Où trouver un cardigan en maille Milano ?

Un cardigan en maille Milano c’est vraiment un staple comme disent les anglais. Et s’il est laine Mérinos c’est encore mieux. Il se porte avec tout, que ce soit en sous-couche ou comme veste. Été comme hiver.

Où en trouver ?

Chez les marques spécialisées dans la maille ou le jersey telles que Le Minor, Andersen Andersen ou encore Sunspel.

Attention par contre celui de Andersen Andersen (la veste de travail en blanc) est en laine assez sèche, ce qui n’est pas un défaut en soi, tout dépend ce que vous recherchez.

Autre possibilité chez TrunkClothiers, cardigan dont nous avions déjà parlé dans un article dédié. Il est à présent soldé ici.

Après plusieurs mois à le porter, dont les derniers mois d’hiver, je vous confirme que c’est vraiment devenu l’une de mes pièces favorites.

 
 

Pratique avec ses poches, élégant, chic, confortable…il coche un peu toutes les cases. Il permet aussi de créer plusieurs tenues facilement en changeant de t-shirt.

Trunkclothiers le propose deux coloris, gris et bleu Marine. J’ai choisi ce dernier parce que je le trouve plus chic, il a un côté French Riviera. Et surtout il se marie avec tout.

Question poids et volume, il est bien évidemment moins épais qu’un col châle mais pèse tout de même un certain poids. Ce n’est pas étonnant sachant que point Milano est réputé pour être très dense - et solide.

La suite en images.

 
 

Fresh Store - Un pull en coton très léger

Fresh Store

Un pull en coton très léger à col rond large

Note : À notre demande, Fresh Store ont accepté de nous envoyer la pièce que vous allez découvrir.

Il y a deux détails sur lequel je suis particulièrement attentif lors de l’acquisition d’un pull : le col et la longueur du devant.

Depuis quelques années maintenant je tends à privilégier les cols assez proches du cou. À mon sens cela donne un look plus sportif. Et surtout, à mesure que les tenues vestimentaires deviennent plus décontractée, les hommes portent de plus en plus de pulls sans chemise en dessous. Le col rond à ras du cou prend alors tout son sens, là où ceux plus larges permettaient d’accueillir plus facilement une chemise en dessous.

Pour la longueur du devant c’est la même chose, un devant légèrement plus court donnera une allure plus dynamique. Des jambes plus longues, un torse plus court. Et il s’accorde mieux avec les pantalons taille haute ou mi-haute. C’est aussi le parti pris de quelques marques contemporaines telles que Rubato.

Cela étant dit, sur des pulls très fins, la longueur est moins importante car elle peut se retrousser assez facilement tout en restant élégante.

 
 

C’est justement le col et son bord côte assez particulier qui m’a tout de suite plu sur ce pull de chez Fresh Torino, un magasin turinois dont on a déjà parlé ici.

Il est relativement large sans pour autant être montant. Une finition pas si courante. On trouve plus facilement des bord-côtes fins sur le marché actuel.

C’est des premiers vêtements de la ligne Made in Italy de Fresh. Imaginés à Turin et fabriqués en Vénétie.

 
 

Autre point dont je voulais dire quelques mots : le coton. Car oui ce pull est 100% coton. Je ne sais pas si c’est le marketing de The Woolmak Compagny mais pour les mailles le coton et le lin avaient un peu perdu de leur surperbe à mes yeux au profit des différentes laines - Mérinos, Cachemire, Shetland, Yak….D’autant plus que même pour les mois les plus chauds, certaines laines très fines sont très adaptées.

Pour autant ce pull fabriqué coton crêpe extra fin m’a réconcilié avec cette matière si l’on peut dire. Il est vraiment très léger et respirant. Idéal pour les journées printanières et même en été lorsque la nuit commence à tomber.

 
 

Dernier point, la couleur. C’est un vert qui tire vers le Caca d'oie. Il se marie très facilement avec le blanc.
Et pour l’avoir déjà lavé plusieurs fois en machine à 30°, je peux vous dire qu’il n’a pas bougé. Ou tout du moins pas encore. Ni en terme de couleur, ni en terme de forme - le plus important à mes yeux.

Pull disponible ici.

À noter que Jean porte une taille L - il fait du M dans la plupart des marques. On conseille de prendre une taille au-dessus de votre taille habituelle pour plus de confort.

 
 

Colhay's Printemps-Été 23, le polo en mélange soie et cachemire

 
 

Lorsque Ronnie Chiu, le fondateur de Colhay’s, nous a proposé d’essayer ses polos en cachemire et soie pour l’été, nous avons accepté avec grand plaisir. Après avoir porté le cardigan légendaire de la marque cet hiver, l’envie nous gagna de nous nous envelopper dans des matières plus estivales, toujours avec goût.

Un polo luxueux à l’allure Riviera assumée

Disons-le d’emblée, le prix de ce mélange magique peut en dissuader plus d’un. Proposé à 400 € - soit 345 £ sur le site de la marque - le polo est une véritable pièce d’investissement.

Mais en se penchant sur les détails, nous comprenons et apprécions d’avantage cette pièce iconique du vestiaire masculin estival. Le polo des hauts de tennis datant d’avant les années 1950, avec des manches courtes plus longues et des cols plus larges. Détails forts appréciés ! Nous redoutons toujours que ces deux points soient trop courts et nous font continuellement tomber dans l’écueil du mal-proportionné.

Le fil de mélange soie-cachemire “est le plus fin et le plus luxueux du monde” pour reprendre Colhay’s. Il est en effet tissé par les experts en la matière, les Italiens Cariaggi Lanificio. Le résultat est une main extrêmement douce et soyeuse et très légère. Du cachemire en plein été ? Le mélange de soie et de cachemire rend le polo beaucoup plus léger que si la pièce avait été en 100 % cachemire La soie confère à la pièce un aspect léger et aéré, idéal par temps chaud.

Le polo est entièrement façonné d’un seul tenant - contrairement à la majorité des polos qui sont coupés et cousus - c’est un autre détail appréciable qui rend ce polo luxueux.

 
 

Le col est en point de Milano ce qui lui confère une certaine tenue par rapport au reste du corps, et permet ainsi par exemple de porter une veste sans que le col ne s'aplatisse - voyez les photos. Le col n'est cependant pas pour autant rigide, ce qui en fait une pièce plutôt décontractée tout de même.

