Kuska - Des tissus de cravate Japonais assez méconnus

 

Kuska est une entreprise de textile japonaise fondée en 2010 dans la province de Tango, l'une des plus grandes régions de production de soie au Japon Son objectif principal est de valoriser la texture unique du tissage artisanal.
Au cours de la dernière décennie, Kuska s'est particulièrement concentrée sur les cravates, considérées par la marque comme un symbole de l'esthétique masculine.

Mais Kuska ne se contente pas de produire des cravates. Elle produit également ses propres tissus et possède ainsi ses propres métiers à tisser. C’est le département Kuska Fabric.

Sur leur site web, on apprend même qu’en 2008 ils ont décidé de se séparer de tous leurs métiers à tisser mécaniques au profit de métiers à tisser à main dans le but de créer des métiers à tisser hybrides qui combinent des éléments de métiers mécaniques et manuels.

Ci-dessous les machines utilisées par Kuska Fabric.

Autre temps fort de la marque, leur 1ère exposition au Pitti Uomo en 2017. C’est d’ailleurs à ce moment qu’ils rencontrent Otto Mantero de Fermo Fossati, l'un des derniers rois des tissus de cravate.

Kuska a également collaboré avec J.Press à l’occasion du 120ème anniversaire de la marque américaine.

Le tissu de cravate produit par Kuska Fabric pour cette collaboration a nécessité beaucoup de temps. Un production limitée à 2 mètres par jour.

Les motifs choisis s’inspirent d’une brochure des années 50 de J. Press.

En résumé, un très beau projet qui combinait l'histoire de J. Press avec la tradition et l’artisanat japonais.

 

La Laine, documentaire Arte (+ surprise à la fin de cet article)

Vous pouvez actuellement revisionner un reportage sur le laine réalisé par Arte en 2022.

Elle est chaude, imperméable et biodégradable. La laine finit pourtant au rebut dans de nombreuses régions d’Europe. La plupart du temps, sa vente ne couvre même pas les frais de tonte. Mais en Écosse et en Allemagne, les idées ne manquent pas pour tenter de redynamiser le secteur.

Les éleveurs de moutons ont de quoi être frustrés. Leur filière contribue à l'entretien des paysages et à la production de viande tout en fournissant de la laine, matière première renouvelable. Sauf que presque plus personne n'en veut. Autrefois, la laine faisait la richesse de régions entières. Aujourd'hui, elle est vendue à perte quand elle n'est pas tout simplement jetée. Les fibres synthétiques issues du pétrole, bien moins chères, ont en effet les faveurs de l'industrie textile. À la tête d'un petit atelier de tissage dans les Highlands, Clare Campbell est bien décidée à faire bouger les lignes. La laine des moutons écossais étant assez grossière, elle a lancé un projet avec l'université d'Édimbourg pour développer des procédés qui rendraient la laine plus douce.
Au nord de Munich, les chercheurs de l'université Weihenstephan-Triesdorf suivent une autre voie. Leur champ d'étude : le retour à des pratiques d'élevage privilégiant la finesse de la laine. Associés à des bergers du sud de l'Allemagne, ils tentent de recréer des infrastructures permettant d'obtenir une laine de qualité.

Un reportage réalisé en collaboration avec Bayerischer Rundfunk.

Par curiosité on est allé voir sur le site de cette chaîne de télévision allemande.
Le reportage est légèrement plus long. Et pour cause, à 35 minutes et 40 secondes (voir ci-dessous), on découvre le tisserand Tuchfabrik Gebrüder Mehler GmbH, la plus ancienne usine textile allemande. Ils existent depuis presque 400ans (entreprise fondée en 1644) et sont très connus pour leur Loden, un tissu lourd tissé en fils cardés très denses.

Par curiosité encore, on est aussi allé voir le site web de ce tisserand.

On est tombé sur un manteau 100 % laine vierge fabriqué dans le fameux Loden du tisserand, le tout monté en Allemagne…en promotion à 249€ ! (au lieu de 559,95€)

Voir ici. (il faut cliquer sur la couleur avant de l’ajouter dans le panier)

Si jamais vous sautez le pas, n’hésitez pas à nous faire un retour en commentaire.

