Dick's Edinburgh

 

Dick’s Edinburgh fait partie depuis plusieurs années partie des nos e-shops préférés. Fondé en 2012 par la photographe Uli Schade et son mari Andrew Dick, Dick's rassemble une collection de vêtements pour homme, femme, des accessoires et des articles pour la maison. La boutique physique est située au coeur de la capitale écossaise. Elle est devenue avec le temps l’une des meilleurs boutiques multi-marques menswear du Royaume-Uni avec TrunkClothiers, The Bureau Belfast, Oipolloi, Kafka…C’est aussi l’une des rares boutiques écossaises à revendre des marques écossaises tel que Mackintosh, Jamieson’s ou Harley of Scotland…cela peut sembler paradoxal, mais il est plus facile de les trouver au Japon.

Ce que nous apprécions particulièrement chez Dick’s ce sont les pièces quasiment introuvables ailleurs. Le site rassemble sans doute la plus large collection de pulls Fair Isle provenant de chez Harley of Scotland et Jamieson’s.
On trouve également des pulls en Cachemire ou en Geelong Harley of Scotland, là encore difficilement trouvables ailleurs. Idem chez Inis Meáin.
Dick’s distribue également de très belles marques italiennes. Une préférence cette saison pour le très beau shearling Valstar et la sur-chemise en flanelle de laine Salvatore Piccolo.

Toutes les photos ci-dessous sont issues du site dicks-edinburgh.co.uk.

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Dick’s, au coeur d’Edimburgh Capture d’écran, Google Map, Décembre 2020

Dick’s, au coeur d’Edimburgh
Capture d’écran, Google Map, Décembre 2020

 

William Lockie - Pulls de luxe Écossais

 
 

William Lockie est l’un des plus anciens fabricants de tricots au Royaume-Uni encore en activité. Né en 1835, William Lockie créée son usine de maille en 1874 à Hawick, en Écosse. L'entreprise a été cédée par la suite à son neveu Walter Thorburn.
La famille Thorburn continue d’être le propriétaire de l'entreprise aujourd'hui. Elle a su faire perdurer l’activité malgré les deux deux guerres mondiales et les délocalisations massives.

PRODUCTION

Comme expliqué dans le reportage MANUFACTURE, William Lockie utilise à la fois des machines anciennes qui ont fait leurs preuves tel que les Cotton Machines mais aussi des machines beaucoup plus récentes, à l’image des machines rectilignes Wholegarment de Shima Seiki.
Si autrefois le lavage était effectué à la main, il est à présent assuré par des machines à laver très précises. Cette étape méconnue est cruciale car c’est elle qui permet de révéler la douceur et la main finale d’un pull. Elle peut être facilement compromise si elle est mal effectuée.

Au niveau des matières, William Lockie utilise uniquement des fibres naturelles telles que le cachemire, le camelhair, le mérinos, le geelong et la laine d'agneau. Elle source majoritairement ses fils chez des filateurs Européens tel que Loro Piana, Hinchcliffe ou encore Todd & Duncan.


DISTRIBUTION

Vous pouvez trouver une sélection de leurs pulls via Frans Bonne Store, Mr Porter, Royal Cheese ou Flâneurs.
William Lockie collabore également occasionnellement avec des marques contemporaines.
On pourrait citer A.P.C, et plus récemment Balibaris.

Nous n’avons jamais été très à la mode en tant que marque, donc nous ne sommes jamais passés de mode.
— Allan Gilchrist, responsable commercial de William Lockie | Put This On, Article mis à jour en janvier 2019
Avec les tricots écossais [...] nous utilisons des fils de la meilleure qualité, mais nous tricotons plus serré. Il en résulte un pull plus dense et légèrement plus lourd, mais il conserve sa forme au fil du temps.
— Allan Gilchrist, responsable commercial de William Lockie | Put This On, Article mis à jour en janvier 2019
Plus vous lavez un pull William Lockie, plus il deviendra doux.
— Allan Gilchrist, responsable commercial de William Lockie | Mr Porter, 2014
Si quelque chose ne va pas avec un pull William Lockie, c’est la faute de William Lockie [...] Tout est fait dans notre usine.
— Allan Gilchrist, responsable commercial de William Lockie | Mr Porter, 2014



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Photos : Frans Boone Store

 

Machines Bentley Cotton

 
 

Quel est le point commun entre Johnstons of Elgin, Barrie, Scott & Charters, William Lockie ou encore John Smedley ? Ils ont tous au moins une machine Straight Bar Frame, aussi appelée Cotton Machine du nom de son inventeur anglais William Cotton.