 
 

Côté fermeture de col, le polo est pourvu de trois boutons en corne brune - souhait personnel de Ronnie car pour lui, la pièce en est ainsi plus épurée et discrète que s’il avait opté pour une nacre blanche. Un parti-pris que nous apprécions particulièrement tant la philosophie de Colhay’s est en parfaite symbiose avec le choix des matières de sa ligne de vêtements.

Autre détail que nous apprécions, des manches courtes plus longues que la normale, arrivant à 5-7 cm au-dessus du coude et couvrant la majeure partie du bras.

Comment porter le polo Colhay’s ?

Nous avons opté pour une tenue à cheval entre le formel et l’informel. Un pantalon gris en fresco, une Teba en seersucker de Justo Gimeno, des Belgian Loafers de Crown Northampton et des chaussettes blanches pour le côté Fifties.

Nous aimons porter le polo rentré dans le pantalon pour un rendu plus épuré, mais les bords côtes ressérrés du bas permettent de porter la pièce en-dehors du pantalon sans que celle-ci s’affaisse.

Un indispensable de cet été, que vous soyez à Paris ou Positano.

Disponible ici.

 
 


Quelles chaussures portait Michael Jackson pour danser ?

Vous êtes-vous déjà demandé quelles chaussures portait Michael Jackson lors de ses performances ? Il s’agit de la marque américaine Florsheim, le modèle Como ou Imperial Como.

Elles ont d’ailleurs fait l’objet d’une vente aux enchères aux Etats-Unis en 2020 et ont trouvés preneur sous le marteau pour 5500 $.

 

Les mocassins modèle imperial como de michael jackson portés en 1984 lors du “Victory tour”

 

Certes, ce ne sont pas les souliers les plus esthétiques, mais The King of Pop les trouvait très confortables ! On apprend que MJ portait du 9.5 US soit l’équivalent d’un 43 européen.

Dans son Livre, King of Style: Dressing Michael Jackson, Michael Bush, costumier et créateur des habits du Roi pendant plus de 25 ans, concède: “Michael a appris tout seul à danser, et il l’a fait en Florsheim qu’il trouvait très confortables”.

Créée en 1892 à Chicago, Florsheim avait ouvert en 2016 pour son 125 anniversaire une boutique parisienne au 193 rue du faubourg Saint-Honoré dans le 1er arrondissement mais qui a depuis fermé.

 

Le model imperial como de florsheim

 
 

Michael n’était donc pas coutumier du fer et patin sur ses semelles en cuir

 



On tweet à la manière de Die Workwear grâce à l'IA #layeringorbaking (copie)

Comment tweeter à la manière de Die Workwear ?

C’est une question rendue possible depuis quelques mois avec le développement de l’Intelligence Artificielle. On a voulu faire un test et pour ce faire on est parti d’une interview de Toby Bateman pour le magazine coréen B Magazine. Il formule un point de vue intéressant sur certains des mots à la mode dans l’univers du #menswear.

On a donc copié et donné ce texte à Chat GPT en lui demandant de formuler un Tweet à la manière de Die Workwear.

B. Magazine : Are there certain words that Mr Porter expressly avoids using?

Toby Bateman : There are two or three. I'm sure it slips through occasionally, but one thing that is banned is "must-have." Because there's nothing one must have. You need to wear clothes, but there's never a must-have sweater. If you love Disney and you're six years old and you want to look like Snow White, then you might have that, but for grown-up men, no.
Another word, which I think has crept in once or twice but is banned, is "layering." Fashion people love saying layering.
But think if you have to say, "Well, I'm just going to go do some layering this afternoon." Who says that? No one says that. The other thing - and we do use this sometimes - is "texture." And texture's lovely. People say, "Oh, it adds texture to your outfit," and it does, I get it, but again, I don't think any of us think, "I'm just going to go and buy some texture tomorrow." If we don't say it to each other or to our friends, then we shouldn't be saying it to our customers. It's hard, because there are only so many words for fashion, but if we can, we try to avoid those words.

Et voici le résultat de Chat GPT :

Today's thought: 'Layering' in fashion. Unless we're talking about cakes or onions, it's a term that feels out of place. Who says, "I'm off to do some layering?" Next time, I'll ask if they're bringing the cream cheese frosting. #LayeringOrBaking

Plutôt convaincant non ?

Dernière étape, on est passé par Adobe pour générer des images à partir de ce texte.



La classique veste à rayures bleues en seersucker

Note : À notre demande, Bruman a accepté de nous envoyer la pièce que vous allez décrouvrir.

Chaque été, c'est le même rituel. Je pars en quête de la pièce parfaite qui alliera confort, style et praticité pour les mois les plus chauds de l'année. Souvent, je me retrouve à chercher une chemise ou une veste-chemise en seersucker à rayures bleues et blanches. Légère, respirante et avec une texture qui évite le froissement, le seersucker est le tissu parfait pour l'été.

Cette année, j'ai découvert la marque sud-coréenne Bruman et leur veste Seersucker Stripe en marine/blanc. J'ai tout de suite été attiré par son style décontracté et son allure assez sophistiquée. J’étais juste un peu hésitant en voyant que le tissu était un mélange de 40% coton et 60% polyester. En général, je préfère les tissus naturels pour leur douceur et leur respirabilité.
Le polyester, malgré sa mauvaise réputation, n'a pas rendu la veste plus chaude ou moins confortable. Au contraire, elle était légère, respirante et agréable à porter même pendant les jours les plus chauds.

En plus de sa respirabilité, la veste de Bruman a d'autres atouts. Elle est facile à laver et ne nécessite pas de repassage, ce qui est un avantage considérable lorsqu'on veut profiter de ses journées d'été sans se soucier des corvées repassage. La veste est aussi dotée de détails soignés, comme des poches plaquées et des boutons en nacre, qui lui confèrent un caractère unique et élégant.

L'un des aspects que j'apprécie le plus dans cette veste est sa polyvalence. Que ce soit pour une sortie décontractée le week-end avec un jean et un t-shirt, ou pour une soirée plus formelle avec un pantalon chino et une chemise, cette veste s'adapte à toutes les situations.

Au final, malgré ma réticence initiale en raison de la teneur en polyester, la veste Seersucker Stripe de Bruman s'est révélée être une excellente trouvaille. Elle combine confort, style et praticité, faisant d'elle une pièce indispensable pour ma garde-robe d'été. Et qui sait, peut-être que cette veste sera le début d'une nouvelle approche plus ouverte pour les tissus polyester pour mes futures recherches estivales.

Disponible ici.

 
 

Baccarat 540

 

On en avait déjà parlé dans notre article intitulé 7 parfums de niche qui ont connu un certain succès.

