fitch... C’était une sacrée époque.

Après 4 ans chez ARCie, je me suis mis à mon compte en continuant ma chasse aux trésors pour dénicher du “Dead Stock”. Dans le courant de l’année 1996, je me suis associé à un grossiste Japonais et on a eu l’opportunité d’ouvrir une fripe à Kyoto. Je suis resté environ 3 ans au Japon avant de repartir pour Los Angeles et me lancer en solo. C’est le début de l’aventure Mister Freedom.

FREEDOM MISTER4.jpeg
FREEDOM MISTER1.jpeg

2 - Mr Freedom c’est un shop incroyable composé de pièces vintage et de votre marque propre, mais pourriez-vous en dire plus à nos lecteurs ?

J’ai toujours été passionné par le vêtement et ce qu’il raconte. Petit, je customisais déjà mes fringues en changeant la forme et les couleurs pour me différencier des autres. Et puis je me suis rendu compte assez tôt qu’il était plus facile d’avoir la chemise d’Elvis que son talent.

Partant de ce constat, je voulais créer quelque chose à mon image. J’ai donc mélangé cette passion pour le vintage et les vêtements originaux Mister Freedom. L’un nourrit l’autre. La marque MF a des racines historiques mais il ne s’agit en aucun cas de reproduction. Je me recrée ma propre histoire en partant de photos ou de détails comme une coupe, une toile... Aujourd’hui mes créations ont pris le pas sur la fripe pure et c’est surtout 95% de mon temps et de mon énergie. Sur les portants le vintage se mélange au neuf et cela peut être parfois déroutant pour certains clients.

MF c’est aussi une collaboration de longue date avec les Japonais de Sugar Cane (sous le nom MFSC). C’est en 2006 qu’ils m’ont approché car ils venaient depuis quelques années au shop et appréciaient ce que je proposais. On a décidé de faire un premier jeans en collaboration, le fameux MFSC7161 (aujourd’hui ce modèle est très prisé car produit à seulement 248 unités). Le deal était que je fasse le prototype et eux s’occupaient de la confection. Je ne voulais pas faire une reproduction simpliste d’un 501. Comme à mon habitude, je me suis donc créé ma propre histoire avec un story telling autour d’un ouvrier des années 30 qui se serait confectionné un pantalon de travail pour descendre à la mine avec des morceaux de denim récupéré ici et là. Le résultat a été la combinaison de 3 toiles différentes pour un résultat “homemade” et un zigzag stitching.

Après ce premier essai, notre collaboration a continué sur une collection plus complète. Je suis ensuite parti sur l’idée d’un Merchant Navy Sailor qui aurait fait le tour du monde et qui a chaque escale se faisait faire ses fringues custom made par le tailleur de la base navale. J’aime à dire que je fais du plausiblement correct, ou historiquement plausible, et pas juste "inspire par le vintage", comme tout le monde.

Grace à cela, Mister Freedom a eu bonne presse, ce qui nous a permis de se faire connaître à travers le monde.

3- Vous êtes depuis le début derrière l’ensemble des créations Mr Freedom mais quelles sont vos inspirations dans votre processus créatif ?

Les vêtements vintage 1900-1980 sont évidemment la plus grande source d’inspiration pour moi, même si la reproduction n’a jamais été mon truc. Je ne regarde littéralement pas non plus vers les marques contemporaines, je préfère la fripe ancienne et surtout ce qui n’a pas été fait. Par exemple, lorsque je conçois une veste, cela m’importe peu que la manche prenne 6 heures à coudre ou que je dois trouver une boucle dans un vieux stock au fin fond du Texas.

L’étincelle pour une collection peut venir d’une vielle photo chinée aux puces, d’un film, d’un documentaire, d’un livre, voire d’une émission de radio. Ça me fait rechercher le sujet, et je tombe dans le “rabbit hole”. Ensuite je brode autour, avec une approche “vêtement qui n’existe pas mais aurait pu”, en créant des personnages fictifs, qui auraient pu porter ce pantalon ou cette chemise ? En gros, je me fais mon film. Le concept de créer du neuf dans un esprit “fashion” ne m’attire pas du tout.

Par exemple, j’ai démarré la collection 2014 “Sea Hunt” après avoir écouté une interview de Patrice Franceschi dans l’émission “Le Temps d’un Bivouac”. J’ai ensuite lu des tas de trucs, de “The Lost City of Z” à “River of Doubts” et “South Sea Tales”, et j’ai plongé dans le sujet.

Parfois, l’approche est plus futile. L’étincelle pour la collection 2021 “Frogsville” est venue du fait que je voulais depuis longtemps sortir un maillot de bain inspiré par le célèbre short des UDT (Underwater Demolition Team), dans le genre le truc invendable en 2021 ! J’ai commencé ma recherche et ai créé toute une “panoplie” autour de ça. J’ai la chance que mes partenaires Japonais de Toyo Enterprise me laissent carte blanche.

Je suis un anti-consumérisme, donc il faut que ce que je crée ait une raison d’être fabriqué, soit justifié intellectuellement ou au moins artistiquement. Si c’est juste pour rajouter une autre paire de jeans aux millions que les usines débitent déjà, juste histoire de changer la couture des poches arrière, ça ne m’intéresse pas.

image00003.jpeg

4- Faites-vous fabriquer en dehors du Japon et des USA ?

Non, nous faisons fabriquer l’ensemble de nos pièces aux US ou au Japon. Même si cela représente un vrai casse-tête. En effet, pour de petites entreprises comme la nôtre, il faut constamment surveiller la production afin d’être en phase avec les manufacturiers américains. Ils ont le savoir-faire mais n’ont pas forcément le même souci du détail. Parfois j’ai presque envie de passer mes journées et mes nuits à l’usine pour éviter toute mauvaise surprise. Je crois sincèrement en l’économie locale. Par exemple, quand je mange des tomates, je veux qu’elles viennent des champs du County d’à côté et non qu’elles aient traversé le globe pour se retrouver dans mon assiette.

Les USA sont tournés vers l’avenir et ne prêtent pas forcément grande attention à leur passé. C’est pour cela qu’au niveau de la culture populaire beaucoup de mouvements en sont issus. Levi’s en est le parfait exemple. Pendant des années, ils ne se souciaient pas de leur passé (on rappelle la fermeture de la célèbre usine Cone Mills) alors qu’aujourd’hui ils rachètent de vieux modèles pour leurs archives.

Au Japon, cela est différent car ils continuent d’assembler sur des vieilles machines. Si une machine casse, la production s’arrête jusqu’à avoir retrouvé la pièce détachée originale. De plus, les mecs sont là depuis le milieu des années 80, pour récupérer les meilleures pièces vintages américaines, donc ils connaissent leur sujet.

