Tenue des Lecteurs #2 Nicolas

 
 

Les couvre-chefs sont un basique essentiel de mon vestiaire, en hiver pour me protéger du froid et en été pour me protéger du soleil. Merci la calvitie !
Je porte souvent un bonnet orange avec cette doudoune (autant y aller à fond) mais la pluie battante qui sévissait lors de ce shooting m’a amené à privilégier une casquette. Celle-ci, en velours côtelé, vient de chez « An Ivy Copenhagen », marque danoise très inspirée par l’âge d’or du style Ivy et découverte grâce à un de mes contacts Instagram (@lanecdotedemonsieur). Je regrette toutefois de ne pas avoir choisi ma casquette des Yankees pour faire plaisir à Romain qui participait à ce shooting avec moi.

La doudoune est un autre de mes basiques hivernaux. Même si je suis l’heureux propriétaire d’un grand manteau en camelhair que j’adore, je privilégie souvent la doudoune : plus résistante, plus chaude, imperméable, bref plus pratique. Et j’apprécie particulièrement son côté très informel qui permet de « casser » le formalisme d’un costume. Celle-ci vient de chez Frizmworks, une marque coréenne dénichée par All Blues Co, un shop anglais « top quality ». J’adore son coloris « safety orange », qui en plus d’être réjouissant est très utile point de vue sécurité routière (étant piéton et cycliste à Paris, je risque ma vie tous les jours face aux motorisés …). Seuls bémols : les coutures des boutons ne sont pas très résistantes (je dois en remplacer 3 ou 4, tous tombés en quelques jours) et elle manque de poches, ce qui est problématique pour un papa comme moi !

Le costume vient de chez Ardentes Clipei, mon tailleur depuis quelques années. Romain est le premier tailleur avec lequel je me suis senti totalement à l’aise. Il est très à l’écoute et se pliera en quatre pour satisfaire vos délires sarto tout en vous conseillant et en vous orientant pour vous éviter de tomber dans l’un des nombreux chausse-trappes que recèle le processus de création d’un costume en demi-mesure. Celui-ci est en flanelle Huddersfield. J’ai choisi une rayure craie très espacée pour casser le côté très formel habituellement associé au costume rayé, costume de banquier par excellence. Les poches plaquées et le boutonnage « 3 roll 2 » sont totalement d’inspiration Ivy League mais j’ai conservé d’autres détails plus européens comme les deux fentes dans le dos et les pinces sur l’avant de la veste.

Histoire de continuer à jouer avec les codes formel/informel, j’associe ce costume à une « fun shirt » à rayures qui vient de chez Jakes London, le « it-shirtmaker » de ces deux dernières années (avec Buttice à Paris bien évidemment). Je porte des fun shirts depuis les années ‘90, c’est devenu un incontournable pour moi.
La coupe de celle-ci est assez généreuse, ce qui est à prendre en compte lors de l’achat et de la composition de vos tenues. Je ne vous referai pas l’histoire de la fun shirt que tout le monde connaît maintenant mais je soulignerai que celle-ci fait l’impasse sur le jaune qui est très souvent utilisé dans les fun shirts. Et grâce à cette absence, je trouve cette fun shirt presque sérieuse. Je suis même prêt à parier que certains lecteurs ne l’auront pas remarquée et l’auront prise pour une simple chemise rayée bleue !

Last but not least, je porte des Chukka boots de chez Alden, achetée en seconde main sur la baie. Plus formel que des sneakers (car oui je porte parfois des sneakers avec des costumes, allez-y, brûlez moi !) mais beaucoup plus décontractées et surtout plus confortables que des richelieux classiques.

 

L'ascension du mohair : nouveau pilier de la mode masculine ?

 
 

Quel est le pull le plus cher vendu aux enchères ?

Il s’agit d’un cardigan vert olive en mélange mohair, acrylique et élasthanne de la marque Manhattan et qui fût porté par Kurt Cobain lors de l'apparition de Nirvana sur MTV Unplugged en 1993.

Il a été vendu à 334 000 $ en 2019 - il avait déjà été vendu quatre ans auparavant pour la somme de 137 500 dollars.

Le fameux cardigan de Kurt Cobain devenu mythique. Il présente une fermeture à cinq boutons (un bouton absent) sur le devant, deux poches extérieures, un trou de brûlure de cigarette et des décoloration au niveau des deux poches.
La taille équivaut à un Medium.
Image Julien Auction

Le cardigan était accompagné d’une lettre manuscrite de Jackie Farry, une amie proche de la famille Cobain qui avait reçu le cardigan après la mort de Kurt Cobain.

