Le Laboureur - 2 raisons supplémentaires d’aimer leurs vestes

 
 

Deux choses que l’on avait pas précisé dans notre article initial sur Le Laboureur et qui conforte notre avis positif sur cette marque française historique de vêtements de travail.

Le premier point concerne les poignets de leurs vestes de travail. Cela reste un détail, mais on apprécie particulièrement la coupe boxy de l’avant bras. La manche se resserre jusqu’au poignet et donne un look plus sportif et plus moderne. Le même esprit que l’on retrouve actuellement sur beaucoup de pantalons.

Le deuxième point, ce sont les multiples collaboration avec Junya Watanabe, la marque japonaise fondé sous l'égide de Comme des Garçons en 1993. Une reconnaissance du du savoir-faire français pour les vestes de travail.
On aime d’ailleurs beaucoup le modèle ci-dessous dans un tartan en laine. Des pantalons et tote bag ont également été produits en collaboration, entièrement faits en France à Digoin, lieu de l’atelier de Le Laboureur.

 

Ceintures Beams Plus Double Boucle

 
 

Les ceintures D-Ring (ou Double D en français ou encore Double Boucle) font parties de nos ceintures préférées parce qu’elles s’ajustent parfaitement au tour de taille, quelles que soient les variations de poids de son porteur.

Vous conviendrez qu’une ceinture mal ajustée ou trop grande n’a pas beaucoup d’intérêt…avec une ceinture Double Boucle il y a peu de chances que cela arrive.

Pour le printemps été, Beams Plus a réédité l’un de ses modèles phares, une ceinture en gros-grain au look très preppy qui ira parfaitement avec un jean blanc ou brut. Elle est confectionnée au Japon à partir d’un tissu en nylon très résistant.

 

Tenue des Lecteurs #6 - Michaël

Tenue des lecteurs #6

 
 

Aujourd’hui, j’ai eu envie de porter une tenue plutôt classique, l’association de la veste bleu / pantalon gris mais avec un twist.

La veste est une Tybourg de chez Scavini - où je travaille maintenant depuis quelques semaines après avoir été client chez eux pendant de nombreuses années. J’aime beaucoup l’esprit workwear de cette veste que je trouve très facile à porter. Le tissu est une flanelle de chez Vitale Barberis et pour y apporter un peu de fantaisie le col est en velours. Je trouve cette veste parfaite pour l’hiver ou la mi-saison, elle est à la fois élégante et décontractée.

Le pantalon, en flanelle également, vient de chez Natalino. J’aime beaucoup sa couleur anthracite, qui me permet de l’associer à de nombreuses couleurs et qui s’intègre parfaitement dans des tenues plus classiques ou plus décontractées.

Pour apporter un peu de couleur et un peu de peps à l’ensemble, j’ai décidé de porter mon pull violet de chez Octobre Éditions façon Shaggy Dog. Cela faisait pas mal de temps que je cherchais un pull façon shaggy dog, mais je n’étais pas sûr du rendu sur moi, c’est pourquoi j’ai décidé de tester celui-ci dans un premier temps. Je dois dire que je suis conquis, cela m’a donné très envie d’en avoir d’autres dans de nombreuses couleurs, je vais regarder du côté de chez Bosie pour mes futures acquisitions.

Pour les chaussures, j’ai choisi mes Hi Top de chez Sanders. C’est la paire de chaussures que je porte le plus souvent, je peux les mettre aussi bien avec un pantalon en flanelle comme aujourd’hui, qu’avec un jean ou un chino. Je trouve cette paire très polyvalente. Je comprends pourquoi Steve McQueen portait une paire similaire. Elles sont à la fois habillées et décontractées. C’est la deuxième fois que j’utilise ces mots, mais c’est un leitmotiv dans ma façon de m’habiller, j’aime être élégant mais pas guindé.

L’écharpe est un cadeau de ma copine, je ne sais absolument d’où elle vient, l’étiquette s’est détachée il y a longtemps. elle est en mélange de cashmere et de laine. J’adore son motif tartan et sa douceur au quotidien.

Pour la bague, je l’a porte depuis maintenant plus de dix ans, elle vient d’une petite boutique située à Eze Village dans le Sud de la France - entre Monaco et Nice - où j’ai grandi. Je l’ai achetée durant ma période « jeans moulants, mods dandy un peu classe, je ne vivais plus que la nuit » - on a tous un passé ahahah. J’aime beaucoup sa pierre turquoise, je ne m’en sépare jamais.

Je trouve que cette tenue me représente bien à la fois décontractée tout en restant élégant - jamais deux sans trois ;).

 

Mugler - Exposition Couturissime

 

Du 30 septembre 2021 au 24 avril 2022, le Musée des Arts Décoratifs de Paris accueille l’exposition «Thierry Mugler, Couturissime », conçue, produite et mise en itinérance par le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM). Cette exposition d’envergure retrace l’œuvre du créateur à l’imaginaire singulier qui a révolutionné la mode, la haute couture et le parfum. Cette étape parisienne signe le retour de cet artiste visionnaire, photographe, inventeur de parfums et metteur en scène, dans la ville où il a connu tous les succès

Ci-dessous quelques images que nous avons prises lors de notre visite de cette exposition.

 

Johnstons Of Elgin - Écharpe Tartan Mackenzie

 
 

Johnstons of Elgin, c’est un peu la Rolex des écharpes. Une référence depuis des siècles. Les meilleures marques au monde travaillent avec eux, Burberry en tête.

On est donc très content d’avoir (enfin) pu essayer leurs écharpes. Et on a pas été déçu.

Marcos a opté ici pour un tartan Mackenzie, un classique à dominantes de bleus et de verts fringants entrecroisés de quelques touches de rouge.

Un must.

Disponible ici - et le prix du cachemire n’est pas prêt de baisser, bien au contraire.

 

La mode à la montagne

 

Beaucoup de livres ont été publiés sur les vêtements que portent et portaient les marins. Les livres se font plus rares concernant la montagne mais ils en existe tout de même. C'est le cas de Fashion Altitude, une synthèse d’une exposition de la Fondation Glénat qui s’est tenue au couvent Sainte-Cécile, à Grenoble, de novembre 2016 à février 2017.