Retour sur cette success-story.

Francis Kurkdjian, un parfumeur respecté et accompli, a été sollicité par Daniela Riccardi, la présidente de Baccarat, pour créer un parfum qui marquerait la fin des célébrations du 250ème anniversaire de l'entreprise en 2013. Ce parfum, Baccarat Rouge 540, a été initialement produit en édition limitée, avec seulement 250 flacons numérotés. Cependant, après avoir reçu de nombreux commentaires positifs, Kurkdjian a décidé de relancer le parfum au sein de sa propre maison de parfums, Maison Francis Kurkdjian. Depuis lors, Baccarat Rouge 540 a été décliné en plusieurs produits, dont une eau de parfum, un extrait de parfum, une bougie, une brume pour les cheveux, une huile pour le corps et une crème pour le corps.

Baccarat Rouge 540 a connu une popularité particulière aux États-Unis et sur la plateforme de médias sociaux TikTok. Il est régulièrement mentionné et recommandé par des influenceurs de beauté, des célébrités et des utilisateurs ordinaires. Sur TikTok, le hashtag #baccaratrouge540 a été vu plus de 55,4 millions de fois, preuve de l'intérêt qu'il suscite sur cette plateforme. Tayla Maree, une influenceuse TikTok, a décrit le parfum comme incroyablement séduisant, soulignant l'attrait qu'il a pour de nombreux utilisateurs de la plateforme.

Le parfum lui-même est décrit comme ayant un sillage unique et reconnaissable, ni floral ni ambré. Il combine des notes de safran, de jasmin et de cèdre avec une dose généreuse d'ambroxan, une molécule synthétique qui donne au parfum une sensation crémeuse et sensuelle. Dans les commentaires de fragrantica.fr, on peut lire qu’il a également un odeur sucrée et légèrement brûlée, souvent comparée à celle de la barbe à papa ou de la confiture de fraises brûlée, ce qui provoquerait même une réaction de salivation chez certaines personnes. Cette réaction est due à la façon dont notre cerveau perçoit les odeurs riches en calories, interprétant ces odeurs comme des sources potentielles d'énergie. Cette caractéristique unique fait que les porteurs du parfum sont toujours conscients de son odeur, même après une longue période, contribuant ainsi à son attrait et à sa popularité.

Lien (affilié) en cliquant sur l’image.

 

Rowing Blazers x Harry's Bar New York

“Emmenez-moi au Sank Roo Doe Noo s’il vous plaît” permet à tout Américain passant à Paris de trouver l’adresse du mythique Harry’s New York Bar. Fondé le 26 novembre 1911 - le jour de Thanksgiving - à Paris et niché dans le IIème arrondissement au 5 Rue Daunou, ses murs ont vu passer Hemingway, Humphrey Bogart ou encore Coco Chanel et la création de plusieurs cocktails encore servis et connus dans le monde entier tels que le “Bloody Mary” (datant de 1921), le “Side Car” (de 1931) et “Le Pétrifiant” (1964) dont on raconte que le buveur s’effondre après en avoir bu un verre tellement le mélange de différents alcools y est fort !

Nous avons pu déguster le “Bloody Mary”, cocktail préféré d’Hemingway et vous recommandons chaleureusement ce repère franco-américain très plaisant : le soir, rendez-vous au sous-sol pour écouter une performance de piano, ambiance garantie ! 

Si tant de choses ont été dites et écrites sur le Harry’s Bar - que ce soit celui de Florence ou Venise (goûtez leur “Bellini”, il a été inventé à cet endroit !) - nous voulions parler de vêtements. Le Harry’s Bar New York s’est associé avec la marque new-yorkaise Rowing Blazers pour proposer des produits dérivés, disponibles ici.

Rowing Blazers a été fondé par Jack Carlson, auteur du livre éponyme, et ancien champion d’aviron. Archéologue de métier, il fonde Rowing Blazers avec comme but de promouvoir le beau et met un point d’orgue à collaborer avec des marques ou institutions mythiques ou décalées.

Membre du “The International Bar Flies (I.B.F.)” fondé par les pionniers du Harry’s Bar New York - Harry MacElhone & O.O.McIntyre - il était donc logique pour lui de collaborer avec le bar mythique et proposer une ligne de vêtements. Ce club secret comporte même des règles ! Les voici (en Anglais):

1. The I.B.F. is a secret and sacred fraternal organization devoted to the up life and downfall of serious drinkers.

2. Members must buy if not at the moment, sometime. What is a decade among friends?

3. Any members of the I.B.F. caught cutting out paper dolls after a bad night must hand in their resignations.

4. Those that come to the Trap at 5 A.M. and are able to play a ukulele without rehearsal are eligible for life membership.

5. Members bumping their chin on the bar rail in the act of falling are suspended for ten days.

6. Members who have the idea they can wallop Dempsey are notified that there is a plastic surgeon on duty night and day close to the traps.

7. It is respectfully suggested to Bar Flies that they do their weeping in the toilet, and also bring their own mops.

8. Those seeing cerise cats with purple ears should keep it to themselves. Traps are not zoological gardens.

9. Those sniffling about “the best little women in the world” and starving for another round must pay for it.

10. Remember, nothing is on the house but the roof.

11. Those who decide drinking is a menace are welcome at all times but should just keep quiet.

12. And remember that there are a lot of boys in the rear who might want something.

13. Backslappin after six drinks be tempered with mercy remember, I.B.F.’s have false teeth.

14. Any members breaking any of the above rule will be penalized drinks to all I.B.F.’s present.

Nous avons succombé au t-shirt à l’impression de deux mouches affrontées, le symbole du Harry’s Bar. Le t-shirt est en coton épais à la main agréable et fabriqué au Portugal. Disponible ici.

 
 

La Guayabera de Burgos Madrid, une chemise pas comme les autres

En octobre 2022, lors d’un voyage à Madrid, nous visitions Burgos, le chemisier du roi d’Espagne. À cette occasion, nous avions commandé une Teba de la maison - retrouvez notre article ici - ainsi qu’une Guayabera. Les beaux temps et la chaleur approchant, il était opportun de vous dévoiler le résultat final.

Burgos, une institution madrilène

« Voici le modèle de Guayabera que portait Hemingway, il adorait cette chemise » précise Carmen, la nièce du repreneur de la maison Burgos. Cette chemise si particulière tire son nom des quatre poches : deux sur la poitrine et deux sur la taille.