In August of 1992 I became the first nanny for Frances Bean, as well as the personal assistant to both Kurt Cobain and Courtney Love. During the next few years I returned to take care of Frances, including the period leading up to Kurk’s awful untimely death. Shortly after he died, Courtney gave me this sweater, the one he wore during the MTV Unplugged Performance. It has been in my possession ever since.
Sincerely
Jackie Farry

Les pulls en mohair nous rappelle l’une de nos icônes favorite, le pull Shaggy Dog. Une texture similaire : confortable, chaude, douce et qui donne envie d’être touchée, pas seulement regardée.

Beaucoup de marques ont récemment sorties leurs version du pull en mohair. On pense à Aimé Leon Dore, Needles, Raf Simons ou encore Jil Sander.

Mais un des grands succès du mohair ces derniers mois vient sans doute de Marni, la marque milanaise dirigée par Francesco Risso.
Leurs mailles en mohair aux couleurs très vives, pop, ne passent pas inaperçues. Il y aussi bien des pulls ras du cou, des pulls vol V que des cardigans.

Et vous, allez-vous aussi acheter un pull en mohair ?

Relire notre article sur meilleurs pulls en laine Mohair pour homme

 

Pull Jacquard Fair Isle tricoté en 3D

 
 

Le WholeGarment est la technologie de tricotage en 3D inventée par Shima Seiki, l’un des plus grands constructeur de machines à tricoter rectilignes au monde.

Nous suivons leur compte sur Instagram. C’est ainsi que l’on a vu récemment un pull Magaret Howell. Celui-ci a été tricoté en 3D, c’est à dire d’une seule pièce. Il n’y a pas de coutures.

Ce tricot unisex est une très belle réussite cette saison chez Margaret Howell. Il a rapidement été sold out. Tricoté en laine Shetland, il présente un motif Fair Isle très subtil et facile à porter. Il a également une coupe traditionnelle qui fonctionne bien avec une silhouette plus large, plus confortable.

Un pull qui illustre la possibilité d’associer la tradition - le pull Lopapeysa à motifs Fair Isle - aux dernières technologies de tricotage.
Le principal avantage réside dans l’absence d’assembler les différentes parties du pull. Une opération longue et minutieuse. Sans compter que le pull est plus confortable sans coutures.

Une petite révolution sur laquelle mise beaucoup d’entreprises française telles que 3D Tex, une entreprise française spécialisée dans la fabrication d'articles en maille 3D.

Est-ce un tournant pour la relocalisation ? Probablement pas, l’Asie commence également à son tour à s’équiper de ces machines. En sachant que les gros donneurs d’ordres négocient leurs prix au centime près, nul doute que l’Asie reste plus compétitive à moyen terme.

Enfin, les machines à tricoter en 3D ne permettent pour le moment pas de réaliser les pulls les complexes. Des machines plus traditionnelles sont alors utilisées, et cela implique à nouveau d’assembler les différentes parties du pull, opérations longues et demandeuse en main d’oeuvre expérimentée.

Pull tricoté grâce à une machine à tricoter intégral

 

Où trouver des écharpes Tartan à Paris ?

 
 
 

Il y a 2 ans nous écrivions un article sur Lochcarron of Scotland, le premier fabricant mondial de tissus Tartan.

Notre produit préféré chez Lochcarron of Scotland, ce sont leurs écharpes en pure laine vierge, 100% Lambswool.
En particulier celles qui ne ne sont pas très larges - 25cm.

Seule problématique, nous n’avions pas trouvé de distributeur à Paris. Il était certes possible de la commander en ligne, mais outre les frais de ports, des frais de douane étaient à prévoir.

Mais nous avons finalement réussi à trouver un distributeur : la librairie W.H Smith à côté de la place de la Concorde.

C’est l’une référence à Paris pour l’achat d’un magazine de Mode. Leur sélection est très fournie, beaucoup de professionnels du secteur travaillent avec eux.

On y va donc régulièrement pour y découvrir les derniers numéros sortis, de Monocle en passant par Apartamento ou un The Rake.

La sélection d’écharpes Lochcarron of Scotland se trouve quant à elle au 1er étage. Il n’y a pas beaucoup de références, mais vous trouverez le classique Black Watch.

