Bigi Cravatte Milano : une référence dans le monde de la cravate

Note: à notre demande, Bigi Cravatte Milano a généreusement accepté nous envoyer les cravates que vous allez découvrir dans cet article.

 

Comme l’a très justement écrit Derek Guy, certaines tenues (en costume) gagneraient vraiment à être portées avec une cravate au risque d’être très ennuyeuses.

Beaucoup de nouveaux cadres s’habillent de la façon suivante - photo de gauche ci-dessous.

 
 

Cela est d’autant plus vrai que la plupart des costumes portés sont en laine super 110 coloris bleu marine ou gris assez triste, le tout porté avec une chemise blanche boutonnée - presque - tout en haut. 

Une cravate peut vraiment apporter un “plus” visuel dans ce type de cas.

Vers qui se tourner ? Bigi Milano par exemple. La marque coche toutes les cases de ce qu’on pourrait appeler une cravate de “qualité”. À savoir de très beaux tissus en fibres naturelles, comme la soie, la laine, le cachemire, le lin ou le coton. De très belles triplures aussi (en laine et coton) ainsi qu’une fabrication dans les règles de l’art, la plus emblématique étant la coupe à 45° afin d’éviter que la cravate ne vrille lorsque vous la porter.

Quelques mots sur Bigi. Bigi voit le jour en 1938 grâce à deux hommes visionnaires, Luigi Draghi et Daniele Bigi, sous le nom de la West Point Manifattura Cravatte S.r.l. L’entreprise se spécialise dans la fabrication de cravates en soie et en laine à tissage jacquard mais aussi imprimés. Les tissus proviennent d’Italie et d’Angleterre.

Bigi est basé à Milan mais exporte une bonne partie de sa production au Japon ou encore aux États-Unis. Ils fabriquent notamment pour United Arrows ou Tomorrowland. Dans un monde délaissant de plus en plus la cravate et de moins en moins formel, Bigi apparaît comme un irréductible. 

Environ 40 000 sont fabriquées dans l’atelier milanais chaque année ! Autre chiffre clé : quarante-cinq minutes. C’est le temps moyen nécessaire pour créer une cravate chez Bigi.

 

l’atelier bigi à milan

 

Mais passons à la pratique. Voici trois cravates de la maison milanaise que nous avons sélectionné pour nos tenues en costume.

 
 

Que ce soit avec un costume croisé ou droit, tout fonctionne. Mathieu à gauche porte un costume demi-mesure Swann Paris et moi (Marcos) à droite un Ardentes Clipei également réalisé en demi-mesure.

Une cravate à motifs imprimés

Cette cravate violette s’est imposée comme une de mes favorites. Elle est doublée, ce qui lui assure une bonne tenue, en 100% soie et à motifs imprimés.

Ici le violet et les carrés verts fonctionnent à merveille ensemble. Sa main est très douce. Les motifs sont imprimés à la main en Angleterre sur un tissu sergé (poids 36 onces, assez classique) écru non teint. Certaines de leurs cravates sont imprimées avec des imprimantes à jet d’encre - à l’image des imprimantes grand public - donc de façon automatisé. Ce n’est pas le cas ici. Elle a été imprimée de manière plus manuelle, via la sérigraphie. 

Vous allez me dire qu’avec mon costume marron, ma chemise rayée bleu/brun Swann en tissu Thomas Mason…on est loin de l’exemple classique du cadre à la Défense en costume gris et chemise blanche dont on parlait plus haut. C’est vrai. Et pourtant même dans ce cas là je trouve que la cravate apporte quelque chose.

 
 

En zoomant vous remarquerez que l’aspect “côtelé” en diagonal caractéristique des tissus sergé, est ici à la verticale. Comme expliqué plus haut, c’est normal puisque la cravate a été coupée dans la diagonal du tissu pour éviter qu’elle ne vrille avec le temps.

C’est une 8 cm, une largeur très classique bien qu’un peu plus large que les 7cm de la dernière décennie menswear. Mais à l’image de ce qui se passe pour le prêt-à-porter, la cravate s’élargie aussi quelque peu. Je n’irai cependant pas jusqu’à porter du 9cm.

Pour ceux que ça intéresse, elle est disponible ici.

 
 

Une cravate à tissage jacquard (motifs tissés)

La deuxième cravate est intéressante en ce sens où les motifs sont directement tissés dans la trame. On parle aussi de “teint en fil”. Sa composition 70% soie et 30% laine lui confère une main rugueuse sans être rêche, conséquence du tissage dans la trame des motifs, elle a un peu de relief.

Les tissus Jacquard sont sans doute moins courant que les tissus imprimés dans le monde de la cravate. Cela les rends d’autant plus intéressants.

Elle fonctionne très bien avec un costume aussi formel que le croisé marine porté par Mathieu.

 
 

Petit détail (rare) que l’on aime beaucoup, la doublure (ici en rouge) est 100% soie et non en cupro, la soie artificielle.

Disponible ici (modèle similaire).

Une cravate en grenadine de soie

Sans doute la plus classique de la sélection. Pour cette dernière cravate on aurait pu choisir une club tie, ces cravates à rayures que l’on aime particulièrement. On a choisi quelque chose de plus sage. Plus sage mais pas lisse pour autant.

Si on se réfère au dictionnaire CNRTL, la grenadine de soie est ainsi définie : “soie grège dont les fils sont formés par deux brins de soie d'abord tordus isolément, puis réunis par une seconde torsion”. En effet, sa surface est comparable à une gaze - “garza” en Italien - et lui confère ainsi de subtil reflets de lumière sur tout le long.

Disponible ici.

 
 

En résumé, nous apprécions particulièrement la qualité des matières employées et avons remarqué l’aisance systématique avec laquelle nos noeuds de cravates forment la fameuse “goutte”. 

Pour ceux qui le souhaitent, Bigi offre également la possibilité de se créer une cravate sur-mesure en choisissant parmi un stock exceptionnel de tissus Anglais et Italiens. Un héritage que conserve fièrement l’entreprise italienne depuis 86 ans.

Pour trouver votre bonheur, parmi leurs collections c’est par ici. Elles sont par ailleurs distribuées chez TrunkClothiers et NoManWalksAlone.

Et pour en savoir plus sur la cravate de manière général, vous trouverez notre article le plus complet ici.