 

Le modèle de Guayabera d’Ernest Hemingway

Portée notamment en Amérique latine et vu comme un symbole anticolonial par excellence, elle a été créée par les agriculteurs cueilleurs de quenettiers – guaya en Espagnol – qui avaient cousu plusieurs poches sur leurs chemises afin de maximiser la récolte et pouvoir transporter des fruits plus nombreux.

Ernest Hemingway portant sa Guayabera Burgos en 1957

(Photo colorisée, prise par le photographe mythique Yousuf Karsh, tous droits réservés)

Les porteurs de Guayaberas sont innombrables, de Fidel Castro en passant par Roger Moore ou même le Prince Harry, cette chemise respire l’été et l’insouciance. Elle est majoritairement taillée dans un mélange lin/coton blanc et peut aussi bien être à manches longues que courtes.

Récemment, le roi en vacances portait un chemise Guayabera de la maison. « Il est un peu notre ambassadeur en quelque sorte, du savoir-faire espagnol d’exception » termine Carmen.

Le ROI D’espagne en vacances portant sa guayabera burgos madrid

La commande d’une Guayabera chez Burgos Madrid

Il est possible d’acheter une Guayabera en prêt-à-porter sur le site internet de la maison tout comme il est possible d’en faire une à vos mesures.

En visitant la charmante boutique, il était de bon de me faire prendre les mesures par le tailleur de la maison en personne.

 

lA PRISE DE MESURES A bURGOS. elle s’effectue directement sur le corps.

Prise de l’avant bras

prise de mesures du dos

prise de mesure du col

 

Toutes les photos des étapes de la prise de mesures ne figurent pas ici. Elle comprend: le cou, la poitrine, la taille, le dos, la longueur totale de la chemise, les épaules et la longueur de manches. (Nota bene: Sachez aussi qu’il est possible de commander votre Guayabera en renseignant vos mesures directement sur le site internet de la marque).

Une fois les mesures enregistrées - à la main ! - la commande est ainsi validée. 1 mois plus tard - les délais peuvent varier - je reçois ma Guayabera.


Comment porter la Guayabera ?

J’ai choisi un tissu classique en coton/lin blanc à manches longues. C’est une chemise éminemment estivale et se porte comme telle.

Je la porte ici avec un pantalon en lin vert et des docksides en cuir blanc Sebago. La Guayabera est une chemise parfaite pour la ville ou la plage, mais aussi pour un mariage ! Il n’est pas rare en Amérique latine que les convives en portent une, pourquoi ne pas faire de même ailleurs ? Si le temps le permet, foncez.

 
 

La chemise estivale par excellence

Pour vous démarquer un peu des autres, la Guayabera est une option très pertinente. Elle est confortable, élégante et ne passera pas inaperçue.

Comptez 150 € pour une Guayabera en prêt-à-porter et 190 € pour une en demi-mesure. La Guayabera de Burgos est à ranger dans le panthéon des vêtements indispensables pour l’été. 

Interview passionnante d'Alain Dominique Perrin (Cartier - Richemont)

Pour ce dimanche, on vous conseille une interview intéressante de Alain Dominique Perrin, un célèbre homme d’affaire français qui a occupé des postes de direction chez Cartier et Richemont. Il revient sur son parcours, son arrivée chez Cartier, la relance et le développement de Cartier, l’intégration au groupe Richemont, les différentes marques du groupes Richemont…

Dans cette interview, Alain Dominique Perrin fait notamment référence au très bon livre de Francesca Cartier Brickell paru récemment (il a également été traduit en Français). Il évoque une anecdote qui n’est pas présente dans le livre.

 
 

À ses début il a travaillé sur le lancement d’un briquet Cartier, marché à l’époque dominé par Dupont et Dunhill. Vous pouvez d’ailleurs relire le billet de Marcos sur le charme d’un briquet S.T. Dupont.

 
 

Ce marché du briquet a peu à peu été remplacé par celui de la montre.

Alain Dominique Perrin parle notamment de Rolex (qu’il considère comme des montres sport, mais pas luxe), de Patek Philippe, de Vacheron Constantin (qui peut être considérée comme l’égal de Patek Philippe), de A. Lange & Söhne, LA plus belle marque horlogère selon lui avec un savoir-faire inégalé…

Mais on ne vous en dit pas plus. La vidéo est disponible ci-dessous.

Au Drôle de Zèbre - Interview du fondateur et quête d'une cravate Charvet de seconde main

Tout débute en février 2022 lorsque je commence à choisir et “peaufiner” ma tenue de mariage, ayant lieu en juin de la même année. Un costume croisé en tissu bleu Serge & Solana de Holland & Sherry allait m’habiller pour le grand jour et des mocassins à pampilles noir Alden engloberaient mes pieds. Mais qu’en était-il de la cravate ? Mon témoin me proposa de m’offrir une cravate Charvet. Quelle élégance ! Nous allions goûter au charme de la boutique de la place Vendôme, son air allait m’envouter…Le choix gargantuesque d’accessoires et d’étoffes à nouer autour du cou n’allait pas être chose aisé tellement les couleurs et motifs étaient plus magnifiques les uns des autres. Une cravate en soie bleu à motifs carrés aux contours oranges subtiles allaient être ma favorite. C’est ainsi qu’une histoire d’amour insoupçonnée était née. Ma panoplie de cravates grandissant - et chanceux de pouvoir en porter au travail par plaisir - ma soif de nouvelles étoffes Charvet allait de paire. Mais ces beautés ont un coût. La seconde main, comme souvent, était la solution la plus raisonnable et un coup sûr.

Internet offre des plaisirs - et tourmentes - inlassables quant à la quête d’un vêtement de seconde main: (re)trouver une pièce oubliée, déconsidérée et la porter à nouveau, quel plaisir ! C’est ainsi que sur une fameuse plateforme Lithuanienne - il n’y en a qu’une ! - je pu asseoir ma soif de cravates Charvet. Dans cette savane, la boutique Au Drôle de Zèbre était mon oasis. Une cravate Charvet en excellent état pour moins de 50 € ? La voici désormais dans mon dressing.

Je me demandais qui était derrière cette boutique de seconde main au nom me rappelant les enseignes parisiennes de marchands merciers du XVIIIème siècle. J’allais faire la connaissance de Grégory, homme passionné et passionnant. Il a gentiment accepté de se dévoiler, toujours avec goût, pour nous.  Je vous propose de lire ci-dessous son interview.

● Bonjour Grégory, t’es-tu toujours intéressé aux vêtements ?