Il y a plusieurs tailles : 180x25 cm à 29,90€ mais aussi 180x36 à 49,90€, ou encore des étoles de 180x70cm à 79,90€.

Outre les écharpes, il y a des chaussettes, des couvertures ou encore des bérets et des cravates.

Un tartan violet de toute beauté

Le tartan Black Wtach à droite

Les écharpes plus longues et les couvertures

Cravates et casquettes

 

Le cachemire recyclé de piètre qualité ?

 
 

“Les Ecossais et les Italiens s’accordent sur l’avance qu’ils ont sur les producteurs chinois manquant d’expérience malgré leurs technologies, et reconnaissent celle des Chinois par rapport aux Mongols. Les Chinois, comme Erdos, revendiquent d’être au niveau des Italiens. Mais tous s’accordent pour taper sur les Mongols qui, tout en reconnaissant avoir une marge de progression, relativisent cet écart de qualité et se comparent aux Ecossais et aux Italiens. Seul le cachemire recyclé met tout le monde d’accord sur sa piètre qualité.”

Victor Chevrillon, Les Routes du Cachemire, Enquête sur une filière cousue d'or

 

Grenfell Golfer jacket

 
 

Dans la lignée des questions que je me pose : peut-on porter des vêtements de sport en ville ?
Je réponds oui.

Voici la « Golfer jacket » de Grenfell. Une veste créée par la marque anglaise en 1931 pour les golfeurs. J’aime particulièrement le double-zip, la « Grenfell Cloth » légendaire, la doublure tartan iconique, les pattes de serrages sur les côtés, le col et enfin les manches raglan.
Je la porte ici avec un pantalon cinq poches blanc, un pull col V en maille bleu marine, ainsi que des desert boots en cuir Horween chromexcell de chez Crown Northampton.

Cette veste a non seulement une valeur historique à mes yeux - portée par les légendes du sport tels que Sir Henry Cotton à l’US Ryder Cup en 1947 - mais également sentimentale car elle m’a été offerte pour mon anniversaire.

Déclinée en plusieurs couleurs, la « army green » ici est un classique que j’aime beaucoup.
J’ai surtout hâte que la patine du temps la rende plus usée, la « Grenfell cloth » est réputé très robuste. Challenge accepted.

 

Tenue des Lecteurs #1 Romain

 
 

Premier article de notre série Tenue des Lecteurs

Texte : Romain @Lastrolab

Je porte un béret Laulhère. J’ai un peu galéré à trouver ce modèle qui a un diamètre de plateau de 9,5 pouces, ce qui est plus petit que la version classique. Même après une période d’adaptation, le port du béret est toujours un peu casse-gueule. Il faut naviguer finement entre Justin Bridou et Emily in Paris. Petite personnalisation ici : j’ai retiré le petit rivet avec le logo de la marque à l’aide d’une pince et de beaucoup de sang froid.

La veste est une Barbour Solway Zipper. C’est un modèle ancien dit « one crest » car, à l’époque de sa fabrication (entre 1974 et 1982 si je ne dis pas de bêtise), la marque n’avait encore reçu qu’un seul « royal warrant ». Il n’y a donc que les armoiries du Duc d’Edimbourg sur l’étiquette (celles de la Reine et du Prince de Galles arriveront plus tard). La Solway Zipper est un modèle assez rare qui n’est, à ma connaissance, plus fabriqué. Elle est plus longue que la plupart des autres Barbour et a la particularité de se fermer à la taille par une ceinture. J’avais déjà une veste de ce modèle, mais celle-ci était tellement en bon état, avec doublure et ceinture d’origine (la ceinture est souvent manquante) que je n’ai pas pu résister en voyant l’annonce.

En dessous je porte un blazer Brooks Brother de la gamme Makers, donc fabriquée dans les anciens ateliers américains de la marque (union made, s’il vous plaît). Je l’aime beaucoup car elle possède toutes les caractéristiques des sack jackets américaines, typiquement ivy : une coupe non-cintrée, faux boutonnage 3 boutons, 3 poches plaquées, 2 boutons aux manches et semi-doublée. La coupe n’est tellement pas ajustée que je me demande parfois si une taille en dessous ne me conviendrait pas mieux. Ca reste à vérifier…

Pour rester au chaud, j’ai choisi un gilet sans manche en maille. J’ai commencé à chiner des gilets cet année, pour éviter de recourir à l’omniprésente doudoune Uniqlo, très pratique mais pas très jolie. Ce gilet est un Benetton en laine shetland fabriqué en Italie.

