Walsh - Une marque historique de baskets Made in UK

 
 

Connaissez-vous Walsh, l’un des derniers fabricants de baskets britannique ?

Fondée en 1961 par Norman Walsh, les baskets Walsh sont toutes fabriquées à Bolton par seulement cinq employés.
Walsh a commencé à fabriquer des chaussures en 1945 à l'âge de 14 ans pour JW Foster & Sons, qui deviendra plus tard Reebok. Il fabriquera notamment les chaussures utilisées par l'équipe olympique britannique de 1948.

Dans les années 60, les pointes Walsh et les chaussures de course tout-terrain gagnent popularité. La marque se diversifie par la suite et produit tout type de chaussures de sport : du rugby au football en passant par la lutte, la boxe et bien sûr l‘athlétisme.

L'entreprise est désormais entre les mains de Jon Crompton, le directeur général, et de son frère, Dennis. Les frères portent des chaussures Norman Walsh depuis qu'ils sont enfants, ils ont donc sauté sur l'occasion de prendre les rênes lorsque Norman a pris sa retraite en 1996.

La suite en images.

Walsh x Sunspel

Walsh x Sunspel

 

SWANN – Des chemises fabriquées en France et des pantalons Italiens

Texte : Marcos E.
Photos : Thomas M.
Note : nous avons reçu les deux pièces que vous allez découvrir dans cet article.

L’offre de demi-mesure française est riche et pléthorique. Il faut admettre que l’on peut s’y perdre si l’on ne sait pas où chercher. Lorsque la marque française Swann nous a contacté pour nous présenter leur offre, nous avons répondu favorablement car nous étions curieux…et heureusement que nous le sommes !

Voici ce que nous avons choisi.

La prise de mesures

Nous avons visité le magasin parisien de Swann au 1 rue de l’Arcade dans le 8ème, près de Madeleine. A noter que la marque dispose de deux autres boutiques, l’une à Bordeaux et l’autre à Bruxelles. Nous avons été accueillis par une équipe souriante, efficace et passionnée. La boutique est très agréable, il y règne une certaine paisibilité rassurante, dans un quartier vibrant.

Swann pratique la demi-mesure, l’art de partir d’un patronage préétabli et de pratiquer quelques retouches afin d’avoir le meilleur rendu possible. C’est bien cette offre que nous avons essayée. C’est un système périlleux pour certains, qui comporte des embuches – nous en avions fait les frais par le passé – mais une fois les bonnes mesures établies et la bonne taille trouvées, c’est un bonheur.

Récemment, Swann propose également quelques pièces en prêt-à-porter via leur site internet, c’est notamment le cas du chino que nous allons vous présenter.

Nous avons donc essayé des patronages pour notre chemise et pantalon, tout en ayant été mesuré par l’équipe. A noter que le logiciel employé par Swann ne permet pas toujours d’obtenir des demi-longueur, il est ainsi conseillé d’arrondir au-dessus (par exemple : optez pour des épaules à 42 cm et non 41,5 cm, le tissu aura souvent tendance à rétrécir et les retouches sont plus faciles dans ce sens que dans l’autre).

Quant au pantalon, une fois le patronage enfilé, nous choisissons la longueur des jambes, l’ouverture, la taille et la hauteur – haute ou basse.

Une chemise française

Avec l’été vient la chaleur et les couleurs. Pour cette raison, nous avons opté pour une chemise en oxford – légère – à rayures jaunes. Nous la portions un jour de canicule et nous étions parfaitement aéré. Swann propose une personnalisation de la chemise assez poussée. Nous aimons les cols button down et les poches à rabat sur le plastron. Il était donc tout naturel d’opter pour ces options sur notre chemise et le résultat est très plaisant. La hauteur du col, la longueur des tiges ainsi que le « collar roll » sont bien présents. 

Nous aurions préféré que la chemise soit plus droite au niveau de la taille – à l’image d’autres chemises de nos garde-robes – mais il est tout à fait possible de remédier à cela en indiquant à Swann les bonnes mesures demandées.

Niveau finitions, rien à dire, la chemise est bien coupée et finie, aucun fil ne dépasse et l’emmanchure est très agréable ! Cette chemise est entièrement fabriquée en France. La référence du tissu est la suivante : SV54424.

A 158 € en offre demi-mesure pour une chemise fabriquée en France, c’est tout simplement imbattable.

Un pantalon italien

La confection d’un pantalon en demi-mesure est – à notre sens – toujours plus périlleuse qu’une chemise. Quelle longueur, quelle ouverture de jambe ou encore trancher entre taille haute ou basse, telles sont les questions que l’on doit se poser. Car à chaque pantalon son utilité.

Swann nous a proposé de choisir un chino, pour le coloris ce sera olive pâle.