Pas plus qu’un autre durant mon enfance je pense, mais dès mes premiers salaires, c’est devenu un poste de dépense significatif. Cela fait une dizaine d'années que je cultive un style plus classique, intemporel, et que le vêtement a pris une place prépondérante dans ma vie.

● Comment est né Au Drôle de Zèbre ?

Un peu malgré moi à vrai dire. J’avais jusqu’alors une carrière assez classique dans l’informatique, avec toutefois toujours un projet en parallèle pour me créer de nouvelles opportunités. La vie de bureau étant rarement passionnante, dur pour le passionné que je suis d’y rester en place. Ainsi j’ai vécu pendant quelques années différentes aventures tantôt dans le web et l'entrepreneuriat, tantôt dans le vêtement, parfois à la croisées des deux.

Aussi, j’aimais chiner, aussi bien dans des vides-greniers qu’en ligne (je me suis inscrit sur eBay au début des années 2000). Donc lorsque j’ai commencé à me passionner pour les beaux vêtements, j’ai immédiatement regardé ce qu’on pouvait trouver hors des sentiers battus de la distribution classique. Et comme dans tout autre domaine, c’est là que les pépites se trouvent.

Ainsi j’ai pu très rapidement troquer mes Loding contre des Green haha ! Pendant quelques années, je faisais un peu d’achat-revente en dilettante, pour financer des futures acquisitions, mais sans trop de calculs de ma part. Puis un jour en 2019, je me suis dis que le projet que je cherchais pour changer de vie professionnelle était peut-être celui-ci, sous mon nez depuis un moment déjà. Comme il fallait le tester réellement, j’ai acheté pour environ 1000€ de Lobb dans une vente aux enchères, fait un fichier Excel et commencé à compter ce qui rentrait et ce qui sortait. Je n’ai pas été déçu du résultat car en 5 mois je gagnais déjà plus que dans mon travail à temps plein, juste en chinant les soirs et weekends. Logiquement, 5 mois après, je quittais mon job pour me consacrer pleinement à cette nouvelle aventure. “Au Drôle de Zèbre” était né. Depuis, le Zèbre a bien grandi, vendu des milliers d’articles dans plus de 45 pays dans le monde et à encore de nombreuses pépites à dévoiler.

● L’industrie de la mode est un des secteurs les plus polluants après celui de l’énergie. Dans quelle mesure la seconde main te permet-elle de pallier cela ? Est-ce une démarche importante pour toi ?

C’est une démarche absolument indissociable de ma vie, et donc de celle de ma société. Je fais en sorte que mon affaire soit la plus inoffensive possible pour la merveilleuse planète sur laquelle nous avons la chance de vivre. Aussi, cela passe par des choix qui peuvent-être aux antipodes de ce que propose l’industrie actuelle. Pas de suremballage, pas d’encres et un usage des plastiques réduit au strict minimum incompressible.

Aux débuts de la boutique, je récupérais des cartons de vin chez le caviste du coin. Les cartons étaient comme neufs puisqu’ils ne parcouraient que quelques kilomètres entre les châteaux du bordelais et Bordeaux. Je trouvais cela amusant d'expédier les commandes depuis Bordeaux dans des cartons de vin. Malheureusement, des contraintes de poids volumétrique m’obligent à avoir des emballages standardisés pour la plupart de mes envois à l’international. (Un emballage, même recyclé, devient polluant s'il prend trop de place inutilement lors de son transport).

Je suis en train d’inscrire Au Drôle de Zèbre à “1% for the planet”, organisation créée par Yvon Chouinard, fondateur de Patagonia, et je soutiens d’autres associations à titre privé. Si consommer mieux est un bon début, soutenir avec son temps ou de l’argent des organismes qui sont à l'œuvre chaque jour est la suite logique. Quiconque a les moyens de porter des chaussures à plusieurs centaines d’euros fait de facto partie des 10% les plus aisés de ce monde et devrait contribuer, même modestement, à de bonnes œuvres. La générosité est une forme d’élégance dont le monde à besoin.

● Quelle a été ta plus belle trouvaille ?

Impossible d’en retenir une seule sur des milliers de pièces. Je vais citer en vrac : des robes de chambre Arnys réversibles en pashmina et soie, des paires bespoke de Lobb Paris ou Londres, de Corthay, de Berluti, de Fukuda... parfois neuves ! Des costumes de la plupart des grands tailleurs Européens, des cuirs Seraphin, Chapal...À ce jour, j’ai distribué des produits de plus de 250 marques différentes.

Ce que j’aime, c’est mettre la main sur des produits rares, vraiment difficiles à trouver, et en réserver la primeur à mes clients les plus fidèles dont je connais les tailles et goûts par cœur. Ainsi, la plupart de ces très belles pièces sont souvent déjà vendues avant que je ne les mette en ligne.

● Quelle est ta pièce favorite actuellement en vente ?

Je dirai un mocassin à pampilles en mesure de chez Lobb Paris (j’ai d’ailleurs deux paires en vente). De très belles lignes, affutées mais sans agressivité, et de la décontraction affichée avec les pampilles. Une paire qui fonctionne aussi bien l’été sous un chino négligemment retroussé que sous un velours côtelé l’hiver.

● Quelle est ta tenue idéale ? (Celle que tu portes le plus en ce moment ou celle que tu rêves de pouvoir porter par exemple).

À l’image de la paire mentionnée précédemment, je privilégie de plus en plus une élégance simple et souple ces dernières années. Mon activité professionnelle et ma vie de père d’enfant en bas âge m’ont dirigé vers des tenues plus résistantes aux aléas du quotidien. Je dirais un chino clair, c’est toujours une bonne base pour une tenue contrastée (n’ayez pas peur des les salir, c’est la vie !), une belle chemise unie mais légèrement texturée de chez G.Inglese par exemple, une paire de Portland de chez Green marron ou beige, avec éventuellement une veste Filson pour se couvrir. C’est le genre de tenue qui me convient parfaitement au quotidien, pour gérer d’une main des colis en expédition / réception et de l’autre un enfant de 5 ans qui fait de la trottinette.

● Y a-t-il une histoire derrière le choix du zèbre comme emblème ?

L’idée vient surtout de l’expression désuète “drôle de zèbre”, qui désigne une personne singulière, voire anticonformiste. Ni cheval ni âne, le zèbre n’est pas domestiqué, libre, et arbore un pelage hors du commun. Je pense que nombre de mes clients peuvent s’y reconnaître.

● Enfin, as-tu des projets futurs pour Au Drôle de Zèbre ?