Je n’ai pas l’habitude de porter de cravate avec un jean, mais je trouvais que ça pouvait être sympa dans cette tenue. C’est une cravate club Marinella. Je n’aimais pas tant que ça les cravates à rayures, mais je m’y suis mis progressivement et je commence maintenant à en avoir quelques unes. Les couleurs de celle là sont jolies, mais je réalise après coup qu’elle est un peu large pour porter avec une chemise à col boutonné.

La chemise, justement, est ma trouvaille la plus récente en chemise Brooks Brothers vintage. Je fais une petite obsession autour des chemises Brooks vintage fabriquées aux Etats Unis. Celle-ci n’est pas une makers, mais elle est intéressante quand même car c’est une fun shirt, donc faite avec plusieurs motifs différents, mais uniquement en bleu et blanc (contrairement aux fun shirts habituellement multicolores).

La ceinture en cuir tressée est une Atelier Particulier. Je l’ai achetée neuve il y a environ 5 ans. La qualité est top.

Le jean est lui aussi assez interessant car c’est un 501 vintage de Levi’s. C’est un modèle redline (selvedge, donc) dit "single stitch ». C’est la version la plus ancienne des modèles small e. Je l’ai acheté sur eBay à un vendeur américain. Il avait quelques trous que j’ai fait réparer par Arthur (aka Superstitch) sauf deux, sur la cuisse gauche, que j’ai réparé moi même à la façon « sashiko ».

Enfin, les mocassins sont des Edward Green, modèle Picadilly. Je suis un peu fondamentaliste côté souliers, je sais qu’il existe plusieurs belles marques qui font de très belles choses, mais j’avoue être un fanboy d'Edward Green. Celles-ci m’ont été offertes par mes anciens collègues lorsque j’ai quitté mon précédent job. Je ne les remercierai jamais assez ! Elles ont bien pris la pluie lors du shooting. Mais ce sont des chaussures anglaises, la moindre des choses est qu’elle tolèrent un peu de pluie !

Cerise sur le gâteau (ou ombrelle sur le cocktail) mon parapluie Cal, que j’ai acheté lors de mon année à Berkeley. Je l’aime bien car il est grand, coloré, et surtout c’est un souvenir !

Je réalise qu’à l’exception du béret, de la ceinture et des mocassins (et les sous-vêtements !) toute ma tenue est de seconde main. J’ai toujours aimé chiner, et ça s’est intensifié récemment à l’aide (à cause ?) des sites de vente en ligne. Mais je crois que j’ai un peu forcé l’année dernière. J'ai prévu de ralentir la cadence en 2022, pour acheter moins de chose mais soutenir des marques et des personnes que j’apprécie. Promis, si vous m’invitez à nouveau, je ne mettrai que de la première main !

 

Quelle est la différence entre pull nordique et pull Fair Isle ?

 
 

Le pull Fair Isle, originaire d'Écosse, est historiquement doté de motifs géométriques multicolores qui recouvrent toute la surface du pull.

Il se distingue généralement des pulls nordiques. Par pulls nordiques, on pense aux pulls Lopapeysa, Mariusgenser ou encore Norvégien. Des distinctions pas toujours faciles à établir tant leurs styles, leurs histoires se ressemblent et se croisent.

Par abus de langage, beaucoup de pulls avec des motifs géométriques qui se répètent sont appelés Fair isle.

Quelques différences faciles à identifier :

  1. Prenons l’exemple du Lopapeysa islandais. Il se distingue par son motif localisé sur le haut du corps. Mais les motifs peuvent être aussi bien de type “Fair Isle” que “Norvégien”.

  2. Le pull Norvégien s’apparente au pull Fair Isle. Cependant les motifs sont différents (typiquement le motif Selburose ou des flocons de neige) et ils sont souvent bicolore là où le pull Fair Isle est multicolore.

Pull Lopapeysa

Pull Fair Isle

Pull Norvégien

 

Peter Blance - Pulls Shetland Shaggy Dog

 
 

Si l’on a déjà écrit beaucoup d’articles sur les pulls Shaggy Dog, il y a une marque dont on a jamais parlé : Peter Blance. Un point qui n’a pas échappé à quelques-uns de nos lecteurs réguliers.

