Les polluants éternels - les PFAS

Vous trouverez plus bas un reportage intéressant sur les PFAS, ces produits chimiques qui sont notamment présents dans les textiles techniques qui vous protègent des éléments.

Ce type de textiles fait d’ailleurs débat comme on peut le voir dans le commentaire ci-dessous de Bonne Facture.

Oui, c'est une question extrêmement importante. Continuez à parler de ça ! Nous fabriquons des vêtements d'extérieur sans PFC depuis notre création. Il s'agit donc d'utiliser du coton biologique ventile, des cotons cirés, des toiles de coton certifiées GOTS, etc. Il existe également des tissages naturellement déperlants, comme la laine secrète. Ou des tweeds, qui étaient utilisés par les bergers en Écosse. Ou le Casentino / les laines bouillies lourdes / le feutrage... et enfin la peau de mouton (cela n’implique pas forcément de tuer l'animal).

Vous n'avez pas besoin d'avoir du matériel de tente pulvérisé avec des produits chimiques ou tout ce qui était utilisé à des températures de -50°C par les alpinistes des années 1980 pour s'habiller dans les villes au climat tempérées. C'est un fantasme et c’est dangereux pour l'environnement.”

 
 

On vous laisse regarder le reportage ci-dessous.

Les PFAS sont des produits chimiques toxiques. On les surnomme les " polluants éternels " car ils ne se dégradent pas dans la nature. Ils sont associés à des risques de cancer ou à un affaiblissement du système immunitaire. Grâce à des analyses inédites sur le terrain, l'équipe journalistique va mettre au jour une pollution qui ont déjà contaminé les sols, les œufs ou l'eau.

Fortela - Leur jean Johnny made in Japan

Note : À notre demande, Fortela a accepté de nous offrir le jean que vous allez découvrir dans cet article. 

Fortela est une marque italienne fondée par Alessandro Squarzi, sans doute l’un des hommes les plus photographié dans l’univers du menswear. Son style est intimement lié à celui de son fondateur. Ce que l’on sait moins, c’est qu’Alessandro Squarzi est également un grand collectionneur. Ses vastes archives vintage sont une source constante d'inspiration pour créer les vêtements Fortela avec une touche italienne et japonaise.

Il a d’ailleurs récemment sorti un livre à ce sujet intitulé The Squarzi Archive. Une vitrine virtuelle de sa collection composée de plus 6 000 pièces, principalement des vêtements américains.

Fortela est une marque que l’on suit beaucoup, on a d’ailleurs visité la boutique milanaise à plusieurs reprises et on possède déjà quelques autres vêtements de la marque.

Pour cet article on avait envie de vous parler du jean Johnny qui fait partie de la collection Made in Japan. Il est fabriqué à Okayama à partir d'une toile selvedge bleu « moyen » 14 oz 100 % coton biologique. 

Cette dernière est fabriquée sur des métiers à navette traditionnels Toyoda. Cela lui donne de petites irrégularités qui s'accentuent avec le temps.

Alessandro Squarzi à Okayama

Si vous êtes à la recherche d’un jean qui reprend les caractéristiques des jeans Levi’s des années 60, ce modèle Johnny de Fortela pourrait vous intéresser.

Les années 60-70 sont toujours très appréciées actuellement car le volume, la coupe, le montage et la toile utilisée par Levi’s durant ces années sont toujours très contemporains.

Sans surprise il est donc cousu en « single stitch », montage caractéristique du début des années 1970.

 
 

Ce jean Johnny présente une silhouette slim - mais sans être trop slim. Il a suffisamment de volume aux cuisses pour être confortable sans être trop large. La ligne de jambe n’est pas trop resserrée en bas, elle est assez droite. Un bon équilibre à notre goût.

Question taille, elle est normale, ni trop basse ni trop haute. Elle est confortable et plaque bien en bas du dos.

 

détail de construction historique, le tissu contribue à créer une tension qui maintient mieux le rivet en place (on le voit sortir du rivet)

 

On aime vraiment beaucoup la main de cette toile, elle donne l’impression d’être robuste et à la fois confortable à porter. Son élasticité naturelle est presque comparable à une toile qui contiendrait de l’élasthanne. Elle n’est donc pas cartonneuse mais pour autant présente un bon tombé. Au passage Fortela, dérivé de l'argot « Tela Forte » qui signifie « tissu fort » si l’on traduite littéralement.

Le jean était livré avec un pli central du plus bel effet. La toile ne contenant pas de polyester, l’effet se tombe au bout de quelques ports. Il ne tient qu’à vous de le raviver avec un coup de fer à repasser.

Vous noterez que notre jean n’est pour l’instant pas retouché en bas de jambe. Il est livré avec une bonne longueur supplémentaire pour les personnes mesurant plus de 1m90.

En conclusion, ce jean Fortela s’adresse à la fois au connaisseur comme au novice : un jeans japonais aux influences américaines, simple.  On recommande.

 
 

D'ailleurs, Alessandro Squarzi et l'équipe Fortela seront à Paris à l’appartement Merci, au 109 Boulevard Beaumarchais 75003, du vendredi 11 au samedi 12 octobre, venez les rencontrer !


 
 
 

Fanni Lemmermayer - Des cardigans et pulls autrichiens

On continue notre série consacrés aux pulls qui sont présents dans le livre japonais SWEATER Book-World Masterpiece Sweater BEST 150 Items dont a déjà parlé ici pour notre article sobrement intitulé Où trouver les meilleurs pulls ?

Dans cette liste figue une entreprise autrichienne, Fanni Lemmermayer.

L'entreprise viennoise fondée en 1877 est spécialisée dans la production de cardigans et des pulls en laine alpaga du Pérou.

L’alpaga a beaucoup d’avantages, outre sa légèreté cette laine souvent considérée comme étant plus chaude que le cachemire. Elle offre aussi une très bonne variété de couleurs naturelles. L’alpaga est d’ailleurs un des rares animaux à produire de la laine noire.

Fanni Lemmermayer est connue pour ses cardigans en point mousse. D’après eux, ce point de tricot révèle au mieux les qualités de laine alpaga.

On s’est donc mis en quête de ce cardigan si spécial qui est très bien distribué au Japon. Sa coupe ne plaira sans doute pas à tout le monde, sans doute un peu datée elle est notamment assez bouffante au niveau des emmanchures.

Question coloris, de nombreux choix sont possibles. Mathieu en avait trouvé un coloris jaune sur eBay mais n’étant pas à la bonne taille, il a fini par s’en séparer.

 
 

Marcos de son côté a fini par franchir le pas et en acheter un chez Mettez Paris.

Ils sont également distribués chez Anatomica à Paris si vous souhaitez voir leurs produits de plus près.

Simon Crompton de Permanent Style en a d’ailleurs acheté un là-bas.