La qualité n’a aucun équivalent avec ce que peuvent faire les conglomérats de la fast fashion mais cette démarche entraine forcément des coûts de production plus élevée. Quand vous mettez dans la tête du consommateur qu’un tee-shirt vaut $5, qu’un jeans en vaut $25 et qu’un manteau $35, il faut forcément faire des concessions sur le droit du travail et les matières premières utilisées. A notre échelle, on ne dispose pas de la même puissance Marketing, c’est simplement que l’on ne joue pas dans la même cour. Mais une chose est sûre, c’est que cela ne rend pas la vie facile aux business éthiques indépendants.

FREEDOM MISTER3.jpeg
FREEDOM MISTER2.jpeg

5- Quel est votre regard sur l’évolution du Vintage aujourd’hui ? Et continuez-vous d’acheter des pièces vintages ?

C’est cool que la fripe se soit “démocratisée” dans les esprits en France. Pour beaucoup de ma génération, et avant, le “vêtement usagé” c’était juste bon pour Emmaüs. De nos jours, on appelle ça vintage et la fripe a pris des Lettres de Noblesse. Si ça contribue un peu à moins vendre du jetable de chez H&M ou Zara au niveau de la mode, tout le monde est gagnant.

Je ne collectionne toujours rien spécifiquement, mais continue à chiner tranquillement partout où je me trouve, pour inspiration. J’ai moins le peps qu’avant et plus du tout le temps pour chasser la pépite, donc j’apprécie cette nouvelle génération de chineurs qui se tapent la route et se lèvent à 4h du mat en sacrifiant leurs weekends pour sauvegarder des pièces historiques.

6 - Quels sont vos projets futurs ?

Garder le cap tout en déléguant plus à mon équipe. Après 20 ans à bosser 7/7 et à jongler avec tout pour m’assurer que le petit navire MF® tienne les flots - ça va du design jusqu’à réparer les fuites sur le toit, en passant par gérer l’équipe - je rêve de calme et même d’ennui !

Mais je veux continuer à faire des fringues que je veux porter. Si ça se vend, tant mieux, sinon, ça me fera une belle garde-robe !

En attendant, je ne baisse pas la garde, car aujourd’hui, pas mal de personnes que je respecte et aime dépendent de cette petite marque MFSC (Mister Freedom® x Sugar Cane) qui a démarrée un beau jour de 2004…

7- Comment gérez-vous la situation actuelle ?

On s’est assis avec notre petite équipe à LA et on a discuté le plan d’attaque, en Mars 2020, au début du “Goat Rodeo” (= une expression militaire qui décrit un bordel monstre et une situation hors de contrôle). J’ai une grande gueule mais respecte l’opinion des gens qui m’entourent. On a eu la chance d’avoir déjà une plate-forme de vente en ligne bien établie, et on a lancé une nouvelle version sur laquelle l’équipe travaillait depuis 3 ans, en coupant nos marges temporairement pour nous rendre plus “attractif”.

Ça a marché, et nos clients qui le pouvaient nous ont permis de garder la tête hors de l’eau pendant ces longs mois difficiles. Je serai à jamais reconnaissant à celles et ceux qui nous ont aidé à passer la vague, et à mon équipe qui a su boire la tasse.

Aujourd’hui, même si je continue à faire le clown sur IG, je sais que tout reste précaire mais garde confiance en l’avenir proche.

Vous l’aurez compris, la passion reste intacte et c’est l’œil vif et éclairé que Mr Loiron a partagé sa vision du vestiaire masculin. Je tiens particulièrement à le remercier pour le temps et la confiance qu’il m’a accordé, dans cette période pas toujours simple pour bon nombre d’acteurs du milieu.

FREEDOM MISTER6.jpeg
FREEDOM MISTER5.jpeg

4 Chemises en Popeline coloris blanc & bleu

 
 

4 chemise en popeline en fin de stock sur Très Très Bien.

SWEAT chemise Marni

Chemise bleue et blanche fabriquée en Italie. 100% coton.
En coton rayé avec bords bruts sur l'ensemble. Comprend une capuche avec cordon de serrage, une poche avant kangourou, des poignets et des fentes côtés.

450 €225 €

marni_210413_055.jpeg
marni_210413_059.jpeg
marni_210413_057.jpeg
marni_210413_053.jpeg
 

Veste de Junya Watanabe MAN

Veste blanche et bleue. Fabriqué au Japon. 100% coton.
Fabriqué à partir d'un tissu en popeline de coton à rayures avec surpiqûres contrastées. Comprend un col arrondi, une fermeture zippée sur le devant et deux poches frontales avec fermeture zippée.
Lais aussi une poche zippée sur la manche gauche, des poignets droits zippés et un ourlet droit. Entièrement doublée.

1010 €505 €

junya-watanabe_210519_028.jpeg
junya-watanabe_210519_026.jpeg
junya-watanabe_210519_027.jpeg
junya-watanabe_210519_029.jpeg
 

Chemise de Junya Watanabe HOMME.

Chemise bleue, blanche et grise. Fabriqué au Japon. 100% coton.
Tissu secondaire en 70 % de laine et 30 % de polyester.


En popeline de coton à rayures et à carreaux. Comprend un col écarté avec une fermeture boutonnée sur le dessus et une boucle de cintre dans le dos, une fermeture à glissière, des plis sur la poitrine et des poches en biais sur le devant. Tissu contrasté en sergé de laine mélangée sur l'empiècement dos et le bas des manches. Pli creux dans le dos, poignets boutonnés, ourlet droit devant et ourlet arrondi au dos.

630 €315 €

 

Chemise Comme des Garçons Homme

Chemise bleue et blanche. Fabriqué au Japon. 100% coton.
En popeline de coton rayée avec structure à empiècements contrastés. Comprend un col italien, une fermeture boutonnée sur le devant et une poche poitrine unique.
Manches boutonnées et ourlet arrondi.
Empiècement dos avec double plis.

 

Baudoin & Lange - Belgian Loafers

 

Texte : Marcos Eliades
Photos : Thomas M.

Note : nous avons demandé à Baudoin & Lange de nous envoyer la paire que vous allez découvrir dans cet article

Baudoin & Lange a construit sa réputation de chausseur autour d'un seul style : le mocassin belge. Mi-chaussure, mi-pantoufle, les mocassin belge connaît à nouveau un certain succès ces dernières années grâce à son style élégant et raffiné mais aussi confortable.

mocassin sagan5.JPEG

Histoire de Baudoin & Lange

Baudoin & Lange est le fruit d’une collaboration unique entre un ancien informaticien d'Apple, Allan Baudoin (il a grandi sur la rive gauche de Paris), et un ancien pilote de course devenu financier, Bo van Langeveld. Ils ont lancé la marque de mocassins de luxe à l'été 2016.

