Pull Aran - Mythes et légendes
/Tout comme les îles d'Aran, le pull Aran est associé à de nombreux mythes et légendes qui perdurent encore aujourd’hui. Les travaux de Siún Carden (cf son article intitulé Cable Crossings: The Aran Jumper as Myth and Merchandise paru en 2014 dans la revue Costume), Richard Rutt (cf son livre A history of hand knitting), Alice Starmore (cf son livre Aran Knitting) ou encore Vawn Corrigan, ont permis de casser quelques uns de ses mythes qui continuent depuis des années.
C’est le cas par exemple avec Heinz Edgar Kiewe (1906–1986), auteur du livre The Sacred History of Knitting dans lequel il associe les motifs des pulls Aran à des motifs celtiques Irlandais d’origine médiévale. Bien que fallacieuse, cette théorie fût pendant longtemps très répandue.
Les mythes qui entourent les pulls Aran sont nombreux et continuent à se diffuser, même dans des livres dédiés à la maille qui semblent sérieux.
Les motifs distinctifs
L’une des principale légende affirme que chaque famille d'insulaires d'Aran tricotait un motif distinctif pour ses pulls afin de pouvoir identifier le corps d’un pêcheur qui se noyait en mer.
Il est possible que les racines de ce mythe ait vu le jour en 1904, avec la pièce Riders to the Sea de John Millington Synge, dans laquelle une femme des îles d’Aran identifie un marin mort grâce à se chaussette qu'elle avait tricoté. En découvrant le vêtement, la fille, Nora, s'écrie : « C'est Michael, Dieu épargne son âme [...] C'est la deuxième [chaussette] de la troisième paire que j'ai tricotée, et j'ai mis trois points de suture […] ».
Une histoire reprise et consolidée en 1962 par Pádraig O’Síocháin dans son livre Aran: Islands of Legend. Il y rapporte que les tricots Aran ont toujours été un moyen d'identification des insulaires retrouvés en mer.
Et pourtant, si on l’en croit les travaux de Siún Carden ou Alice Starmore, tout ceci n’est qu’un mythe qui a grandement contribué à populariser ce pull.
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