Disponible ici.

“Doudoune, Moon Boot, pull rouge et pull jacquard, fuseau, fourrure polaire et bottes à poils... Uniforme de chasseur alpin, tenue de moniteur de ski, look de snowboarder... Tant d'éléments du vestiaire des loisirs de montagne se sont installés dans notre imaginaire comme dans notre garde-robe ! Comment les vêtements destinés à la fréquentation de la neige et des cimes sont-ils nés ? Comment leur aspect, leur fabrication, leurs codes ont-ils évolué ?À la fin du XIXe siècle, les convenances dictaient le code vestimentaire davantage que le confort et la protection contre les éléments. Et la pratique des sports de montagne ne se concevait pas sans élégance. Longues vestes blanches pour les femmes et paletots aux couleurs vives pour les hommes.Au fil du temps, avec la démocratisation du tourisme en montagne et l'industrialisation de la confection, à force d'inventivité, on a cessé de s'habiller et on s'est équipé. Puis, les vêtements de sport étant devenus chauds, techniques, légers et performants, l'esthétique et la mode ont repris le dessus.Les lignes et les matières nées sur les pentes ont conquis la vie quotidienne urbaine ; elles se remarquent jusque dans les défilés des créateurs. Moncler, Fusalp, Vuarnet sont installés rue du Faubourg-Saint-Honoré, dans le Marais ou au Japon. Rossignol Apparel participe à la fashion week de Milan et prône le « chic » à la montagne ». Jean-Charles de Castelbajac « habille » des téléphériques, Chanel estampille des skis, et des carrés Hermès continuent d'illustrer les « joies de la montagne ».Au moment où l'inspiration vintage souffle sur les collections de vêtements de sport, cette histoire très documentée de la Fashion Altitude séduira les fans de mode comme les dingues de sport.“

“L’exposition raconte l’évolution de la silhouette des origines de la pratique des sports d’hiver à nos jours à travers des œuvres iconographiques, vêtements, accessoires, revues, films et photographies.

Au début du XXe siècle, il n’existe pas de costume spécifique pour la montagne. Quelques rares témoignages montrent des ensembles confectionnés dans de la laine tissée pour les compétitions de luge mais les hivernants, quelques familles de l’aristocratie européenne ou de la haute finance, improvisent des tenues en fonction de leur imagination. Superpositions de vêtements de chasse ou de sports d’extérieurs, associées à des lainages de couleurs vives, sont les seules alternatives. Les années entre deux guerres connaissent pourtant de vraies inventions avec la création de pièces dédiées à la montagne comme le fuseau, l’anorak et la doudoune notamment.

Les textiles synthétiques, mis au point pendant la seconde guerre mondiale vont lancer une vraie révolution en permettant la réalisation de vêtements toujours plus performants tandis que l’industrie touristique développe les loisirs de montagne. Tourisme et prêt-à-porter travaillent alors de concert pour permettre l’accès aux sports d’hiver au plus grand nombre, dans les meilleures dispositions possibles et équipé de tenues de plus en plus techniques.”

 

Quels chemisiers travaillent avec le tisserand Thomas Mason ?

 
 

Trouver les meilleures addresses, voilà ce nous anime depuis nos débuts fin 2016. L’un des moyens les plus fiables reste encore de regarder avec qui travaille les meilleurs tisserands ou filateurs. Et Thomas Mason, du groupe Albini, fait sans aucun doute partie des meilleurs fabricants de tissus de chemises au monde.

La marque dévoile quelque-uns de ses clients les plus prestigieux lors d’éditions spéciales de tissus réalisés en quantités limitées.

Exemple en 2020, lorsque Thomas Mason propose une réinterprétation contemporaine d'une icône des années 20-30 : un tissu Oxford nommé Kennedy, en l'honneur du président américain John F. Kennedy, qui adorait porter ce genre de tissus. Grâce à sa versatilité et sa résistance, le Kennedy est idéal pour la création de chemises sportives et de surchemises décontractées, dans un parfait style 'collège'.

Cette édition limitée était disponible uniquement chez les chemisiers suivants.

Tailleurs participants :
ANGLO-ITALIAN - Londres, Royaume-Uni
A. SELMEIYER - Berlin, Allemagne
AURINDA PEREIRA - Lisbonne, Portugal
BROTHERS TAILORS - Phoenix, Arizona
CAMISERIA BURGOS - Madrid, Espagne
DANIEL LEVY - Paris, France
DELLA SORTE - Rome, Italie
FREDERICK LYNN HABERDASSHERE - Chicago, USA
GALARD - Praha & Brno, République tchèque
IW HVIDBERG - Copenhague, Danemark
IN LANE - Zurich, Suisse
JOSÉ LUIS PEYRA SAN VICENTE - Barcelone, ​​Espagne
P. JOHNSON TAILORS - Sydney, Australie
Q CLOTHIER - Dallas, USA
RAVIZZA - Milan , Italie
VENTURINI - Vienne, Autriche
YAMAGAMI - Tokyo, Japon

Une liste de bonnes addresses en quelque sorte.

Idem en 2019 avec la collection Icons qui est une collection capsule qui redonne vie à des tissus issus des archives de Thomas Mason, un trésor composé de plus de 700 volumes. Elle redonne vie à des motifs qui étaient emblématiques dans les années 1960. Les cinq motifs à rayures sont développés dans une qualité nommée Langham : une riche popeline à 2 épaisseurs, densément tissée à partir de coton égyptien Extra-Long Staple et équipée de la lisière « Thomas Mason Icon ».