Nous avons choisi un pli central, sans pinces, à la jambe très droite et ample. Le pantalon est laissé volontairement plus long afin de faire un ourlet manuel. L’équipe de Swann a préféré laisser un peu de marge au niveau de la taille en vue des lavages successifs, mais n’ayant pas supporté de s’enserrer avec une ceinture, nous avons préféré effectuer des retouches afin de l’ajuster – Swann s’occupe gratuitement de toutes les retouches !

La référence du pantalon est la suivante : PA07601.

A 180 € en offre demi-mesure pour un pantalon confectionné en Italie, c’est adjugé !

Un cygne bien vivant

Swann est un OVNI dans le paysage français de l’habillement, comment une marque peut-elle avoir une équipe aussi efficace et à l’écoute en proposant des vêtements aussi bien coupés ? La réponse se loge dans le temps que les fondateurs, Thibault et Vincent, ont mis à perfectionner cette offre depuis janvier 2008.

Très bonne nouvelle pour ceux qui ne souhaitent ni de chemise, ni de pantalon, Swann propose une offre de costumes en demi-mesure. Courrez-y pour avoir de l’allure.

Passants de cravate - Une espèce éteinte

 
 

On parle d’un petit détail qui a quasiment disparu sur les chemises actuelles, deux passants sur les rabats de cols de chemises qui permettaient de faire passer le petit pan de la cravate et ainsi de la maintenir en place ou encore éviter qu’elle ne soit visible une fois le col remis en place.

C’est l'équivalent des passants de ceinture pour les pantalons.

À ne pas confondre avec le passant de cravate qui sert à maintenir le petit pan derrière le grand pan.

Et vous, avez-vous déjà vu une chemise avec passants de cravate ?

Image - lavraiechemisesurmesure.blogspot.com

Image - lavraiechemisesurmesure.blogspot.com

 

Rick Owens - Surchemises

 
 

Avez-vous récemment regardé le e-commerce de Rick Owens ? Nous oui, suite à leur collaboration avec la marque australienne de cosmétiques Aesop.

C’est à cette occasion que l’on a découvert leur dernière collection de sur-chemises en cuir.

Elles sont faciles à porter. Petit détail utile, il y a un ruban en gros grain dans le dos. Celui-ci permet de porter le blouson à l’épaule.

La suite en images.

Surchemise en cuir de veau grainé

Chemise en flanelle de laine et alpaga brossée

 

Où trouver une chemise Guayabera ?

 
 

On parie qu’au cours des 6 derniers mois vous avez vu ou entendu parler de la chemise Guyayabera, cette chemise populaire en Amérique latine qui fut portée par Ernest Hemingway, Gary Cooper ou encore Fidel Castro et Hugo Chavez.
On se trompe ?

Elle se reconnait facilement grâce à :

  • Ses quatre poches plaquées sur le devant

  • Ces plis verticaux aussi appelés alforzas

À partir de cette base vous pourrez trouver de nombreuses variantes. Initialement, elles avaient également un bouton sur chacune des quatre poches.

Elles sont le plus souvent fabriquées en coton blanc mais on en trouve également en lin - la meilleur option à notre sens.

Vous remarquerez que les Guayaberas moins travaillées (et donc les moins chères) peuvent avoir des bandes pré-plissées cousues sur les panneaux de la chemise. Voire pas de plis du tout, juste une bande verticale.
Pour les meilleures, les plis sont directement réalisés avec le tissu de la chemise, ce que propose par exemple un Daniel Lévy en sur mesure. L’accordéon de plis peut s’ouvrir et offre un confort supplémentaire lors des mouvements de son porteur.

Les Guayaberas se trouvent à la fois en manches courtes ou en manches longues. En fonction de la température extérieure et du contexte, vous pourrez optez pour le meilleur choix.

Où en trouver ?

Pas si facile à moins d’habiter à Cuba. C’est d’ailleurs là-bas que se trouve le musée Guayabera, l’un des seuls au monde consacré à ce vêtement traditionnel. Il est même possible d’y faire réaliser sa chemise Guayabera pour la modique somme de 368 pesos cubains, soit environ 15€.

Cette saison vous pourrez jeter un oeil chez Drake’s London, Kuon et Soundman pour du Prêt-à-Porter. Chez Daniel Lévy pour une chemise sur-mesure et Burgos pour de la demi-mesure. On avait évoqué cette maison espagnole lors de notre article sur les chemisiers travaillent qui avec le tisserand Thomas Mason.

Chemise Daniel Lévy
Image lesrhabilleurs.com

Chemise Burgos

Ci-dessous la plus grande chemise Guyayabera du monde, visible au musée de Sancti Spiritus à Cuba. Elle fait près de 5m.

