Drakes Pop Up Store - La fraîcheur londonienne à Paris

 
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Drake's London est une des meilleures marques homme au monde. Et surtout depuis ces dernières années. A vrai dire depuis le rachat par l’excellente équipe de la boutique Hong-Kongaise qui est devenue une marque  de référence : The Armoury. Un vrai tournant à été pris. Celui d’étoffer leur gamme et de ne plus se limiter aux accessoires : cravates, pocket square et écharpes. Dans la continuité de ce projet, un 1er magasin a été ouvert en 2011 Clifford Street, à côté de Savile Row. Puis à New York. Ils ont su développer une gamme cohérente, de la cravate au costume en passant par des tenues plus casuales. Une vraie réussite. Car pour cette marquée née dans les années 70, l’essentiel du chiffre d’affaire consistait alors à travailler en marque blanche pour les plus grandes marques du monde. On mesure le chemin parcourue depuis lors !
Elle est assez largement distribuée en ligne et dans les plus grands magasins du monde. Par contre à Paris ça se complique un peu. Mis à part quelques pièces (selon les saisons) au bon marché, elle est encore relativement difficile à trouver.

D’où l’idée de ce pop up store organisé par SartorialTrips.

La suite en image.

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P.Johnson - Showroom Londonien

 
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P.Johnson

Visite de leur showroom londonien, 51-52 Rathbone Place

 
 

PREMIERE IMPRESSION

Le rendez-vous était fixé à 15h. On arrive un peu en avance. John Glass, le responsable de ce showroom, nous accueille et nous propose à boire. Ce qui nous attire au premier abord, c'est le design des lieux. La plus belle boutique londonienne à ce jour. Enfin à notre - humble - avis.
Peintures Antoni Tapies, armoire Piero Portaluppi, tapisserie ancienne, cabinet Cees Braakman, chaises Le Corbusier...Le tout s'accorde à merveille. Le sol en toile de jute fait aussi son petit effet. Très agréable. Bref, on est conquis. Les beaux volumes n'y sont sûrement pas étranger non plus. John nous précise d'ailleurs que le sous-sol est encore plus grand (en surface), permettant à quelques apprentis de travailler (parmi les 4 membres de cette équipe londienne) mais aussi d'avoir un bon stock.

Chaises Le Corbusier LC7

Chaises Le Corbusier LC7

Comme précisé dans l'un de nos précédents articles,  c’est la femme de Patrick Johnson - designeuse reconnue sur le continent Australien - qui a réalisé l’intérieur de cette boutique. Aucune ne se ressemble vraiment, elles ont toute un style particulier, même si des points communs se dessinent. Les boutiques de leur autre marque (SuitShop) affichent un design beaucoup plus froid et artificiel, que personnellement on apprécie moins.

 

PRÊT A PORTER

On commence par là. Les pulls en laine mérinos en premier lieu. Patrick ayant passé son enfance dans une ferme d'élevage de moutons (l’Australie est le premier producteur mondial), il était donc assez naturel qu'il s'intéresse à cette matière. Une laine superfine est utilisée, du Super160. John m’a confirmé, son polo en témoin, que celle-ci était certes très fine, mais restait relativement résistante et ne boulochait quasiment pas. Plus les fibres sont longues et moins elle se cassent. Plus de 2 années qu’il porte le sien avec satisfaction. Et souvent sous des costumes. Une association qu’ils aiment beaucoup et qui match parfaitement avec leurs costumes dépareillés. 
Ce travail sur la laine les a aussi amenés à être récompensés par le Woolmark Prize, un prix qui récompense les nouveaux créateurs, notamment pour leur utilisation de la laine.

Ces pulls et polos sont fabriqués en chine, comme quelques autres pièces de leur collection de Prêt-à-porter (tous les détails sont précisés ici). Celle-ci est majoritairement composée de pièces casuales. Mais si vous avez besoin d'une chemise formelle, ils en ont en stock. Tout n'est pas exposé.
Et si vous voulez savoir à quoi elles ressemblent, aller faire un tour sur MrPorter et Barneys.  En sachant que les mêmes pièces en boutique sont globalement moins chères.