N’hésitez pas à nous contacter sur Instagram, ça nous fait toujours plaisir

Peter Blance est une marque que l’on connaît grâce au magazine Popeye. Elle est uniquement distribuée au Japon. Pour vous en assurer, tapez le hastag #peterblance sur Instagram : il y a majoritairement des publications faites au Japon qui remontent.

En regardant l’étiquette de la marque, on apprend que les pulls Peter Blance sont fabriqués en Écosse sur l’une des îles Shetlands.
Une étiquette qui nous rappelle aussi celle de Shetland Woollen Co. ou encore Laurence J.Smith.

Et pour cause, les pulls Peter Blance sont vraisemblablement fabriqués par Laurence Odie Knitwear. Si dans le cachemire, on pense qu’il y a 3 noms britanniques à retenir, Johnston of Elgin, Joshua Ellis et Begg & Co, pour les pulls Shaggy Dog on citerait : Harley of Scotland, Jamiseon’s of Shetland et Laurence Odie Knitwear.

C’est cet atelier qui produit également les pulls Shaggy Dog de J.Press et a travaillé/travaille avec les plus belles marques du monde. On peut citer A.P.C, Bonpoint, Shetland Woollen Co., Boggi, Burberry’s, United Arrows, Holland & Holland, Aspesi, Bergdorf Goodman, Marcel Lassance ou encore Inverallan.

Une étiquette d’une pull Shaggy Dog Peter Blance - Mention “Hand Frame Knitted”

L’étiquette d’un pull Shetland Woolen Co. - similaire à celle de Peter Blance

Peter Blance, une marque de Laurence Odie Knitwear ? Publication Instagram 2016

Etiquette Laurence J.Smith, une des marques en propre de Laurence Odie Knitwear - similaire à celle de Peter Blance

Est-ce que cela signifie que si vous achetez un pull Shetland Woolen Co. cela revient au même ? Rien ne le garantie. La coupe peut être différente, les fils également, sans parler des finitions (le nombre de brossage par exemple) ou du montage.

En parlant de montage, on a vu deux types de pulls Peter Blance. L’un tricôté en fully fashion puis remaillé par la suite et l’autre tricoté d’une seule pièce, sans coutures sur les côtés.

Le premier est tricoté sur des machines à tricoter manuelles. On parle de Hand Frame Knitted. Nous avions d’ailleurs écrit un article sur six marques marques qui utilisent encore ce type de machines pour tricoter leurs produits.

Questions fils, il est souvent indiqué qu’ils proviennent de chez J.C Rennies - comme la majorité des pulls de Harley of Scotland - ou de chez Jamieson’s, qui sont plus rêches.

Pull Peter Blance tricoté en une seule pièce

Pas de coutures sur les côtés - La ligne dessinée est seulement liée au repassage

Cela vaut-il le coup d’en faire venir quelques exemplaires du Japon ? Au risque de payer des droits de douane exorbitants ?

On aurait tendance à dire que non, il existe déjà de très belles alternatives distribuées en Europe. Mais si vous avez sauté le pas, n’hésitez pas à nous donner votre retour d’expérience en commentaire.

 

Hender Scheme x Clarks Originals Desert Boot

 
 

Depuis la fondation de Hender Scheme en 2010, Ryo Kashiwazaki a développé un objectif clair pour sa marque : respecter les méthodes de production artisanales et privilégier l'utilisation de matériaux de qualité supérieure. La production de masse doit être évitée pour quelque chose de beaucoup plus lent et réfléchi. Une approche incarnée par les articles luxueux que la marque produit.

Des principes et une vision qui se reflètent également dans leur récente collaboration avec le célèbre label de Desert Boot britannique pour une paire déclinée dans deux coloris classiques, beige sable et noir. Aussi, les cuirs proviennent de la célèbre tannerie de Leeds, CF Stead. Ils sont retravaillés avec des coutures sur le devant des boots dans une forme sui s’inspire d’un symbole de paix.

Les paires sont quant à elles produites au Portugal.

 

De Petrillo - Une marque atelier napolitaine

 
 

De Petrillo est une marque familiale italienne fondée par Benedetto De Petrillo en 2006 à Naples. Elle possède son propre atelier de fabrication.

Le Japon est le premier marché de De Petrillo et a immédiatement posé des bases solides pour le positionnement de la marque. Elle est notamment distribuée chez Isetan et Beams. En tapant #depetrillo sur Instagram on se rend bien compte qu’elle est bien implantée en Asie.