 

Besnard La Haye

Besnard La Haye, essai d’une chemise et d’une cravate

 


Note : nous avons demandé à Besnard de nous envoyer la chemise et la cravate que vous allez découvrir dans cet article

Texte : Romain @Lastrolab
Photos : Thomas M.

Il y a quatre ans, Victor Besnard, la trentaine et vivant à Amsterdam, tombe sur un costume réalisé par son arrière-arrière grand père (le papy de son papy), tailleur d’origine française installé à la Haye. Il n’en fallait pas plus pour ce passionné de mode masculine pour lancer son projet en parallèle de son activité professionnelle plus conventionnelle. Bien qu’outsider, Victor ne s’est pas pour autant lancé dans l’inconnu puisqu’il s’était déjà frotté au monde des vêtements en travaillant dans une boutique haut-de-gamme d’Amsterdam pendant ses études. Et c’est tant mieux, car un seul ancêtre n’aurait peut-être pas suffit à lui ouvrir les portes des ateliers italiens qui fabriquent aujourd’hui pour Besnard.

En passionné pointilleux, Victor a conçu avec ses fournisseurs (ainsi qu’avec l’aide d’un patronnier indépendant, pour ses vestes) une gamme de vêtements et d’accessoires au style sobre et homogène, revendiquant des inspirations à la fois Ivy et Riviera italienne, un peu comme un cross-over entre Mr Ripley et the Graduate. Les vestes sont souples, dans une coupe florentine. Les pantalons ont la taille haute, un pli et des pattes de serrage et basta (je suis le seul à faire une overdose des gurkha slim fit feu de plancher et autres pantalons aux ceintures excentriques ?) Les chemises sont à col classique, button-down ou ouvert et sont coupées dans des tissus aux tons bleu ciel et blanc.

Puisque nous parlons de chemises, j’ai pu essayer une chemise en popeline à rayure bengale avec un col spread, ainsi qu’une cravate en grenadine à grosse gaze (garza grossa) marine.

En main, la popeline est soyeuse et, une fois dépliée, la chemise dévoile une belle fabrication : coutures anglaises, une emmanchure décalée pour plus d’aisance, des poignets coniques (j’adore, j’y reviendrai) et des raccords de rayures bien respectés. Besnard se targue, également de proposer des chemises avec quatre « passages main » : montage du col et des manches, couture des hirondelles de renforts et des boutons (en patte de gallinacé). La comparaison des avantages et des inconvénients entre une couture manuelle et une belle couture machine fait toujours débat. Chez les Indispensables même, il n’y a pas de consensus. En revanche, tout le monde s’accorde à dire que, quand c’est bien fait (comme ici), c’est quand même ce qu’il y a de plus beau.

Du côté de la coupe, pas de mauvaise surprise, les manches sont assez longues et ça fait bien plaisir. La coupe est flatteuse sans être trop ajustée. En tout cas, elle contient mes tablettes sous le chocolat. Les emmanchure sont hautes, ce qui permet assez d’aisance pour faire le pitre sur la place de la concorde. Au bout des manches, les poignets coniques permettent de bien coller à l’articulation sans pour autant serrer à faire un garrot, ce qui est toujours appréciable.

Avec un tarif à 175€, nous avons quitté depuis longtemps l’entrée de gamme de la chemise, mais Besnard propose un niveau de qualité que l’on retrouve difficilement ailleurs (même en rajoutant un ou deux billets).

La cravate est également très bien réalisée. Sans doublure, mais avec triplure, les extrémités sont roulottées à la main (comme le bas de mon pantalon ce jour-là). J’aimerais vous dire qu’elle a une belle main, mais je n’ai pas trouvé sa main. En tout cas la grenadine de soie présente une belle texture et crisse agréablement entre les doigts. Etant habitué à des cravates entre 8,5 et 9 cm de large, j’avoue avoir eu une appréhension quant aux 8 cm annoncés. J’avais tort car les proportions restent harmonieuses et permettent de réaliser un nœud qui s’accorde bien avec le col de la chemise.

 Si, malgré les points d’arrêt au fil rouge, la grenadine bleu marine vous semble trop sage, Besnard offre également des shantungs plus rugueux, des rayures club (attention à ne pas vous faire attraper par un vrai membre du club !), et des motifs imprimés plus originaux. Les cravates sont vendues à 110€. Je n’ai pas acheté de cravate neuve depuis longtemps, mais une rapide étude de marché semble indiquer que, là encore, la marque affiche des tarifs contenus au regard de la qualité proposée.