L’histoire démarre lorsque Allan Baudoin rencontre le maître cordonnier Kasim Yldir. Un mentor qui l’accompagnera lors de ce voyage dans l'artisanat de la chaussure. Au cours de cette odyssée, Allan a passé des années à réfléchir à un modèle non seulement confortable et agréable à porter toute la journée. Le résultat fut le mocassin Sagan. 
Aujourd’hui le Sagan est décliné sous plusieurs versions différentes : mocassin à gland, mocassin à boucle, semelle en gomme…Allons droit au but. Simon Crompton a tout simplement qualifié le mocassin Sagan du « meilleur mocassin de style belge que j'ai jamais porté ». Oui le mocassin Sagan est confortable. Et plus encore pour cette version Sagan Stride à semelle en caoutchouc. 

La Sagan est un modèle hyperpolyvalent. Vous pouvez la porter aussi bien avec des pantalons de costume que des shorts, des jeans ou des chinos. Moi ce que j’aime c’est surtout les porter dans des looks plus streets et moins formels. Elles se mélangent très bien avec ce côté décontracté.

La tige est en veau suédé et elle est doublée en cuir aniline.

La tige est en veau suédé et elle est doublée en cuir aniline.

mocassin sagan10.JPEG

Le mocassin Sagan

Des « Belgian Loafers ». Cela faisait longtemps que je voulais en essayer. J’en avait vu uniquement sur les réseaux sociaux, jamais en vrai dans la rue. Sans doute par manque d’intrépides urbains. Ce modèle en particulier est un chausson d’intérieur, mais personnellement, il m’arrive de sortir en les ayant aux pieds. La semelle gomme n’est pas très épaisse, mais pour le moment je n’y vois pas d’inconvénient. Le chaussant est un véritable « true to size ». À savoir qu’il taille normalement. Point positif: la semelle intérieure est amovible, ce qui vous permet d’insérer une semelle orthopédique ou de remplacer l’original. La forme est inhabituelle n’est-ce pas ?

Ou plutôt, le design de la chaussure est peu commun, mais c’est ce qui fait son attrait. Je pense que les « belgian loafers » sont comme les mocassins : si on les essaye, on les adopte. Portez-les avec un jeans pour casser le côté trop habillé et oubliez que vous les avez aux pieds.

mocassin sagan1.JPEG
 

De Bonne Facture x Novesta

 
 

Texte : Marcos Eliades
Photos : Thomas M.

Note : nous avons demandé à De Bonne Facture de nous envoyer les baskets que vous allez découvrir dans cet article

dbf.JPEG

Des chaussures en toile en été sont un must.

S’il y en a qui ne jurent que par un modèle ou une marque en particulier, ce n’est pas mon cas. Alors quand De Bonne Facture a sorti sa version de la basket en toile faite en collaboration avec Novesta, je les ai tout de suite contacté. Pour plusieurs raisons.

Déjà le visuel. Elles sont vraiment classiques, ce qui est un très bon point. Il s’agit de l’incontournable modèle Star Master de Novesta. Introduite initialement dans les années 1950, la Star Master est toujours fabriquée dans un atelier datant des années 1930, situé dans la ville de Partizánske, au cœur de la Slovaquie. Elle est rapidement devenue un véritable classique européen. C’est également les chaussures en toile de l'armée tchécoslovaque.
La semelle vulcanisée caractéristique du modèle est en latex naturel. Je trouve le rendu cannelé très esthétique, ça lui donne un côté japonais.

La toile, du lin pour respirer ! Chose plutôt rare, la tige de ce modèle est tissée à partir de lin belge certifiée “Masters of Linen” qui se distingue par son éco-responsabilité, sa cultivation locale, et son savoir-faire ancestral. Tout ce qui fait l’ADN de De Bonne Facture.

Finalement tout est dit. Je suis vraiment très satisfait de cette collaboration et pour 85€, il n’y a pas vraiment de questions à se poser !
Petit plus, chaque paire est accompagnée de deux jeux de lacets, l'un en coton blanc et l'autre en lin bicolore non-teint et blanc.

Lien vers cette collaboration De Bonne Facture x Novesta.

dE BONNE FACTURE3.JPEG
dE BONNE FACTURE2.JPEG
 

What Artists Wear de Charlie Porter

 
 
Sur la couverture de What Artists Wear, le costume en laine de la peintre Georgia O’Keeffe provenant du tailleur New-Yorkais Emsley

Sur la couverture de What Artists Wear, le costume en laine de la peintre Georgia O’Keeffe provenant du tailleur New-Yorkais Emsley

L’auteur du livre, Charlie Porter. Journaliste de mode pour Vogue il a également travaillé au Guardian , GQ ou encore au FT.

L’auteur du livre, Charlie Porter.
Journaliste de mode pour Vogue il a également travaillé au Guardian , GQ ou encore au FT.

Il y a quelques semaines en regardant les dernières parutions sur l’univers de la mode, un livre a retenu mon attention. Il s’agit de What Artists Wear de Charlie Porter.
Intrigué, je consulte Amazon.fr pour en découvrir l’aperçu. Je tombe rapidement sur quelques images issues du livre. Première surprise donc, le livre comprends des images, ce qui n’est pas pour me déplaire, particulièrement lorsque le sujet touche de près ou de loin au domaine artistique. En réceptionnant le livre, je me rends compte que des photos, il y en même beaucoup. Plus de 300.


Autre constat, le livre est édité par Penguin Books et est donc proposé dans un format de poche, plus abordable et facilement transportable

L’une des images que vous pouvez découvrir sur Amazon.fr

L’une des images que vous pouvez découvrir sur Amazon.fr

Autre exemple d’image que vous pouvez découvrir sur Amazon.fr

Autre exemple d’image que vous pouvez découvrir sur Amazon.fr

Sur le fond, Charlie Porter décrypte les tenues portées par quelqu’un des artistes contemporains les plus célèbres (Yves Klein, Basquiat, Louise Bourgeois) mais aussi plus confidentiels (Sarah Lucas ou encore Nicole Eisenman). Il prend également le soin d’éviter les banalités sur le lien entre art et mode. Aussi Porter déclare dans une interview pour Hypebeast « Je suis très heureux qu'il n'y ait qu'une seule mention de Picasso. Sa marinière bretonne apparaît une fois, mais c'est tout. »

Pourquoi choisir des artistes ? Charlie Porter explique ce choix dès le début du livre par le fait que les artistes sont les plus à même d’avoir une approche plus libérée du vêtements.
La plupart des gens doivent s'habiller d'une certaine manière - principalement liée à leur environnement de travail. Les artistes ne sont pas soumis aux mêmes règles. Ils sont libérés de ces contraintes et le vêtement est très souvent une porte d’entrée pour mieux comprendre leur art. « Si quelqu'un parle d'une époque, souvent la première chose qu'il mentionne, ce sont les vêtements. C'est un moyen d'entrer dans un sujet. Ce le sera toujours. » note Charlie Porter pour le Guardian.

