Berg & Berg - Le style sartorial moderne - Test & Avis du trenchcoat « Nisse »
/« Sartorial », « tailoring » : deux synonymes qui cristallisent un même et unique style basé sur un code vestimentaire issu du monde « habillé ». Si certaines marques tendent vers un style figé basé sur la « mode » du moment, la firme suédoise Berg & Berg réussit le pari de proposer un savant mélange de pièces résultant des mondes sartorial et casual en conférant à ses tenues un aspect intemporel.
En cela, peu de pièces vestimentaires permettent de maîtriser l’art du « mix and match » comme le « trenchcoat ».
Décryptage.
Plusieurs marques scandinaves ont rythmé le monde du vêtement masculin ces dernières années – Gabucci, Saman Amel, A Tempo Rubato –, Berg & Berg ne fait pas figure d’exception.
Il y a chez ce conglomérat de firmes un élément qui revient continuellement et inlassablement : la quête d’un style dit « intemporel ». Une sorte de potion magique. Les ingrédients essentiels à cette préparation seraient des influences italiennes et anglaises avec une touche de piment américain. Mais alors, comment faire le tri dans toutes ces nouvelles marques qui pullulent sur le net et qui se proclament les unes après les autres « stylées » ? La réponse se loge dans l’expérience personnelle que l’on entretient avec le vêtement et du désir que l’on a de piocher des éléments d’inspiration d’un style pour l’intégrer dans le sien. C’est ce que je nomme un style « cross-road ». Le « style » n’est plus figé, mais évolue et respire avec celui qui le dirige. Je pense par exemple à une tenue sartoriale – un pantalon taille haute, droit avec plis, chemise – couronnée d’une Jungle Jacket de l’armée américaine ; ou encore à un baseball cap avec un costume dépareillé (à l’instar des modèles de la marque britannique Drake’s). Le vêtement sert précisément à cela : essayer, se tromper, réessayer, se tromper à nouveau et enfin trouver sa bonne recette.
Je dois dire que Berg & Berg m’a aidé dans cette quête. Elle se distingue des autres marques en confectionnant des vêtements – tous dans la botte italienne – qui sont réellement portés et portables par le plus grand nombre. Il suffit de regarder leurs lookbooks. Tout y est très bien présenté, sans donner pour autant une vision fantasmée de leur pièces. C’est parfois un exercice d’équilibriste, mais la marque offre la possibilité de réussir de prodigieux mélanges de styles, de savants « mix-and-match ».
“The purpose of Berg & Berg is to offer clothes and accessories that are inspired by the rich heritage of classic style, but are adapted to a modern world”.
Cela est d’autant plus surprenant que Berg & Berg est une marque relativement jeune : établie en 2009 à Oslo mais basée à Stockholm depuis 2012, elle s’est donnée pour mission de proposer des vêtements et accessoires « inspirés du riche héritage du style classique, mais adaptés au monde moderne ».
La marque a été fondée par le couple Karin et Mathias Berg et ne compte pas d’investisseurs extérieurs ; cette autonomie financière et créatrice est un point d’orgue dans la philosophie de la marque qui se dit « familiale ». Ce qui compte le plus dans cette famille, c’est le produit avec tout ce qu’il englobe : le design, la matière, la construction et la finition. Le travail du produit se fait dans des ateliers prônant un savoir-faire particulier dans le respect des traditions, jamais dans de grandes usines. La maison privilégie la qualité à la quantité.
Sur son site internet, la marque nous renseigne sur les lieux de fabrication de toutes ses pièces : à tel point que nous avons l’impression d’assister à un cours de géographie !
Les pantalons sont confectionnés à Naples, les chemises à Brescia, les pulls en Vénétie (avec une laine venant souvent d’Hawick en Ecosse, lorsqu’elle n’est pas italienne). Les chaussettes sont issues de la maison Bresciani, réputée pour la qualité de ses mi-bas (une très belle alternative aux chaussettes Pantherella). Les costumes sont faits dans les Pouilles – dans des tissus divers tels que Fox Flannels, Hardy Minnis ou encore Carlo Barbera –, les pochettes de costumes et les cravates à Côme ainsi qu’à Naples. Les écharpes sont tissées à Biella – capitale mondiale de la laine – chez Vitale Barberis Canonico ou Loro Piana.
Berg & Berg a récemment ajouté – en octobre 2019 – un nouveau venu dans son offre déjà bien large : le denim. Leur jeans a la particularité d’être fait en Suède, à Gothenburg, à base de tissu japonais de la réputée maison Kuwamora. La marque nous précise que l’atelier produisant ce jeans est si petit – il n’a que quatre employés –, qu’ils ne peuvent produire plus de 15 pairs par jour ; chaque jeans prend en effet quatre heures à monter.