Cette collection était uniquement disponible chez les chemisiers ci-dessous :

ANTO - USA
ASCOT CHANG - Chine
ATELIER FASAN - Allemagne
CAMISERIA BURGOS - Espagne
CRANE BROTHERS - Nouvelle Zélande
DANIEL LEVY - France
DELLA SORTE -Italie
HAMILTON SHIRTS - USA
ISETAN-MITSUKOSHI - Japon
LA CHEMISE BLANC - Espagne
RAVIZZA - Italie
ROSSI - Singapour
RUBINACCI - Italie
SIMONE ABBARCHI - Italie
TRUNBULL & ASSER - Angleterre
VENTURINI - Autriche

 

Lutays

 
 

Certains d'entre vous connaissent peut-être déjà Lutays, nous avons rencontré son fondateur Jean-Baptiste il y a quelques mois dans son showroom du 7ème arrondissement parisien.


Pourrais-tu revenir sur ton parcours ?

Rêvant de travailler dans l’artisanat d’exception pour homme, je suis arrivé à Paris après mes études de droit pour effectuer un stage chez le bottier Pierre Corthay en vente et marketing. L’expérience s’étant bien passée, je suis revenu chez eux en contrôle qualité et logistique.

On m’a alors conseillé d’évoluer au sein d’un grand groupe. Je suis donc parti chez Bottega Veneta (Kering) en boutique d’abord pour finalement m’occuper de la formation des vendeurs en grands magasins.

Par la suite, j’ai dirigé la ganterie Lavabre Cadet et son atelier pendant quelques années avant de lancer Lutays en 2020.

Un parcours assez long au final (une dizaine d’années), sans raccourci mais à l’issue heureuse !

Comment est né le projet ?

Le projet est né d’une double observation : au salon Pitti Uomo à Florence en constatant l’absence de représentation d’un style français clairement défini comme peuvent l’être les styles italiens, anglais et américains. Contrairement au style de la parisienne chez la femme qui est mondialement connu.

Ensuite, lors d’un trunk show à Hong Kong où les clients en grande mesure cherchaient désespérément une tenue élégante et décontractée adaptée à leur quotidien sans paraître satisfaits par les solutions proposées par les tailleurs, la mode, le sportswear ou le vintage.

Puriste dans l’âme, je souhaitais élever le vestiaire décontracté au niveau de qualité de la grande mesure. Style, patronage, façon, matières… Tout a été repensé pour obtenir des pièces exceptionnelles et être à la hauteur de ce projet ambitieux.

Lutays fut dès lors créé en développant une élégance décontractée typiquement française fondée sur le savoir-faire couture.

Quelle offre proposes-tu ?

Nous proposons avant tout des vestes décontractées. Il y a actuellement 8 modèles permanents pour convenir à tous les goûts et toutes les morphologies.

Tout est réalisé à la commande, dans une seule et même qualité, en prêt-à-porter ou en grande mesure.

Nos accessoires partagent la même philosophie et le même souci de qualité que nos vestes.

Les commandes se font à notre showroom parisien (au 4bis Passage Landrieu, Paris 7ème) sur rendez-vous ou sur notre boutique en ligne. Concernant la livraison, il faut compter un délai de 6 semaines.



À qui s’adresse-t-elle ?

Aux hommes qui souhaitent investir dans un vestiaire élégant et confortable en toute circonstance pour leur style de vie actuel qui mélange voyages, carrière, famille et amis.

Notre clientèle est internationale, cultivée, dynamique, avertie et francophile.

Nous commençons également à recevoir des commandes de femmes qui apprécient la qualité et le caractère de nos pièces.


Pourquoi avoir fait le choix du Made In France ?

La France est le pays de l’excellence, de l’élégance et de la haute couture.

Les talents et les ateliers avec lesquels nous travaillons sont uniques en leur genre.

C’est finalement une question d’honnêteté puisque le style, la culture et le savoir-faire français sont au cœur de Lutays.

Après, produire localement, encourager l’emploi et la préservation d’une culture extraordinaire, avoir des conditions sociales optimales pour les travailleurs… Pour certains ce sont des arguments marketing mais pour nous cela fait partie intégrante de la marque.

Quelle est ta pièce préférée ?

Nous avons la chance d’avoir des clients qui ont du goût, les commandes sont souvent intéressantes.

Comme les modèles sont pensés comme des permanents et nos tissus souvent limités, on continue d’être surpris par le potentiel de chaque pièce au fur et à mesure des commandes.

Cela dit, j’apprécie actuellement particulièrement la Pilote en barathea qui est parfaite pour le voyage et la ville avec ses nombreuses poches et son tissu qui ne froisse pas.




Merci Jean-Baptiste !

 

Tenue des lecteurs #5 - René

Tenue des lecteurs #5

 

La veste Ivy MTM J.Keydge est en tissu tweed de chez Depaz à Bologna et confectionnée par mon ami Ahmet Temel de l’atelier Temel. Ahmet a travaillé pendant de longues années chez J.Keydge et fabrique aujourd’hui dans le nord de Paris des vestes en MTM pour J.Keydge mais aussi d’autres marques. Ces vestes sont déstructurées et complètement sans doublures. Un bonheur à porter. J’en ai plusieurs mais celle-là est unique. J’ai même la chance de connaître personnellement Francois Ferdinand, le fondateur de cette marque mythique française. Un précurseur dans sons genre. F.Ferdinand a été visionnaire car il a anticipé déjà depuis longtemps cette tendance de l’épaule naturelle et du « soft look ».

Le 5 poches, la doudoune sans manches, la chemise en chambray et la cravate tricot sont de chez Breuer. Walter Breuer est un ami de longue date et j’ai énormément appris étant client depuis plus de 20 ans désormais. C’est une des références du « french preppy » et de la french Riviera avec Façonnable. Pour moi Breuer est le vrai héritier du casual chic à la Façonnable.. Incontournable !

Les chaussures sont de chez Tricker’s, modèle Bourton. Achetées sur Jermyn Street à Londres, ce sont les plus belles country shoes que je connaisse. Une icône, quoi.

L’écharpe est de chez Drake’s, une marque que je considère comme une des boussoles dans le menswear d’aujourd’hui. Un bon mix de Ivy, british, french et italian chic. En plus je connais et apprécie énormément Michael Hill le Creative Director. Un vrai gentlemen !

La casquette est une Brooks Brothers, Made in USA, à New York. On admire tous Brooks Brothers pour leur histoire même si la marque n’est plus ce que c’était. Mais ça reste tout de même un mythe pour moi.