De Petrillo propose à la fois des vêtements entièrement entoilés et semi-toilé avec un bon nombre d'étapes cousues à la main qui suivent la tradition napolitaine.
A côté de De Petrillo, l’atelier napolitain distribue également de manière plus confidentielle une autre marque en propre : Gaiola. Les prix sont moins chers, principalement du fait de temps de production plus courts, il y a moins de finitions à la main.


Pièce phare de cette saison AH21, le bomber en laine Casentino. Il est décliné en plusieurs coloris, dont un jaune moutarde qui est utilisé sur sa face intérieur pour une touche plus contemporaine.

De Petrillo possède son propre e-commerce. La collection est actuellement soldée à -40%. On vous conseille d’y jeter un oeil. Et notamment pour les pantalons en flanelle de laine, disponibles dans toutes les tailles.

Vous trouverez en fin d’article une vidéo de présentation de la marque réalisée par Mr Porter à Naples. On y découvre notamment son atelier de confection.

 

Le Cashco : notre tissu Corduroy préféré

 
 

Le Cashco est un tissu velours côtelé - aussi appelé corduroy - fait d'un mélange spécial de coton et de cachemire, deux fibres appartenant initialement à des saisons différentes mais réunies par Ermenegildo Zegna pour créer des tissus légers mais chauds, sportifs mais luxueusement élégants. D’où son nom, contraction de Cashmere et Cotton.

Le Cashco a été inventé par Lanificio Ermenegildo Zegna & Figli en 1993. C’est notre tissu velours préféré parce qu’il est incroyablement doux, léger, souple et élastique. Très agréable à porter, notamment en hiver.
Il est aussi bien décliné dans des tissus à grosses côtes qu’à côtes plus fines. On parle de grosses côtes lorsque le velours présente moins de 200 raies par mètre, moyennes côtes entre 300 et 500 raies, et fines côtes entre 600 et 1000 raies.

Sa composition est généralement de 92% coton, 7% cachemire et 1% élasthanne.

Son prix est relativement élevé, à plus de 50€ le mètre. Beaucoup plus cher que la plupart des tissus en laine.

Le cashco Zegna - Échantillon tissu

De nombreux coloris son possibles, mais c’est sans doute le coloris crème que l’on préfère.

Ci-dessous un coloris marron plus classique choisi par Orazio Luciano pour un blazer en Cashco Zegna de toute beauté. Nul doute qu’un tissu aussi confortable l’est davantage avec cette veste déstructurée napolitaine.

 

Ci-dessous un exemple de blazer Corneliani en Cashco moyennes côtes.

 

Dernier exemple avec ce blouson Paul Smith. Le fabricant de tissu n’est pas mentionné mais on peut penser que ce tissu velours 91% coton, 7% cachemire et 2% élasthanne provient également de chez Zegna.

 

Chamula - Mexique et méthodes de production traditionnelles

 
 

Yuki Matsuda* a fondé Chamula pour préserver l'artisanat et le savoir-faire des hauts plateaux du Mexique - chaque vêtement est entièrement tricoté à la main par un seul artisan du début à la fin. La marque travaille exclusivement des matières naturelles, comme le coton et la laine mérinos.

Les tricots Chamula sont relativement doux car ils sont tous en laine mérinos provenant de moutons paissant dans les montagnes mexicaines.
Tout le processus de production est réalisé le plus possible à la main. Cela va du filage du fil mérinos sur de petits rouets en bois, au tricotage manuel en passant par la teinture.

Le tricotage manuel implique l’utilisation de fils assez gros, les pulls sont donc assez épais. Idéal pour les hivers rigoureux.

La marque a lancé cette saison un pull col roulé très épais et coloré intitulé Granny Square Turtleneck Pullover. Pas sûr que votre Grand-Mère puisse vous reproduire le même. Elle préférera sans doute vous donner de l’argent pour que vous puissiez vous l’acheter.
Ce pull est réalisé manuellement au crochet et reprend les motifs des carrés “square granny” qui signifie « carré de mamie » et fait référence à des carrés d’une quinzaine de centimètres de côté réalisés au crochet.
Ces carrés étaient très en vogue dans les années 70, ils étaient principalement utilisés pour faire des couvertures patchworks. L’un des motifs les plus connus est le “Old American”.