Charvet - Le plus ancien fabricant de chemises au monde

En 1839, une publicité présente Charvet comme "Elégance et Perfection". Force est de constater que depuis près de deux siècles, cet adage est toujours d'actualité. En effet, la maison Charvet est un fabricant français de chemises haut de gamme et aujourd'hui le plus ancien au monde.

Fondé en 1838 par Jean-Christophe Charvet, ce spécialiste de la chemise pour homme a traversé les années sans perdre son savoir-faire et l'incroyable qualité de ses vêtements. Fournisseur des princes, des rois (la maison a reçu le brevet royal de "Chemisier à Paris" en 1869), des aristocrates, des maîtres de l'industrie, des chefs d'Etat ou encore des artistes, tous reconnaissent l'incroyable qualité de fabrication de ses produits et de ses tissus. Tous les tissus de la maison Charvet sont uniques et la soie proposée est d'une douceur incomparable. M. Charvet a également su innover en étant l'inventeur de la chemise à col et poignets amovibles.

En 1960, c'est le général de Gaulle lui-même qui trouve un repreneur pour sauver la maison Charvet de la faillite. Rappelons que Charvet était le fabricant des chemises du Général.

C'est M. Denis Colban, principal fournisseur de Charvet à l'époque, qui a repris l'entreprise. Aujourd'hui, ce sont ses enfants (Anne-Marie et Jean-Claude) qui perpétuent la tradition de cette maison d'exception à la réputation internationale.

Installée au 28 place Vendôme depuis 1982 dans l'hôtel de la Bouëxière, cette boutique est la plus ancienne de la place. Accueilli dans une ambiance chic et discrète sur 4 niveaux, vous pourrez choisir parmi des milliers de tissus pour réaliser une chemise sur mesure ou opter pour la gamme de prêt-à-porter. Une seule personne travaille sur la chemise et le délai est de 30 jours. La maison propose également des cravates, boutonnières, pochettes, nœuds papillon ou encore des foulards et pyjamas en soie de fabrication française.

Ces produits d'exception représentent la quintessence du savoir-faire français.

Charvet Paris - 28 Place Vendôme @charvet_official

Où fabriquent les marques ?

C’est à cette question que le youtubeur William Lasry tente de répondre dans une vidéo intitulée Rating Fashion Brands By Their Factories.

La vidéo est intéressante.

On se permet de faire quelques commentaires. Enfin uniquement deux commentaires.

  1. Sur louis Vuitton

William Lasry précise que Louis Vuitton travaille avec le très bon fabricant de tissus techniques italien Limonta pour son prêt-à-porter masculin. Jusque là pas de surprise. `
Il précise ensuite que cela ne concerne que quelques produits puis part dans une digression sur la maroquinerie.

Aucune précision n’est apportée concernant la fabrication du Prêt-à-Porter ou les autres fabricants de tissus. Cela nous semble donc un peu faible pour juger le prêt-à-porter Louis Vuitton dans son ensemble. La mauvaise note ne nous semble donc pas être justifiée.

Surtout qu’une simple recherche Google nous apprend que leurs collections Prêt-à-Porter sont faites en France et en Italie. Sans aucun doute dans de très bons ateliers.

CAPTURE ÉCRAN DÉCEMBRE 2023 - Où sont fabriqués les produits louis vuitton

CAPTURE ÉCRAN DÉCEMBRE 2023 - LIMONTA et LOUIS VUITTON

2. Sur les machines loopwheel

Lorsqu’il évoque le fabricant de tissu Toki-Séni, il précise qu’il n’y a plus que 3 usines dans le monde qui possèdent des machines loopwheel (TsuriAmi en Japonais). Deux au Japon et une en Allemagne.

Nous avions déjà évoqué la question dans cet article ici. Sans être trop affirmatif (des usines peuvent avoir mis la clé sous la porte suite au Covid) on dirait qu’il y’en a plus que 3.

On dirait au moins 5 : Toki Seni, Kanekichi Industries, Wada Meiyasu, Morishita Knitting et Merz b. Schwanen.

CAPTURE ÉCRAN DÉCEMBRE 2023 - SEULEMENT 3 USINES DANS LE MONDE POSSÈDENT CES MACHINES ?

Et vous, qu’avez-vous pensé de cette vidéo ?