Au milieu des différents portraits d’artists, Charlie Porter traite également de sujet plus généraux (le tailoring, le workwear, le denim, autour des vêtements casual…) mais toujours en lien avec les artistes.

Jean Michel Basquiat défile en 1987 pour la marque japonaise Comme des Garçons

Jean Michel Basquiat défile en 1987 pour la marque japonaise Comme des Garçons

Jean Michel Basquiat défile en 1987 pour la marque japonaise Comme des Garçons

Jean Michel Basquiat défile en 1987 pour la marque japonaise Comme des Garçons

Sarah Lucas, Self Portrait With Fried Eggs

Sarah Lucas, Self Portrait With Fried Eggs

Franck Bowling

Franck Bowling

Richard Hamilton

Richard Hamilton

Melvin Edwards

Melvin Edwards

L’artiste New-Yorkais Tabboo!

L’artiste New-Yorkais Tabboo!

Nicole Eisenman dans son studio

Nicole Eisenman dans son studio

Disponible sur Amazon ici.
Autre possibilité chez WH Smith à Paris.

 

L'histoire des lunettes noires de Michel Dalloni

 
lunettes noires.JPEG

On connaissait Michel Dalloni pour son livre Le Vélo paru en 2013. Cycliste amateur et rédacteur en chef de l'Équipe, il a également dirigé le service des sports au Monde. Il revient cette année avec un nouveau livre intitulé Lunettes Noires aux éditions La Tengo.

Résumé de la quatrième de couverture :

Imaginées il y a bien longtemps pour se protéger du soleil, les lunettes noires se sont imposées au XXe siècle comme l'accessoire essentiel de la garde-robe des stars. Certains modèles collent pour toujours à la peau des vedettes qui les portent. Que seraient Audrey Hepburn, Ray Charles, Karl Lagerfeld ou Madonna sans leurs verres teintés ? Qui reconnaîtrait Michel Polnareff sans ses légendaires Télésol (portées d'abord par Sophia Loren) ? "Avec mes lunettes de soleil, je suis Jack Nicholson.
Sans elles, je suis gros et j'ai 60 ans", confiait l'inoubliable interprète de Shining. Un tel pouvoir exhausteur ne pouvait pas laisser insensible. La planète entière a fini par succomber. "Les solaires, c'est comme la barbe : c'est la revanche des moches ! Ca va à tout le monde", décrypte le journaliste Marc Beaugé. On les porte aussi bien pour dissimuler ses sentiments (tels les juges chinois du XIIe siècle) que pour séduire (n'est-ce pas Lolita ?) ou pour effrayer (comme les dictateurs Pinochet ou Kadhafi).
Chaque seconde, 30 paires de lunettes noires se vendent dans le monde. Et Elton John en aurait acheté 20 000 à lui tout seul... Mais que se cache-t-il derrière cette industrie lucrative (plus de 20 milliards de dollars de chiffre d'affaires annuel) et ses marques mythiques (Ray-Ban, Persol, Oakley...) ? Pourquoi et comment porte-t-on des lunettes noires ? Qui les a vraiment inventées ? Quels progrès vont-elles encore accomplir ? C'est à ces questions et à bien d'autres que Michel Dalloni répond avec ce livre enquête unique en son genre, qui revisite des pans entiers de l'histoire du cinéma, du rock, de la littérature, de la mode, du sport, de la nuit et de l'érotisme.

Intéressé par cette mise en bouche, nous avons demandé aux éditions La Tengo de nous faire parvenir un exemplaire, ce qu’ils ont gentiment accepté.

Première impression sur la forme, le livre (uniquement disponible en Grand Format pour le moment) est pourvu d’une couverture souple. Ça n’a l’air de rien, mais cela facilite grandement la lecture. Particulièrement si, comme nous, vous lisez régulièrement dans les transports en communs.

Mais revenons sur le fond, par où commencer ? Par un petit coup d’oeil au sommaire. Et comme on ne l’a vu nul part, on se permet de vous le partager.

 
Le sommaire du livre Lunettes Noires

Le sommaire du livre Lunettes Noires

 

Lunettes Noires couvre à peu près tous les sujets liés de près ou de loin à cet accessoire devenu culte. Aussi bien d’un point de vue industriel et technique que historique, culturel, politique et sportif. C’est un livre facile à lire, et on est sûr que vous y apprendrez (et retiendrez) forcément quelque chose.

Qui connaît par exemple les lunettes Zafira de FAOSA (Fabrica de Armazones Opticos South America) ? Ce fût les lunettes du pionnier du look de rockeur à lunettes noires : Roy Orbison. Cette marque, fondée en 1925 par Jose Cuttler, a commencé à fabriquer des lunettes à Mexico avec l’aide d’un technicien suisse. La popularité du modèle Zafiro (qui à des airs de Wayferer) a explosé lorsque le chanteur Buddy Holly a commencé à les porter.

Lunettes Zafira de la marque mexicaine FAOSA Image faosaeyewear.com

Lunettes Zafira de la marque mexicaine FAOSA
Image faosaeyewear.com

Autre exemple, Michel Dalloni revient sur le “mystère” qui entoure la marque des lunettes de soleil que porte Robert De Niro dans Taxi Driver. Il ne s’agit pas de Ray-Ban Caravan. J’étais moi même persuadé qu’il s’agissait de Randolph Engineering. Erreur. Il s’agit en fait des Original Pilot d’AO Eyewear.

 
Même sur le très bon blog Redingote, la confusion est faite entre les Original Pilot d’AO Eyewear et les Randolph Engineering Capture écran /redingote.fr - Article sur les Randolph Engineering


Même sur le très bon blog Redingote, la confusion est faite entre les Original Pilot d’AO Eyewear et les Randolph Engineering
Capture écran /redingote.fr - Article sur les Randolph Engineering

 

On pourrait également parler de Robespierre. Qui savait qu’il fût guillotiné avec des lunettes aux verres teintés sur le nez ?
En parlant de teinte des verres, celle préférée de Johnny Depp est le bleu. Bon, ça, vous le savez sans doute déjà. Mais ce qu’il faut retenir c’est que contrairement au jaune ou au marron, les verres de teinte fantaisistes comme le bleu ou le rose n’ont pas de particularité optique spécifique et n’ont finalement qu’un intérêt esthétique.

Connaissez-vous l’inventeur des lunettes mouches, Henri Guillet, fabricant du Jura ?

Ou avez-vous déjà entendu parler des “lunettes de soleil d’intérieur” ? En 2008, Blue Shark Optics lance un traitement de surface inédit baptisé Cristalion-3. Une petite révolution. Il s’agit en fait d’une innovation destinée aux joueurs de poker. Elle permet de voir "comme en plein jour" tout en empêchant aux autres joueurs de percevoir son regard. Un avantage considérable pour ce jeu qui implique souvent une lecture de la psychologie de ses adversaires.

