De quoi sont faites les chemises Aloha ?
La soie et le coton ont été les premiers tissus utilisés pour les chemises hawaïennes, notamment à cause des influences japonaises. Ainsi, la soie était un matériau de choix pour beaucoup à cette époque. Plus tard, lorsque la première fibre synthétique similaire à la soie est apparue – la rayonne –, la production industrielle de masse fut possible.
Comment identifier une vraie chemise Hawaïenne ?
N’étant pas experts on vous a retranscrit et traduit ci-dessous quelques passages d’une interview intéressante disponible ici.
Collectors Weekly : Quels sont les autres caractéristiques recherchées par les collectionneurs ?
Arthur : Habituellement, vous avez une poche plaquée, qui est cousue sur le côté gauche de la chemise. Sur les chemises de bonne qualité, la poche est raccordé avec l'imprimé en dessous. C'est un point clé de la qualité.
Les boutons étaient à l’origine fabriqués à partir de morceaux de noix de coco, de bambou, puis plus tard de métal, de jade ou de plastique – tout type de matériau que vous pouvez imaginer. Ceux en métal sont parfois conçus pour ressembler à l’écusson hawaïen. (Alfred) Shaheen, en particulier, produisait des boutons assortis à différentes tenues. Il en fit fabriquer en ivoire en forme de Bouddha.
Il y avait essentiellement trois types différents de chemises aloha. La plupart étaient boutonnés sur le devant, mais certaines étaient des “pulls”.
Collectors Weekly : Qu'est-ce qui rend une chemise aloha rare ?
Arthur : L'artiste, la qualité du graphisme, la couleur et l'intensité de la couleur. C'est avant tout la qualité de l'œuvre d'art, le design textile. […]
Actuellement, les gens ne sont pas aussi enthousiasmés par les motifs des chemises « barkcloth » (tissus qui ressemble à de la toile de jute). Ils aiment les motifs « éclaboussants ». […]
La qualité des graphismes, la couleur, l’état et la taille en font un bon design. Les Hawaïens étaient pour la plupart petits et les chemises produites étaient petites, mais les gens qui les collectionnent maintenant sont grands. Donc, si vous pouvez acheter une chemise grande ou extra-large, elle vaut plus car vous pouvez la porter. De plus, les chemises à manches longues n'ont été produites que pendant une courte période et sont rares ; elles font partie des chemises les plus précieuses. L'un d'eux s'est vendu chez Sothebys pour plus de 10 000 $.
Mamo Howell est une designer qui a toujours réalisé un travail lié aux courtepointes hawaïennes. Comme Shaheen, Mamo et certains artistes actuels signent leurs créations textiles. Sur certaines de ses chemises, vous pouvez voir comment la poche correspond à l'imprimé. Les boutons n'interrompent pas le design. C'est un textile technique. Pour ce faire, les concepteurs doivent déterminer à l’avance quelle quantité de tissu devra enrouler sous les boutons et les boutonnières. […] Cela gaspille beaucoup de tissu, mais vous obtenez un meilleur design.
Collectors Weekly : Est-il encore possible de collectionner les toutes premières chemises ?
Arthur : Oui, mais très peu de gens en savent suffisamment pour les collectionner. Les collectionneurs semblent courir après les chemises très visuelles et lumineuses des années dorées précédant les années 60. […]
Les chemises « drapées » sont des objets de collection car elles sont rares. Dans les années 30, 40 et 50, les grands imprimés floraux étaient un motif très populaire pour les textiles d'intérieur comme les rideaux et les housses. Ils étaient imprimés sur des cotons épais très appréciés pour les rideaux. Dans les années 40, Wong's Drapery à Hawaï fabriquait des chemises à partir de leurs chutes de tissus. Les chemises pesaient probablement une livre, alors qu'aujourd'hui, une chemise peut peser deux onces.[…]
Un nom à connaître quand on parle de chemsies Hawaïennes : Dale Hope
Vous avez peut-être entendu parler de Dale Hope, un homme qui a travaillé dur pour faire connaître au monde l'histoire et les charmes de ce vêtement unique. Né à Honolulu et ayant consacré sa vie à l'industrie vestimentaire hawaïenne, il aime, possède, étudie et en sait probablement plus sur la chemise Aloha que quiconque.
Il est également interviewé dans le reportage Arte. Il évoque notamment les chemises assez rares de la collection dite Duke Kahanamoku.