On cite “Lors de ce dernier voyage, ma découverte a été les cardigans Lemmermayer , et j'ai fini par acheter un modèle noir à un fil (ci-dessous). Tout comme le mohair, l'alpaga est très chaud, même en maille fine, et j'aime le fait que le fil monofilament (1 ply) soit plutôt inhabituel, étant légèrement transparent. “

 

Photo Alex Natt @adnatt pour permanent style 

Photo Alex Natt @adnatt pour permanent style 

 

On ne vous a montré que leurs cardigans unis, mais sachez qu’il existe aussi des versions rayées. C’est d’ailleurs à ça qu’on les reconnait très souvent.

Quelques images ci-dessous.

 
 

La Carde - Des plaids fabriqués dans les Pyrénées

Comme vous l’aurez remarqué, on parle souvent de plaids et d’écharpes sur ce site dès que l’hiver approche. Peut-être qu’un jour nous aurons le courage d’en faire une liste et un résumé complet.

Ainsi, après Brun de Vian Tiran, McNutt of Donegal ou encore MA.AL.BI., voici La Carde.

La Carde est une entreprise familiale qui fabrique de couvertures, plaids, couettes et articles en lainage des Pyrénées depuis 1891. Cinq générations se sont transmis le flambeau de ce qui a su rester une entreprise artisanale et devenir la Maison Lafond.

La marque travaille localement sur toute la chaîne de production : de l’élevage des brebis de race Bérégeoise et Lourdaise localement dans la vallée de Luz-Saint-Sauveur jusqu’au produit fini.

Elle possède non seulement son propre atelier de tissage mais réalise aussi une bonne partie de la phase amont : tri de la laine ou encore cardage - d’où la marque La Carde.

Leurs plaids sont grattés pour une finition moelleuse et chaude.

On recommande (chaudement).

Ils sont disponibles ici.

Prix : entre 70€ et 110€

Note : leur collaboration avec A.S.L Paris (Antoine Ricardou et Clémentine Larroumet) est disponible actuellement au 1er étage du Bon Marché si vous souhaitez voir leurs plaids en “vrai” et surtout pouvoir les toucher.

Uniqlo U Automne Hiver 2024

La nouvelle collection Uniqlo U est sortie ce jeudi 26 septembre.

Une pièce en particulier a retenue notre attention : ce cardigan 100% laine vendu ici.

Il est proposé en 3 coloris, même si le noir à notre préférence.

Pour ceux qui suivent et aiment les collections de Christophe Lemaire, vous aurez sans doute reconnu un lien de parenté avec ce Fitted Cardigan femme sorti quelques années auparavant pour sa marque Lemaire.

La coupe a été revue pour cette collection Uniqlo U, elle est à présent très boxy et unisexe. Le col aussi est à présent moins féminin.

fitted cardigan

fitted cardigan leamire

Une autre pièce nous plaît beaucoup, ce manteau oversize en coton / polyamide.

Disponible ici.


Le reste de la collection en photos.

Drake's ⎜ On a essayé leur chemises “MTO”

Note: À notre demande, Drake’s a accepté que nous racontions notre expérience de leur programme “MTO” en échange des chemises que vous allez découvrir dans cet article. 

C’est devenu un rendez-vous immanquable. En avril dernier, Drake’s était à nouveau à Paris pour leur pop-up de 3 jours et nous avons été invité à les rejoindre pour découvrir la nouvelle collection Printemps/Été. Toujours aussi colorée et d’un goût certain, nous voulions surtout essayer la gamme des chemises “MTO” - soit “Made To Order”.

Voici notre expérience.

La prise de mesures

Nous avons été accueillis et pris en charge par la formidable Faye, tailleur de formation ayant notamment fait ses armes chez Edward Sexton à Savile Row, belle entrée en matière ! Non seulement étions-nous entre de bonnes mains mais nous avons aussi été guidés par son oeil avisé.

 
 

Pour commencer, Faye a mesuré mon tour de col pour déterminer ma taille de chemise. Ce fût une 14.5 pour moi. J’ai ensuite enfilé une chemise gabarit qui reprend le sizing standard de Drake’s. La chemise est taillée dans un coton oxford bleu à col button-down, un style qui me plaît beaucoup.

Au passage, bien que la marque soit britannique, la prise de mesures s’effectue en centimètres et non en inch, par tradition ! Pour l’anecdote, chez Cifonelli c’est l’inverse, bien qu’étant une institution française les mesures sont prises en inch

Un constat s’impose d’emblée, les épaules sont parfaites mais la longueur totale de la chemise ainsi que les manches sont trop longues…un problème que je rencontre inlassablement dans le prêt-à-porter ! C’est là que rentre en jeu l’utilité de l’offre “MTO”. Il est alors possible de raccourcir la longueur totale ainsi que les manches. À noter que les tissus sont pré-lavés pour palier tout rétrécissement excessif, donc le gabarit que vous essayez sera d’emblée aux bonnes mesures. Un bon point lorsque l’on sait qu’il faut parfois ajouter plus de matière en prévention (un bon centimètre en général), cela évite les casse-têtes. 

La prise de mesures fut finalement assez rapide, passons au style de la chemise.

Le style de la chemise

J’adore les chemises à col button-down. Ma garde-robe en regorge de toutes les couleurs, bleu, rose, jaune, vert…toutes en oxford. Je souhaitais une chemise empruntant ce type de col mais dans une matière plus habillée. J’ai donc opté pour la belle popeline blanche de Drake’s ayant pour référence interne “C2117.09”. Un classique ! Le col est beau avec un rollino bien dessiné.

Col button-down ne signifie pas absence de cravate et couleur blanche ne signifie pas costume. Vous voyez où je veux en venir ? Ce type de chemise est, pour moi, passe-partout.

Faye m’expose ensuite les différentes options possibles pour la chemise finie. Il est ainsi possible de choisir entre une gorge américaine - ou piquée - cachée ou sans gorge. Mais également la présence ou non d’une poche poitrine (ou de deux !), le style des poignets, des plis d’aisances au dos - sur les côtés ou au milieu - et enfin le col.

Pour cette chemise, j’ai choisi une gorge américaine, une poche poitrine, des poignets arrondis et pas de plis d’aisance dans le dos. Je préfère toujours avoir un dos plus net et paradoxalement plus confortable, aucune de mes chemises n’ont de plis d’aisance - c’est une question de goût d’abord et de confort ensuite.

Quant aux cols, il y en a différents sortes et comme mentionné plus haut, j’ai choisi un button-down. La question principale était de savoir si j’optais pour un col totalement souple, semi-souple ou rigide. Bien qu’au départ je me dirigeais vers un col totalement souple, Faye m’a conseillé plutôt un col semi-souple me permettant ainsi de porter une cravate plus facilement afin qu’elle soit bien maintenue. C’est exactement ce que j’ai fait ! 