Vous pouvez également trouver des pulls plus classiques, les traditionnels Fair Isle ou Aran. Mais aussi des pulls qui reprennent les motifs traditionnels des Serape, ces capes en forme de couvertures, souvent de couleurs vives et avec des franges aux extrémités, portées au Mexique, en particulier par les hommes.


*M. Yuki Matsuda est un designer japonais fondateur de Meg Company, un groupe multimarque basée à Hermosa Beach en Californie, qui comprend les marques Yuketen, Monitaly, Epperson Mountaineering et Chamula.

Granny Square Turtleneck Pullover - Coloris Ecru

Granny Square Turtleneck Pullover - Coloris Noir

Pull Serape

Pull Fair Isle

Cardigan Fair Isle

Pull Fair Isle

Pull Fair Isle

Pull Fair Isle

Pull Serape

Pull Fair Isle

Pull Aran

Pull Fair Isle

Pull Fair Isle

 

Pull Shetland Maalbi

 
 

Note : Maalbi nous a envoyé le pull que vous allez découvrir dans cet article

« Shaggy », « Shetland » sont des mots que vous lisez souvent dans nos articles chez Les Indispensables.
On vous a déjà présenté les écharpes Maalbi, une belle pépite encore peu connue. Nous vous présentons cette fois-ci leurs pulls Shetland dans une couleur peu répandue : violet ou lilas.

Marcos porte ici une taille « M » qui lui convient - même si le pull est un peu long. Le laine Shetland n’est pas réputée pour être la plus douce et ce pull n’y échappe pas. La main est sec et peu moelleuse. On préfère les pulls de chez Bosie, bien qu’ils ne soient pas vraiment comparables. Les fils utilisés ne sont pas les mêmes. L’un est brossé, l’autre non. L’un est tricoté en intégral, l’autre non.

Ceci dit, Maalbi propose ce pull au prix très correct de 69€.
Et point positif : il ne gratte presque pas.

Le vert est une couleur que nous utilisons fréquemment pour les pulls de nos shooting photos. Mais ce coloris lilas fonctionne à merveille.
N’hésitez pas à les contacter directement via Instagram pour d’autres coloris.

En résumé, on ira davantage chez Maalbi pour leur offre d’écharpes et de plaids dont c’est le coeur de métier, mais c’est aussi parce que les pulls Shetland non brossés ne sont de prime abord pas notre préférence.

 

JM Weston x Ichizawa Shinzaburo Hanpu

 

Il y a presque 2 ans, nous avions écrit un article sur la marque japonaise de sacs - des tote bag - en toile Ichizawa Shinzaburo Hanpu. Ils étaient alors distribués en exclusivité chez TrunkClothiers.

Nous sommes heureux d’apprendre que J.M. WESTON et Ichizawa Shinzaburo, établie de longue date à Kyoto, collaborent cette saison sur un tote bag.

Les deux entreprises ont une tradition qui dure depuis plus de 100 ans et ont de nombreux points communs : ils possèdent tous les deux leurs moyens de production, travaillent avec des matières de bonne qualité et ont un goût pour l’artisanat.

Le sac conçu pour cette collaboration arbore un coloris bleu sélectionné par J.M. Weston. La toile sélectionnée est un classique de Ichizawa Shinzaburo, en 100% coton.

Tous les composants en cuir (poignées et étiquettes) proviennent quant à eux de la tannerie Bastin & Fils appartenant à J.M. Weston.

Disponibles uniquement au Japon en éditions limitées.

Laps - Des montres créatives assemblées à Paris

 

Note : nous avons demandé à LAPS de nous envoyer la montre que vous allez découvrir dans cet article

N’avez-vous jamais voulu trouver l’équivalent de la « fun-shirt » en montre ? Nous si, et c’est la force de LAPS, faire des montres qu’on ne voit pas ailleurs.
Elles reprennent les codes du marché de l’Art, et ce n’est pas un hasard puisque Antonin, le fondateur de LAPS, a débuté dans ce milieu.

L’idée lui est venu en voyant sur eBay une montre réalisée pour la campagne électorale du président Nixon aux États-Unis. Cette montre était un article kitsch, et justement le marché de la montre manquait de folie. C’est ainsi qu’est né LAPS, des montres dont le cadran est illustré à l’aide de photos, dessins ou matériaux qui n'étaient pas utilisés dans les montres existantes.