On a par ailleurs noté quelques détails sympas  : boutons en nacre pour les chemises ou encore présence d'un élastique permet de resserrer la taille. La partie en accordéon n’est visible qu'à l'arrière. La face avant du pantalon reste très net. Illustration en image ici.

 

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SUR MESURE - A LA FRONTIERE ENTRE TAILORING ET DESIGN

P.Johnson est avant tout une marque qui propose une certaine esthétique. Épuré, légère et confortable, le tout fabriqué dans des couleurs assez neutres. Un peu dans la même veine qu'un Stoffa. Sans doute une des raisons ayant poussé la marque à changer de logo, passant de P.Johnson Tailors à P.Johnson, coupant ainsi court aux polémiques sur la qualification nécessaire (et supposée) pour conseiller le client et prendre les mesures. Vendeurs vs tailleurs si l'on caricature.

90% de leur offre reste centrée sur les pièces sur-mesures (on peut inclure leur prêt-à-porter retouché dans ce cas).
Depuis le rachat d'une usine Italienne à proximité de Carrare, leurs lignes Classiques, Roma, Napoli (par Orazio Lucinao) ont disparus. Tout est fabriqué au sein de leur usine à présent. Un contrôle totale de l'ensemble de la chaîne de production qui devraient leur permettre de pousser encore plus loin l'expérience client. On a pu lire dans une interview que Patrick Johnson souhaitait raccourcir les délais de production à 3 semaines, ce qui est très ambitieux !

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On a pu essayer leurs costumes. Des modèles sont présentés afin de vous faire une meilleure idée du résultat final.  On a été très emballé par le costume le plus léger de leur gamme. Car oui, vous pouvez choisir entre plusieurs type d'entoilages en sachant que le plus lourd reste très léger. L'équivalent de ce que font les tailleurs napolitain. Autant vous dire que c'est les costumes les plus légers qu'on a vu jusqu'à présent.
Vous nous direz quel intérêt de payer un costume à un certain prix s’il est entièrement déstructuré…car c’est bien ce travail d’entoilage qui demande savoir-faire, patience et qui coûte cher. La question mérite d’être posée et on n’a pas forcément la réponse.

Pour ce qui est de la coupe, on ne saurait trop s'avancer n'ayant pas pu essayer de costume à notre vraie taille ce jour là. De ce qu'on a vu, elle est résolument moderne. Porche du corps et relativement courte. Mais sans jamais en faire trop. Alors oui il s'agit de sur-mesure, donc vous pouvez avoir la coupe que vous souhaitez. En théorie. Car en pratique, les retouches peuvent s'avérer compliquées si elles s'éloignent trop du patron initial. 

Hormis quelques tissus exclusifs à P.Johnson, les possibilités sont classiques, de Solbiati à VBC en passant par Loro Piana. Y compris les célèbres tissus brevetés Loro Piana Storm System qui sont respirants et imperméables. Histoire d'avoir un costume vraiment fonctionnel. Le coût ? 1500£. Des pardessus sur-mesure seront également disponibles cet autonome.

Pour le reste, pas de nouveauté avec ce qui existe sur le marché : choix des boutons possible, plusieurs types de revers (voir ici) ect...

Au niveau des pantalons, on a beaucoup aimé un modèle en coton japonais de 320g. Une pure merveille, très épais il tombe bien droit. Il est également assez duveteux, presque comme de la moleskine.  Disponible en vert forêt, beige, belu marine...
Son prix ? 265£ retouches comprises. Soit le prix de départ de ce qu'ils proposent pour les pantalons. Si vous prenez un autre tissu, ça devrait vous revenir beaucoup plus cher. 

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En somme, si vous êtes à Londres, on vous conseille d'y faire un tour. Ne serait-ce que pour le design du showroom.

 
 

Patrick Johnson Tailor - Le sommet de la légèreté

 

Comme vous le savez, ça fait plus de 10 années maintenant que l'on s'intéresse aux vêtements masculins. Et forcément, plus le temps passe, plus il est difficile de s'émerveiller. Pourtant il existe quelques marques qui nous enthousiasme encore. Patrick Johnson Tailors en fait partie. 
On a commencé à parler de cette marque dans cet article sur Londres. 10 années qu'on les suit. Et pour cause, ils réunissent tout ce qu'on aime : des vêtements légers, confortables, bien coupés, dans des matières peu courantes et vendus dans un cadre agréable.

