Bleu ciel, bleu pastel, bleu de Lectoure
/Le bleu ciel semble faire son grand retour cette saison. Un bleu qui peut être obtenu de façon relativement artisanal grâce au pastel, une plante qui est notamment cultivée dans le sud de la France.
Le bleu ciel semble faire son grand retour cette saison. Un bleu qui peut être obtenu de façon relativement artisanal grâce au pastel, une plante qui est notamment cultivée dans le sud de la France.
[Article non sponsorisé - on a rien touché]
Le printemps arrive. On a essayé pour vous quelques vestes bleu que vous pourriez avoir envie de porter. Pour tous les budgets : de 69€ à plus de 500€. Pourquoi bleu ? Parce que c'est la couleur préféré des français. Et aussi celle du printemps.
On commence par cette veste 4 poches de la collection U, collaboration entre le styliste Christophe Lemaire - qui possède également sa propre marque, rue de Poitou - et Uniqlo. Elle est inspirée du vêtement militaire mais aussi de celui du travailleur français des années 50.
Très légère et souple, elle se porte comme une sur-chemise.
Elle comporte des détails sympas : une poche prévue pour un stylo ou encore des œillets en tissu au niveau des aisselles. L'intérieur est aussi très propre.
Je mesure 1m70 pour 61kg. Je l'ai donc prise en XS.
Et oui sur cette dernière photo, on aurait pu (on aurait dû même) retourner les manches, mais il faisait sacrément froid ce premier jour du printemps...
Aspesi est une marque italienne relativement confidentielle. Elle a grandement été popularisée par Scott Schuman.
C’est un peu le A.P.C italien. Des collections simples, intemporelles et bien pensées avec très peu ou pas de logo visibles.
Le genre de marque où vous ne savez jamais si un vêtement est de la collection actuelle ou de l’an passé. Un, parce que leurs produits ont un côté intemporel et deux, parce la plupart de leur basiques sont toujours présents saison après saison. Ce constat est encore plus marqué sur leur e-shop. C’est singulier d’ASPESI : ils disposent d’une sorte de collection permanente. Et qui fait également l’objet de soldes – on aurait pu penser le contraire à l’image des jeans bruts APC.
Scott en profite d’ailleurs pour développer l’idée que pour garder un aspect slim (je parle du haut du corps), il est très important de jouer non pas sur le torse mais sur l’étroitesse des manches. Plus celles-ci sont fines, plus cela libère de l’espace visuel entre les manches et le torse. Et donc plus vous donner une impression de minceur. (Et sans être à l’étroit dans un manteau qui vous compresse la poitrine)
Parfaite pour l’hiver ou le printemps grâce à sa doublure amovible. Des doublures amovibles qui sont d’ailleurs de plus en plus utilisées par l’ensemble des marques du prêt à porter masculin pour rendre leurs vêtements plus versatiles.
Là encore, Scott en fera la promotion à travers son blog. Et c’est à cette époque (~2011) que la marque lance un site e-commerce via TheLevelGroup. Pour information c’est eux également qui ont créé et lancé les sites d’e-commerce de New Balance, Geox, Woolrich ou encore Costume National.
Le e-commerce est un virage important. Dans une interview récente, jenesaisplusqueldirecteurmarketing disait que le site de e-commerce doit pouvoir refléter la même image de marque à sa clientèle que dans une boutique. Ne pas être en-dessous des attentes et proposer la meilleure expérience client.
Une marque de luxe qui n’aurait pas su être au niveau sur le plan digital en prend un coup.
Hermès semble d’ailleurs y parvenir à merveille. (Allez faire un tour sur leur site)
L’histoire débute en 1969. (ou 1961 ou 1981 ? j’ai un peu trouvé de tout mais 1969 semble être la date la plus récurrente). Alberto Aspesi en est le fondateur éponyme. La marque commencera par produire des chemises, puis, par la suite, l’ensemble de la garde robe masculine et féminine. Vous pouvez donc opter pour le « total look » Aspesi si vous le désirez. Chaque pièce est soigneusement étudiée. Je vous conseille d’aller voir leurs lookbook : les assemblages de couleurs sont toujours bien sentis.