Lunettes de Poker Blue Shark Optics Image bluesharkoptics.com

Lunettes de Poker Blue Shark Optics
Image bluesharkoptics.com

On pourrait multiplier les exemples à l’infini tant le livre en regorge. Comme mentionné sur la quatrième de couverture, Elton John possèderait plus de 4000 paires de lunettes stockées dans chacune de ses résidences entre Londres et Los Angeles. Il lui arrive même de demander une chambre supplémentaire (climatisée à 16° maximum) pour loger ses paires lors de ses tournées.

On parlera pour finir de Pierre Marly, opticien de renom, il a dessiné des lunettes pour les plus grandes vedettes de la seconde moitié du XXe siècle : Audrey Hepburn, Romy Schneider, Lauren Bacall, Jacqueline Onassis, Madonna mais aussi Michel Serrault, Francis Blanche, Lino Ventura, Michel Legrand, Valéry Giscard d’Estaing ou encore Serge Gainsbourg et Michel Polnareff. C’est également un grand collectionneur, une partie des milliers de lunettes qu’il a accumulé est exposée au Musée de Morez. L’une des collections les plus prestigieuses au monde.

En définitive, Lunettes Noires de Michel Dalloni est un très bon livre pour tous ceux qui veulent en savoir plus sur son histoire et ses anecdotes.
L’essentiel des sujets sont abordés. Il ne tient, ensuite, qu’à vous de les approfondir si l’un d’entre eux vous passionne.



Pull Guernesey - Le Tricoteur

 
 

Note : nous avons demandé à Le Tricoteur de nous envoyer le pull que vous allez découvrir dans cet article

Il y a quelques mois nous avons écrit un article consacré au pull Guernesey, un pull marin originaire de l'île de Guernesey, où il a été développé il y a plus de 400 ans.

Traditionnellement tricoté manuellement, le pull Guernsey original est composé de laine peignée (worsted wool) britannique (filée depuis le Moyen Âge par des familles des îles anglo-normandes) non traitée, la lanoline naturelle du mouton permettant au pull de mieux résister aux intempéries et à l’usure. L’inconvénient majeur de ce type de laine : une odeur plus ou moins bestiale. Très utilisé dans la Royal Navy, il était idéal pour pouvoir affronter des coups de vent de force 10 sur l’Atlantique.

Il existe plusieurs modèles de pulls Guernesey : Whitby, Filey, Staithes, Channel Islands, Scarborough…Mais le plus simple et le plus connu est sans doute le Channel Island Guernsey. On le reconnaît grâce à ses deux colonnes en point mousse sur la poitrine, son col côtelé en forme de bateau, le point 2x2 qui ressemble à une corde au niveau des emmanchures, la présence de goussets, les bords côtes des poignets très longs et serrés pour éviter que l’eau ne pénètre et les manches légèrement plus courtes pour la même raison.

C’est ce pull que nous avons eu la chance d’essayer grâce à la marque Le Tricoteur.

HISTOIRE

Tout comme l’île de Jersey, l’île de Guernesey est proche des côtes normandes. Ces deux îles sont des territoires autonomes, possessions de la Couronne Britannique mais ne font pas pour autant parties du Royaume-Uni.  Capture écran - Google Maps - Données Cartographiques @2021 Google

Tout comme l’île de Jersey, l’île de Guernesey est proche des côtes normandes. Ces deux îles sont des territoires autonomes, possessions de la Couronne Britannique mais ne font pas pour autant parties du Royaume-Uni.
Capture écran -
Google Maps - Données Cartographiques @2021 Google

Le Tricoteur est une marque fondée en 1964 à St Peter Port, la capitale de l’île de Guernesey. Sur la carte Google ci-dessus, on se rend bien compte de la proximité de l’île Guernesey avec la France. Comptez 2h en ferry depuis Saint-Malo.

Lidée de l’entreprise est venu à Robert Macdougall lors d'un voyage aux États-Unis pendant ses études. Il constate que son pull guernesey tricoté à la main est très admirée par ses hôtes américains. A son retour il achète une machine à tricoter manuelle.
Les débuts sont modestes mais prometteurs. L’entreprise compte alors un employé qui s’occupe de la seule machine à tricoter mécanique et de six tricoteurs manuels qui travaillaient à domicile. Elle se développera avec les années.

À la fin des années 70, il y avait environ 400 tricoteurs manuels et Le Tricoteur produisait plus de 100 000 vêtements par an. Avec le double impact d'une récession mondiale et la concurrence des pulls synthétiques fabriqués en série, Robert Macdougall vendra l'entreprise en 1984.

Illustration d’une machine à tricoter manuelle dans les années 70 chez Le Tricoteur Image letricoteur.co

Illustration d’une machine à tricoter manuelle dans les années 70 chez Le Tricoteur
Image letricoteur.co

36 ans plus tard, Rachel Lainé rachète l’entreprise et souhaite continuer la production du pull Guernesey original.

 

FABRICATION

Le Tricoteur se concentre sur 1 seul type de pull : le Guernsey traditionnel - même si une variante zippée est également proposée.
Question fabrication, la marque utilise les mêmes procédés que les meilleurs ateliers de production de pulls. Aussi, tous leurs pull Guernsey sont fully fashionned (tricotage en forme) et “ramaillés” à la main.

Opération dite de remaillage manuel - un abus de langage parce que cela nécessite une machine. Il s’agit néanmoins d’une opération longue et complexe. Image letricoteur.co

Opération dite de remaillage manuel - un abus de langage parce que cela nécessite une machine. Il s’agit néanmoins d’une opération longue et complexe.
Image letricoteur.co

Remaillage manuel “maille à maille” Image letricoteur.co

Remaillage manuel “maille à maille”
Image letricoteur.co

Le tricotage des pulls est toujours réalisé sur des machines veilles de plusieurs décennies. Certaines machines ont spécialement été achetées pour réaliser les “goussets” que l’on retrouve sous les aisselles et qui améliorent le confort.

Image letricoteur.co

Image letricoteur.co

Image letricoteur.co

Image letricoteur.co

Les déchets (de fils) ne sont bien évidemment pas jetés. Ils sont utilisés pour fabriqués des bonnets, des “dobbos” (bonnets plus court) ou encore des écharpes.

Dobbo rose fluo Le Tricoteur Image letricoteur.co

Dobbo rose fluo Le Tricoteur
Image letricoteur.co

Bonnet rayé  Le Tricoteur Image letricoteur.co

Bonnet rayé Le Tricoteur
Image letricoteur.co

 

NOTRE AVIS SUR LE PULL LE TRICOTEUR

LAINE ANGLAISE NON TRAITÉE

Première impression un fois la carton ouvert : le pull pèse son poids. On sent toute de suite qu’une bonne quantité de laine est nécessaire pour la réalisation d’un pull. Autre constatation immédiate, la laine est visiblement non traitée. Sa main est très sec, plate et rustique. Un toucher similaire que l’on avait déjà senti en utilisant des fils de chez Fonty, l’une des plus anciennes filatures française en activité. Le pull dégage également une légère odeur de lanoline mais celle-ci s'estompe avec le temps.