Enfin, les boutons sont en nacre. Il est bien entendu possible de choisir d’autres matières.

Là où l’offre “MTO” tire son épingle du jeu - accordez-moi ce mauvais jeu de mots - est dans la possibilité de choisir parmi toutes ses options listées plus haut. Si vous aviez toujours été frustré, comme moi, de ne pas avoir pu porter une chemise Drake’s car les manches étaient trop longues ou trop petites, cette offre corrige cela. Je précise bien sûr qu’il est tout à fait concevable d’opter pour une autre type de chemise ou par exemple une overshirt.

Autre point très positif, si vous connaissez déjà vos mesures et votre taille, l’offre MTO permet de créer une chemise à votre goût. À savoir, admettons vous avez en tête un type de chemise que la marque n’offre par sur son site ou en boutique, vous pourrez la créer ! Exemple : une chemise en lin noir avec deux poches poitrine à col button-down à gorge cachée avec des boutons en nacre…l’exemple est volontairement tiré par les cheveux !

La fabrication de la chemise, Made in the UK

Toutes les chemises de Drake’s sont confectionnées dans leur atelier, à Chard dans le Somerset près de Londres. La manufacture Rayner & Sturges - fondée en 1913 - a été acquise par la marque en 2013, ce qui lui permet de produire ses chemises sur le sol britannique tout en bénéficiant d’un savoir-faire plus que centenaire. 

Historiquement, Drake’s est connu pour être un fabricant de cravates, il était donc logique d’élargir sa gamme avec des chemises. Une belle cravate ne peut qu’épouser une belle chemise. À ce sujet, Faye nous renseigne que les chemises sont confectionnées à partir de 18 pièces cousues entre elles. Cela donne une petite idée du travail derrière le produit fini. On retrouve les incontournables des belles chemises : boutons en nacre, couture anglaises raffinées sur les côtés et surtout de beaux tissus.

Drake’s rend régulièrement hommage aux hommes et femmes derrière leurs beaux produits, lisez-en plus ici

Comment portons-nous nos chemises MTO ?

Si j’ai exposé mon expérience plus haut, Thomas aussi a eu le plaisir de goûter au processus mais a choisis un style et un tissu totalement différent que vous allez découvrir plus bas.

 
 

Quant à moi, je porte cette chemise avec une veste Teba de Justo Gimeno en lin vert, une cravate tricot en soie vert olive de la marque Sozzi Calze, un chino Uniqlo U, des Alden LSH penny loafers et des chaussettes en lin vert Bresciani.

Ma chemise Drake’s - comme l’ensemble des chemises à col button-down de la marque - arbore un bouton à l’arrière du col. S’il a une fonction pratique pour ainsi maintenir la cravate bien en place, il a également une anecdote derrière sa symbolique. La coutume voudrait que dans les années ‘50, les étudiants sur les campus américains utilisaient le boutonnage pour signifier qu’ils avaient leur coeur pris. Ceux qui le déboutonnait étaient donc célibataire, à l’inverse, ceux qui boutonnaient le bouton arrière étaient en couple ou mariés. Bien que je sois dans la dernière catégorie, je préfère toujours maintenir le bouton arrière libre, pour une question esthétique.

 
 

Thomas a de son côté opté pour une chemise à col cubain 100% lin.

Sur ce sujet, on doit dire que l’on est assez exigeant et souvent déçus. Les tissus en lin (poids chemises) manquent souvent de finesse et de densité à notre goût. Ou tout du moins ceux d’entrée de gamme. Tout comme les popelines, ce type de tissu ne supporte pas trop la “pauvreté” si l’on peut dire, contrairement à l’Oxford que l’on recommande souvent pour les chemises premier prix.

Ici le tissu sélectionné par Drake’s est idéal. Très léger et suffisamment dense, il prend très bien la lumière.

 
 

À l’inverse de moi, Thomas est parti d’une chemise de la collection en cours qu’il aimait beaucoup.

Les options correspondent à cette dernière, à savoir un col souple camp collar, 2 poches à rabat, 2 plis dans le dos, des boutons blanc en nacre et un devant plat (pas de gorge américaine). Il aurait été possible de rajouter une broderie avec ses initiales mais cela n’aurait pas vraiment eu de sens dans le cas de cette chemise très casual.

 
 

Vous l’aurez remarqué, ce n’est pas Thomas mais Mathieu qui porte la chemise pour ce shooting et ce même si elle a été confectionnée pour Thomas notre photographe. Il faut dire qu’ils ont tout les deux une taille similaire et que la chemise n’a été retouchée qu’au niveau de la longueur de manche, -1cm pour être précis.

Mais comme expliqué plus haut, il aurait aussi été possible de changer la longueur de la chemise.

C’est en ce sens que l’on pense que le Made To Order est très utile pour de nombreux clients, nous y compris. En modifiant ces 2 paramètres (longueur de manches et longueur du corps de la chemise), vous aurez un très beau résultat pour 80% des gens. Et contrairement au Prêt-Porter, vous aurez la possibilité de choisir vos propres tissus, col et poignets.

Le meilleur des deux mondes.

 
 

Pour finir, Drake’s organise prochainement un trunk-show à Paris du 4 au 6 octobre, l’occasion de rencontrer l’équipe formidable et de toucher les tissus pour concrétiser son projet de commande. On ne manquera pas d’y faire un tour !

 

Bonus supplémentaire, voici quelques images prises lors du 1er rendez-vous.

Uniqlo - Nouvelle collection

Le nouveau magazine Lifewear d’Uniqlo est sorti il y a quelques semaines. Bonne surprise, on a pu y découvrir Jason Jules alias Garmsville, l’auteur de Black Ivy: A Revolt in Style.

Il y évoque ses pièces préférées Uniqlo.

 
 

Sans surprise les chemises Oxford Uniqlo font partie du vestaire de Jason Jules depuis plus de 20 ans déjà. Comme il le dit, sa crainte fût qu’elle ne disparaisse de l’offre avec le temps :

“Pendant longtemps, à chaque fois que je rendais en magasin, j'en achetais deux ou trois en prévision d'un éventuel arrêt. Ce qu’il faut savoir, c’est que quand Uniqlo a ouvert à Londres, c’était assez unique en son genre, vous ne trouviez rien d'autre de semblable. À vrai dire, un certain nombre de mes amis s'en sont même trouvés un peu déboussolés. Est-ce qu'Uniqlo est cool ? Est-ce que c'est mainstream? Est-ce que c'est crédible? Pour ma part, je ne me posais pas ces questions, je savais que m'importe quelle marque capable de produire des chemises Oxford boutonnées de cette qualité devait être prise au sérieux. Ce qui m'inquiétait plus, en revanche, c'est la possibilité que, comme la plupart des enseignes de l'époque, la marque puisse soudainement décider d'arrêter ces chemises incroyables au profit de pièces plus « tendance ». Près de 20 ans après avoir acheté ma première chemise Oxford boutonnée Uniqlo j'ai le plaisir et le soulagement d'affirmer qu'elles sont toujours au rendez-vous. Je possède d'ailleurs encore aujourd'hui certains des premiers modèles que j'ai achetés quand le magasin a été inauguré. Est-ce qu'on peut dire qu'elles sont vintage, du coup ? La question se pose...”