Ses interviews se font rares. Il préfère se consacrer à son travail. Et on peut le comprendre. Mettre l’accent sur le produit plutôt que sur la communication. Quelques exceptions cependant : on peut compter des collaborations dans les années 1980 avec des photographes connus tel que Peter Lindbergh avec la sublime mannequin Linda Evangelista. Ces photographies sont encore à ce jour très souvent mises en avant par la marque via son Facebook.
Merci tout de même au magazine Tenue de Nîmes d’avoir persévéré pour nous concocter une petite interview lors d’un de leurs déplacements à Milan. Vous trouverez l’intégralité de leur interview ici.
Première leçon : son travail est centré sur les matières. Tout commence par là. Il choisit donc toujours ce qu’il y a de mieux. Ou tout du moins ce qu’il pense être le mieux. Bien entendu le style de la pièce (à travers la coupe notamment) n’est pas non plus négligé.
Les tenues hommes sont globalement de bons basiques qui traversent le temps mais qui n’ont de cesse d’être continuellement améliorés et mis au goût du jour. C’est le leitmotiv de la marque. La collection femme comprend elle aussi quelques pièces assez masculines.
Pour créer ses pièces, il n’est pas tout seul à prendre des décisions : Alberto est entouré d’une équipe de designer compétents qui ont chacun une tâche précise. On pourra par exemple citer Lawrence Steel (collections femmes) ou encore Dirk van Dooren via l’agence de design TOMATO. Le succès vient en partie de là.
Alberto pense que le pont entre art et mode n’est pas aussi facile à faire. Il reste toutefois un adepte de l’arte povera (« art pauvre » si l’on traduit littéralement). Je ne suis pas historien de l’art, mais d’après Wikipédia, ce mouvement artistique italien est né dans les années 60
« Les artistes d'Arte Povera adoptent un comportement qui consiste à défier l'industrie culturelle et plus largement la société de consommation »
Cela rejoint l’idée que le beau du XXI ème siècle se retrouve majoritairement dans les objets (aller voir le designer Dieter Rams par exemple) et non dans l’art du siècle lui-même. Pourquoi ? Parce que celui est principalement un art de la contestation : la roue de bicyclette de Marcel Duchamp n’a rien qui relève du beau.
Quelques œuvres d’art sont par ailleurs disposés dans certaines boutiques Aspesi.
Quid du future ? On en revient à leur leitmotiv : continuer à travailler sur leur basique : produits simples et de très bonne qualité tout en s’adaptant au reste (e-commerce…).
Les vêtements Aspesi font une large place aux vêtements d’inspiration militaire. C’est une caractéristique propre de la marque : il y a une pléthore de ce qu’on appelle les field jackets ! De laM65 à la M43 en passant par la M51.
Et comme expliqué précédemment, les associations de couleurs toujours réussies. Vous trouverez donc les couleurs parfaites pour chaque saison.
Test de la Field Jacket Minifield.
Ce test est non sponsorisé hein. Je n’ai rien perçu de la part d’Aspesi. Même pas un remerciement. Bon en même temps je n’ai rien demandé.
Vous remarquerez d’emblée qu’elle est suffisamment longue pour protéger vos petites fesses par temps venteux et suffisamment courte pour ne pas tomber la catégorie manteau long ;
Je ne vais pas vous refaire l’historique de la M65, la toile regorge d’articles à ce sujet.
Elle est parfaite à porter de manière casual ou sous un costume : bonne alternative pour ceux qui comme moi détestent les trenchs – trop connoté dragueur/séducteur depuis quelques années à mon sens– ou pour ceux qui en ont marre de porter un MAC.
Elle est également multipoches : parfaite pour emmener votre maison avec vous, et surtout parfaite pour transporter vos livres de proches préférés. Ou celui qu’on vous a offert à Noël et que vous jeté dans un coin de votre chambre. Vous n’aurez plus d’excuses.
Elle est équipée d’une doublure non amovible en Thermore qui est une imitation de peau retournée de mouton.
Celles-ci sont fortement utilisées sur tous la gamme Outerwear de la marque. Elles sont en fibre de polyester. Il s’agit d’une alternative au duvet.