Five fits with Massimo Alba

Si vous vous ne connaissez pas encore la rubrique Five fits with du maagzine Esquire, on vous conseille de jeter un oeil ici.

Nouveauté depuis septembre avec le designer Massimo Alba dont on aime beaucoup la marque.
Comme il le précise dans l’interview faite par Christopher Fenimore :

“Nous avons essayé de créer un univers détendu mais empreint de tradition. J'aime qu’un t-shirt soit porté avec un costume croisé et des baskets avec un simple ou double boutonnage. J'aime tout mélanger. Le plus important est de se sentir à l’aise dans ce que l’on porte. Et les couleurs : elles vont toutes ensemble.”

Interview complète à découvrir ici.

Chaussettes Old School

Les chaussettes Old School d’inspiration américaine

Où en trouver ?

Vous en avez forcément vu déjà passer. Ces chaussettes épaisses en coton dont la tige supérieur est rayée et tricotée en grosses côtes.

American Trench et Rototo proposent de très beaux modèles.

Uniqlo propose également sa version. Elle est d’ailleurs très réussie à notre sens. Par rapport à celles de Rototo (qu’on a pu voir et toucher chez Merci à Paris), seule la voûte plantaire est différente chez Uniqlo. Beaucoup plus sport avec un “resserrement” si l’on peut dire au milieu pour les modèles rayés.

Pour le reste, elles sont en tout point similaires. Notamment la tige qui est assez lâche et ample dans les deux cas. Cette paire ne vous serrera excessivement pas le mollet. On aime beaucoup.

Chaussettes Uniqlo disponibles ici.

Ou en cliquant sur les images ci-dessous.

 
 

Pull shetland blanc de chez Bosie

Note : Les équipes derrière Bosie ont gentiment accepté de nous envoyer le pull que vous allez découvrir dans cet article

Vous l’avez sans doute déjà remarqué, Bosie fait partie des premiers sponsors du site. La marque écossaise a droit à son petit encart publicitaire sur la colonne de gauche - tout en bas si vous êtes sur mobile.

Un partenariat dont nous sommes particulièrement content. Et pour cause, leurs pulls shetland font partie de nos préférés. De vrais classiques lorsque les températures passent en dessous des 15°C.

 
 

L’an passé Romain avait écrit quelques lignes sur le même pull dans sa version à col roulé.

Il faut dire que le coloris blanc sa marie avec presque toutes les couleurs. Ce n’est pas pour rien qu’il s’agit de l’une des meilleurs couleurs pour le choix d’une chemise. Le choix paraît moins évident lorsqu’il s’agit de maille et pourtant cela fonctionne tout aussi bien.

 
 

Jean a opté ici pour un double brossage. Pas de extra-shaggy cette fois-ci. Comme le précisait Romain, avec cette couleur le brossage extra-shaggy et la texture donnent l’impression d’enfiler un nuage. C’est cet effet que voulait éviter Jean qui recherchait une finition plus discrète.

De ce fait le pull est sans doute moins chaud et un peu moins doux, il n’en reste pas moins très confortable à porter. Le corollaire de tout ça c’est que vous pourrez le porter plus souvent dans l’année. Plus besoin d’attendre qu’il fasse vraiment froid. Et il match également plus facilement avec des tenues habillées.

 
 

Presque toutes les marques que l’on aime proposent des pulls shetland brossés dans leur offre. De l’authentique made in Scotland en passant par le made in Italy ou made in Portugal voir made in China (Aspesi par exemple), le choix est désormais très large.

Mais une seule marque permet de sélectionner le nombre de brossage : Bosie. Et avec un prix très bien positionné (environ 150€) pour une fabrication écossaise, on reste toujours conquis.

Pulls Bosie disponibles ici.

___________________________

Nos autres articles à (re)lire sur Bosie :

 
 

Lookbook Berg & Berg⎜Automne Hiver 2023

Lookbook très réussi cette saison pour la marque scandinave Berg & Berg.

Vous pouvez relire à cette occasion l’article que Marcos leur avait consacré il y a 3 ans ici.

Savile Row - Documentaire mythique

Il y a quelques reportages que l’on conseille vraiment. O’mast, I Colori di Antonio, The makers of E. Tautz ou encore Signé Chanel de Loic Prigent.