Si vous voulez essayer ces fameuses chemsies Oxford, on ne saurait trop vous conseiller de vous orienter pour leurs coupes regular (et non slim). Les regular ne sont disponibles qu’en ligne et pas en magasin. Question taille, optez pour votre taille habituelle chez Uniqlo.

Ici pour les chemises rayées regular et ici pour les chemises unies regular.

Autre détail recommandé par Jason Jules, les chaussettes de couleur. À retrouver ici.

De notre côté, voici quelques pièces que l’on recommande particulièrement.

C’est le cas notamment du t-shirt blanc Uniqlo U. Un vrai incontournable que l’on achète en plusieurs exmeplaires de peur qu’il ne soit pas reconduit la saison suivante.

Disponible ici.

 
 

Leurs t-shirt manches longues à rayures sont également une très belle réussite. C’est d’ailleurs la première fois qu’on se laisse convaincre par la matière Airism et l’on a plutôt été agréablement surpris. Elle est très agréable à porter au quotidien.

Ils sont disponibles en ligne ici - et sold out dans la plupart des magasins parisiens.

Autres pièces qui ont attiré notre oeil cette saison.

Cette ceinture (ici).

Ces lunettes également (ici)

Ou encore les pulls en cachemire (ici) et les pulls classiques en laine mérinos (ici).

Dries Van Noten - Quels sont ses fournisseurs ?

Avant hier je lisais une très bonne interview de Dries Van Noten dans le dernier GQ.

Extrait :

“GQ : Il est clair que la mode est actuellement très instable. Le système semble plus fragile qu'aucun d'entre nous ne l'avait imaginé.”
“Dries Van Noten : Ce n'est pas la mode qui est fragile, c'est le commerce de la mode. Ce sont deux choses bien différentes. La mode, c'est du désir. Tel est son pouvoir. Vous ne vous sentez pas bien, vous mettez un pull et vous vous sentez déjà beaucoup mieux. Vous voulez briller à un moment donné, vous pouvez briller. Vous voulez vous cacher, vous pouvez vous cacher.
C'est le pouvoir des vêtements.C'est à cela qu'ils servent. C'est le plus important. Ce que les hommes d'affaires ont fait de la mode n'a rien à voir. Et ce n'est pas ce que je préfère en ce moment. Combien de faux désir peut-on créer? Aujourd'hui, c'est trop, absolument trop.”


Cette interview m’a refait penser à la collection Automne Hiver 2017 de la marque belge dont on avait pas encore parlé sur ce site.

Elle m’a particulièrement marqué à l’époque parce qu’elle célébrait certains des héros méconnus de l’industrie de la mode (i.e les tisserands et les filateurs) en reproduisant leur logos sur ses vêtements. Cela reflétait aussi à l’époque l’une des tendances des plus populaires : placarder un « logo iconique » en géant sur les vêtements. Les exemples les plus marquants provenaient de chez Balenciaga ou Gucci.

Pour la petite histoire, afficher le nom des fournisseurs était assez courant dans les publicités des années 70. Il suffit de regarder les publicités Yves Saint Laurent de l’époque dans Vogue Italia pour s’en convaincre.


Voici les 6 fournisseurs mis en avant à l’occasion de ce défilé.

Jamieson & Smith

Ici le logo est celui de Jamieson & Smith, fournisseur de l’une des meilleures laine Shetland. 
Dans le cas précis il s’agit d’un fil classique 2ply Jumper Weight.

À ne pas confondre avec Jamieson’s of Shetland dont on a beaucoup parlé ici et dont on adore leurs pulls.

 
 

Toki Sen-i

TOKI SEN-I est connue pour être l’un des rares fabricant de jersey Loopwheel, dont on a déjà beaucoup parlé sur ce site. Ils travaillent par exemple avec The Real McCoy's - voir notre article ici.

 
 



Marling & Evans

Tisserand réputé, Marling & Evans a été fondé en 1880. Cette fabricant britannique produit principalement des tissus épais poids manteaux ou vestes.

 
 




Lovat

Vous les connaissez peut être via leurs écharpes mais Lovat est avant tout un fabricant écossais de tweed.
Pour en savoir plus on vous conseille de regarder cette vidéo réalisée par The Armoury.

 
 

FOX BROTHERS

Fox Brothers est une maison de textile britannique iconique fondée en 1772, Située à Wellington, dans le Somerset, la marque est un acteur majeur dans le secteur du tweed et des tissus tailleur, appréciée tant par les artisans du vêtement que par les marques de luxe.

 
 

Hainsworth

Hainsworth est un nom qui résonne dans l’histoire de la mode. Fondée en 1783, la société Hainsworth a d’abord commencé comme fabricant de tissus pour l’armée britanique.

Leurs tissus ont été utilisés sur de multiples champs de batailles : à Trafalgar, à Waterloo, en Crimée, en Afrique du Sud pendant la guerre des Boers et pendant les deux guerres mondiales. L’un de leurs tissus emblématiques est le "Hainsworth Melton". Il est particulièrement prisé pour sa robustesse et sa chaleur.

Post-guerre, la marque a su s'adapter et évoluer, embrassant le marché civil tout en maintenant son héritage militaire.

Drakes Automne Hiver 2024

Toujours aussi attendu, le lookbook Drake’s de la saison Automne Hiver 2024 vient de sortir. 

Vous le trouverez bien entendu directement sur leur site, mais on le dépose aussi ici au cas où. Une sorte de back up si dans 10 ans vous vouliez le revoir.

Bigi Cravatte Milano : une référence dans le monde de la cravate

Note: à notre demande, Bigi Cravatte Milano a généreusement accepté nous envoyer les cravates que vous allez découvrir dans cet article.

 

Comme l’a très justement écrit Derek Guy, certaines tenues (en costume) gagneraient vraiment à être portées avec une cravate au risque d’être très ennuyeuses.

Beaucoup de nouveaux cadres s’habillent de la façon suivante - photo de gauche ci-dessous.

 
 

Cela est d’autant plus vrai que la plupart des costumes portés sont en laine super 110 coloris bleu marine ou gris assez triste, le tout porté avec une chemise blanche boutonnée - presque - tout en haut. 