P.JOHNSON TAILORS

Revue détaillée

 

Historique

Patrick Johnson, le fondateur éponyme Australien a d'abord fait des études d'œnologie à l'université d'Adélaïde dont il est sorti diplômé. S'en  survivra une carrière autour du monde. Pour la petite anecdote, c'est sur les bancs de cette école qu'il rencontrera son bras droit actuel, Tom Riley. 
Pourquoi l’œnologie ? Parce qu'en Australie méridionale, quand vous vous ne savez pas quoi faire, vous finissez souvent médecin, avocat ou vigneron.
Mais c'était avant de devenir allergique aux dioxyde de souffre, fréquemment utilisé dans la fabrication du vin (les fameux sulfites utilisés pour la conservation du vin). Patrick a même fait un séjour en France, la dernière chance qu'il s'est laissé, pour finalement se rendre compte que ce n'était pas fait pour lui. Une demi-déception, car ce n'était en fin de compte pas une vraie passion.

Quand on y pense, son métier d'oenologue n'est pas si éloigné de son travail actuel :

  • contrôler le travail artisanal effectué dans leur usine de Carrare | contrôler la production de vins
  • exercer quotidiennement son goût, trouver de beaux accords |  déguster des vins
  • vendre des costumes |  commercialiser des vins

Il décide donc de se reconvertir dans un domaine qui le passionne depuis sa jeunesse : les vêtements. Son beau père n'y ait sûrement pas étranger. Il possédait un vestiaire bien fourni, notamment des costumes bespoke issu de Savile Row où il se rendait 3 fois par an.
Patrick décide de prendre la direction Londres (où son frère fait ses études à Cambridge)  pour suivre les cours de la célèbre école de mode Central Saint Martins. Le tout en travaillant à côté pour pouvoir la financer. Et notamment pour Robert Emmett, un émigré australien qui a fondé une boutique de chemise sur-mesures. Il y a travaillé 7 ans en tant qu'apprenti et a notamment passé beaucoup de temps avec lui dans les ateliers de Naples ou de Parme.

 
J’avais un grand respect pour le tailoring (le façonnage) anglais, mais j’étais beaucoup plus porté sur l’Italie. J’ai passé beaucoup de temps avec Robert Emmett dans des ateliers à Naples et à Parme et il y a beaucoup de techniques différentes que j’adore dans la confection italienne. C’est une manière réellement différente de penser le rapport aux vêtements : là où les Britanniques sont un peu rigides dans leur façon de penser, les Italiens vivent dans leurs vêtements et ont un style de tailoring plus léger. Les Italiens s’habillent d’une manière décontractée qui est vraiment pertinente et moderne.
— PATRICK JOHNSON IN theweekendedition.com.au
Quand je suis venu chez Robert Emmett, j’étais un étudiant en mode qui pensait que Helmut Lang était la meilleure chose au monde. (rires) Mais il n’a jamais critiqué tout ce que j’ai fait, même s’il ne l’aimait pas. Il m’a laissé trouver mon propre chemin. Une autre chose que j’ai appris de Robert était de ne pas être pressé : patientez, prenez votre temps et faites de votre mieux à chaque fois.
— Patrick Johnson in theweekendedition.com.au

 

L'ADN DE LA MARQUE

Tout a commencé en 2008. Après ses études en Angleterre, Patrick décide de retourner en Australie et adapte la confection de ses costumes au climat australien, à savoir relativement chaud ! Le bouche à oreille fonctionne. Des trunkshows se créent. Puis des showrooms ouvrent leurs portes : 2 à Sidney et 2 à Melbourne. L'entreprise grandit de manière organique. Et toujours sur leurs fonds propres. Aucun d'emprunt ni de levés de fonds. 
En 2015, un showroom est ouvert à New York. S'en suivra un à Londres.

Le Design des showrooms est imaginé par la femme de Patrick : Tamsin Johnson. Une des architectes d'intérieurs les plus talentueuse d'Australie. Et pour avoir visité leur showroom londonien, je confirme. Ils sont aussi beaux en vrai qu'en photo.