Quelque-uns de ces meilleurs documentaires sur le textile ont été produits par la BBC. On pense à The makers of E. Tautz comme évoqué précédemment mais aussi à Handmade: By Royal Appointment⎜John Lobb, BBC Fabric of Britain et surtout à…Savile Row.

Vous pouvez désormais visionnez les 3 volets de ce documentaire produit en 2008 grâce au site Internet Archive.

Bon visionnage.

Quel est l'un des magasins menswear préféré de Tyler Brûlé ?

Réponse : South Store

Tous les dimanches j’ai pris l’habitude de lire la story de Tyler Brûlé dans la newsletter de Monocle.
C’est à cette occasion que, ce dimanche 26 novembre 2023, j’ai découvert le magasin nippon South Store.

 
 
 

Tyler Brûlé le décrit comme l’un des meilleurs magasins menswear d’Asie. Sur la catégorie accessoires smart, il dépasserait même ceux de Tokyo et Séoul.

Comme on est curieux, on a regardé le site e-commerce de South Store. Rapidement, on fait le tour des marques : Paraboot, Nanamica, Tender Co, Corgi, GH Bass, Pantherella, Whitehouse Cox, Padmore & Barnes, Still by Hand, Studio Nicholson…voilà pour les marques que l’on connaît déjà et qui sont assez bien distribuée en Europe.

À côté de ça on y voit beaucoup de marques inconnues, principalement japonaises comme Mittan qui est évoquée par Tyler Brûlé. Comme il le dit, si vous dans le coin, n’hésitez pas à y faire un tour !

Petit bonus : quelques photos de leur collection spéciale de Padmore & Barne teintes à l’indigo traditionnel d'Okinawa appelé « Ryukyu indigo ». Un bleu profond unique qui s'estompe avec le temps. Le site précise d’ailleurs que le caoutchouc de la semelle extérieur est également peint à la main pour correspondre exactement à la couleur de la tige.

2010 vs 2020

C’est en regardant les cabans de la marque italienne Sealup que l’on est tombé sur une illustration parfaite (à notre sens) du style des pardessus à la mode en 2010 et en 2020. Alors certes vous nous direz que la coupe et les détails que l’on appelle “2020” existent déjà depuis l’après-guerre. On répondra que oui, mais en 2010 la tendance menswear était tout autre.

Ces deux pardessus sont coupés dans le même tissu 100% laine Shetland. Et pourtant tout les sépare.

La longueur d’abord. L’un au niveau du genou et l’autre bien au-dessus.

L’ampleur. L’un relativement slim-fit et l’autre plutôt large. On le voit d’ailleurs dans le dos, le manteau ample dispose d’une large fente pour encore plus de confort.

L’emmanchure. Manche monté (2010) versus manche raglan (2020).

Le col. Petit col (2010) versus grand col (2020). Bon…ok ici ce n’est pas nécessairement le cas, on triche un peu.

Les détails. Aucun superflu (2010) versus une multitude de petits détails (2020) - pattes de serrage, patte de col, poches incurvées…

Et vous, quelle est votre préférence ?

Black Friday Day 3⎜Notre sélection

JOHNSTONS OF ELGIN

La marque référence sur le cachemire écossais. Ce sont eux qui produisent d’ailleurs les célèbres écharpes de Burberry.

Les envois sont gratuits vers la France (et dans le monde).

Leurs chaussettes 100% cachemire sont encore disponibles dans toutes les tailles et couleurs.
Comptez 50€ frais de port inclus.

LIENS EN CLIQUANT SUR LES IMAGES.

Quelques tailles encore disponibles pour les pulls également.
Notre préférence pour un pull torsadé ou à col V.

Au niveau des accessoires, on conseillerait cette écharpe tartan MacLeod of Lewis à moins de 60€. Un classique en 100% laine mérinos.

On vous également mis un plaid en cachemire (785€) et en laine motif Herringbone (285€) plus bas.

Black Friday Day 2⎜Notre Sélection

30% de remise + 10% de remise : attention les remises sont automatiquement appliquées lors de la mise dans le panier.
Ne vous inquiétez pas si vous ne les voyez pas dans un premier temps sur le site.

Liens en cliquant sur les images.