Une cravate peut vraiment apporter un “plus” visuel dans ce type de cas.

Vers qui se tourner ? Bigi Milano par exemple. La marque coche toutes les cases de ce qu’on pourrait appeler une cravate de “qualité”. À savoir de très beaux tissus en fibres naturelles, comme la soie, la laine, le cachemire, le lin ou le coton. De très belles triplures aussi (en laine et coton) ainsi qu’une fabrication dans les règles de l’art, la plus emblématique étant la coupe à 45° afin d’éviter que la cravate ne vrille lorsque vous la porter.

Quelques mots sur Bigi. Bigi voit le jour en 1938 grâce à deux hommes visionnaires, Luigi Draghi et Daniele Bigi, sous le nom de la West Point Manifattura Cravatte S.r.l. L’entreprise se spécialise dans la fabrication de cravates en soie et en laine à tissage jacquard mais aussi imprimés. Les tissus proviennent d’Italie et d’Angleterre.

Bigi est basé à Milan mais exporte une bonne partie de sa production au Japon ou encore aux États-Unis. Ils fabriquent notamment pour United Arrows ou Tomorrowland. Dans un monde délaissant de plus en plus la cravate et de moins en moins formel, Bigi apparaît comme un irréductible. 

Environ 40 000 sont fabriquées dans l’atelier milanais chaque année ! Autre chiffre clé : quarante-cinq minutes. C’est le temps moyen nécessaire pour créer une cravate chez Bigi.

 

l’atelier bigi à milan

 

Mais passons à la pratique. Voici trois cravates de la maison milanaise que nous avons sélectionné pour nos tenues en costume.

 
 

Que ce soit avec un costume croisé ou droit, tout fonctionne. Mathieu à gauche porte un costume demi-mesure Swann Paris et moi (Marcos) à droite un Ardentes Clipei également réalisé en demi-mesure.

Une cravate à motifs imprimés

Cette cravate violette s’est imposée comme une de mes favorites. Elle est doublée, ce qui lui assure une bonne tenue, en 100% soie et à motifs imprimés.

Ici le violet et les carrés verts fonctionnent à merveille ensemble. Sa main est très douce. Les motifs sont imprimés à la main en Angleterre sur un tissu sergé (poids 36 onces, assez classique) écru non teint. Certaines de leurs cravates sont imprimées avec des imprimantes à jet d’encre - à l’image des imprimantes grand public - donc de façon automatisé. Ce n’est pas le cas ici. Elle a été imprimée de manière plus manuelle, via la sérigraphie. 

Vous allez me dire qu’avec mon costume marron, ma chemise rayée bleu/brun Swann en tissu Thomas Mason…on est loin de l’exemple classique du cadre à la Défense en costume gris et chemise blanche dont on parlait plus haut. C’est vrai. Et pourtant même dans ce cas là je trouve que la cravate apporte quelque chose.

 
 

En zoomant vous remarquerez que l’aspect “côtelé” en diagonal caractéristique des tissus sergé, est ici à la verticale. Comme expliqué plus haut, c’est normal puisque la cravate a été coupée dans la diagonal du tissu pour éviter qu’elle ne vrille avec le temps.

C’est une 8 cm, une largeur très classique bien qu’un peu plus large que les 7cm de la dernière décennie menswear. Mais à l’image de ce qui se passe pour le prêt-à-porter, la cravate s’élargie aussi quelque peu. Je n’irai cependant pas jusqu’à porter du 9cm.

Pour ceux que ça intéresse, elle est disponible ici.

 
 

Une cravate à tissage jacquard (motifs tissés)

La deuxième cravate est intéressante en ce sens où les motifs sont directement tissés dans la trame. On parle aussi de “teint en fil”. Sa composition 70% soie et 30% laine lui confère une main rugueuse sans être rêche, conséquence du tissage dans la trame des motifs, elle a un peu de relief.

Les tissus Jacquard sont sans doute moins courant que les tissus imprimés dans le monde de la cravate. Cela les rends d’autant plus intéressants.

Elle fonctionne très bien avec un costume aussi formel que le croisé marine porté par Mathieu.

 
 

Petit détail (rare) que l’on aime beaucoup, la doublure (ici en rouge) est 100% soie et non en cupro, la soie artificielle.

Disponible ici (modèle similaire).

Une cravate en grenadine de soie

Sans doute la plus classique de la sélection. Pour cette dernière cravate on aurait pu choisir une club tie, ces cravates à rayures que l’on aime particulièrement. On a choisi quelque chose de plus sage. Plus sage mais pas lisse pour autant.

Si on se réfère au dictionnaire CNRTL, la grenadine de soie est ainsi définie : “soie grège dont les fils sont formés par deux brins de soie d'abord tordus isolément, puis réunis par une seconde torsion”. En effet, sa surface est comparable à une gaze - “garza” en Italien - et lui confère ainsi de subtil reflets de lumière sur tout le long.

Disponible ici.

 
 

En résumé, nous apprécions particulièrement la qualité des matières employées et avons remarqué l’aisance systématique avec laquelle nos noeuds de cravates forment la fameuse “goutte”. 

Pour ceux qui le souhaitent, Bigi offre également la possibilité de se créer une cravate sur-mesure en choisissant parmi un stock exceptionnel de tissus Anglais et Italiens. Un héritage que conserve fièrement l’entreprise italienne depuis 86 ans.

Pour trouver votre bonheur, parmi leurs collections c’est par ici. Elles sont par ailleurs distribuées chez TrunkClothiers et NoManWalksAlone.

Et pour en savoir plus sur la cravate de manière général, vous trouverez notre article le plus complet ici.

Quels pulls portaient les premiers alpinistes de l'Everest ?

Des pulls Shetland !

Un de nos articles les plus lus sur le site liste les meilleures marques de pulls en s’appuyant sur le livre japonais SWEATER Book-World Masterpiece Sweater BEST 150 Items.

Vous pouvez retrouver cet article ici.

Dans cette liste figure la marque Anderson&Co avec la mention “Everest”.

Everest est l’un des modèles de pulls que portaient Edmund Hillary et Tenzing Norgay lorsqu’ils ont atteint le sommet du mont Everest le 29 mai 1953. Ce pull fût tricoté par TM Adie & Sons - dans les îles Shetland en Écosse - spécialement pour l’évènement.

Chaque membre de l'expédition a reçu deux de ces pulls. Portés comme des sous-vêtements, ils étaient fabriqués à partir d’un fil de laine ultra fin à deux brins filé à partir de la laine du cou du mouton Shetland. Ils étaient en outre extrêmement légers.

Une exposition au Shetland Museum and Archives a mis en lumière l’an passé la précieuse contribution des tricots Shetland à cette réussite britannique de l’ascension de l’Everest.