Les lunettes sont des « Lunor », made in Germany, comme moi ;) Un bel exemple d’ingénierie dont sont capables les allemands. En plus elles sont très belles je trouve :).

La monte est une Vintage Ducado en or. Celle de mon père que je ai hérité. Merci Papa, je t’aimerai toujours !

Et pour finir le bracelet avec la petite médaille en argent est de chez GabyLF. La marque de joaillerie de ma femme, qui a une vraie histoire et du sens. Disponible au 4 rue de Sèvres à Paris.

 

Le costume cravate, l'uniforme du monde moderne - Reportage Arte

 
 

Une silhouette nouvelle pour un monde nouveau : l’histoire du costume cravate, à partir de la fin du XIXe siècle, recouvre celle de l’américanisation du monde industriel. Manuel Charpy décrypte cet idéal de dynamisme et de modernité et les distinctions sociales qu’il exacerbe en les reconfigurant.

C’est l’histoire, aussi, de celles et ceux qui rejettent le costume pour résister au monde dont il devient le symbole, où l’endossent au contraire pour y réclamer une place qu’on leur refuse. Une histoire politique, à fleur de peau.

 

Où trouver un vrai Cowichan Sweater ?

 
 

Où trouver un vrai Cowichan Sweater ? Réponse plus bas.


Histoire

Depuis la fin des années 1800, le peuple salish de la côte vivant en Colombie-Britannique au Canada tricote les célèbres pulls en laine Cowichan. Le design unique de ces vêtements est souvent facilement identifiable grâce à leurs motifs d’animaux typiques du Canada : l’aigle, le renne, l’ours. Mais aussi via des formes géométriques répétées à la taille et aux épaules.

Un vrai pull Cowichan commence avec de la laine de mouton de l'île de Vancouver. Les familles des tribus Cowichan maintiennent la tradition du pull Cowichan depuis plus de 150 ans. Elle se transmet généralement de mère en fille, mais pas nécessairement.

Les pulls et cardigans Cowichan sont tricotés à la main, parfois d’une seule pièce. Traditionnellement la laine était achetée brute aux agriculteurs locaux. Les tricoteurs devaient alors la nettoyer, la sécher et la carder afin d’en faire un fil. Cette laine peu transformée sentait fortement la lanoline, cette graisse qui protège la laine des éléments extérieurs.

Les pulls Cowichan traditionnels ne sont pas teints et ne sont donc disponibles que dans les couleurs naturelles des moutons : noir, gris, blanc, marron...Les couleurs synthétiques ont l’avantage d’offrir un colorama plus important mais aussi d’être plus profondes. Le noir est vraiment noir.


Canada Sweater Compagny

Si de nos jours les pulls Cowichan sont plus susceptibles d’être tricotés avec de la laine néo-zélandaise ou en matière synthétique, certains fabricants continuent de proposer d’authentiques cardigans et pulls Cowichan. C’est le cas de Canada Sweater Compagny, fabricant de pull Cowichan fondé en 1977.

La majorité de leurs pulls sont toujours tricotés à la main par des artisans canadiens à l'aide de laines provenant de filatures de laine canadiennes.

Leurs tricots de leur gamme Heritage sont même fabriqués à partir de laines naturelles non teintes, filées à la main en donnant au fil une légère torsion pour plus de solidité tout en conservant la douceur. Les fils étant exempts de produits chimiques ou de colorants, ils conservent davantage cette pellicule naturelle qui recouvre la laine (la lanoline) et aident ainsi à repousser l'eau en cas de pluie.


Il y a quelques années pouviez les trouver sur Mr Porter dont on a conservé quelques photos.

Carhartt WIP a également collaboré avec Canada Sweater Compagny cette saison pour proposer son propre modèle.

 

Les illustrations Ivy de Kazuo Hozumi

 
 

The Illustrated Book of IVY est un livre d'illustrations de mode qui capture l'essence de l'Ivy League. Il présente des illustrations colorées et joyeuses très appréciées depuis les années 1950. Chaque look est facile à copier : du col roulé sous un caban en laine au par-dessus en tweed façon Sherlock Holmes. Une vraie source d’inspiration ludique.

Ces illustrations sont nées d’une logique simple, celle de promouvoir le style Ivy League sans nécessairement disposer des lieux qui ressemblent à des campus Américains. Les illustrations permettaient de ne pas compter uniquement sur la photographie pour emmener les lecteurs dans l'univers Ivy. Des visuels emblématiques qui continuent à ce jour d’être plébiscités.

Parmi les illustrateurs Ivy les plus connus, Kazuo Hozumi.
Kazuo Hozumi est né en 1930 à Tokyo mais à fuit à la campagne lors de la deuxième guerre mondiale.
Architecte de formation, Kazuo Hozumi a néanmoins décider de suivre sa passion pour le dessin en travaillant avec des magazines japonais tel que Men’s Club ou encore pour des publicités de Van Jacket. Il s’est essayé à un grand une grande diversité de styles mais il est surtout connu pour être le créateur en 1963 des “Ivy Boy”, des personnages empreints du style Ivy et aux visages identiques : une tête ronde, des joues rosées ainsi qu’un sourire généreux.

Disponible ici.

 
 

Tenue des lecteurs #4 Maxime

 

Tenue des lecteurs #4

 
 

J’ai sorti mon trench-coat kaki. Je l'ai trouvé dans une fripe vers Châtelet il y a quelques années, j'ai dû le payer 30 balles a l'époque. J’en suis content, je le porte assez souvent. J'aime bien le kaki de manière générale, tu peux mettre ça avec tout et n'importe quoi, il est assez ample, la longueur est correcte et il a pris une belle patine avec le temps. C'est un trench de US army, des années 1950 utilisé pendant la guerre de Corée.

Mon costume est un Suitsupply - où je travaille. Je l'aime bien, le tissu est souple, il est de chez Vitale Barberis Canonico. Je peux aller en boîte ou travailler avec, il fait le job.
J’aime bien porter certains de mes costumes avec le col relevé, surtout quand la météo est assez mitigée comme aujourd'hui.