MACKINTOSH

La pièce phare de notre sélection. Un très beau manteau Mackintosh en laine à manche raglan.
Initialement à 1030€, vous économiserez un peu plus de 300€ avec la remise.
Accès ici ou en cliquant sur les images.

Il est encore disponible dans toutes les tailles.
Gabucci vend un modèle similaire ici si vous voulez voir à quoi il ressemble bien porté. Un indispensable.

Dernière chose, si vous préférez l’acheter sur Matches Fashion, il est disponible ici. N’oubliez pas de mettre dans ce cas le code MATCHES30.


Autre bijou, cet imperméable de couleur “Sage Green”. Très beau en bleu également.

FILSON

La Mackinaw Wool est un classic de chez Filson. Tissu 100% laine, on aime beaucoup la poche à gibier à l’arrière. Pratique lorsque vous voulez vous déplacer sans sac.

DRAKE’S OF LONDON

JAMIESON’S OF SHETLAND

PARABOOT

BARBOUR

À notre avis, s’il y a un seul modèle à posséder, c’est la Barbour SL Bedale ici en Sage Green. “SL” pour Slim, la coupe est plus contemporaine. Si vous souhaitez quelque chose de plus large, partez sur une Beaufort telle que celle-ci qui célèbre son 40ème anniversaire. Ou une Bedale classique. Par exemple celle-ci dans un tissu en laine.



HOWLIN’

Vous connaissez notre prédilection pour la couleur Kelly Green, Marcos porte ci-dessous un pull Shaggy Bear de chez Howlin’.

Nous vous avons sélectionner un pull dans une couleur similaire.
Ainsi qu’un bleu qui s’approche d’un bleu roi et quelques bonnets.


SANDERS


MOSCOT

STONE ISLAND

 

Où trouver un mac de pluie ?

 

Suite de nos photos jamais publiées. Et cela tombe bien car depuis quelques semaines il n’arrête pas de pleuvoir.

Vous pouvez donc regarder chez Trunk pour avoir le même modèle que Jean, disponible ici en soldes. (il ne reste toutefois plus que les grandes tailles)

On vous a trouvé quelques autres alternatives un peu plus bas. Et pas nécessairement en beige.

Mackintsoh

Disponibles ici en bleu, beige et vert.

A.P.C

Disponible ici en beige, à carreaux.

Uniqlo

Disponible ici en noir ou à carreaux ici.

 

Quels embauchoirs utiliser ?

 

Note : on a reçu les embauchoirs Bexley que vous allez découvrir plus bas.

Si vous lisez des blogs sur la mode masculine depuis un certain temps, vous connaissez probablement bien les bases d'un bon entretien des chaussures. À savoir espacer autant que possible les ports de vos chaussures, insérez des embauchoirs en cèdre pour absorber l’humidité après chaque utilisation et appliquez un revitalisant pour cuir ou un peu de cirage pour rehausser sa brillance si besoin.

Dans la pratique s’il y a vraiment une chose que l’on fait vraiment pour prendre soin de nos chaussures, c’est de mettre des embauchoirs après chaque port, de les brosser un peu et quelques fois de les nettoyer avec un chiffon humide.

Vous doutez de l’utilité des embauchoirs ?

Un contributeur sur Reddit a fait l’expérience pour en avoir le coeur net.

Depuis six mois, j'ai laissé une bottine sans embauchoir et une bottine avec embauchoir. J'ai mesuré le degré de courbure vers le haut de la semelle de l'avant-pied au fil du temps et l'ai documenté avec des photos. Après six mois, la bottine sans embauchoir avait augmenté de 0,5 cm en termes de courbure et est inconfortable. La différence entre les deux bottines est très évidente tant au niveau des plissements que de la courbure de la semelle des avant-pieds.

Le résultat parle de de lui même ci-dessous. La paire gauche est très plissée contrairement à la paire de droite.

Pour information le photo des bottines a été prise sans embauchoirs.

Maintenant que l’on sait qu’ils sont utiles, reste la question du choix.


Les embauchoirs standards suffisent-ils ou ceux adaptés à la forme sont mieux ?

Sans surprise nous pensons que les embauchoirs qui ont la même forme que vos chaussures sont vraiment l’idéal. Les autres embauchoirs peuvent parfois déformer vos chaussures.