Carol Christiansen, conservatrice de l’exposition, explique : « Ce style de pull n’était pas nouveau. Il était utilisé depuis au moins 50 ans avant l’expédition et nous possédons des exemples de sous-vêtements en laine tricotés et filés à la main portés par les pêcheurs des Shetland dans notre collection. Les fentes sous les bras soulageaient la tension pendant l’aviron et les manches courtes facilitaient l’appâtage des lignes. L’une de ces premières pièces est présentée dans l’exposition. »

« Nous tenions à marquer cet anniversaire et à faire connaître le lien entre les Shetland et cette réalisation historique. En plus des exemples de pulls de l'Everest, l'exposition comprend une lettre dactylographiée de l'épouse d'Edmund Hillary qui, avant de se rendre au Népal en 1964, écrit à Adie's pour accuser réception de l'un des pulls pour son mari, suggérant qu'Hillary a continué à porter le style de pull Everest longtemps après l'expédition historique. »

 

Image shetlandmuseumandarchives.org.uk

 

Les pulls « Everest » ont ensuite été commercialisés par TM Adie's and Sons. Après la fermeture de la société Adie's en 1989, Anderson and Co. de Lerwick a obtenu les droits de production du modèle classique.

Anderson and Co. est toujours en activité et possède d’ailleurs son propre site de vente en ligne (ici). Pour autant, même si on a vu des pulls qui semblent similaires, aucuns ne portent la mention Everest.

Ci-dessous quelques photos d’un pull Everest E-1 Anderson and Co. vu sur un site japonais (e-workers.net). On y apprend que le pull est tricoté intégralement sans coutures sur des handframe knitting machines. (machines à tricoter manuelles, voir nos machines ici). Le fil proviendrait de chez Jamieson’s.

Devinez quel français a déjà distribué des pulls Everest En France ? Pierre fournier de Anatomica.
Quelques images ci-dessous prises sur le blog de l’une de leurs boutiques. (Sapporo)

Les pulls étaient alors vendus chez Hemispheres où travaillait Pierre.

Mais en raison du vieillissement des tricoteurs, il y a moins en moins d’artisans capables de tricoter ce pull si spécial.

Notamment à cause de son épaule singulière, un tricotage qui fût demandé par Edmund Hillary (le premier à gravir le mont Everest en 1953). Il semblerait que cela permette d’élargir l’amplitude des mouvements.

Anatomica a néanmoins pu trouver en 2018 des tricoteuses capabales de reproduire ce pull des années 50. Il s’agit de Wilma Malcolmson et Irene Smith qui sont reconnues comme d'excellentes tricoteuses sur des Shetland.

Tous les pulls Shetland d'Anatomica furent tricotés par ces deux personnes. 

Elles possèdent leur propre site, Shetland Designer, dont les pulls classiques semblent similaires aux pulls Everest.

Nomos Club Sport Neomatik Polar

Note : Nous avons le plaisir d’inaugurer le premier article d’un de nos lecteurs, Mathieu Henceval (@mhenceval sur Instagram). Si vous souhaitez aussi contribuer en écrivant un article pour le blog, faites-le nous savoir, ce serait un plaisir de vous accueillir !

« Bonjour les Indispensables Paris. Avez-vous déjà écrit sur la marque de montres Nomos ? Je suis depuis peu l’heureux propriétaire d’une Nomos Club Sport Neomatik Polar», réponse : « Non, mais, si tu le souhaites, nous serions heureux de recevoir un article de ta part sur ta montre».

Et voilà l’arroseur arrosé… 

La vérité, c’est que je ne pouvais résister à l’envie de vous parler de cette montre et de cette marque qui mérite un coup de projecteur. Vous êtes prêts ? Non, je ne vous emmène pas en Suisse, mais bien en Allemagne…

Commençons par un peu d’histoire et de géographie 

L’histoire démarre en janvier 1990, deux mois après la chute du mur de Berlin, quand un informaticien et photographe de Düsseldorf, Roland Schwertner créé la marque horlogère Nomos à Glashütte. Le nom de la bourgade de Glashütte ne vous est peut-être pas inconnu puisque c’est le berceau de la haute horlogerie allemande depuis la moitié du XIXème siècle qui a vu naître la prestigieuse marque À. Lange & Söhne. Nous sommes dans le Land de Saxe au sud de la ville de Dresde à quelques encablures de la république Tchèque. Nous sommes donc dans l’ancienne Allemagne de l’Est. En 1948, les manufactures horlogères sont nationalisées par les autorités est-allemandes et elles disparaissent donc du marché. Pour certaines, ce sera définitif. A. Lange & Söhne renaîtra dans les années 90.

Nomos dispose de deux sites : Glashütte pour la production et Berlin où se situe le bureau de design. De quatre modèles présentés en 1992 au dessin très inspirés du « Bauhaus », la gamme n’a eu cesse depuis de s’étoffer. Depuis 2005 Nomos est une véritable manufacture produisant ses propres mécanismes mécaniques à remontage manuel et automatique.

Par ailleurs, le nom de Glashütte est protégé par le gouvernement allemand depuis quelques années. En effet, pour bénéficier de la certification Glashütte, au moins 50% de la valeur du calibre de la montre doit être produit sur le site de la commune de Glashütte. Dans le cas de Nomos, ce chiffre s’élève à 95%…

37 mm de bonheur…

“Et toi, laquelle possèdes-tu?” me demanderez-vous. Et bien le choix n’a pas été facile. Mon aventure horlogère a démarré en 2010 lors de l’acquisition d’une TAG Heuer Carrera et la déjà la réflexion avant achat avait été longue. Je pense que les lecteurs seront d’accord avec moi : l’achat d’un garde-temps ne saurait être un acte impulsif. Après quelques passages dans diverses boutiques et notamment chez WEMPE à Paris et Madrid (Nomos n’étant disponible que depuis peu en Belgique où je vis) et moult tergiversations, mon choix s’est porté sur la Nomos Club Sport Neomatik Polar 37 mm. La gamme Club Sport existe depuis 2018 en différents diamètres (de 36 à 42 mm) et couleurs.

Deux éléments ont motivé ma décision (mis à part, bien évidemment, le coup de cœur pour la montre): le souhait d’un cadran dans les tons bleus et le diamètre. J’ai tout de suite été séduit par la couleur bleue « polar », l’autre couleur proposée étant un magnifique vert « pétrole » (oui, me direz-vous, on peut s’interroger sur la pertinence du nom « pétrole » à côté de celui de « polar » mais bon, là nous nous égarons un peu). Autre élément essentiel à mes yeux : le diamètre. En effet, mon poignet étant de taille modeste, je privilégie des diamètres raisonnables. Aucune des quelques montres que j’ai la chance de posséder ne fait plus de 40 mm. Le diamètre de 37 mm est donc parfait pour moi. De plus, vous devez prendre en compte que les cornes de ce modèle sont assez généreuses.