 Pour finir, Victor nous a confié que son imminente prochaine collection tire son inspiration dans un autre classique hollywoodien : Wall Street. Affaire à suivre (sur vos Bloombergs)…

 

Supporting Great Britain - Margaret Howell 2012

 

En 2012, Margaret Howell a produit une carte montrant tous les fabricants britanniques avec lesquels l'entreprise travaillait. Cette carte était affichée sur leur site web ainsi que dans la vitrine de leur magasin Londonien.

Beaucoup de nos fabricants britanniques préférés font partie de cette liste, tels que Harley of Scotland, John Smedley, Fox Brothers, Scott & Charters ou encore Robert Mackie. D’autres fabricants sont plus confidentiels et nous ne manquerons pas d’en reparler.

  1. ADAMLEY : écharpes imprimées

  2. ANGLEPOISE : Luminaire

  3. BRANKSOME CHINE : Porcelaine

  4. BRISBANE MOSS : tissus moleskine et corduroy

  5. ERCOL : mobilier

  6. ERIBÉ : maille Fair Isle faite main

  7. FOX BROTHERS : tisserand spécialiste des tissus flannelle

  8. GENERAL LEATHER : blousons en cuir

  9. HARLEY OF SCOTLAND : maille en laine Shetland

  10. HARRIS TWEED HEBRIDES : tissus en tweed

  11. JAMES GROVE & SONS : boutons

  12. JOHN SMEDLEY : maille fine gauge

  13. MACKINTOSH : imperméables

  14. MARGARET HOWELL FACTORY : atelier de production de chemises

  15. MARION FOALE : maille faite main

  16. MELIN TREGWYNT : couvertures en laine

  17. MICA HIROSAWA : écharpes tissées

  18. MINOVA : tissus en laine

  19. NOVA : ceintures

  20. ROBERT MACKIE : bérets écossais et accessoires en maille

  21. SCOTT & CHARTERS : maille en cachemire

  22. SMYTH & GIBSON : chemise

  23. SPENCE BRYSON : lin irlandais

  24. STEPHEN WALTERS : tissus en soie

  25. TAYLOR EYE WITNESS : coutellerie

  26. THOMAS FERGUSON : serviettes en lin

  27. TODD & DUNCAN : filateur spécialiste du cachemire

  28. WHITEHOUSE COX : maroquinerie

 

The Elder Statesman - Cachemire et maille

 

Il y a deux ans nous avions écrit un article sur six marques qui utilisent des machines à tricoter manuelles pour la production de leurs pulls et accessoires en maille.

Nous aurions pu ajouter The Elder Statesman à cette liste. Depuis sa création en 2007, toutes les pièces - y compris les bonnets, pantalons, cardigans, coussins et chaussons - sont développées à Los Angeles par une équipe d’experts dans les métiers à tricoter main. The Elder Statesman travaille essentiellement la fibre de cachemire et est connue pour ses motifs tie-dye.

Le 12 juillet dernier, la marque a publié une vidéo sur son atelier de fabrication. L’atelier est composé d’une dizaine de machines à tricoter domestique type Silver Reed. On aperçoit également quelques machines à remailler.

Machine à tricoter type Silver Reed
Capture écran, A Look Inside The Elder Statesman's Factory in Los Angeles

Capture écran, A Look Inside The Elder Statesman's Factory in Los Angeles

Remailleuse en action
Capture écran, A Look Inside The Elder Statesman's Factory in Los Angeles

Le nom The Elder Statesman est un hommage au frère décédé du fondateur, Greg Chait. L’idée lui est venue après avoir reçu en cadeau une couverture en cachemire. Agé de 34ans, il quitte son poste au sein de la marque de denim Ksubi et décide de se lancer.
Il commence par développer une collection de couvertures personnalisées fabriquées à partir de fils épais dans une usine de l'Ouest canadien (Greg Chait est né à Toronto), qui s'est finalement transformée en une série de bonnets tricotés. La ligne a connu un certain succès, l’entreprise était lancée.

D’où proviennent leurs fils en cachemire ? Sans surprise, majoritairement d’Italie et d’Écosse.

Images MrPorter. Liens en cliquant dessus.

 

Comme des Garçons Homme x Northamptonshire Productive Society

 
 

Nous vous avons récemment parlé de Solovair. Pour résumer, Solovair est à Doc Martens ce que Padmore Barnes est aux Wallabees, un ancien atelier de production britannique ayant produit des modèles mythiques pour Doc Martens avant leur délocalisation en Asie.

NPS est la marque haut de gamme de l’atelier, entièrement doublée en cuir.

Ils ont récemment collaboré avec le label japonais Comme des Garçons. La paire est actuellement en solde sur SSENSE - lien en cliquant sur les images.

Il s’agit justement du modèle Gibson à 3 œillets que nous avons testé précédemment. La forme est très classique sans être massive ou trop fine. Le juste milieu. On l’a plébiscite.