Je voulais un espace différent des tailleurs classiques, un espace où les gens ne seraient pas trop intimidés. Nous sommes australiens, donc ça serait un peu forcé pour un tailleur australien de 30 ans de prétendre qu’il est anglais avec un intérieur tout en bois foncé traditionnel. Mon épouse, Tamsin, est designer d’intérieur et c’est elle qui imagine nos showrooms - je suis son pire client parce que je suis exigeant et que je ne paie pas.
— Patrick johnson in theaustralian.com.au

Sa femme et lui aiment beaucoup l'art moderne. Cela se ressent donc dans leurs showroom mais aussi dans l'esthétique de leurs vêtements. Toujours très nets, sans fioritures.
Des inspirations que l'on peut également retrouver sur le compte instagram de leurs 2 marques (PJT & Suitshop).
Orienté peinture pour PJT avec des artistes célèbres -Henri Matisse, Cy Twombly, Pablo Picasso- à d'autres plus confidentiels - Etel Adnan, John Zabawa...-.
L'univers de Suitshop est plus ancré vers les designers et architectes modernesLudwig Mies van der Roh, Dieter Rams...

Instagram P.Johnson Tailors

Instagram SUITSHOP

Nous aimons soutenir les jeunes talents locaux. Nous n’achetons pas sur le marché secondaire; Nous n’achetons que des artistes ou des galeries qui les supportent. Notre génération est très heureuse de tout dépenser dans une maison, une voiture, une montre, mais quand il s’agit d’une œuvre d’art ... Un de mes amis est membre de la galerie d’art de Nouvelle-Galles du Sud, il est très jeune et nous aide dans cette voie. C’est un champ de mines. Si vous pensez que venir et réaliser un costume sur-mesure est intimidant, aller dans une galerie est beaucoup plus intimidant. Il est agréable d’avoir quelqu’un qui vous prend la main - un peu.
— patrick johnson in theaustralian.com.au

Vous l'avez sans doute compris en lisant les paragraphes précédents, la philosophie de la marque est de proposer le meilleur du savoir faire traditionnel italien réactualisé au contexte moderne. L'idée est de concevoir des costumes aussi légers (les plus légers du monde !) et confortables que des pyjamas. Chose très difficile à trouver sur le marché actuel. Ils comblent un vide qui manquait cruellement. 
Très franchement, cela fait d'eux l'une des plus belles marques du monde. Ils arrivent à innover tout en s'appuyant sur le savoir-faire existant.

Leur approche client également est très moderne et responsable. Aider les hommes à se créer un vestiaire cohérent, avec peu de pièces mais des vêtements durables et qui match tous ensemble. Consommer moins mais mieux. Et sur le long terme. Ne pas avoir 36 tailleurs, afin de pourvoir construire une relation et une réflexion sur le vestiaire de chaque client.

Venir chez un un tailleur est une expérience très inconfortable pour beaucoup d’hommes. On ne pense pas forcément aux hommes ayant des problèmes corporels, alors qu’ils en ont souvent. Ils ont été dans des magasins avant où ils ont été arnaqués et ils voient un petit gars comme moi avec les cheveux lisses, en arrière et un pantalon serré...Nous leur faisons savoir que nous les écoutons, que nous concevons des vêtements pour eux, en lien avec leur personnalité, leur style de vie, leurs besoins. Nous sommes là pour obtenir le meilleur résultat possible pour eux.
— PATRICK JOHNSON IN THEAUSTRALIAN.COM.AU

 

FABRICATION

Au commencement, en 2008,  3 types de confections étaient disponibles selon le niveau de finitions : Classique, Roma et Napoli. Les deux premiers étaient confectionnées en chine et la dernière option en Italie, à partir de 3500$ à l'époque. 

A présent, c'est uniquement leur marque Suitshop qui fabrique en chine. Des costumes dans le même esprit à moins de 1000$ selon le tissu choisi. Avec la possibilité de recommander en ligne une fois votre patron défini.
Les produits de P.Johnson Tailors sont quant à eux uniquement fabriquées en Italie à la main depuis le rachat de l'entreprise Sartoria Carrara. Un petit atelier qui continue d'ailleurs de grandir, passant de 12 salariés à 50 il y a peu. Soit une grande partie des 82 employés de P.Johnson Tailors.

