Community Clothing - La nouvelle marque du designer Patrick Grant
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Avez-vous déjà vu du Made in England à prix abordable ? Et dans des matières anglaises ?
Nous non. Mais ces produits existent désormais. Et ils sont vendus sous le label Community Clothing.
Qui est Patrick Grant, le fondateurs de community clothing ?
On avait déjà parlé de Patrick Grant lors de notre série spéciale sur les meilleures écharpes au monde. Designer anglais né en 1972, il est le directeur créatif et propriétaire de la marque de tailleur bespoke Norton & Sons ayant une boutique sur Savile Row. Il a également acquis et relancé la marque anglaise de prêt-à-porter E. Tautz & Sons en 2009. Une marque qui fabrique principalement…en Angleterre.
L’Histoire de Community Clothing
Comme souvent depuis maintenant quelques années, Community Clothing s’est construit à la suite d’un crowfunding.
Un kickstarter qui a réuni plus de 1000 contributeurs. Soit presque aussi bien que Asphalte.
L’idée de Patrick Grant est partie d’un constat : les usines de fabrication ont des périodes de creux due à la saisonnalité des produits : une collection Printemps/Été et une collection Automne/Hiver. Pour tourner cette faiblesse en force, Patrick Grant imagine un concept qui puisse “boucher” ces trous en proposant des vêtements simples, hors du temps, bien construit et qui peuvent être proposés toute l’année.
L’objectif est aussi et surtout de pérenniser l’activité textile au Royaume-Uni. D’où le nom de la marque : Community Clothing. Comme le souligne Patrick Grant dans une interview pour le magazine GQ, il est possible de produire en Angleterre à des prix très compétitif avec l’Asie lorsque les montant investis et les volumes produits sont comparables.
En fabricant localement dans de bonnes conditions, en proposant une confection soignée et des belles matières Community Clothing espère fédérer une communauté des gens déçus par les marques actuelles.
Le point clé est résumé ci-dessous par Patrick Grant : proposer une bonne (sous entendu éthique et durable) alternative au consommateur qui soit à prix proche de ce qu’il peut trouver dans la fast fashion.
Pari réussi. Car à cela s’ajoute une vente directe au consommateur. Les prix sont donc très compétitifs mais le sourcing matière reste premium et local. Dans un rayon de 25 miles (~40 km). Bien évidemment ce n’est pas toujours possible, mais ils respectent plutôt bien cette contrainte en sourçant des tissus chez Brisbane Moss ou chez British Millerain par exemple.
Pour en savoir plus sur le projet, vous pouvez également écouter le podcast réalisé par les équipes de Moncole, The Entrepreneurs.
Patrick Grant s’est également exprimé dans un Ted Talk sur les conditions dans lesquelles sont produites la majorité des vêtements actuellement. L’idée de base est simple : oui il est possible de produire en Asie des vêtements de qualité équivalente ou même supérieure à celle réalisée en Europe, mais globalement en Europe on est plus vigilants et exigeants sur les conditions éthiques et environnementales de leur production.
Les produits
Il n’y a finalement pas d’équivalent français à Community Clothing.
On pourrait penser Maison Standard dans le style et le positionnement prix. Mais ces derniers fabriquent majoritairement au Portugal, Maroc, dans les Pays de l’Est et avec des matières qui ne sont généralement pas françaises.
Les tissus coton des blousons proviennent majoritairement de chez British Millerain. Un fournisseur très qualitatif créé en 1880 qui est connu pour ses cotons waxés. C’est eux qui fournissent Barbour par exemple.
Les tissus des pantalons/chinos sont à quant à eux produit par Brisbane Moss. Une autre pointure dans le domaine.
On est franchement séduit par leurs vêtements. A la fois simples, beau, fonctionnels et à un prix très…contenu.
Environ 19 entreprises travaillent avec Community Clothing. L’une d’entre elle est Cookson &Clegg, une entreprise située à Blackburn qui était en difficulté en 2016 malgré son rachat en 2015 par Patrick Grant. C’est dans cette usine que son fabriqués les pantalons et les blouson de Community Clothing. De manière général, Community Clothing essaye autant que possible de réduire la chaîne logistique.
Par exemple pour les t-shirts, Patrick Grant déclare dans le podcast Monocle The Entrepreneurs (voir ci-dessus), que les t-shirt sont réalisés à partir de coton Californien, qui lui même est filé et tricoté en Angleterre, puis coupé cousu à Blackburn.
L’entreprise qui file le coton est English Fine Cottons. Comme le précise Patrick Grant, il s’agit d’une entreprise équipée de machines très récentes. L’entreprise ne nécessite ainsi que quelques opérateurs pour fonctionner. Car oui Community Clothing vise à pérenniser les entreprises et les savoir-faire existants, mais pas dans une vision nostalgique du siècle passé. La réussite du projet passe selon lui par des entreprises qui sont à la pointe et qui investissent massivement dans les dernières avancées technologiques. Ce qui ne signifie pas pour autant que le travail de la main n’est pas valorisé. Bien au contraire, certaines opérations ne peuvent être réalisées correctement par des robots.