 

Où sont fabriqués les vêtements The Real McCoy's ?

 
 

La réponse est donnée dans le dernier numéro de Lightning Magazine, le magazine tokyoïte dédié à la culture américaine.

The Real McCoy's est une marque qui reproduit des vêtements vintage avec une qualité bien souvent supérieure à celle d'époque.
Tous leurs vêtements sont fabriqués au Japon. Dans un article de Bénédicte Browne pour le magazine The Rake, nous apprenions que la marque avait acheté une petite usine de production de jeans afin de produire leur propre denim brut - principalement non sanforisé (denim qui n'a pas été pré-rétréci) dans des poids de 14 à 16,5 oz.
Mais on découvre dans ce numéro que The Real McCoy's possède une usine de confection pour tout type de pièces. Ainsi sur les photos d’illustration du magazine, on se rend compte que les A2 sont produits en interne, de la coupe des peaux jusqu’au montage des blousons.

La marque possède également énorme stock d'articles vintage tels que des chemises en flanelle des années 1940 et 1970, des vêtements de travail en denim, des Levi's 501…Une énorme source d’inspiration. Elles sont stockées au siège de la marque, dans la baie de Kobe.

Capture écran CLUTCHMAN TV

Capture écran CLUTCHMAN TV

Le siège dans la baie de Kobe

Le stock de fournitures de The Real McCoy’s
Capture écran CLUTCHMAN TV

 
 
 

6 montres à moins de 50 euros

 
 

20 grammes. C’est le poids de l’une des montres automatiques les plus légères au monde, la RM 027 de la marque suisse Richard Mille qu’à notamment porté Rafael Nadal lors de l’une de ses victoires au tournoi de Monte-Carlo. Ce petit bijoux en carbone édité à 50 exemplaires coûte près de 400 000 euro.

Dans un autre registre, pour 20€ livraison comprise vous pourrez vous procurer une Casio à mouvement quartz qui pèse elle aussi 20 grammes.

On a également rajouté dans la sélection d’autres montres sous la barre des 50€ ainsi qu’en fin d’article des montres Seiko automatiques à moins de 250€.

 

Les montres Marathon

 
 

Marathon Watch a été fondée en 1904 sous le nom de Weinstrum Watch et qui s'appellera par la suite Wein Brothers avant devenir Marathon Watch en 1939. La marque est alors principalement distribuée en Amérique du Nord.

Depuis 1941, Marathon fabrique des instruments de chronométrage pour les forces alliées, et aujourd'hui la quatrième génération de la famille perpétue la tradition avec une large gamme d'instruments qui donne à la fois l’heure mais - selon les modèles - qui peuvent également mesurer la température ou la distance parcourue.

Les montres Marathon combinent l’exigence des cahiers des charges militaires avec l'ingénierie suisse.

Où les trouver ? Directement sur leur vite ou via des revendeurs tel que Amazon.

Liens en cliquant sur les images.

 

Solovair - The Northamptonshire Productive Society (NPS)

Solovair

Une histoire anglaise

 
 

Note : nous avons demandé à la marque de nous envoyer la paire que vous découvrir dans cet article

En 1844, le peintre Anglais Joseph Mallord William Turner (1775 – 1851) présentait à la Royal Academy son tableau Pluie, Vapeur et Vitesse qui devenait l’hymne de la modernité. C’est en effet cette toile qui représente pour la première fois les résultats de la Révolution industrielle, à savoir la brume et le smog naissant, laissés par la locomotive qui passe sur le pont Maidenhead Railway Bridge et construit par le célèbre architecte Isambard Kingdom Brunel. Cette prouesse architecturale scindait la Tamise et permettait de relier Londres à Bristol. L’Histoire est faite de premières fois. À cette époque, le boom ferroviaire permet le développement économique et facilite les échanges entre villes et pays. Si bien qu’à lieu en 1851 pour la première fois l’Exposition Universelle à Londres. Mais l’artisanat n’est pas mort et continue à se développer tout en se perfectionnant. 

En 1881, cinq cordonniers habitant dans le village de Wollaston en Angleterre, se réunissent pour former une coopérative – une entreprise appartenant à ceux qui y travaillent – nommée Northamptonshire Productive Society (NPS). C’est à cette période que la région de la ceinture de cuir du Royaume-Uni se développe. Nous affectionnons particulièrement cet endroit de l’Angleterre pour son savoir-faire séculaire en matière de souliers. Nous sommes donc honorés de vous présenter une marque trop peu connue du grand public qui a gagné nos cœurs, Solovair.

Décryptage.