La montre présente une épaisseur réduite de 8,2 mm. J’ai choisi le bracelet « Club Sport » de type Oyster à boucle déployante. Deux autres types de bracelet sont disponibles (un Club Sport en acier composé de maillons rectangulaires articulés et un en toile disponible en bleu noir et gris clair). Coté mécanique, il s’agit du mouvement manufacture à remontage automatique DUW 3001. L’échappement (vous savez, le mécanisme responsable du tic-tac sonore) est le swing système. La réserve de marche est de 43 heures. La montre est étanche à 20 bars (je n’ai pas plongé dans les fonds de la Méditerranée cet été, mais de nombreux bains en mer et en piscine ont prouvé son étanchéité.).

Son prix : 2980 euros avec le fond en saphir et le bracelet Club Sport de type Oyster. Comptez 100 euros supplémentaires si vous optez pour le bracelet Club Sport (maillons rectangulaires). Le choix d’un bracelet en toile et d’un fond en acier réduira la facture. Pour ma part, j’ai opté pour le fond en saphir. J’ai commandé la montre directement chez Nomos et fait gravé (gravure offerte par Nomos) le prénom ainsi que l’année et le mois de naissance de mon fils né récemment. Le slogan d’une fameuse manufacture horlogère Suisse dit que vous ne posséderez jamais complètement votre garde-temps mais que «Vous en serez juste le gardien pour les générations futures»…

Toutes les photos sont celles de Mathieu, tous droits réservés.

 

Le “Papier d'Arménie”, une marque française fondée en 1885

Il n’y a sans doute pas plus Français comme papier. Et pourtant, on l’appelle “papier d’Arménie”. Fabriqué dans le Sud de Paris, à Montrouge depuis 1885, ce papier désodorisant mythique a été inventé par le pharmacien Auguste Ponsot. Lors d’un voyage en Arménie, il remarque que les habitants désodorisent et désinfectent leur intérieur en brûlant de la résine de benjoin (celle que sécrète l’aliboufier, un arbre du Laos).

De retour en France, Auguste Ponsot s’associe avec un autre brillant pharmacien, Henri Rivier, qui découvre qu’en dissolvant le benjoin dans de l’alcool à 90°, une odeur tenace s’en dégageait. Rapidement, ils décident que le papier buvard sera le support idéal pour prolonger l’odeur. Le papier se consume ainsi lentement sans faire de flamme.

Le secret ? Le papier buvard est trempé dans des bains d’eaux salés. Si la fabrication reste entièrement secrète,  12 étapes de production étalées sur 6 mois sont nécessaires pour obtenir un simple carnet. 

Un indispensable pour son intérieur, disponible ici.

À visionner également, un court reportage sur l’entreprise.

 
 
 
 

image issue du site internet de la marque, tous droits réservés

 

Big Yank - Reproduction de chemises en chambray

Dans une interview pour valetmag l’an passé, Michael Hill - directeur artistique de Drake’s London - déclarait que ses 3 marques préférées du moment étaient Rocky Mountain Featherbed, Anatomica et Mogi Folk Art, une belle boutique/marque de textiles, de céramiques et d'art lancée par son ami Terry Ellis au Japon.

Pas étonnant donc de voir que 2 chemises Big Yank sont actuellement vendues sur le e-shop de Drake’s.

Car oui, Big Yank fait partie du groupe 35 Summers du designer japonais Kinji Teramoto au Japon, où toute la production est fidèle aux vêtements d'origine et entièrement réalisée au Japon. Pour rappel 35 Summers travaille également étroitement avec Anatomica.

Pour la petite histoire Big Yank a originellement été lancé en 1919 par Reliance (Reliance Manufacturing), une entreprise basée à Chicago dans l'Illinois qui a également produit des munitions pendant la Seconde Guerre mondiale. Big Yank a créé et breveté de nombreux détails innovants tel que les poignets “anti-tempête”.

 

Poignet anti-tempête

 

Big Yank est particulièrement célèbre pour ses chemises en chambray et ses poches pour cigarettes communément appelées “gacha pocket” et “mountain pocket” - brevetés dans les années 1930 et 1940.

Car oui dans les années 1930, les paquets de cigarettes n'étaient pas emballés dans un film plastique et étaient donc susceptibles d'être mouillés par la sueur dans une pochette standard en tissu simple. Celle-ci prévoyait donc notamment une couche de tissu supplémentaire à l’arrière du contenu des poches.

Gachapoke avec bouton en aluminium

Mountain pocket avec bouton en aluminium

Dans l’équipe on a une très nette préférence pour la chemsie en chambray Big Yank 1935 Original Chambray. Elle emploie un tissu dit “betashan”, les fils sont teints en chaîne et en trame contrairement aux tissus chambray ordinaires qui ont un aspect marbré car ils utilisent des fils blanc en trame.

La chemise Big Yank 1935 est vendue ici chez Clutch Café.


Autre modèle en chambray, 1942 Model Original, vendu ici chez Clutch Café.

Un modèle plus récent de 1952 vendu ici chez Clutch Café.

Dernier modèle en chambray, vendu ici chez Clutch Café.

Lartigue 1910 - Pays Basque

Rare sont les entreprises textile qui fabriquent encore en France. Celles qui s’occupent à la fois du tissage et de la confection / fabrication sont encore moins nombreuses.

Quelques-unes subsistent. Parmi elles, Lartigue 1910.

L’entreprise familiale a vu le jour en 1910 à Bidos avec la fabrication d’espadrilles. Elle s’est par la suite diversifiée dans le linge basque et a même obtenue en 2020 l'homologation officielle de l'indication géographique "linge basque" par l'INPI.

Car oui, Lartigue 1910 couvre les deux étapes de fabrication du linge : le tissage et ses différentes opérations ainsi que la confection des produits finis. Seul l’entreprise Moutet est également habilitée à apposer cet indication géographique “linge basque”.

Lartigue 1910 propose également toutes sortes d’accessoires, de la trousse de bain au sac de plage en passant par l’étui à lunettes.

Si vous voulez en savoir plus, leur site internet est accessible ici.


Connaissez-vous l'origine du linge basque ? Pourquoi tant de rayures ?

La réponse sur le site de Lartigue 1910 :

À l’origine, le linge basque était une toile en lin composée de 7 rayures colorées. Il était utilisé pour protéger les bêtes agricoles (bœufs autrefois présents dans le Pays-Basque), contre la chaleur et les parasites.

L’histoire du linge basque trouve donc son origine dans la mante à bœufs.

Pourquoi 7 rayures ?