On conseillerait donc de porter systématiquement ce pull avec un t-shirt ou un sous-vêtement. On ne vous cache pas que c’est donc avec une certaine appréhension que nous avons enfilé pour la première fois ce pull Le Tricoteur. Et pourtant, au quotidien le pull s’avère très confortable, il tient chaud et surtout il ne gratte pas (trop). Si l’on fait un parallèle, c’est un peu comme porter un jean brut 100% coton lorsque l’on est habitué à leurs homologues mélangés à de l'élasthanne. Question pulls, on est habitué à rechercher un toucher cachemire. Même quand il s’agit de laine. Mais ce pull nous démontre qu’il est tout à fait possible de porter au quotidien quelque chose de plus rustique et moins traité.

guernsey.JPEG

COUPE

Comme tout bon pull Guernsey, il n’y a ni devant ni derrière. Non, aucune étiquette située au niveau du cou qui puisse vous influencer. Oui, le pull Le Tricoteur se porte indifférent dans un sens comme dans l’autre même si ils conseillent - dans la mesure du possible - d’alterner les côtés pour éviter une usure anormale.

Marcos (1,70m) porte ici une taille 40. Tout comme le choix de la matière, la coupe est également fidèle aux pulls traditionnels. En conséquence, le pull est relativement long (pour couvrir et protéger la taille) et les coutures aux épaules sont déportées. Mais c’est précisément cette identité visuelle - avec les point de tricots - qui rend ce pull unique.

On distingue une colonne en point mousse ainsi que des côtes 2x2 qui représente les cordes des bateaux

On distingue une colonne en point mousse ainsi que des côtes 2x2 qui représente les cordes des bateaux

Aperçu également d’un gousset au niveau du col - similaire à ceux présents sous les aisselles

Aperçu également d’un gousset au niveau du col - similaire à ceux présents sous les aisselles

Entretien

Le Tricoteur conseille de ne laver leurs pulls qu’à la main ce que nous avons pour le moment suivi à la lettre. Les frottements en machines sont à éviter absolument.
Il n’est de toute façon pas nécessaire de laver vos pulls systématiquement après chaque port. Bien au contraire. Laissez-les simplement s’aérer. Ils ne sont pas en contact direct de la peau et la laine retient peu les odeurs.

Accès au site Le Tricoteur.

 

Où trouver des sweatshirts manches courtes ?

 
 

Au premier abord, le sweatshirt à manches courtes est assez…déroutant, inattendu. Mais passé ce premier stade, c'est un vêtement qui gagne vraiment à être connu. Les possibilités de superpositions sont infinies et il se porte presque toute l’année. Plus épais qu’un t-shirt classique, il absorbe mieux la transpiration et protège bien de la météo (en dehors de la canicule).
Le problème principal du sweatshirt à manches courtes : peu nombreuses sont les marques à en proposer.

Ci-dessous quelques idées. Beaucoup de marques japonaises mais pas uniquement.

Warehouse

Warehouse est une marque japonaise fondée en 1995 à Osaka par les frères jumeaux Kenichi et Kenji Shiotani. Avant cette expérience, le duo a précédemment travaillé pour M. Yamane chez Evisu.
Warehouse fait partie de ce qu’on appelle l'Osaka 5, un collectif basé à Osaka qui a révolutionné le monde du denim vintage dans les années 80-90. Warehouse reproduit avec succès des vêtements vintages et le sweat-shirt à manches courtes n’y échappe pas.

Le molleton est aussi épais que celui d’un sweat-shirt manches longues standard Image clutch-cafe.com

Le molleton est aussi épais que celui d’un sweat-shirt manches longues standard
Image clutch-cafe.com

A noter l’absence du petit “triangle” (le gousset) au niveau du cou Image clutch-cafe.com

A noter l’absence du petit “triangle” (le gousset) au niveau du cou
Image clutch-cafe.com

Manches raglan pour plus de confort Image clutch-cafe.com

Manches raglan pour plus de confort
Image clutch-cafe.com

Les manches sont également finies par un bord-côte Image clutch-cafe.com

Les manches sont également finies par un bord-côte
Image clutch-cafe.com

MERZ B. SCHWANEN

Marcos a déjà parlé de Merz B. Schwanen dans cet article review. Cette marque allemande est tout simplement le seul fabricant européen à posséder des machines dites TsuriAmi-Ki. Merz B. Schwanen est donc spécialiste reconnu pour son offre jersey.
Attention, la marque ne propose pas chaque saison des sweat-shirts à manches courtes. Mais heureusement, Frans Boone Store dispose d’une sélection en stock.

On remarquera les goussets au niveau des aisselles, typique des production de Merz B. Schwanen  Image fransboonestore.com

On remarquera les goussets au niveau des aisselles, typique des production de Merz B. Schwanen
Image fransboonestore.com

100% coton, fabriqué en Allemagne Frans Bonne Store précise que le coton n'est pas lavé chimiquement, et que donc il rétrécira après le premier lavage de 5% environ Image fransboonestore.com

100% coton, fabriqué en Allemagne
Frans Bonne Store précise que le coton n'est pas lavé chimiquement, et que donc il rétrécira après le premier lavage de 5% environ
Image fransboonestore.com


VELVA SHEEN

Velva Sheen est une marque américaine fondée à Cincinnati dans l'Ohio en 1932 en tant que fabricant de sweatshirts molletonnés, de t-shirts et autres vêtements de sport pour les collèges, les écoles mais aussi les forces armées américaines. La ligne Theall est produite aux Etats-Unis et faite avec des cotons cultivés localement.

Sweat-shirt à manches courtes en jersey de coton 8 oz Image fransboonestore.com

Sweat-shirt à manches courtes en jersey de coton 8 oz
Image fransboonestore.com

 100% coton made in USA - Coutures “surjet 4 aiguilles” caractéristiques des sweatshirts Image fransboonestore.com

 100% coton made in USA - Coutures “surjet 4 aiguilles” caractéristiques des sweatshirts
Image fransboonestore.com

UNIQLO

Selon les saisons, la marque japonaise Uniqlo propose des sweatshirts à manches courtes. Ici dans la collection Uniqlo U de l’an passé.

Collection Uniqlo U Image uniqlo.fr

Collection Uniqlo U
Image uniqlo.fr

On remarquera le panneau latéral en côte 1x1 Image uniqlo.fr

On remarquera le panneau latéral en côte 1x1
Image uniqlo.fr

JAPAN BLUE

Japan Blue est une marque japonaise fondée par Hisao Manabe, également fondateur de Momotaro. L’une des rares marques de denim à posséder ses propres métiers à tisser Toyoda vintage pour produire ses jeans. (cf notre article : Les fabricants de denim japonais ont-ils vraiment importé des vieux métiers à tisser américains ?)