Une histoire anglaise

Jusqu'à la fin du XIXe siècle, à l’image de ce qui pouvait se faire pour la maille, les chaussures et les bottes étaient fabriquées à domicile par des cordonniers individuels qui étaient payés à la paire. La rémunération était faible et la sécurité de l’emploi inexistante. C’est dans ce contexte qu’est créé NPS sous forme de coopérative.
Dès 1881, l’entreprise décroche un contrat avec le gouvernement anglais pour produire des bottes à destination des armées. À la fin du XIXème, en 1899, la marque s’agrandit et passe de 5 à 80 salariés ce qui l’oblige à déménager dans des locaux plus grands, aux abords de South Street, locaux qu’elle occupe toujours aujourd’hui ! 

Mais c’est dans les années 1950 que NPS prend son essor. La marque produit alors des chaussures rivetées et cousues, collées ou encore Goodyear qui est la aujourd’hui leur méthode principale d’assemblage.
Pendant 35 ans, NPS fabrique des chaussures en semelle caoutchouc aux lignes épurées et au confort redoutable.  C’est en 1959 que sortira d’ailleurs des ateliers NPS la première paire de Doc Martens. En effet, Doc Martens ne possède pas d’usine en propre et passe donc par plusieurs fabricants anglais. NPS, fabriquera donc sous licence des Docs Martens by Solovair pour « Sole-Of-Air » -  ou « semelle à air » pour leur légèreté.

L’histoire ne dure cependant pas et dans les années 1980, avec la mondialisation galopante, la marque est au bord de la faillite. En effet, Doc Martens délocalise l’ensemble de sa production. NPS décide cependant de continuer et d’utiliser le nom de marque Solovair pour sa marque en propre.
La marque continue de souffrir mais en 2006, un ange tombe du ciel en la personne d’Ivor Tilley, un habitant du village de Wollaston amoureux de chaussures et ayant travaillé dans le secteur pendant plus de 45 ans. Avec l’accord des salariés, il rachète NPS et la fait renaître de ses cendres. Aujourd’hui, Solovair se porte bien et propose des modèles iconiques dont la 4 Eye Gibson Shoe que nous avons le plaisir de vous présenter.

La « 4 Eye Gibson Shoe »

Voici une paire estivale et facile à porter. Sa forme bout rond est sur le last - forme en anglais - 2488 de la marque. Nous aimons beaucoup de points sur ce modèle. Tout d’abord ce daim de couleur sable subtile qui se marie terriblement bien avec une tenue aux couleurs terres – ou qui adouci les couleurs plus prononcées. Ensuite la semelle en caoutchouc Solovair qui est d’une légèreté et robustesse surprenante. Nous aimons particulièrement sa forme, plus discrète qu’une semelle commando et moins massive visuellement. 

À noter que la marque préconise de choisir sa taille habituelle, mais pour ce review et chaussant habituellement du 6.5 UK, j’ai opté pour un 6 UK. C’est purement personnel, je préfère être bien maintenu dans mes chaussures. Attention, ne jamais porter des chaussures dans lesquelles vos orteils butent contre le fond ! Elles ne s’élargiront jamais en longueur, à l’inverse de la largeur.

La confection de la paire est classique Elle jouit d’une construction « stitchdown », autrement dit un montage sandalette très courant que l’on retrouve sur la plupart des chaussures à semelles en crêpe, la Desert Boot de Clarks étant sans doute la plus connue. Pour la petite histoire NPS a d’ailleurs produit des Clarks Originals Desert Boot dans les années 60 et même plus récemment en 2015 lorsque Clarks Originals a célébré le 65e anniversaire de la Desert Boot.

Les avantages de ce montage se résument en deux mots : ultra-flexibilité et confort. La paire est aussi facile d’entretien et résiste bien dans le temps. Seul inconvénient, il n’est pas facile de trouver un cordonnier qui accepte de vous changer la semelle.
Solovair ne le propose d’ailleurs pas pour ce type de montage. Vous pourrez néanmoins acheter une semelle de la marque et aller chez Galoche et Patin par exemple.

J’aime particulièrement ce bout arrondi…mais vous le savez déjà sans doute au vue de mes précédents articles ! Mais là où nous avons été conquis, c’est vraiment côté confort. Cette paire est d’un confort assez déconcertant. Tout d’abord car il n’est pas rare que ce type de chaussures fassent mal aux pieds les premiers ports, mais cela n’a pas été le cas ici. Puis, la tenue globale et l’allure renforce l’idée que cette paire est iconique, elle va à tout le monde et peut être portée – au moins – 6 mois durant l’année.

Comment porter cette paire de derby ? Je choisis un chino en coton olive subtil de la marque parisienne Swann (review à venir), un t-shirt Uniqlo U et une chemise en seersucker de Shirtonomy. Simple.