Pas nécessairement. À mon sens, une des clefs de la réussite est de ne pas partir dans tous les sens, vouloir se diversifier à tout prix, au risque de se perdre en chemin. J’ai de l’admiration pour ces maisons qui ont la même recette depuis cent ans, et qui la préservent sur des générations malgré les époques et les modes. Je m’inscris totalement dans cette logique. Je suis plus intéressé par une exécution juste que par l’innovation. Au fil des ans j’ai pu acquérir une belle clientèle, fidèle et très satisfaite. Je vais continuer de servir la même recette. Je profite d’ailleurs de vos colonnes pour remercier chaleureusement mes fidèles clients, amis et followers. Rien de cette merveilleuse aventure ne serait possible sans vous. Merci infiniment !

Néanmoins, le plus beau projet serait de pouvoir créer prochainement un premier emploi et de commencer à transmettre cette recette, puis pourquoi pas les clefs de la boutique un jour.

Merci Grégory !

La seconde main comme consommation alternative

Je ne ferais pas un laïus sur les bienfaits de la seconde main - consommation raisonnée, démarche responsable, prix attractifs - je me cantonnerai de vous étayer ce que cette quête me procure.

Tout comme Grégory, avoir une démarche écologique est un sorte de manifeste quotidien. Sans tomber dans l’excès, je pense que se plonger dans les styles du passé pour les ressusciter est une démarche excitante. Lorsque j’ai commencé ma quête pour une cravate Charvet, je n’avais pas particulièrement de motifs ou de tissus précis en tête. Mon seul leitmotiv était qu’elle soit belle. Bien sûr la seconde main offre parfois des mauvaises surprises - notamment lorsque l’achat s’effectue à distance - mais elle demeure fondamentalement une quête apaisante et excitante à la fois.

Apaisante car derrière mon écran - j’insiste sur la quête à distance - je me laisse guider par le flux des vêtements proposés par les différents vendeurs sans pression aucune. Je scroll, je clique, je re-scroll et je reclique. J’aime m’accorder quelque temps pour me consacrer exclusivement à la quête d’un vêtement ou d’un accessoire, sans jamais me presser. Je m’accorde du temps pour réfléchir, je négocie avec le vendeur - et souvent avec moi-même - et l’acte d’achat, s’il est finalisé, est toujours plaisant. 

Excitante car on ne sait jamais sur quoi l’on va tomber. La mode étant intrinsèquement cyclique, retrouver des motifs disparus remis au goût du jour est une démarche teintée d’une certaine fierté. Fierté d’avoir fait une “bonne affaire” !

La seconde main m’a permis d’étoffer ma collection (sic) de cravates à un prix raisonnable - ce n’est pas Mathieu qui dira le contraire, lui qui a récemment déterré cinq cravates Arnys pour 10 €.

Pour une quête d’accessoires, de souliers et vêtements plutôt sartorial, Au Drôle de Zèbre est une adresse de confiance.

 
 

Liste des principaux magazines japonais dédiés au vêtement masculin

Si vous vous intéressez au vêtement masculin, vous en avez probablement déjà feuilleté un.
Le plus célèbre d’entre eux en Europe est sans doute POPEYE. Les magazines Style Sample de Popeye sont d’ailleurs assez rapidement Sold Out.

Mais en connaissez-vous d’autres ? La très bonne librairie Junku à Paris en propose une bonne sélection. J’y ai par exemple acheté il y a quelques semaines ces deux magazines 2nd pour une vingtaine d’euros chacun.

Ma seule frustration ? Contrairement à Popeye, il y a vraiment peu de texte en anglais, même pour identifier les marques dans les notes qui illustrent les images.

J’ai également récemment acheté un exemplaire de Men’s Fudge intitilé Paris Guide ‘23. Curieux de voir quelles sont les meilleures adresses de la capitales selon le point de vue Japonais. Je ferai probablement un retour ici dans quelques semaines. Affaire à suivre.

 
 


Ci-dessous une liste de principaux magazines japonais qui traitent (plus ou moins) de vêtements masculins :

  • Fudge

  • Begin

  • BRUTUS

  • Casa BRUTUS (dédié à la Maison, mais il y a quelques sujet Mode également)

  • CLUEL homme

  • FINE

  • FINEBOYS

  • GRIND

  • GOOUT (dédié aux vêtements outdoor)

  • LEON

  • Lightning

  • MEN'S CLUB

  • MEN'S EX

  • MEN'S NON-NO

  • Mono MAX

  • OCEANS

  • Pen

  • POPEYE

  • Safari

  • Silver

  • Smart

  • UOMO

  • 2nd

Quel tailleur confectionne l'habit vert des “Immortels” de l'Académie Française ?

L’Académie Française est une des plus vieilles institutions françaises encore existantes. Fondée en 1634 par le cardinal Richelieu, elle rassemble 40 “Immortels” sous la coupole du collège des Quatre-Nations située au numéro 23 du quai de Conti à Paris. L’Académie milite pour la défense de la langue Française et est surtout connue pour son fameux dictionnaire éternel.

À chaque nouvelle élection de membres - il y a actuellement cinq sièges vacants - l’académicien prononce un discours solennel devant ses paires et ce dans une tenue devenue mythique, appelée l’habit vert.

Vous êtes-vous déjà demandé qui confectionnait cet habit vert ? Que ce soit pour les hommes ou pour les femmes, cet honneur revient au tailleur parisien Stark & Sons (appartenant à Camps de Luca), situé 11 rue des Pyramides dans le 1er arrondissement à Paris. La maison nous renseigne sur cette tâche immortelle :

Le célèbre Habit Vert revêtu par les Immortels en séance à l’Académie Française nécessite près de 600 heures de travail, uniquement en broderies faites main”.

 

image Site internet Stark & Sons, tous droits réservés

 

image Site internet Stark & Sons, tous droits réservés

image Site internet Stark & Sons, tous droits réservés

image Site internet Stark & Sons, tous droits réservés

Cravatte sartoriali E. & G. Cappelli

Oubliez votre GPS pour trouver cette charmante boutique napolitaine de cravates faites main. Au 37 de la Via Cavallerizza dans le quartier huppé de Chiaia, vous tomberez sur…une épicerie fine. Pour y accéder, poussez l’élégant portail mitoyen dévoilant une paisible cour intérieure, tournez à droite juste avant le magnifique escalier en pierre blanche et vous y êtes. Pour entrer dans la boutique, il faut sonner car on entre chez E. & G. Cappelli comme on entre dans un appartement et on s’y sent comme à la maison.