Notre choix est donc assez simple : nos paires préférées sont choyées avec ce qui est plus adapté. Pour être sûr de mettre toutes les chances de notre côté et éviter une usure prématurée on choisit systématiquement les embauchoirs à la forme des chaussures comme c’est le cas ci-dessous avec ces embauchoirs J.M. Weston.

Mais parfois il n’existe pas de tels embauchoirs. Ou tout simplement vous avez déjà trop de chaussures. Ou alors un embauchoir '“standard” semble adapté.

Dans ce cas là, ceux de Bexley nous ont paru être un bon choix. Fabriqués en bois de cèdre, ils dégagent une très bonne odeur. Ils s’adaptent également assez bien à toutes les formes. Particulièrement pour les baskets. Car oui, nous ne limitons pas leur utilisation aux chaussures en cuir.

Exemple ici avec une de nos paires de Paraboot x Arpenteur.

 

L'Aloha shirt, l’indémodable chemise hawaïenne

L’esprit de l’Aloha, fait de tolérance, de compassion et de paix a donné son nom à l’une des plus célèbre chemise au monde : la chemise Hawaiienne. Depuis près d’un siècle, des ouvriers agricoles japonais aux G.I. américains en passant par les stars d’Hollywood, ce vêtement iconique est devenu un véritable miroir de l’histoire et de la philosophie hawaïenne. Ses imprimés puisent dans la culture locale et dans ses paysages.

Ce serait un japonais habitant de l’île qui aurait créé la première Aloha shirt au début 1930 en utilisant la soie de Kimono. Le tailleur Kichiro Miyamoto. On appelle alors ces chemises les Kimono like shirt. Elles vont se transformer petit à petit en chemises Hawaiiennes quand la soie des kimonos n’a plus été utilisée mais à été remplacée par des tissus avec des motifs hawaïens.

Une chemise qui tranche avec les codes vestimentaires strictes de l’époque. Succès immédiat auprès des premiers touristes occidentaux après les années 30.

Cette histoire est actuellement racontée dans un court reportage Arte actuellement disponible. Voir ci-dessous.

À Honolulu, l’indémodable chemise hawaïenne.


Avanti, le magasin évoqué dans le reportage propose des répliques des plus célèbres chemises Aloha, que ce soit en soie en rayonne ou en coton.

Notamment celle ci-dessous que Elvis portera sur la pochette de son album Blue Hawaï.

De quoi sont faites les chemises Aloha ?

La soie et le coton ont été les premiers tissus utilisés pour les chemises hawaïennes, notamment à cause des influences japonaises. Ainsi, la soie était un matériau de choix pour beaucoup à cette époque. Plus tard, lorsque la première fibre synthétique similaire à la soie est apparue – la rayonne –, la production industrielle de masse fut possible.

Comment identifier une vraie chemise Hawaïenne ?

N’étant pas experts on vous a retranscrit et traduit ci-dessous quelques passages d’une interview intéressante disponible ici.

Collectors Weekly : Quels sont les autres caractéristiques recherchées par les collectionneurs ?

Arthur : Habituellement, vous avez une poche plaquée, qui est cousue sur le côté gauche de la chemise. Sur les chemises de bonne qualité, la poche est raccordé avec l'imprimé en dessous. C'est un point clé de la qualité.

Les boutons étaient à l’origine fabriqués à partir de morceaux de noix de coco, de bambou, puis plus tard de métal, de jade ou de plastique – tout type de matériau que vous pouvez imaginer. Ceux en métal sont parfois conçus pour ressembler à l’écusson hawaïen. (Alfred) Shaheen, en particulier, produisait des boutons assortis à différentes tenues. Il en fit fabriquer en ivoire en forme de Bouddha.

Il y avait essentiellement trois types différents de chemises aloha. La plupart étaient boutonnés sur le devant, mais certaines étaient des “pulls”.

Collectors Weekly : Qu'est-ce qui rend une chemise aloha rare ?