Histoire

La Cotton Machine est une machine à tricoter née à la suite de plusieurs brevets déposés par William Cotton entre 1846 et 1864 à Loughborough dans le comté de Leicestershire. Elle est à l’époque un véritable tournant puisque son fonctionnement automatique permet l’essor d’une industrie de masse au dépend d’une industrie “artisanale” à forte concentration de main d’œuvre. Une production à grande échelle de tricots désormais possible grâce à la puissance de la vapeur exploitée par la Cotton Machine.
Plusieurs sociétés ont fabriqué des Cotton Machines, dont la célèbre William Cotton Ltd du groupe Bentley. Elles ont massivement été utilisées pour produire des bas jusqu’à ce qu’une entreprise italienne introduisit la fabrication de bas via des machines à tricoter circulaires. Des bas réalisés en nylon beaucoup moins cher que leurs concurrents fully-fashion. Au même moment la mode passe des bas aux collants qui couvrent les jambes jusqu'à la taille. Cela signe la fin de l’utilisation des Cotton Machines pour produire des bas. En parallèle la mode des sous-vêtements décline. A partir de 1920 les Cotton Machines sont alors majoritairement utilisées pour produire des pulls et des cardigans afin de répondre à une nouvelle demande.
Bien que modernisée jusque dans les années 60 avec l’intégration de la programmation par ordinateur, son utilisation a peu à peu décliné au profit de machines circulaires ou de machines rectilignes électroniques à double fonture type Shima Seiki.
Elles ont néanmoins été conservées dans un certain nombre d’ateliers haut-de-gamme du fait de leur tricotage tout en douceur et de leur bonne productivité.

Caractéristiques

Ces métiers à tricoter rectilignes permettent la fabrication de bas, de pull-overs, de pantalons jersey…en Fully-fashioned. Cela signifie que les pièces de tricots (le devant d’un pull, les manches, le dos) sont tricotés dans la forme et la dimension souhaitée via des diminutions/augmentations. Un procédé qui évite de gaspiller du fil et réduit le nombre d’opérations. Etant composées d’un seul lit d’aiguilles, elles ne permettent cependant pas de réaliser des points de tricots complexes.
Ces machines possèdent par ailleurs plusieurs têtes, chacune produisant un article identique. A titre d’exemple, les machines utilisées (certaines datant de 1890) par John Smedley peuvent tricoter jusqu’à 12 pièces en même temps. Elles sont donc extrêmement lourdes, de l’ordre d’une dizaines de tonnes, et très longues. 23 mètres pour celles de John Smedley.

Une Cotton Machine dans un atelier écossais Alex Martin via jenniferkent.com

Une Cotton Machine dans un atelier écossais
Alex Martin via jenniferkent.com

En France, une seule entreprise possède encore ce type de machine : B.Solfin. Vous pouvez suivre leurs actualités via Intagram. Basée en Vendée et en Normandie, B.Solfin produit des tricots depuis plus de 85 ans. Nous avons pu leur poser quelques questions concernant leur parc machines.

Quand avez-vous acquis vos machines Bentley Cotton ?
Les différentes machines Cotton datent des années 60-70.

Quel type de pièces peut-y-on tricoter dessus ?
Nous pouvons tricoter sur ces machines uniquement de la maille jersey en "fully fashion", c'est à dire entièrement en forme il y a très peu de déchets de matière.
Sur ces métiers sont tricotés nos essentiels pour la femme (références 6615, 6815 et 690) et tous nos pulls homme en jersey (références 600, 615, 628 et 765).

En quelle jauge ?
Nous possédons quatre métiers jauge 21 anglaise (équivalent à la jauge 12) et deux métiers jauges 15 (équivalent à la jauge 8).

Avec quels points de tricot ?
Uniquement du point jersey.

Pourquoi continuer à utiliser ce type de machines ? Quels sont les avantages ?
Ces machines permettent de tricoter une maille jersey plus régulière que sur d'autres machines et de grosses quantités.
Effectivement nous travaillons sur 16 têtes simultanément ce qui nous permet de tricoter 16 pulls en même temps.

Les machines Bentley Cotton de B.Solfin

Les machines Bentley Cotton de B.Solfin

Les machines Bentley Cotton de B.Solfin

Les machines Bentley Cotton de B.Solfin

Pour en savoir plus sur les machines Bentley Cotton, nous conseillons la lecture de Cotton's of Loughborough: "Looking Back in Time" par Dennis Powdrill disponible ici.