Les tassel loafers  viennent de chez Ypsons, une boutique rue Saint-Honoré. J'y vais uniquement pour les classiques tous les 8 ans, une fois que ma paire est flinguée. J'aime bien cette boutique, c'est une petite famille de passionnés, tu peux y trouver du cousu goodyear - entre autres - à un prix sympathique et cela tient bien. Je les porte au naturel (comme tous mes vêtements d'ailleurs) et les use jusqu'à la moelle. Je ne suis pas un fada du poliche, même si c'est plus élégant pour certains événements.

La chemise western est de chez Levis. Je l'aime bien car elle est rouge, je n'en voit pas trop sur les réseaux, on voit souvent la classique en bleu. Je l'ai aussi trouvé dans une fripe la semaine dernière pour 10 balles, je voulais la placer aujourd'hui car je trouve quelle se marie bien avec les pinstripes du costume. On peut y voir mon schlass accroché à la poche. Je peux aussi facilement la porter avec un chino classique ou un pantalon gris en flannel par exemple. Attention tout de même, ça peut vite faire Antoine de Maximy, le gars de J'irais Dormir Chez Vous.

En dessous, c'est un t-shirt de chez Arpenteur,  je peux le mettre pour aller au plumard, avec un cargo ou ici par exemple. Il me fait penser un peu au fameux t-shirt de Nirvana…je le porte assez discrètement car ça peux vite faire ado attardé, là je trouve que ça passe bien avec le costume, ça casse un peu l'aspect formel de celui-ci et on reste dans les tonalités de bleu.

Le parapluie, c'est un Muji. C'est le genre de pièce où je n'investi pas vraiment, c'est comme les lunettes de soleil ou les gants : soit je les perd, les casse ou les oublie ! J’ai opté pour un coloris tartan Black Watch.

La montre est une Seiko trouvée à Los Angeles pour 40 $…c'est un mouvement à quartz, finition dorée avec un cadran bleu. Elle en jette pas mal je trouve et elle est assez facile à matcher.

Pour la bague, c'est une Anatomica qui représente une tortue. Je ne suis pas certains que cela me représente réellement mais jaime bien ce design. En règle générale, j'ai du mal à trouver de belles bagouses, c'est souvent toujours les mêmes, comme les ceintures d'ailleurs.

Je pense être resté assez sobre sur les photos, ça reflétait pas mal mon humeur ce jour là. Le temps était couvert, je n'avais pas vraiment envie de sortir lunettes, casquette, cravate et tout le tralala…

 

Leuchtfeuer Strickwaren - Des pulls et des bonnets made in Germany

 
 

C’est en surfant sur le site coréen Noclaim.co.kr que nous sommes tombés sur une très belle marque fabricant de maille allemande : Leuchtfeuer Strickwaren.

Leuchtfeuer-Strickwaren est une entreprise familiale fondée en 1956 par Adolf Grohmann, dans le quartier de Brême à Woltmershausen. Il fabriquait à l’époque des manchettes pour gants de pêche. En 1968, l'entreprise et la famille déménagent à Lilienthal.
L’atelier est toujours spécialisé dans la production de tricots marins et tout ce qui s’y rattache : pulls, cardigans, chaussettes épaisses, bonnets. C’est ce qui explique sans doute que le logo de la société reste un phare. La gamme est également complétée d’écharpes. Comme beaucoup d’ateliers, ils fabriquent à la fois en marque blanche mais aussi pour leur propre label.
Si tous les modèles sont produits sur les 11 machines que compte l’entreprise, les finitions sont en partie faites à la main. La production est opérée dans l’usine familiale de Lilienthal.

Leuchtfeuer-Strickwaren est connue en Asie pour ses bonnets faciles à porter et très atypiques de part leur grosses mailles en côtes perlées.

LEUCHTFEUER STRICKWAREN Image noclaim.co.kr

LEUCHTFEUER STRICKWAREN
Image noclaim.co.kr

LEUCHTFEUER STRICKWAREN Image noclaim.co.kr

LEUCHTFEUER STRICKWAREN
Image noclaim.co.kr

LEUCHTFEUER STRICKWAREN Image noclaim.co.kr

LEUCHTFEUER STRICKWAREN
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LEUCHTFEUER STRICKWAREN Image noclaim.co.kr

LEUCHTFEUER STRICKWAREN
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LEUCHTFEUER STRICKWAREN Image noclaim.co.kr

LEUCHTFEUER STRICKWAREN
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LEUCHTFEUER STRICKWAREN Image noclaim.co.kr

LEUCHTFEUER STRICKWAREN
Image noclaim.co.kr

Mais la marque allemande produit également de très beaux pull. Principalement des “troyers”, c’est à dire des pulls en laine avec un col roulé qui peut être ouvert à l’aide d’une fermeture éclair. On parle aussi de pull camionneurs.

On distingue les finitions caractéristiques de la marque aux poignets et à la taille Capture écran leuchtfeuer-strickwaren.de - Mars 2020

On distingue les finitions caractéristiques de la marque aux poignets et à la taille
Capture écran leuchtfeuer-strickwaren.de - Mars 2020

On distingue les finitions caractéristiques de la marque aux poignets et à la taille Capture écran leuchtfeuer-strickwaren.de - Mars 2020

On distingue les finitions caractéristiques de la marque aux poignets et à la taille
Capture écran leuchtfeuer-strickwaren.de - Mars 2020

Pour les résidants européens, les bonnets sont distribués via Amazon.
En particulier les modèles 323 et 303, tous les deux 100% laine vierge. Le modèle 323 est légèrement plus court.
Leuchtfeuer Strickwaren est également distribuée sur des sites professionnels de pêche tel que Engel Netze.

Les pulls, quant à eux, sont majoritairement - voire exclusivement - distribués en Allemagne.