Jersey tricoté sur une machine jauge 18 Image clutch-cafe.com

Jersey tricoté sur une machine jauge 18
Image clutch-cafe.com

100% Coton - Made in Japan Image clutch-cafe.com

100% Coton - Made in Japan
Image clutch-cafe.com



SUNSPEL

Sunspel lance une nouvelle collection “Reverse Loopback” et ce sweat à manches courtes en fait partie. Le concept est simple : le jersey est retourné. La texture en boucle distinctive du molleton est placé sur le devant - là où habituellement elle est située à l'intérieur du vêtement.

100% coton - made in Portugal Image Sunspel.fr

100% coton - made in Portugal
Image Sunspel.fr

Collection Reverse Loopback Image Sunspel.fr

Collection Reverse Loopback
Image Sunspel.fr

MONITALY

Fondée par Yuki Matsuda à Hermosa Beach en Californie, Monitaly développe un vestiaire empreint de classiques américains des années 50 mais remis au goût du jour via des coupes et des fabrications plus contemporaines.

Coupe boxy, “cropped” Poids moyen, 8 oz Image monitaly.com

Coupe boxy, “cropped”
Poids moyen, 8 oz
Image monitaly.com

100% coton Image monitaly.com

100% coton
Image monitaly.com




ORGUEIL

Orgueil est une ramification de la marque japonaise Studio d'Artisan, membre du Osaka 5. Son inspiration puise dans les vêtements européens de la fin du 19e - début du 20e siècle mélangés avec des vêtements de travail américains. Chaque pièce est fabriquée au Japon.

Inspiré des vêtements de sport tricotés au début des années 1950, vous remarquerez que contrairement aux modèles précédents, ce t-shirt n’est pas en jersey molletonné mais en maille, un simple point jersey.

75% coton et 25% soie Image clutch-cafe.com

75% coton et 25% soie
Image clutch-cafe.com

T-shirt en maille : on remarque que sur l’envers il n’y a pas de fils flottants, caractéristiques du molleton. Il s’agit d’un simple” point jersey. Image clutch-cafe.com

T-shirt en maille : on remarque que sur l’envers il n’y a pas de fils flottants, caractéristiques du molleton. Il s’agit d’un “simple” point jersey.
Image clutch-cafe.com

Autres marques ?

Cela dépend bien souvent des saisons (et de la mode, oui oui). Par exemple pour cet été, COS propose sa version du sweat-shirt à manches courtes, coupe oversize et en coton bio.

Autres possibilités chez Jungmaven, Battenwear ou encore chez des spécialistes historiques tel que Champion et Russell Athletic.

 

Pull Commando - Fujito

 
 

Il y a quelques semaines nous écrivions un article sur le pull commando, autrement appelé The Woolly Pully.

La marque japonaise Fujito, propose depuis deux saisons un modèle similaire remis au goût du jour. Il est facilement reconnaissable grâce à son cordon de serrage au niveau du col, ses patchs aux coudes ou encore la forme bateau (ici moins prononcée) du col.

Contrairement aux modèles historiques, Fujito a décidé d’utiliser la côte perlée - très à la mode - pour le corps de son pull commando et non la côte 2x2 plus classique.
Cela rend le pull plus confortable, il sera moins moulant. A noter également des inserts au niveau des coudes en point jersey. Pas de patchs en tissus.
Le bord côte de la taille est quant à lui en côtes 1x1.

Version Printemps - Été en 100% coton et décliné en deux couleurs : noir et lavande.

Image fujito.theshop.jp

Image fujito.theshop.jp

Image fujito.theshop.jp

Image fujito.theshop.jp

fujito commando sweater 2 4 black.jpeg

Image fujito.theshop.jp

fujito commando sweater 2.jpeg

Image fujito.theshop.jp

Image fujito.theshop.jp

Image fujito.theshop.jp

On distingue ici très bien la côte perlée : contrairement à la côte 1x1 ou 2x2, son envers est différent de son endroit. L’endroit laisse apparaître des mailles gonflées qui ont l’apparence de perles. L’envers quant à lui est identique à des côtes anglaises.  Image fujito.theshop.jp

On distingue ici très bien la côte perlée : contrairement à la côte 1x1 ou 2x2, son envers est différent de son endroit. L’endroit laisse apparaître des mailles gonflées qui ont l’apparence de perles. L’envers quant à lui est identique à des côtes anglaises.

Image fujito.theshop.jp

 

Modèles de l’hiver dernier, 100% laine déclinés en 3 couleurs : camel, vert olive et bleu marine.

Image superdenim.com

Image superdenim.com

Image cotyle.com

Image cotyle.com

Image superdenim.com

Image superdenim.com

Image cotyle.com

Image cotyle.com

 

Montres MWC - Military Watch Company

 
 

Note : en regardant quelques forums spécialistes - voir ici par exemple - , il semblerait que MWC gonfle un peu (beaucoup) son storytelling. On en a tout à fait conscience. Mais cela reste à notre avis une bonne marque, leurs montres ne nous ont pas encore déçues.

MWC est une marque de montres fondée il y a plus de 40 ans en Suisse par Wolfgang Obrigheimer. Elle se concentre sur la conception et la fabrication de montres offrant une résistance et une fiabilité de premier ordre. Elles sont par ailleurs toujours fabriquées et assemblées en Suisse et en Allemagne.

Basée à Zurich, MWC est d’après eux (à prendre avec des pincettes) l'un des principaux fournisseurs mondiaux de montres robustes aux spécifications militaires à destination non seulement des armées, mais aussi aux forces de police, des unités antiterroristes (telle que celle de la police londonienne), des compagnies aériennes, des sociétés minières, des sociétés de transport et de sauvetage ainsi qu’à une grande variété d'agences gouvernementales.

MWC produit également en marque blanche pour de nombreuses marques, détaillants ou encore bijoutiers.

Enfin, MWC produit sa propre ligne distribuée dans le monde entier mais aussi via son site Internet. La G10 est sans doute l’un des modèles les plus connus de MWC. On la retrouve souvent équipée d’un mouvement quartz Swiss Ronda, et elle dispose par ailleurs d'une trappe assez pratique pour le remplacement de la pile.

Mais c’est un autre modèle qui nous plait beaucoup : la MWC Vietnam des années 1960/70. En particulier le modèle d’entrée de gamme à 45€, mouvement à quartz.
Contrairement aux modèles originels en plastique peu fiables, MWC a complètement revu la montre tout en conservant l'apparence, le poids et la sensation d'origine. Elle est proposée dans une construction entièrement métallique, ce qui lui confère une meilleure durabilité et fiabilité générale.