Marcher sur l’air

Pour 179 €, vous pourrez marcher sur l’air ! Nous n’avons pas trouvé alternative moins chère en terme de souliers…fabriqués en Angleterre ! Bien sûr à ce prix là l’intérieur n’est pas entièrement doublé en cuir, mais vous pourrez toujours vous tourner vers la gamme NPS, qui est le haut de gamme de leur atelier. Les paires sont alors entièrement doublées en cuir.

Même le rappeur Tyler The Creator porte des Solovair. Dans une interview récente, il déclarait porter le modèle « Black Hi-Shine Tassel Loafer ».

Solovair est une marque de chaussures authentique anglaise qui gagne non seulement à être connue, mais que nous proclamons comme un indispensable.

 

Nos paires de Paraboot

 
 

À la suite de notre visite de l’usine Paraboot, on était tellement enthousiasmé qu’on a eu envie de faire un shooting avec les paires qu’on possède et qu’on porte au quotidien. Parce que Paraboot c’est non seulement un certain savoir-faire mais aussi une gueule.

Texte : Marcos E. et Mathieu R.
Photos : Thomas M.


En 1519, François Ier érige avec l’aide des architectes Pierre Nepveu et Jacques Sourdeau, le château de Chambord, véritable joyaux de l’art Français du XVIe. Célèbre pour son escalier à double révolution probablement sorti de l’imaginaire de Léonard de Vinci en personne, ainsi que ses 282 cheminées et 426 pièces, le château représente l’excellence et l’élégance à la française à travers le monde.

Quoi de plus normal que de marcher dans cet héritage quadricentenaire ?

Nous vous avions présenté dans le précédent article notre visite de l’usine Paraboot ainsi que son histoire. Voici désormais quelques photos de deux modèles de nos garde-robes que nous affectionnons particulièrement. Le premier, l’iconique Chambord que porte Marcos.

Un savoir-faire français

Porter une paire de Paraboot c’est avoir les pieds solidement enracinés et l’assurance d’une durabilité sans faille. Nous sommes cependant conscients que certains modèles ne sont pas au goût de tout le monde. Pour être honnête, c’était mon cas au départ pour le modèle Chambord !

Alors qu’est-ce qui m’a fait changer d’avis ? Le voir porté par un ami dans une version en Cordovan. Avec le temps, cette idée a germé et j’ai moi aussi décidé d’essayer une paire. Je n’ai pas été déçu !

Le modèle Chambord est une chaussure “golf”, elle a la particularité d’avoir une piqûre du plateau - la partie extérieure supérieure de la chaussure - à 45°, un savoir-faire assez rare. Ce modèle est en fait un derby - deux languettes de cuir sont ajoutées de part et d’autre du plateau pour former la fermeture - à lacets 5 œillets. Surtout, la Chambord est en véritable cousu norvégien, sur semelle gomme - semelle fabriquée directement par l’usine Paraboot, comme nous l’avions montré dans notre article précédent. C’est un modèle qui respire la France. Les Américains mais surtout les Japonais nous l’envie et se l'arrachent. Un savoir-faire unique qui sort tout droit de l’usine de Saint-Jean-De-Moirans.

Le cousu norvégien, pourquoi c’est cool ? Parce que cela permet une robustesse sans égal de la chaussure. La tige est cousue à la semelle par l’intermédiaire d’une trépointe, les deux coutures restent visibles: la couture dite “norvégienne” relie la trépointe à la tige et la première de montage. Le ressemelage y est ainsi facilité.

Après avoir visité l’usine je suis d’autant plus content d’en posséder une paire. Sans doute grâce à tous ces hommes et femmes derrière la fabrication de ces chaussures, chacun y mettant son cœur à l’ouvrage. En effet, le fait de découvrir la fabrication étape par étape d’un objet du quotidien le rendant réalité est toujours une chose assez incroyable. De se dire et de voir que les souliers que nous avons aux pieds sont passés de main en main et ont souvent nécessité plus de 150 opérations minutieuses, impossible de ne pas être en admiration.

Un cuir américain

Le véritable coup de cœur de ce modèle est pour moi son cuir. Outre les cuirs traditionnels, le modèle Chambord - tout comme la Avignon - est décliné en cuir cordovan “couleur #8 Horween”. Paraboot est la seule marque de chaussures en France à pouvoir travailler ce cuir légendaire américain. Le cordovan est un cuir provenant de l’arrière du cheval - issu d’élevage contrôlé par la tannerie - qui a été trempé dans différents bains successifs pour le tanner et lui donner cette couleur si caractéristique, les reflets aubergine sont à tomber…

L’avantage du cordovan est qu’il vieillit magnifiquement avec le temps, des vaguelettes sur le plateau voient le jour en fonction de la marche du porteur. Ce cuir n’a besoin que de très peu d’entretien, un brossage énergétique régulier est amplement suffisant !