Capture écran Amazon.com - Mars 2020

Capture écran Amazon.com - Mars 2020

Capture écran engelnetze.com - Mars 2020

Capture écran engelnetze.com - Mars 2020

Article mis à jour le 14/02/2022

 

Le Minor - Le pull marin sous toutes ses coutures

 

Note : nous avons demandé à Le Minor de nous envoyer les deux pulls que vous allez découvrir dans cet article

Quel pull portait Eric Tabarly lorsqu’il remporta la “transat anglaise” en 1964, une course au large qui allait le faire rentrer dans la légende ?
Réponse : un pull marin tricoté par Le Minor !
Ce pull spécialement tricoté pour Eric Tabarly était un dérivé du pull "sous-officier de marine" mais équipé d’une patte de boutonnage au niveau du cou - une innovation écossaise.

Avec son tricotage en côtes, il était très similaire au jersey réglementaire de la Marine Nationale dont nous avons déjà parlé ici.

Un vrai pull de marin, porté par le plus célèbre de tous, Eric Tabarly !
C’est donc tout naturellement vers Le Minor que nous nous sommes tournés pour tester un pull Marin. Enfin, deux pour être exact.

Le classique - COLORIS BLEU ROI

La classique tout d’abord. Contrairement au pull porté par Eric Tabarly ou au jersey réglementaire de la Marine Nationale, il est tricoté dans un Jersey lourd 100% laine moins élastique et plus compact.
La coupe est assez étroite et le corps assez long pour bien protéger son porteur du froid.
Il est conçu au départ pour être porté près du corps afin d’éviter de gêner les manoeuvres sur un bateau. Un vrai "pull chaussette".

Sa laine est très belle, légèrement brillante. Elle a un toucher sec mais qui ne gratte pas - on conseille néanmoins de porter un t-shirt ou un sous vêtement en dessous. Très clairement, ce pull respire la qualité. Un vrai pull de marin.

Marcos a choisi un très beau Bleu Roi. Avec le Kelly Green, ce sont deux de nos couleurs favorites de cette saison.
Des couleurs idéales pour un hiver plus vitaminé et qui ne sont pas faciles à trouver ailleurs.

Le pull taille petit, pensez donc bien à opter pour une taille supplémentaire par rapport à votre taille habituelle. A titre d’information, Marcos fait 1m170 pour 60kg et a choisi une taille M, ce qui correspond à une taille 2.

Le pull revisité - 3 RAYURES

Si comme Jean vous n’avez jamais vraiment été séduit par les pulls marins parce que justement vous les trouviez trop moulants ou trop longs, vous deviez être conquis par ce nouveaux modèle. Il reprend la base du pull classique mais sa coupe a été revue. Elle est plus moderne, moins près de corps.
Un bord côte a également été ajouté sur le bas du pull. Il est moins long et se porte de manière plus décontracté.

Ce modèle est également tricoté avec une laine mérinos, plus douce que la laine classique utilisée pour leur modèle historique.
Toujours fabriqué dans leurs ateliers bretons, la pièce reste fidèle à l’ADN maritime de la marque. Le jeu de rayures rappelle la marine nationale.

Les deux pulls sont équipés de boutons plats coloris noir dans une finition mat du plus bel effet. Pas de faute de goût, on aime beaucoup. Sur les photos, Marcos et Jean les portent d’ailleurs tous fermés, mais si vous préférez garder 1 ou 2 boutons ouverts, c’est très élégant également.

Quid du logo visible sur la manche gauche ? Chose assez rare, on adore. Oui oui ! Il est vrai qu’habituellement nous préférons les marques qui privilégient l’absence de logo pour mettre en avant le produit. Mais ici, il a toute sa place et apporte un certain cachet, tous leurs pulls sont produits dans leurs ateliers à Guidel en Bretagne.
Le contraste bleu marine / jaune fonctionne très bien. De petite taille, il reste discret et se fait vite oublier.

Pour information, Jean fait 1m78 et pèse environ 70kg. Il porte une taille L. Il a également pris une taille au-dessus de sa taille habituelle M pour encore plus de confort. Le pull lui va parfaitement.

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En conclusion, en matière de pulls marin, Le Minor propose l’une des plus belles offre sur le marché. On recommande !

Pulls marin 100% laine vierge

Nos 2 couleurs préférées pour cet hiver : le Royal Blue et le Kelly Green

 
 

Dick’s Edinburgh vient tout récemment de rentrer des nouveaux pulls Harley Of Scotland.

S’ils ne semblent pas brossés, nous apprécions tout de même deux des coloris proposés : un bleu roi - enfin, un bleu Klein pour précis - et un Kelly Green.
Des couleurs idéales pour un hiver plus vitaminé.

Relire nos articles à ce propos :

 

Una Vetrina che Guarda il Mare - Le film documentaire qui retrace l'histoire de E.Marinella

 
 

“Una Vetrina che Guarda il Mare” (Que l’on peut traduire par une ‘Une vitrine sur la mer' en français) est un documentaire réalisé par Massimiliano Gallo, qui retrace l'histoire d'E.Marinella, la marque de cravates devenue célèbre dans le monde entier. À travers l’histoire d'Eugenio Marinella, le fondateur, une partie importante de l'histoire de la ville est également retracée.

Comme expliqué par Francesco Pinto, le scénariste du documentaire :

C'est l'histoire d'une boutique qui regarde la mer, son golfe, regarde sa ville et est une histoire de beauté.

Parce que la beauté est une grande leçon, c'est une leçon qui nous dit que nous devrions vivre d'une manière civilisée et brutalement libre.

Nous avons donc lié l'histoire de Marinella à l'histoire de la ville, et tout a commencé quand Don Eugenio a décidé de construire la boutique ici, parce que de l'autre côté il y avait la mer et une sirène.

Pour réaliser ce documentaire, Massimiliano Gallo s’est appuyé sur des documents d'archives de la marque, le savoir rapporté par Maurizio Marinella - à la tête de l'entreprise fondée par son grand-père Eugenio -, les témoignages recueillis à l’occasion du centenaire de la marque ou encore sur le livre de Maria Cucciniello consacré à Marinella.

Il sera diffusé sur la Rai et sur Netflix.

