BEAMS a la réputation d’une marque solide et est souvent connue pour ses différentes collaborations. A cette occasion les acheteurs de BEAMS demandaient régulièrement des tailles spécifiques pour les Japonais ou des détails spécifiques. Des acheteurs (Shuhei Nishiguchi, Tatsuya Nakamur, Motofumi Koggi…) qui connaissent d’ailleurs un certain succès sur les réseaux sociaux, comme en témoigne leur compte sur Instagram. Pour les consulter c’est par ici.
En 1997, la marque collabore même avec Motorola afin de produire des téléphones mobiles ainsi que des vêtements gadget-compatibles, une initiative couronnée de succès au Japon.
En 1999, BEAMS Plus voit le jour : une nouvelle aventure commence pour le groupe. C’est une marque de vêtements qui propose des vêtements « classiques Américains » avec une attention particulière donnée aux détails et aux matières propres au Japon. Il ne s’agit pas pour autant de regarder le passé et de glorifier la nostalgie américaine – à ce propos, je vous recommande chaudement la lecture du magnifique livre Ametora de David Marx qui retrace l’amour du style Ivy entretenu par les étudiants Japonais dans les années 1960 –, chaque pièce est unique et revisitée avec une touche d’authenticité.
Aujourd’hui encore, BEAMS est toujours basé à Tokyo. Yo Shitara, le fils du fondateur, est l’actuel président du groupe ce qui renforce le sentiment familial au sein de cet empire. L’armada BEAMS est composé d’environ 150 magasins nippons, mais également de boutiques internationales telles que Taipei, Hong Kong, Pékin ou encore Bangkok.
Chez BEAMS, rien n’est laissé au hasard. Il suffit de se pencher sur la philosophie de la marque pour le comprendre :
« We provide value that transcends material satisfaction by sharing the context behind a product, such as details on the time and background of its origin ».
La marque nippone réussit le tour de force de pouvoir proposer plusieurs styles avec les différentes marques qu’elle pilote.
Elle s’astreint néanmoins à suive trois lignes directrices :
1.“BIG MINOR SPIRIT”
A travers ses collections BEAMS s’adresse toujours au plus grand nombre : ses vêtements sont facilement portables, loin des marques à l’esprit trop conceptuel.
2. “GLOBAL EYE”
BEAMS est un savant mélange entre une marque fidèle à ses origines japonaises et enrichie d’une perspective mondiale : la firme est constamment à la “recherche de valeur” via des sources diverses, que ce soit des objets mythiques d’hier ou d’autres plus contemporains. Le but est créer une identité de marque qui parle à chaque individualité, quelque soit son identité.
3.“LIFE STYLE CREATOR”
Chaque employé est un ambassadeur de la marque BEAMS et de son style de vie. Je pense encore une fois à Shuhei Nishiguchi, Tatsuya Nakamura ou encore Motofumi Koggi – véritables stars chaque année au Pitti Uomo de Florence – dont la réputation mondiale est principalement bâtie sur leur sens du style.
Test & Avis du manteau Balmacaan
BEAMS s’est notamment fait connaître en Europe avec des pièces d’habillement d’héritage anglais intemporel. Le manteau droit à manches raglan – ou « Balmacaan coat » – fait partie intégrante de ce mythe .
L’histoire du manteau à manche raglan ne commence ni Angleterre, ni en Italie, ni en France mais…en Belgique ! L’héritage de cette pièce est à puiser dans l’Histoire militaire – avec un grand « H » – lors de la bataille de Waterloo, le 18 Juin 1815. Un conflit qui fait environ 65 000 victimes ainsi qu’un nombre de disparus et de blessés considérable. L’un d’eux était l’officier FitzRoy Somerset qui perdit son bras droit. Il lui fallut réapprendre à vivre avec ce handicap. Il (ré)appris à utiliser son bras gauche et gravit les échelons dans l’armée anglaise pour être enfin coiffé au rang de Full General. Pour son courage et son engament, la Couronne l’adoube 1st Baron Raglan. (Raglan est une ville du Royaume-Uni). Il devient donc dès lors Lord Raglan.
Comme la plupart des gentlemen de l’époque, le Baron n’était pas étranger au monde du sur-mesure et consulte son tailleur pour essayer de trouver un moyen de faciliter ses rituels vestimentaires, notamment lorsque enfile chemises et manteaux.Les deux hommes trouvent une technique : au lieu de constituer une manche se cousant directement dans l’emmanchure, l’ingéniosité tient dans la manche qui s’étend en une seule pièce jusqu’au col. Cela permet ainsi plus de mouvement, rendant plus facile l’habillement ou l’utilisation de l’épée.
Ainsi naquit la manche raglan.