Sur le linge basque traditionnel, on trouve encore les 7 rayures colorées. Ces 7 rayures représentent les 7 provinces basques, 3 du côté français (Le Labourd, La Basse Navarre et La Soule) et 4 du côté espagnol (L’Avala, La Navarre, La Biscaye, Guipuzcoa).

Les couleurs présentes sur le linge permettait de marquer l’appartenance à un corps de métier : le bleu pour les pêcheurs, le vert pour les agriculteurs, le rouge pour les éleveurs.

P.Johnson Automne Hiver 2024

On a déjà écrit quelques lignes sur la marque P.Johnson ici, nous avions même visité leur boutique à Londres il y a maintenant 7 ans.

Depuis cette date les coupes ont sensiblement évolué, tout le monde remarquera aisément qu’elles sont plus larges et plus longues.

La marque conserve par ailleurs des tons assez neutres.

Le reste en images.

Le lookbook en totalité ici.

François Rénier - Un jour un sac

Court article pour parler d’une marque française que l’on ne connaissait pas jusqu’à la semaine dernière : François Rénier. Ils proposent principalement des sacs fourre-tout made in France, que ce soit en cuir ou en tissu.

Nous l’avons découverte en surfant sur des blogs japonais (comme souvent). En l’occurence, voici ce qu’en a dit Tatsuya Nakamura, le directeur créatif de Beams, sur son blog le 9 août : (traduction Google)

“J'adore les tote bag et j'en ai beaucoup, mais en plein été j'utilise souvent ce cabas qui ressemble à un canard en coton. La marque est François Rénier, de France . Il s'agit d'un sac fourre-tout sur mesure vendu chez Beams il y a environ trois ans.
Il est fabriqué en France, ce qui est rare de nos jours, et je l'ai commandé moi-même spécialement, donc je l'aime beaucoup et je l'utilise.
Nous ne continuons pas à développer ce tote bag car il n'y a pas de nouvelles propositions de couleurs ou de matières, mais nous souhaiterions développer à nouveau ce tote bag si nous avons de nouvelles propositions.

Une belle opportunité pour la marque si elle lit ces quelques lignes.

Sur leur site en ligne, ici, il est également possible de personnaliser son tote bag comme vous pourrez le voir-ci dessous.

Il est aussi possible d’acheter directement les sacs de la collection en cours.

Pour ceux qui en veulent en savoir plus sur l’histoire de la marque François Rénier, on vous conseille cet article du Figaro : François Rénier, 20 ans de sac français.

Enfin, pour accéder au site internet de François Rénier c’est par ici : francoisrenierparis.com

 
 

Berg & Berg - Lookbook Été 2024

Vous l’aurez remarqué, l’été est loin d’être terminé. Pour alimenter notre inspiration, vous trouverez ci-dessous le lookbook printemps/été 2024 de Berg & Berg, capturé à Palma, Majorque, par Pablo Espinoza.

Gros coup de coeur pour leurs vestes en lin Gun Club de chez Maison Hellard qu’on a déjà interviewé ici.

Peris Costumes, un leader mondial

Connaissez-vous Peris Costumes ? Monocle a réalisé en 2023 un reportage très intéressant sur ce géant de la production de costumes pour le théâtre et le cinéma. Vous le trouverez en fin d’article.

Fondé en 1856, le groupe Peris Costumes est la plus grande entreprise au monde dédiée à la vente et à la location de costumes pour le cinéma, avec plus de 15 millions de pièces en stock.

Comme le laisse suggérer la miniature de cet article, ils ont notamment travaillé avec le costumier Thierry Deletre pour la production du Comte de Monte-Cristo récemment sorti en salle.

On pourrait également citer le très récent Napoléon ou encore Gladiador 2 et Zorro qui vont sortir prochainement.

Avez-vous déjà vu passer un personnage dans un film ou une émission de télévision avec un costume dont vous pensez l'avoir déjà vu auparavant ? C’est fort possible : il y a des centaines d'exemples de costumes qui ont été réutilisés sur de multiples films.

Sur le site de Peris Costumes il est d’ailleurs possible de se promener virtuellement dans leurs entrepôts de Madrid où sont stockés des millions de costumes.
Quelques images ci-dessous. Vous noterez d’ailleurs la chemise Guayabera sur la 1ère image.

Peris Costumes possède ses propres ateliers en interne pour concevoir leurs costumes mais aussi leurs propres chaussures. Des ateliers capables de réaliser des pièces sur-mesure en fonction des besoins.

Pour terminer, vous trouverez ci-dessous le reportage réalisé par les équipes de Monocle.

Maison Empereur

Si vous êtes de passage à Marseille, un arrêt chez Maison Empereur s’impose. Il s’agit de la doyenne des quincailleries françaises avec plus de 200 ans d'histoire.

Tout commence en 1770 près du Vieux-Port où travaille le maître cloutier André François Empereur. De cet atelier, transmis à son fils désireux de lier l'artisanat au commerce, débute en 1827 l'histoire de Maison Empereur.

Depuis, 7 générations s'y sont succédées et ont développé un lien unique avec les marseillais. Le magasin est ainsi entré dans le patrimoine de la ville.

Sur les 1200 m2 et 3 étages que compte le magasin, vous trouverez de tout : des arts de la table en passant par les luminaires, la savonnerie, les jouets, les vêtements... Maison Empereur réunit une grande quantité d’articles, en privilégiant les marques locales et françaises.

 
 

Leur sélection de vêtements m’a également beaucoup plu. Du bleu de travail aux chapeaux provençaux, la majorité des pièces sélectionnées sont imprégnées d’une tradition française ou locale.

Vous ne serez donc pas surpris d’y voir des marques telles que Le Laboureur, Le Minor, La Botte Gardiane ou encore la provençale Souleiado. À noter que Maison Empereur propose également ses propres pièces.

 
 

Et si vous êtes à la recherche d’un Bleu de Chine Anticher, vous êtes au bon endroit. Historiquement peu chers, vous en aurez pour 30€. Marcos plébiscite cette tenue depuis quelques étés, comme ci-dessous lors d’un shooting photo pour présenter Nos paires préférées de Paraboot.

La veste verte pétante de Mathieu est d’ailleurs une Le Laboureur.

Quelques autres images prises pendant ma visite, vous y verrez notamment de le maille de chez Harley of Scotland ou encore un largeot traditionnel de Le Laboureur.

 
 

Pour terminer on recommande d’aller chez MahBoule en sortant, le glacier se trouve directement en face. Le parfum Fleur d’Oranger vaut le détour.

 
 

Et si vous êtes actuellement à Paris, vous pouvez vous rendre au rez-de-chaussée du Bon Marché pour découvrir une sélection de pièces de Maison Empereur.

Leur site internet : Maison Empereur.