Arthur : L'artiste, la qualité du graphisme, la couleur et l'intensité de la couleur. C'est avant tout la qualité de l'œuvre d'art, le design textile. […]

Actuellement, les gens ne sont pas aussi enthousiasmés par les motifs des chemises « barkcloth » (tissus qui ressemble à de la toile de jute). Ils aiment les motifs « éclaboussants ». […]

La qualité des graphismes, la couleur, l’état et la taille en font un bon design. Les Hawaïens étaient pour la plupart petits et les chemises produites étaient petites, mais les gens qui les collectionnent maintenant sont grands. Donc, si vous pouvez acheter une chemise grande ou extra-large, elle vaut plus car vous pouvez la porter. De plus, les chemises à manches longues n'ont été produites que pendant une courte période et sont rares ; elles font partie des chemises les plus précieuses. L'un d'eux s'est vendu chez Sothebys pour plus de 10 000 $.

Mamo Howell est une designer qui a toujours réalisé un travail lié aux courtepointes hawaïennes. Comme Shaheen, Mamo et certains artistes actuels signent leurs créations textiles. Sur certaines de ses chemises, vous pouvez voir comment la poche correspond à l'imprimé. Les boutons n'interrompent pas le design. C'est un textile technique. Pour ce faire, les concepteurs doivent déterminer à l’avance quelle quantité de tissu devra enrouler sous les boutons et les boutonnières. […] Cela gaspille beaucoup de tissu, mais vous obtenez un meilleur design.

Collectors Weekly : Est-il encore possible de collectionner les toutes premières chemises ?

Arthur : Oui, mais très peu de gens en savent suffisamment pour les collectionner. Les collectionneurs semblent courir après les chemises très visuelles et lumineuses des années dorées précédant les années 60. […]

Les chemises « drapées » sont des objets de collection car elles sont rares. Dans les années 30, 40 et 50, les grands imprimés floraux étaient un motif très populaire pour les textiles d'intérieur comme les rideaux et les housses. Ils étaient imprimés sur des cotons épais très appréciés pour les rideaux. Dans les années 40, Wong's Drapery à Hawaï fabriquait des chemises à partir de leurs chutes de tissus. Les chemises pesaient probablement une livre, alors qu'aujourd'hui, une chemise peut peser deux onces.[…]


Un nom à connaître quand on parle de chemsies Hawaïennes : Dale Hope

Vous avez peut-être entendu parler de Dale Hope, un homme qui a travaillé dur pour faire connaître au monde l'histoire et les charmes de ce vêtement unique. Né à Honolulu et ayant consacré sa vie à l'industrie vestimentaire hawaïenne, il aime, possède, étudie et en sait probablement plus sur la chemise Aloha que quiconque.

Il est également interviewé dans le reportage Arte. Il évoque notamment les chemises assez rares de la collection dite Duke Kahanamoku.

Il a également écrit un des livres le plus complet sur le sujet : The Aloha Shirt: Spirit of the Islands. Il est disponible ici.

 
 

Suitsupply : Expedition Jort: The Tailoring Trail

Court article aujourd’hui pour vous partager une vidéo de moins de 40 minutes publiée il y un an par Suitsupply que nous découvrons à présent. On y suit Jort Kelder qui parcourt le monde pour mieux comprendre à la source l’obtention des différentes matières naturelles, de la laine mérinos en Australie à l'alpaga au Pérou en passant par le lin en France ou la nacre en Indonésie.

Chose intéressante, on y voit la confirmation que la quasi totalité du lin cultivé en France (plus grand producteur mondial) est expédié en Chine pour y être filé, la France ne disposant plus des savoir-faire nécessaires à cette transformation. C’est d’ailleurs pour cette raison que le projet LINPOSSIBLE a été lancé en 2019.

Pulls en lambswool à moins de 100€

Nous avions écrit un 1er article sur la marque anglaise Country Of Origin (COO) en 2021.

Ils ont introduit depuis lors une nouvelle collection intitulée Seamless Staples.

Tout comme une bonne majorité des pulls Shetland sur le marché (en particulier ceux provenant de chez Harley of Scotland), les pulls de cette nouvelle ligne sont tricotés en intégral. Il n’y a pas de coutures. Car comme vous le savez, plus traditionnellement chaque partie d’un pull est tricotée distinctement (panneau avant, panneau arrière, 2 manches et un col). Les pulls les plus haut de gamme sont ensuite assemblées par un processus assez long de remaillage.

Bonne nouvelle, certains de ces pulls sont vendus à 80€. Il s’agit des anciennes collections.
Made in UK à Wigston dans l’atelier en propre de la marque.

Pour en savoir plus, c’est par ici.