Les montres LAPS sont fabriquées à Paris. Le boîtier vient d’Asie, le bracelet d'Europe et le mouvement (quartz) du Japon. Les cadrans sont développés, imprimés et façonnés avec des acteurs locaux. Les montres sont également assemblées dans le Sud de Paris. Depuis 2018, LAPS est même labellisé par la ville de Paris pour sa démarche locale. Ce label valorise les produits fabriqués dans la capitale et démontre l’excellence ainsi que la diversité de l’artisanat parisien.

LAPS compte actuellement 3 lignes.

  • La ligne Signature

  • La ligne Modenist, inspirée de l'architecture de la Villa Malaparte à Capri

  • Prima, des modèles plus petits et féminins

​La ligne Signature est celle qui nous a immédiatement attiré. L’originalité tient principalement au fond du cadran. Que ce soit des illustrations, des photos ou des matériaux nobles comme le cuir ou le bois.

Leurs montres sont assez petites ce qui n’est pas pour nous déplaire, environ 35 mm de large. Cela les rend unisexes et très vintage.
La forme du boîtier ajoute également à cet effet.

Une collection en particulier nous plaît beaucoup. Celle qui met à l'honneur les quartiers parisiens, en réinventant le célèbre plan de métro. Une vision rétro des itinéraires incontournables de la capitale, de Pigalle la noctambule à Barbès la cosmopolite.

 

Nous avons opté pour Barbès la cosmopolite. Les bracelets sont interchangeables, et le vert est notre couleur préférée du moment, c’est donc celle-ci que nous avons retenue. Elle se marie d’ailleurs parfaitement avec le fond du cadran.


En résumé, cette montre LAPS est une bonne alternative ludique aux manufactures horlogères plus traditionnelles.

Pull Aran - Motif Jacquard

 

Le pull Aran avec un paysage composé de moutons est un classique de Glencroft. Ce pull 100% laine est entièrement tricoté et assemblé en Grande-Bretagne avec de la laine britannique - qui sent la laine.

Fabriqué pour la première fois à la fin des années 1980, il fût l'un de leurs pulls les plus populaires pendant quelques années. 30 ans plus tard, ils ont décidé de donner une autre chance à ce design rétro après de nombreuses demandes de clients au Royaume-Uni et aux États-Unis.

Vous remarquerez qu’il présente par ailleurs un motif traditionnel d'Aran sur le bas du pull et les manches.

Il s'agit d'un pull unisexe. La marque précise que le col est au début assez étroit, pas forcément facile à enfiler. Mais il va se détendre avec les ports successifs.

Ci-dessous un de leur pull vieux de plus de 30 ans apporté par une cliente de la marque.

Si jamais nous avions des doutes sur la durée de vie de nos pulls, cette cliente est arrivée aujourd'hui pour nous montrer son pull acheté chez l'un de nos détaillants dans les années 90. Toujours en très bon état - avec l'ajout d'un autre mouton pour recouvrir un petit trou. Elle avait repéré notre nouveau pull en mouton lors d'une foire à Oxford et nous a apporté son original pour nous le montrer. Quelle histoire fantastique, nous nous demandons combien d'autres pulls de plus 30 ans sont encore portés.

Ci-dessous une version produite par Aimé Leon Dore. Elle est déjà sold-out.

  • Matière : 80 % laine d'agneau 20 % nylon

  • Fabriqué en Chine

Chemise de peintre - Margaret Howell

Margaret Howell est bien souvent synonyme de coupes amples, simples en apparence, et où le confort est priorité. C’est en partie cet esprit que l’on recherche lorsque l’on pousse la porte de leur havre de paix, la boutique cachée dans une cour discrète de la place de la Madeleine.

Mais c’est d’abord en ligne que l’on a repéré quelques pièces intéressantes. En particulier, leurs chemises de peintre.

Une raison simple à cela : la coupe ample et le bas droit pour pouvoir la porter en-dehors du pantalon. Sans oublier la large patte de boutonnage. La poche au niveau de la poitrine - ainsi qu’une poche à stylo - ajoute à l’esprit décontracté de la pièce.

Jean a opté pour une taille S. On conseillerait de prendre sa taille normale ou une taille en-dessous pour une coupe plus ajustée.

Fabriquée au Portugal, 100% coton. Les boutons sont en corozo.

Elles est sold out sur le site de Margaret Howell mais encore disponible dans toutes les tailles sur le e-commerce de St Germain Annecy.