Question prix, les costumes P.Johnson démarrent à 1300€ et les pantalons à 300€. Toutes les retouches comprises. Des prix qui pour l'instant sont à peu près les mêmes depuis 10 ans même si aux Etats-Unis on leur a conseillé de les augmenter afin de ne pas être associé à une image trop "cheap". 
Ils ne sont pas situés sur les avenues les plus chères et peuvent donc se permettent de mettre le maximum de valeur dans leur produits. (par exemple en utilisant des nouvelles matières, comme les tissus water repellent de chez Loro Piana). Mais oui la stratégie prix est réflexion complexe.

LIGNE DE PRÊT A PORTER

Au début de ce mois-ci une ligne de prêt-à-porter est sortie sur Mr Porter (et quelques mois auparavant au sein du célèbre grand magasin New-Yorkais Barneys) . Cependant 90% de leur production restera concentrée sur le sur-mesure. 

Une collection qui s'est vendue comme des petites pains. Tout est déjà quasi sold out sur Mr Porter. Le premier designer australien sur ce mastodonte du e-commerce. La preuve également de l'intérêt des hommes pour les pièces légères et confortables.
Côté matières, des mélanges très légers mélanges en lin, coton, soie ou laine mérinos (en super 160' pour leur finesse)
Côté prix, ça commence à devenir assez cher, donc je vous conseille donc plutôt de vous tourner vers leur service sur-mesure, au même prix, ou parfois moins cher !

LOOKBOOK

Comme l'a dit le designer de Loewe, Jonathan Anderson dans cette interview de Business of Fashion, le pouvoir de l'image est tellement important. Et ça, P.Johnson semble l'avoir bien compris. Dès leurs début, la marque a toujours su innover en terme de communication. Surtout grâce à leurs lookbook dans l'air du temps. Par exemple en utilisant des masques de dessins animés, des couleurs primaires ultra pétantes en fond de photos ou des mannequins de sexe féminin.
Ou en rassemblant leurs équipes de tailleurs en studio. 

 

Pitti Uomo 92 - Les 2 marques anglaises incontournables du salon

 

DRAKE'S LONDON

Pour cette saison SS18, Drake's reste ancré sur ses fondamentaux. Pas de vraie nouvelle pièce en vue. Mais des réinterprétations toujours réussies. Et quelques nouvelles étoffes également.
Pour les intéréssés, la marque est distribuée au Bon Marché - cravates et écharpes -.
 

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PRIVATE WHITE VC

Private White VC continue d'accroître son vestiaire, et ne se cantonne plus seulement à l'outerwear (manteaux, blousons...). J'ai par exemple vu un polo manche courte 100% laine mérinos de toute beauté, ce qui n'existe pas chez un John Smedley par exemple. (les polos manches courtes sont tous en coton).
Bien entendu leur outerwear est toujours aussi bien réalisé. Leurs pièces sont incroyablement légères, bien coupées et avec des matières peu courante sur le marché du prêt-à-porter : je pense notamment à leur coton technique déperlant.
En bref, une marque à suivre.- mais il est vrai peu présente à Paris, avec un seul distributeur au compteur : 
Victoire Barber & Shop, Rue de Fauborg Poissonnière.

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Londres : the place to be

 

[Article non sponsorisé]

Londres a toujours été une ville incontourable en matière de vêtements masculin. L'offre y est très fournie, beaucoup plus étoffée que celle de Paris. Une ville qui ne résume pas uniquement au savoir faire de Savile Row, traditionnellement la rue des tailleurs bespoke britanniques. (située dans le quartier de Mayfair).
Et encore plus ces derniers temps. Car avez sans doute remarquez qu'il se passe pas mal de choses à Londres : cette ville redevient l'une des capitales mondiales les plus attractives en matière de vêtement masculin. L'excellent site londonien Permanent Style n'y est sans doute pas pour rien...

La preuve en 4 adresses, 1 par quartier londonien.