Plus de 107 ans d'histoire

Tout a commencé dans leur très célèbre petite boutique de 20 mètres carrés, ouverte à Naples en 1914, à deux pas du front de mer sur la via Riviera di Chiaia. Un petit coin d'Angleterre à Naples, un symbole de de l’élégance.

Eugenio Marinella est l’un des premiers à partir en Angleterre pour y importer les produits iconiques de l'époque : imperméables Aquascutum, parfums Floris et Penhaligon, parapluies Brics et chaussures J&W Dawson, chapeaux Lock. 

En 1940, Eugenio Marinella crée deux ateliers : un dédié à la création de chemises sur mesure et un second pour la confection de cravates sur mesure. Chaque cravate est dès lors réalisée à la main dans l'atelier de la Maison.

Comme l'a dit Oscar Wilde Une cravate bien nouée est le premier pas sérieux dans la vie. Les cravate E. Marinella ont souvent été portées par les personnes les plus influentes au monde, de la famille Kennedy, la plupart des locataires de la Maison Blanche ou encore de l'Elysée. 

DISTRIBUTION

Les cravates E.Marinella sont distribuées dans leurs boutiques en propre, à Naples bien spur mais aussi à Milan, Rome ou Tokyo. Mais aussi via des revendeurs tel que Bergdorf Goodman à New York, Le Bon Marché à Paris, Liberty à Londres, Santa Eulalia à Barcelone. 

Relire notre article review sur la cravate Archivio E.Marinella

Le livre de Maria Cucciniello sur Marinella

 

PML Clothing

PML Clothing

Des vêtements confortables produits en petite série en Italie

 

Note : À notre demande, PML Clothing ont accepté de nous envoyer les deux surchemises que vous allez découvrir dans cet article.

Le 28 décembre 1895 au 14 Boulevard des Capucines à Paris dans le Salon indien du Grand Café a lieu la première projection cinématographique - “Sortie de l’usine Lumière à Lyon” - par les frères Lumière. Les spectateurs découvrent le cinéma. Une invention qui révolutionne cette fin de siècle, déjà jalonnée par l’invention de la photographie en 1839 par Nicéphore Niepce et Daguerre. L’image prend une place prépondérante, la presse de l’époque craignait même que le cinéma allait “tuer” le théâtre et surtout la peinture. Ce “Septième Art” n’a pourtant fait que compléter les arts déjà établis, il devient un médium d’expression incontournable.

Fort de cet héritage, ce moyen d’expression irrigue la mode tout en la sublimant. Tel que la peinture avec ses classifications, le cinéma tient aussi les siennes ; ainsi cohabitent long-métrages, court-métrages ou documentaires. Ce dernier prétend montrer la réalité “sans filtre”, une démarche qui nous touche particulièrement tant elle gomme les superflus futiles. Dans cette lignée, quoi de plus passionnant - à notre sens - que de jumeler documentaire et vêtement masculin ? Gianluca Migliarotti, alias Kiddandy, le réalisateur des plus beaux documentaires sur l’art sartorial - I Colori Di Antonio, O’mast ou encore E poi c’è Napoli - frappe fort en créant sa propre marque de vêtements, PML. Après les pantalons Bespoke chez “Pommella Napoli”, Gianluca s’attaque à un vestiaire plus large et plus accessible, des manteaux aux vestes deux poches en passant par les polos.

Nous avons l’honneur - c’est peu dire - de vous présenter deux surchemises, toutes deux disponibles sur le site de la marque, ainsi qu’une brève interview de Gianluca.

Décryptage.


Avant de vous présenter notre « review », nous avons le plaisir de vous dévoiler une interview exclusive avec Gianluca.

Tu as réalisé plusieurs documentaires devenus des références en art sartorial, comme I Colori Di Antonio, O’mast ou encore E poi c’è Napoli. Qu’est ce qui t’as poussé à créer ta marque ?

Tout cela découle de mon expérience en tant que réalisateur et de ma passion pour les vêtements de qualité. Un réalisateur doit avoir une vision globale et une forte capacité d'imagination. Lorsque vous tournez certaines scènes, vous avez déjà une idée de la manière dont elles seront montées, avec quelle musique, quelle émotion vous voulez transmettre au spectateur ; c'est un processus très similaire à ce qui se passe pour moi avec les tissus. C'est souvent là que tout commence : vous voyez un tissu qui vous frappe et vous le touchez, vous le regardez et vous essayez d'imaginer ce qui pourrait en sortir, peut-être pas sa destination initiale. En bref, être capable de rester ouvert d'esprit et créatif, savoir jouer.

Dans un monde où tout va vite, comment as-tu choisi les vêtements que tu voulais produire pour PML ?

Dans l'urgence, vous pouvez faire des choix qui sont déjà en vous et dont vous êtes sûr, mais s'il ne s'agit pas de désirs de longue date, ils ne sont pas très excitants. Disons que sur le plan commercial, le monde va très vite, mais nous faisons partie de ces petites marques qui prennent le temps de se développer comme elles l'entendent, en faisant des choix aussi durables que possible, en faisant des recherches, en trouvant des stocks vintage et non vintage. Le style vient de l'expérience, de la nécessité. Ce que je produis est ce que j'utilise moi-même et que je veux partager avec les autres.

Où sont fabriqués les vêtements PML ? Uniquement à Naples ?

Certains produits sont fabriqués à Naples, d'autres à Milan ou en Sicile. Chaque article a besoin de sa propre main-d'œuvre spécialisée. Tout est fabriqué en Italie.

Quelles sont tes sources d’inspirations pour PML ?

J'observe constamment la vie et le monde qui m'entoure. J'admire le style de nombreuses personnes et j'apprends de tout le monde. L'observation de la vie quotidienne et de ses besoins est très importante pour moi. J'admire particulièrement ces personnes qui, dans leur vie quotidienne, ne peuvent se passer d'une certaine esthétique et ajoutent un élément, un détail, à leur look, même lors de journées normales ou particulièrement chargées. Le vêtement est un langage et je trouve que ceux qui parviennent à préserver et à soigner une certaine esthétique, sans en faire trop, bien sûr, communiquent au monde amour, soin et beauté. En bref, les gens sont mes sources d'inspiration.