 

La Magnifique sélection de cravates dans la boutique E.G. Cappelli

 
 

le couloir menant au l’étalage de cravates

 

Patrizio Cappelli aurait du être pharmacien. Erratum, il a endossé la blouse blanche pendant 10 ans dans l’officine familiale et décide de faire scission en 1995 lorsqu’il lance sa marque éponyme.

“J’ai toujours aimé m’habiller, j’ai commandé mon premier costume sur-mesure à seulement 17 ans, un complet en flanelle grise” précise “Dottor” Patrizio.

Pari réussi.

Au fait, que signifient les initiales “E.G.” ? 

“Ce sont les initiales des prénoms de mes fils, Ettore et Gaetano” nous informe Patrizio.

Une aventure commencée par le père qui verra peut-être un jour les fils reprendre le flambeau.

 

La sélection incroyable de cravates E. & G. Cappelli, une explosion de couleurs et motifs

 

Les cravates Cappelli sont de véritables oeuvres d’art. Elles sont confectionnées au sous-sol de la boutique par cinq artisans qualifiés qui suivent un processus de neuf étapes pour voir naître une cravate.

Patrizio rend régulièrement visite à des filatures, notamment anglaises, pour sélectionner lui-même les précieuses étoffes à la main incomparable. Il est particulièrement friand des madder silks, ces étoffes teintes naturellement grâce à  l’aide d’une plante, la Rubia tinctorum conférant à ses cravates une main plus rugueuse mais aux couleurs éclatantes. Comment Patrizio sélectionne-t-il les tissus pour les cravates ? A cette question, il répond:

“Je suis mon coeur pour sélectionner les bons tissus, tout simplement”

Car ce qui motive Patrizio est la recherche d’une soie pas trop brillante, des motifs uniques - il travaille en étroite collaboration avec des ateliers d’impression pour en offrir de nouveaux constamment - et surtout le noeud parfait. 

“Je ne porte que des cravates non doublées, le noeud y est plus beau, la cravate plus légère”

Nous ajouterons “à la napolitaine”. Ce qui rend les cravates E.G. & Patrizio Cappelli si uniques sont les étoffes choisies ainsi que les motifs, l’ensemble conférant une main inégalable.

E.G. & Patrizio Cappelli, le roi de la personnalisation sur-mesure

Dans cette fameuse cour d’immeuble où se trouve notre boutique, se niche une autre institution napolitaine: Sartoria Formosa. Le tailleur Gennaro Formosa est un ami proche de Patrizio Cappelli, ils partagent l’amour du beau et des choses bien faites. Il était donc logique pour Patrizio de proposer un service de sur-mesure pour ses cravates. Choisissez votre tissu - ou venez avec le vôtre - le nombre de plis (de 3 à 12 !), doublée ou non, la longueur totale et la largeur de votre cravate pour une création unique.

À noter que le site internet de la marque propose - entre autres - la possibilité de sélectionner le nombre de plis ainsi que la longueur et largeur de sa future cravate (de 6 à 12 cm). 

Comptez entre 100 et 120 € pour ce bout de savoir-faire napolitain unique.

 

Un étalage de cravate sur la table d’entrée vous accueil d’emblé

 
 

au fond de la boutique, de par et d’autre des tissus…

 
 

…beaucoup…

 
 

…de tissus !

 
 

cravates à motifs paisley de la maison. ce motif dit communément “cachemire” s’est répandu en europe au XVIIème siècle par l’intermédiaire de châles cachemire. c’est la ville écossaise de paisley qui donnera le nom de ce motif. a noter que le motif en question est un “boteh” venant du persan et signifiant “buisson” ou “arbre”. si vous regardez de plus près, vous remarquerez un cyprès allongé stylisé.

 
 

E.G. Cappelli offre la possibilité de se tailler une cravate avec l’étoffe de son choix

 
 

des etoffes italiennes mais aussi et surtout anglaises

 
 

dES écharpes et foulards complètent l’offre E.G. cAPPELLI

 
 
 

La Smock Jacket de Yarmouth Oilskin

Note : À notre demande, Yarmouth Oilskins a accepté de nous envoyer les 2 pièces que vous allez décrouvrir.

Dans un précédent article, Marcos rappelait l’héritage de Yarmouth Oilskin et la fabrication locale des produits de la marque britannique. Forcément, chez les Indispensables, ça ne nous laisse jamais insensibles...  

Pour ce nouvel article, j’ai choisi d’essayer l’Explorer smock (vous pouvez dire vareuse si vous n’êtes pas snob, ou si vous l’êtes encore plus) dans le coloris vert fougère, histoire de me changer des deux parkas et quatre Barbour vert olive déjà dans mon placard… Un bleu cobalt est également disponible. 

Cette smock jacket est une version hiver de celle actuellement en vente sur le e-shop de Yarmouth Oilskin, elle sera proposée pour la saison Automne Hiver 23-24.

 
 

L’extérieur de la vareuse est en coton ciré hydrofuge « dry wax ». Le touché est doux et naturel (loin de la toile cirée façon Barbour) et m’a permis de rentrer sec de notre séance de photo sous le crachin parisien. Avec son rembourrage en laine et sa doublure en coton, la veste est très agréable à porter même sans couche intermédiaire, et parfaitement respirante. 

Malheureusement, contrairement à Marcos, je n’ai pas de moto, j’ai donc du me contenter d’accessoiriser ma tenue avec un chapeau, ça tombe bien, il pleuvait ce jour là… 

 
 

Personnellement, je suis fan de la coupe et des détails qui rappellent les anciens vêtements outdoor (on ne disait pas encore gorpcore), comme les empiècements de cuir pour serrer les cordons ou les boutons façon oeil de chat. Les poches ventrales sont assez vastes pour y ranger une carte de la zone que vous souhaitez explorer, ou un téléphone portable XL, et deux poches latérales discrètes sont doublées d’un molleton de coton, pour se réchauffer les mains si vous avez oublié vos gants. 

 
 

La façon est sans fioritures, mais elle respire la robustesse. Cette vareuse est une excellente alternative aux versions vintage originales dont la rareté (et le prix) peut dissuader de les porter au quotidien. 

La seconde pièce de cette essai est le deck trousers. Je l’aurais originellement pris beige (là encore, pour changer de ma pile de chino….) mais il n’était plus en stock au moment du choix. Je me suis donc rabattu sur la version noire, finalement facile à porter. Ce pantalon figurait déjà au catalogue de la marque en 1969 (nice). 