MWC Classic 1960s/70s Pattern Matt Black Vietnam Watch on Matching Webbing Strap Image mwc-usa.com

MWC Classic 1960s/70s Pattern Matt Black Vietnam Watch on Matching Webbing Strap
Image mwc-usa.com

MWC Classic 1960s/70s Pattern Olive Drab Vietnam Watch on Matching Webbing Strap Image mwc-usa.com

MWC Classic 1960s/70s Pattern Olive Drab Vietnam Watch on Matching Webbing Strap
Image mwc-usa.com

La taille du boîtier est de 36mm. Idéal pour les petits poignets. Petit bonus, les deux modèles ci-dessus ne présentent pas de logo MWC. Plus discret, plus chic.

Quelques autres exemples de montres MWC à quartz et hybride Mechanical / Quartz. Les prix s’échelonnent entre 45€ et 200€.

Image mwc-usa.com

Image mwc-usa.com

Image mwc-usa.com

Image mwc-usa.com

Image mwc-usa.com

Image mwc-usa.com

MWC_G10_100ST_1224_GS_b_6c317938-f990-4e3d-9240-434498cb8fa5.jpeg

Image mwc-usa.com

 

Pour ceux qui préfèrent les modèles mécaniques, MWC propose également une très belle gamme. Et bonne nouvelle, la majorité des collections sont disponibles pour moins de 350€.
À noter cependant que contrairement aux montres MWC à quartz, celles automatiques sont bien souvent légèrement plus imposantes. Le diamètre du boitier faisant à minima 38 mm.

mwc montre militaire 2.jpeg

Image mwc-usa.com

Image mwc-usa.com

Image mwc-usa.com

W10_100M_D-Dated-100m_W10_Model-Sterile_7318532e-308a-4a84-9723-f9b5471c79d9.jpeg

Image mwc-usa.com

Image mwc-usa.com

Image mwc-usa.com

MWC100mW10B_58_b.jpeg

Image mwc-usa.com

Image mwc-usa.com

Image mwc-usa.com


 

Deux marques de sweatshirts Direct To Consumer

 

La vente en directe de vêtements issus des ateliers de production a toujours existé. A vrai dire, il y a encore quelques décennies, il s’agissait de l’un des modèles économiques dominant. Un schéma qui s’est effacé petit à petit au profit de la “marque”, un intermédiaire entre l’atelier de production et le client qui se concentre sur l’image et qui capte l’essentiel de la valeur ajoutée.
Avec l’Internet, les ateliers de production relancent ce mode de distribution, bien souvent en parallèle de leur travail en marque blanche. Il est leur est désormais plus facile d’accéder au consommateur final. L’avantage pour ce dernier réside principalement dans le prix très compétitif qui est proposé - principalement parce qu’un intermédiaire est supprimé. Encore plus intéressant que les DNVB.

Pour la catégorie Jersey, quels sont les exemples ? Par Jersey, on sous-entend les sweatshirts, les t-shirts…pour plus de détails entre la différence entre le jersey et la maille (ou entre les pulls et les sweatshirts), vous pouvez relire notre article à ce sujet.

En France, on a un très bel exemple : Moulin Neuf - Tricot de la Tour.

Quid du Portugal, l’un des pays référents sur cette catégorie de produits ?

RUE PORTER

En faisant quelques recherches, on est tombé sur Rue Porter.
Sur leur site web, Rue Porter précisent qu’il s’agit d’une entreprise verticalement intégrée qui produit des sweatshirts, des t-shirts et des joggings ultra-lourds. La société est basée au Portugal et travaille principalement avec des marques.

Elle offre cependant également aux particuliers la possibilité d’acheter en direct via leur site internet. Les prix s’échelonnent entre 25€ pour un t-shirt jusqu’à 58€ pour un sweatshirt à capuche. La palette de couleur est assez large, du violet au vert en passant par l’incontournable gris clair.

Que penser de Rue Porter ?
Si leurs vêtements semblent de bonne facture, leur service client est vraisemblablement plus à la peine à en lire les commentaires sur le forum Reddit.

RUE PORTER SWEATSHIRT.png
RUE PORTER SWEATSHIRT 7.png
RUE PORTER SWEATSHIRT 6.png
Sweatpants-HeatherGrey-1_1400x.png
RUE PORTER SWEATSHIRT 5.png
RUE PORTER SWEATSHIRT 4.png
RUE PORTER SWEATSHIRT 3.png
RUE PORTER SWEATSHIRT 2.png
 

VELOUR GARMENTS

Autre exemple, Velour Garments. Cette fois-ci, l’entreprise est basée en Espagne. Elle s’adresse à la fois aux petites marques et aux clients finaux. L’offre se concentre là aussi sur des sweatshirts et t-shirt assez lourds. Les prix vont de 18€ à 44€.

Que penser de Velour Garments ?
Là encore, nous avons trouvé peu d’informations et de retours sur Velour Garments…même si leurs produits semblent bons a priori. N’hésitez pas à nous dire en commentaire si vous avez déjà passé commande chez eux.

SWEATSHIRT DIRECT TO CONSUMER.jpeg
sweatshirt dye .jpeg
sweatshirt dye  yellow.jpeg
sweatshirt dye mint.png

2nd vol. 172 : French traditionnal Style

 
 

2nd est un magazine mensuel japonais dédié au menswear ayant une influence preppy / americana très prononcée. Presque entièrement en japonais, 2nd reste néanmoins intéressant pour ses photos. Avec un smartphone et Google Traduction, il est également possible de traduire (approximativement) quelques paragraphes en live via l’appareil photo.

Suite au numéro de novembre 2020 dédié à l’Europe, ce nouveau numéro est consacré au style français et sa culture, notamment autour du mouvement cinématographique de la Nouvelle Vague dans les années 1950.

Le mot-clé mis en avant est la nonchalance. Indispensable pour parfaire un “style français”.
Un exemple de cette nonchalance selon le magazine ? L'acteur français Jean-Paul Belmondo.

FRENCH STYLE.jpeg
french style magazine ca va.jpeg
french style magazine 23.jpeg
Anatomica - Vous remarquerez les baskets en toile Wakouwa dont on a déjà parlé ici

Anatomica - Vous remarquerez les baskets en toile Wakouwa dont on a déjà parlé ici

french style magazine.jpeg
Veste de travail française - tissu provenant du comté de Lancashire en Angleterre

Veste de travail française - tissu provenant du comté de Lancashire en Angleterre

Une paire de Reproduction of Found faisant référence aux baskets utilisées par l'armée française dans les années 1980.

Une paire de Reproduction of Found faisant référence aux baskets utilisées par l'armée française dans les années 1980.

Proposé à la vente sur Amazon JP, il n’est malheureusement pas possible d’être livré en France. Même la version numérique via Kindle.
Autre solution : passer par un proxy tel que White Rabbit Express que l’on a déjà testé avec succès.

Capture d’écran 2021-05-15 à 17.38.11.png