En ce moment, quel est ton vêtement préféré dans ton dressing ?

Je n'en ai pas un en particulier, cela dépend des jours, mais dernièrement, ma surchemise en flanelle Palazzi est un must, polyvalente et confortable, mais aussi habillée avec son mélange de vert, vraiment magnifique. Hier, j'ai récupéré ma dernière veste chez mon tailleur et ami Ciro Zizolfi, qui, avec son fils Andrea, confectionne depuis des années les plus belles et les plus authentiques vestes napolitaines, d'une qualité incroyable, dans un tissu Fox spécialement sélectionné ; je pense qu'elle pourrait facilement devenir mon must-have du moment, c'est une merveille.

Enfin, nos lecteurs nous tueront si nous ne posons pas la question : as-tu en tête un projet ou (en production) un documentaire ?

En fait, je travaille sur ce sujet depuis un certain temps, mais avec peu de continuité. C'est une recherche sur l'esthétique milanaise, qui n'est pas très connue ou du moins pas remarquée parce qu'elle est sobre et pas tapageuse, mais d'une grande profondeur. Ce n'est pas un travail facile, mais j'y tiens beaucoup.

Merci Gianluca !


Pour cet article, nous avions à notre disposition deux surchemises - ou vestes/blousons deux poches. L’une en flanelle de laine verte de Fox Brothers édition spéciale “Palazzi” et l’autre dans une laine alpaga.

La “Palazzi”

Commençons par la première. La veste est coupée droite, avec deux poches poitrines plaquées ainsi que des poches latérales cachées. La laine est épaisse et la tenue du col est parfaite ! Nous le laissons d’ailleurs volontairement surélevé, non par coquetterie mais par habitude.

Fox Brothers est l’un de nos fabricants de tissus préféré. Une chemise, une veste ou un pantalon confectionné dans l’une de leurs laines capte immédiatement notre attention. C’est un vrai plus. En voyant que cette surchemise était réalisée dans l’un de leurs tissus, nous avons tout de suite été séduit.

À la réception nous n’avons pas été déçu. La couleur est un joli vert chiné, elle prend bien la lumière. Ce tissu est d’ailleurs tissé spécialement pour PML par Fox Brothers. Le nom fait référence à Alessandro Palazzi, gérant du bar Duke à Londres, et client chez Pomella Napoli. Un de ses pantalons fût confectionné dans cette laine sélectionnée par Gianluca. En voyant le pantalon Alessandro Palazzi, Douglas Corbeaux, propriétaire de Fox Brothers, et ami de Gianluca a proposé que de fabriquer ce tissu exclusivement pour Pommella Napoli et PML. En hommage à Alessandro Palazzi, PML l’a appelé la flanelle “Palazzi”.

Car oui il s’agit d’une très belle flanelle. La main de cette matière est donc très douce, très confortable à porter.

La surchemise est équipée non pas de 2 poches, mais bien de 4 poches. Oui, il y a également des poches latérales cachées. Elles sont réellement sur le côté du vêtement donc invisibles…et nous adorons ! En les positionnant à cet endroit la silhouette est beaucoup plus épurée.
Quant aux deux poches poitrine, elles sont assez profondes pour y placer son téléphone ou ses clefs.

C’est une surchemise qui nous fait beaucoup penser à la CPO, cette veste de l’armée américaine en laine verte. La différence ? Celle de Gianluca est fabriquée en Italie dans une très belle flanelle. Elle n’a peut-être pas vécu la guerre, mais elle vous protègera contre le froid en ayant de l’allure.

S’il l’on devait trouver un ou deux défauts, on dirait qu’à notre sens il est dommage qu’il n’y ait pas de boutons de fermeture de manche et que le bouton de fermeture du poignet est sans doute un peu trop proche du bord, rendant sa fermeture moins pratique. Enfin, si les poches cachées sont très belles, elles peuvent parfois être moins pratiques à utiliser, situées un peu trop en arrière.

En conclusion, cette surchemise veste est un vrai coup de cœur. Sa couleur, la flanelle choisie, sa robustesse et surtout la tenue du col sont vraiment une réussite. Nous la portons sur une chemise, sur un pull, sous un gros manteau, bref, elle fait partie de nos pièces favorites pour cet hiver.

La surchemise Alpaga

Le modèle présente les mêmes caractéristiques que la “Palazzi”. Mais cette fois-ci il s’agit d’un modèle en Alpaga, une matière luxueuse qui fait tout l’intérêt de cette surchemise, ce type de tissu n’étant pas si simple à trouver dans le Prêt-à-Porter. Nous apprécions particulièrement la souplesse de ce tissu, les motifs chevrons et son toucher très doux.
En regardant nos images, vous pourriez sans doute avoir l’impression qu’il s’agit d’une sorte de tissu tweed ou Shetland qui gratte ou qui pique. Et pourtant non, la main est vraiment douce !

Et comme pour la surchemise verte, l’intérieur est très propre. Elle est semi-doublée avec une flanelle de coton du très réputé tisserand anglais Thomas Mason. Un autre de nos tisserands préféré !

Cette veste est proposée en quantité limitée, un conseil donc, foncez si vous aimez !

Pour information, Marcos fait 1m70, 60kg et a opté pour une taille S.


Pour finir, quoi de mieux que de reprendre les mots de Gianluca:

La vie est faite de voyage, de rencontres, d’observations. Je veux que les hommes s’amusent et se sentent confortables dans leurs vêtements. Je souhaite qu’ils puissent s’exprimer. PML est ma quête de recherche pour quelque chose sortant de l’ordinaire, quelque chose que je puisse partager avec le monde. Pas de chichis, pas de vêtements grandiloquents. C’est ce que je porte également. Ce projet, qu’il soit en prêt-à-porter ou made-to-order, met en avant la qualité avant tout. Tout est produit en petites quantités à partir de tissus vintage ou rares, vieux stock de boutons cousus avec soin. C’est mon bébé.” 

Nous vous invitons chaudement à découvrir les autres pièces de cette première collection, nul doute que certaines d’entre elles deviendront des indispensables.