Inconvénient : tiens moins chaud – à poids égal -
Principal avantage : moins cher (et les canards/oies nous disent merci)
Mon seul regret est que cette doublure ne soit pas amovible ici (ce qui est le cas sur certains modèles)
On retrouve également les autres caractéristiques historiques de la M65. (À na pas confondre avec la Saharienne, d’origine militaire elle aussi) :
L’épaulette est utilisée comme porte grade militaire dans sa forme la plus récente (au cours du XXème siècle). Elle a également jouée d’autres rôles, je vous laisse voir sur wikipédia ici si ça vous intéresse.
On l'appelle également "passant".
Comment ça taille ?
Cela dépend des modèles, mais globalement la marque taille plutôt grand pour ses field jackets.
Le modèle Minifield étant à mon sens l’un de leur modèle le plus fité. (avec la Dakar)
En résumé les M65 de chez Aspesi c’est…
…de bonnes matières (techniques mais aussi naturelles – coton/laine/cachemire)
…..des doublures bien pensées
….c’est fabriqué en roumanie (en général).
….c’est plutôt cher (et des prix qui ne cessent d’augmenter année après année). Je vous conseille d’acheter en solde (même si souvent les tailles les plus communes – S/M - sont rapidement sold out)
Et la concurrence sur la M65 ça ressemble à quoi ?
Vous pouvez toujours faire un tour dans les friperies : par contre il y aura peu de chance pour que vous trouviez votre taille. A moins que vous ne fassiez 95kg pour 1m85. Vous pourrez toutefois faire des retouches ; Raccourcir les manches par exemple.
Autres pièces du vestiaire Aspesi
Les surchemises
Le cœur de métier historique d’Aspesi est la fabrication de chemise. Et ça se voit. Leurs sur-chemises - que vous pouvez porter comme un blouson - sont très bien travaillées.
Là encore plusieurs choix de matières sont disponibles selon la saison :
Ils produisent également des pantalons très légers et qui arborent un pli – comme pour les pantalons de costumes .
Attention le modèle le plus slim (super secco) n’est pas si slim que ça. Ouverture à 19cm ; Semi slim donc.
BOUTIQUES
Commençons par la mauvaise nouvelle : il y avait un point de vente à Paris Place marché saint honoré – à quelques pas du concept store hype Colette - mais il a été fermé (pas assez rentable ?).
Ils sont majoritairement présents en Italie. Rue Montepoleone par exemple. C’est LA rue fashion à Milan. Elle se situe dans le QUADRILATERO DE LA MODA, littéralement le quadrilatère de la mode. C’est un peu l’addition de l’avenue Montaigne, de la rue du veille temple et la rue saint honoré. Il n’est pas rare d’y croiser des mecs en full Brioni qui pétaradent sur des Harley.
Attention il y a souvent 2 entrées dans les magasins Aspesi (ce que j’ai pu vérifier à Milan et Florence). Une entrée peut être verrouillée et pas l’autre. Pensez à faire le tour ;-)
Leurs boutiques sont très soignées. Celle de Milan en particulier. Elle a été élue en 2007 « The best Store In The World » par un jury international de design et le magazine WALLPAPER.
N’avez-vous d’ailleurs jamais remarqué que dans les boutiques où vous trouvez de beaux vêtements l’éclairage a été BIEN pensé (en général). On pourrait écrire un article entier sur le sujet. Pas de grands néons qui vous brûlent directement la face. Ces néons qu’on retrouve d’ailleurs de nos jours dans la plupart des bureaux. Ce qui en dit long sur l’attention qu’on porte aux salariés. Je ne sais pas vous, mais chez moi, les néons, je les mets dans la cave. Pas dans les lieux de vie. Ni sur mon lieu de travail. A moins que vous ne soyez chirurgien ?
L’éclairage est toujours subtilement détourné. Toujours de la lumière indirecte ou tamisée. C’est d’ailleurs bien ça qui fait une partie de la différence entre une brasserie cosy et la pizzeria/kebab du coin. Bon ok je caricature un peu, mais vous avez compris l’idée.
Pour ne rien gâcher les vendeurs sont bien sappés : pas mal de combo pantalon beige + chemise bleue ciel en chambray et ceinture marron patinée.
Enfin si vous ne pouvez vous déplacer vous pouvez toujours faire un tour sur la toile. Ne serait-ce que sur leur propre site web.
Menswear website