De plus en plus visible aux pieds de nombreux citadins, les modèles de la marque Française Paraboot ont réussi à toucher une clientèle plus jeune ces dernières années. Initialement connues pour leur qualité de fabrication et leur robustesse (grâce au cousu Norvégien), ces souliers peuvent s’intégrer aisément dans une tenue typée workwear. Mais avant de vous parler de mon modèle fétiche, retraçons l’histoire de la marque
Les origines
Paraboot est une marque de chaussures française. L’histoire d'une famille, les Pontvert. Né en 1878, M. Rémy Alexis RICHARD a créé la société Richard-Pontvert en 1910 à Izeaux - un village au pied des Alpes françaises - après avoir épousé Juliette Pontvert. Rémy Richard est un homme qui aime voyager et en 1926, à la suite d'un voyage aux Etats-Unis, il découvre aux pieds des Américains les "boots" en caoutchouc. De retour en France, il décide d'équiper ses chaussures de travail de ces "feuilles" de latex posées à la main pour remplacer les semelles en bois (inconfortables) ou en cuir de ses chaussures. Si le cuir peut être cousu et le bois cloué à la tige - le dessus de la chaussure - il ne peut faire ni l’un ni l’autre avec ses semelles en caoutchouc épaisses. Il met donc au point un système de fine semelle de gomme, qui peut être cousue à la tige et ensuite collée avec du latex liquide sur une semelle en gomme plus épaisse.
En 1927, il dépose le nom Paraboot qui signifie "Para" (port d’Amazonie où se trouve le latex) et "boot" qui représente les chaussures découvertes lors de son voyage aux Etats-Unis. Ce nom combine parfaitement la technique et le style.
Plus tard, c'est son fils, Julien Richard, qui va développer la marque. Les fermiers, bûcherons, bergers ou artisans adopteront Paraboot. Mais, c'est en 1945, avec la naissance du célèbre modèle Michael que l'entreprise va grandir. Pendant ce temps, Julien continue de promouvoir une autre marque de l’entreprise familiale : Galibier. Centrée sur la montagne, l'escalade et les sports d’extérieur, Galibier devient le leader de la chaussure technique en France et à l'étranger.
En 1983, sous l'impulsion du petit fils, Michael Richard, la société fait faillite après de nombreux problèmes économiques. La poursuite de l'activité est finalement accordée par décision judicaire et c'est encore une fois le modèle Michael qui sauvera l'entreprise.
La croissance de l'entreprise se traduit par l'ouverture de plusieurs boutiques à Paris, Lyon et Nice.
En 2015, le Paraboot Michael fête ses 70 ans. Aujourd'hui, la société continue de se développer avec l'ouverture de magasins à l'étranger, intéressant des marchés comme le Japon, tout en respectant ses traditions et la qualité de sa fabrication.