Un style Français

Niveau confort, je n’ai rarement été aussi conquis d’emblée par une paire de chaussures. Chaque être humain ayant sa podo morphologie - les miens étant plutôt fins - le confort est une notion très subjective. Quoi qu’il en soit, après les avoir portés plusieurs mois, je suis aussi confortable qu’au premier port !

Ces Chambord sont en semelle gomme à bout rapporté - évidemment Paraboot comme mentionné plus haut - estampillés “RP” pour Richard - Pontvert, du nom du couple fondateur de la marque : Rémy-Alexis Richard et Juliette Pontvert. Si l’allure de ces souliers paraît massive, son poids ne l’est pas. Elles s’intègrent facilement dans des tenues urbaines, workwear ou plus campagne. Nous n’avons rien contre le port des Chambord avec un costume mais sans doute que l’harmonie appelle à choisir le tissu de celui-ci avec intelligence: optez par exemple pour un velours ou une flanelle de laine lourde.

Niveau style, j’ai choisi pour le shooting un de mes “costumes” favori de l’été, un pantalon et veste en coton indigo de Bleu de Chine, un t-shirt écru et des chaussettes aubergines. Tout simplement.

La Chambord en version « hybride »

En ce qui me concerne (Mathieu), la Chambord est une version qui a toujours retenu mon attention et qui faisait partie de ma « bucket list » depuis quelque temps. Elle est plus facile et plus fine que les Michael même si elle garde des racines rustiques propres aux origines de la marque.

Possédant déjà des paires de Michael, mon choix s’est porté vers une Chambord avec ce « truc en plus » qui permet de la différencier du modèle original.

Alors certes les déclinaisons cuir de la Chambord sont moins importantes que la Michael - hormis c’est vrai la superbe version Horween de Marcos. En effet, il est difficile d’y ajouter du lapin sur le dessus du pied, le rendu serait sans doute contestable dû à la relative finesse de la chaussure. Mais les alternatives existent et il ne m’aura pas fallu très longtemps pour choisir le modèle que vous avez sous les yeux.

Une collaboration cohérente AVEC ARPENTEUR

Cette alternative porte le nom de Chukka. Le pari pouvait être risqué de retravailler ce modèle en version semi-montante mais force est de constater que cela fonctionne et que la Chambord originale n’est pas dénaturée. Les quartiers du modèle ont été redessinés de manière harmonieuse avec le reste de la chaussure. Comment sait-on que c’est réussi ? C’est bien simple, on a l’impression que ce modèle a toujours existé chez Paraboot.

Elle est le fruit d’une collaboration qui dure depuis plusieurs années avec Arpenteur. Pour rappel, Arpenteur est une marque française qui a été créé à Lyon (on reste dans la même région) en 2011 et qui propose des vêtements utilitaires avec des coupes soignées, le tout entièrement fabriqué en France. Quand on vous dit qu’il y a de la cohérence dans cette association.

Le montage reprend le cousu Norvégien, une doublure en cuir de chèvre et une semelle gomme. Seule différence notable, elle dispose de 3 œillets de laçage contre 5 initialement. Le fait qu’elles s’arrêtent au niveau de la malléole et que la paire reste souple et légère, permet de préserver le confort d’éventuels frottements ou désagréments qui pourraient se ressentir dès les premiers ports. Je conseille cependant de ne pas les mettre lors de journée trop ensoleillée, car elles tiennent chauds aux pieds ou sous la pluie qui abîmerait la peau qui les habille.

La paire existe en deux versions avec un cuir grainé (décliné en noir et en marron) et ce veau velours pleine fleur de couleur tabac.

Au niveau de la taille, vous pouvez opter pour votre pointure habituelle voir une demie pointure en moins mais le mieux reste tout de même de les essayer.

En résumé, j’apprécie vraiment les différentes propositions que font Arpenteur sur les modèles Paraboot depuis leur début. Le fait de garder l’aspect originel des paires en y apportant une certaine touche plus urbaine y est sans doute pour beaucoup.

La tenue

En cette période de Printemps et avec l’arrivée des beaux jours, j’aime jouer avec les couleurs vives.

Je suis donc parti sur le cinq poches écru de chez Superstitch avec un tee-shirt blanc de la marque House of Blanks. Mais pour ne pas verser dans le thème « soirées blanches » d’Eddy Barclay, j’y ai ajouté une veste Le Laboureur dans un vert Kelly Green plus vif. Elle est dans un mélange coton / polyester.

Je la trouve cohérente avec le reste de la tenue, d’une certaine façon avec le thème «vêtement de travail Made in France».

Le coloris tabac des chaussures ressort particulièrement bien avec le jean blanc.

La suite en images.