 
 

La coupe est ample au bassin et aux cuisses et se rétrécit légèrement sous le genou (personne ne veut se prendre les jambes dans les cordages). Le pantalon s’enfile sans s’ouvrir et se resserre à la ceinture avec un cordon. Ce qui en fait un pantalon très confortable et facile à porter dans toutes les situations. Je le porte le mien quasi-quotidiennement en fin de journée, après m’être changé en rentrant de l’usine à e-mails. 

Bien entendu, la toile en coton épaisse et la fabrication solide en font un pantalon tout à fait adapté à des situations plus aventureuses qu’une soirée Netflix.

En conclusion, cet essai confirme nos précédentes impressions. Yarmouth Oilskin propose des vêtements de qualité et confortables, parfaits pour crapahuter dans la gadoue, pour affronter les éléments, ou simplement passer un bon moment sans avoir à s’inquiéter de la tournure que prend le ciel. 

Quelle est la marque des kilts du roi Charles III ?

Vous vous demandez peut-être d’où viennent les kilts de roi Charles III ? De la maison écossaise Kinloch Anderson.

Ci dessous une vidéo de présentation sur le site internet de la marque.

Kinloch Anderson, le roi des tartans

Un tartan exclusif à Charles lui est même réservé, il en est le seul porteur.

Le tartan exclusif du roi charles III - capture d’écran de l’émission des racines et des ailes, 3 MAI 2023

Pour confectionner un kilt, il faut 8 mètres de tissu. Cet habit traditionnel comporte 31 plis à l’arrière, le secret de la réussite du tombé - et pour obtenir le “swing” de la marche - est le repassage.

La maison Kinloch Anderson propose un service de création de motifs tartan, propre à chacun. Nous avions écrit un article sur les 10 tartans à connaître, mais libre à vous d’en créer un personnel chez la maison écossaise pour réveiller l’Ecossais qui sommeil en vous.

Comment s’habiller pour un 1er jour de travail dans le conseil

Reprenons le cours de notre série Comment s’habiller pour…focalisée sur les tenues à adopter en fonction de certains évènements marquants ou courants de nos vies.

Après avoir expérimenté la tenue de rentrée ainsi que la tenue du vendredi, voyons un exemple de tenue à adopter pour un premier jour dans le conseil.

 
 

Au cours des dernières années, force est de constater que l’intérêt pour les maisons de mesure et de grande mesure est grandissant. Un paradoxe lorsqu’on sait qu’au sein des entreprises les tenues sont de moins en moins formelles. Mais ce monde fascine encore et l’expérience est y vraiment unique. Il est toujours agréable de se laisser guider et conseiller par la personne qui sera amenée à prendre nos mesures. C’est d’ailleurs à mon sens le plus important : trouver une personne qui comprenne bien vos attentes.

Dans le cas présent, j’ai eu la chance d’être pris en charge par un passionné du vêtement masculin (Antoine) au sein de la marque française Swann. Nous en avions déjà parlé ici.

 
 

Ayant déjà une idée précise de mon costume, j’ai été accompagné pour le choix de mon tissu ainsi que la coupe générale. Je souhaitais un tissu “4 saisons” assez aéré pour pouvoir être porté dans les bureaux surchauffés. Concernant la coupe, ce sera un croisé avec un minimum d’ampleur, aussi bien au niveau de la veste que du pantalon. Je veux m'y sentir à l’aise. Pas étriqué. Un peu à l’image des costumes de Gianni Agnelli. Il faut bien cela pour faire bonne impression auprès des nouveaux collègues et de ses clients.

Je porte ici:

  • Un costume gris de la marque Swann Paris

  • Une chemise à col anglais et patte de serrage (tab collar) également de chez Swann Paris

  • Une cravate en soie vintage de marque Céline

  • Une paire de Alden 986 en cordovan bordeaux

 
 

Le costume gris est sans aucun doute un indispensable du vestiaire masculin, ici dans un fresco 100% laine de chez Hardy Minnis avec poches plaquées, épaules naturelles et 6 boutons. Sa coupe ample me procure un grand confort ainsi qu’une belle tenue. Et l’avantage du Fresco est qu’il n’aura pas tendance à se froisser rapidement.

 
 

Quoi de plus classique qu’une chemise blanche en popeline ? Rien si ce n’est le collar tab et les poignets arrondis dans le cas présent.

La cravate vintage à motifs mors de chez Céline est l’accessoire qui empêche, selon moi, à la tenue d’être trop ennuyeuse.

 
 

Enfin le cordovan de mes Penny Loafers permet un rappel subtil du bordeaux de la cravate. Ou pas.

En somme une bonne tenue pour un 1er jour dans une nouvelle entreprise, non ?

La French Ivy en images

Il y a quelques magazines et personnes incontournables de la mode masculine que l’on suit régulièrement. Le blog de Tatsuya Nakamura en fait assurément partie, il s’agit du directeur créatif de Beams.

Deux de ses articles ont particulièrement retenus notre attention.

L’un publié récemment consacré à un numéro spécial de POPEYE datant de 1985 intitulé "Paris Youth Studies" (gauche) et l’autre sur un numéro datant du 25 septembre 1984 (droite).


On peut y apercevoir les looks de l’époque à Paris et en particulier le style French Ivy. Beaucoup de ces articles étaient vendus dans la boutique sélecte "HEMISPHERES" fondée entre autre par Pierre Fournier qui sera par la suite à l’origine d’Anatomica.

Vous nous direz, qu'est ce qui est typiquement French Ivy ?

  • Porter des pulls à col roulé rouges (eh oui !)

  • Le polo Lacoste était un incontournable

  • Le jean 5 poches porté avec une chemise et un pull sur les épaules ou noué à la taille

  • La M-65 : alors que la plupart des gens la considèrent maintenant comme un vêtement plutôt italien (style Aspesi), la M65 était un article incontournable pour la French Ivy

  • Les chaussettes Argyle

  • Les vestes de baseball en daim

  • Les blazer Ivy avec un patch floqué

  • La chemise Oxford col boutonné

La suite en images.

Sous bock 1664 Art

Qu’est ce qu’un sous-bock ? C'est un petit objet généralement de forme rectangulaire et en papier cartonné qu'on place sous une bière.

Certains sont devenus cultes. Nos préférés sont ceux édités dans les années 90 par la marque de bière 1664 de Kronenbourg. Quatre séries de Sous-Bock’Art réalisés par quatre artistes renommés ont été lancées chaque année entre 1991 et 1996.

Ces sous-bock se trouvent facilement sur Internet ou en brocante. Comptez 1€ par sous bock.