 

Fitzrovia, 51-52 Rathbone Place : Patrick Johnson Tailor

On commence par une marque que j'affectionne beaucoup, Patrick Johnson Tailor. Ce tailleur Australien est connu pour ses costumes ultra-dépareillés. Les plus légers du monde d'après leurs dires.
Pourquoi ? Parce que l'Australie présente un climat très méditerranéen au niveau de ses régions côtières. Là se où concentre les plus grandes villes du continent : Sidney, Brisbane, Melbourne, Perth et Adélaïde. Les températures descendent rarement en-dessous des 10° et montent souvent au-dessus des 25°. Vous comprendrez donc tout l'intérêt d'avoir des costumes très légers à porter.
Une exigence que la marque poursuit également dans son offre knitwear : les pulls et polo sont tricotés en laine super 160s...ultra fine donc. Un travail qui l'a amené à gagner le prix International Woolmark Prize qui récompense les designers qui innovent dans la création autour de de la laine Mérinos.

Jusqu'à présent ses costumes (en demi-mesure : à partir de $1325 pour les costumes, $900 les sports jackets, $375 les pantalons et $225 les chemises) n'étaient disponibles que via ses boutiques australiennes ou américaines, mais depuis peu ils ont installé un shop à Londres. Le premier sur le continent Européen.

Ci-dessous un extrait de 4 photos de leur look-book. Plutôt pas mal non ?
Je rédige actuellement un article détaillé de la marque, donc patience, vous en saurez plus...

 

 

Marylebone, 57 Weymouth Street: ANGLO ITALIAN

Juste à proximité du quartier Fitzrovia, vous avez le celui de Marylebone. Très connu, il est peu l'équivalent du Marais à Paris. Vous y trouverez Trunkclothiers, Monocle, Sunspel...Et maintenant Anglo Italian.

Cette marque a été fondée récemment par Jake Grantham et Alex Pirounis, soit deux anciens membres de l'équipe TheArmoury. Le célèbre magasin hongkongais qui a largement contribué à faire connaître Liverano Liverano, Orazio Luciano, Ambrosini Napoli...

Gauche : Jake/ Droite : AlexImage : Karl Edwin-Guerre

Gauche : Jake/ Droite : Alex
Image : Karl Edwin-Guerre

Ils proposent des costumes en-demi mesure façonnés à Naples dans la même veine que le parisien Husband. En moins structuré.
D'autres pièces du vestiaires masculin sont également disponibles en demi-mesure ou en prêt à porter. Comme les blousons en cuir suédé par exemple. Ou les Jeans.

Images : oui je les ai honteusement toutes piquées à permanentstyle

 

Belgravia, 151 Sloane Stret : Oliver Peoples

Oliver Peoples c'est l'histoire de deux frères ( Larry et Dennis Leight*) qui débutèrent en rachetant un stock neuf de lunettes anciennes dans les années 80. 20 ans plus tard, la marque a été rachetée (en 2007) par le groupe milliardaire Luxottica. Celui-là même qui est un projet de fusion avec le groupe français Essilor, un autre mastodonte du secteur.

*Le fils de Larry a fondé sa propre marque californienne, Garett Leight. Vous la connaissez sans doute, elle abore un design assez similaire à Oliver Peoples.

Jusqu'à présent cette marque n'était disponible en Europe uniquement via vos opticiens préférés. Ceux du réseau E-like pour nous.
Les seules boutiques en propres étaient situées principalement aux Etats-Unis. Avec l'implantation de cette boutique londonienne, un tournant est en cours. Elle dispose même d'un service sur-mesure !

 

 

TRUNKSHOW Londonien : MARCUS MALMBORG propose EIDOS NAPOLI & STOFFA

Pas d'adresse en dur pour cette dernière preuve que cela bouge à Londres. Sûrement parce qu'il est plus intéressant de tester le marché avant d'investir dans des coûts fixes. Par exemple, Patrick Johson Tailor organisait régulièrement des trunkshow londoniens avant l'ouverture de sa première boutique. Soit parce que le métier s'y prête bien. (typiquement : l'offre de vêtements sur-mesure)

Marcus Malmborg est un agent suédois qui distribue les marques Stoffà et Eidos Napoli. Deux marques qui nous parle beaucoup. Les matières utilisées sont toujours au top, les coupes aussi. Et que dire de leur lookbook ? Ils ont bien compris que de belles images sont incontournables, encore plus à l'heure d'Instagram...

Comptez au moins 1500€ pour un blouson Stoffà en cuir suédé.  Une sélection d'accessoires est également disponible. (écharpes et sacs)