C’est donc une marque presque confidentielle qui s’offre à nous. Une marque qui se soucie des détails apportés dans chaque pièce et surtout du suivi des traditions dans l’élaboration de chacune de ses pièces. La richesse de la marque se trouve dans son offre pléthorique mais maîtrisée et rationnelle : d’une saison à l’autre, Berg & Berg réinvente un classique en lui apportant un twist. A l’image, par exemple, des chemises westerns ou hawaïennes.
Pour ce test, j’ai choisi une pièce qui a longtemps fait défaut dans ma garde-robe : l’imperméable, la gabardine, le « trenchcoat », ou tout simplement le « trench ». Autant de dénominateurs communs pour caractériser cette pièce qui se veut – à tort – clivante. Cette fausse idée découle sans doute de l’histoire même de la pièce, qui remonte à la moitié du XIXème siècle.
Histoire du Trenchcoat
Si l’histoire de l’imper’ ne débute pas en 1914, il adoptera tout de même la forme iconique qu’on lui doit aujourd’hui durant la Première Guerre Mondiale. Le trench est le résultat des avancées scientifiques, technologiques, et du début de la production de masse : une histoire en résonnance profonde avec notre monde moderne.
L’histoire de cette pièce remonte à 1823, avec l’invention d’un coton caoutchouté, utilisé lors de la fabrication de toile imperméable à l’eau pour un usage à la fois civil et militaire. Ces « macks », nommés d’après leur inventeur Charles Macintosh, avaient le défaut de leur qualité : ils étaient idéaux pour rester au sec mais n’évacuaient pas la transpiration, ce qui engendrait une puanteur insoutenable ! Ils fondaient même en plein soleil…cela n’a pas empêché l’armée britannique de s’en équiper tout au long du XIXème siècle.
Inspirés par le marché qui venait de se créer, les drapiers ont donc continué à développer une meilleure toile, plus respirante et imperméable. En 1853, John Emary développe et brevette un tissu cochant ces cases et nomme son entreprise Aquascutum : du latin « aqua » – signifiant eau – et « scutum », pour bouclier. La pièce est un succès immédiat pour les gentlemen de l’époque qui souhaitent pouvoir rester bien habillés en toute occasion et au sec par temps incertain.
Trois ans plus tard, un jeune drapier de 21 ans de Basingstoke, Hampshire, fonde son entreprise concurrente : Thomas Burberry. Inspiré par l’accoutrement imperméable des bergers de sa région, il met au point en 1879 la « gabardine », un tissu imperméable et surtout respirant. La pièce devient rapidement un instant favorite des aviateurs et explorateurs de l’époque, à l’image de Sir Ernest Shackleton lors de son expédition en Antarctique en 1907, habillé en tissu gabardine Burberry.
La parfaite adaptabilité de ce tissu séduit l’armée britannique qui équipe ses troupes durant la Première Guerre Mondiale. La couleur choisie est le « khaki » – qui signifie « poussière » en Hindi – sélectionnée à la suite des expéditions successives en Inde, qui commencent déjà en 1840, afin de pouvoir se confondre avec la nature. A noter que le « khaki » ne correspond pas à une nuance précise de couleur mais désigne une teinte brune jaunâtre. Aujourd’hui, il est donc préférable de parler de la couleur « vert armée » ou « vert militaire » lorsque l’on souhaite évoquer le vert foncé terne.
La dénomination « trench », est issue des « tranchées » exiguës de la Grande Guerre : l’accoutrement résistant des soldats permit de palier les conditions très difficiles de cet habitat belliqueux improvisé. Un vêtement utilitaire, d’une longueur conséquente et de forme croisée. Après la guerre, l’imper’ d’Aquascutum connaît lui aussi un succès considérable : le Prince de Galles – futur Roi Édouard VII – en accorda même un royal warrant en 1897.
La guerre des tranchées laisse place à celle dans les armoires : la paternité du trenchcoat est discutée entre les maisons Aquascutum et Burberry. Cette dernière apparaît toutefois avantagée : fournisseur des uniformes « khaki » de l’armée britannique, et en 1912 Burberry décide de breveter la longueur de la pièce « jusqu’au genou » en la baptisant « Tielocken ». Le manteau compte une ceinture de serrage au niveau de la taille ainsi qu’un col aux revers généreux.
A l’issue de la guerre, le trench est propulsé sur le devant de la scène internationale et séduit même Hollywood durant son âge d’or. Le trenchcoat devient sociologique : il est porté par des acteurs à l’écran portraiturant des gangsters, détectives ou encore des femmes fatales. C’est ainsi une des rares pièces – avec le jeans – qui se retrouve aussi bien dans le vestiaire masculin que féminin. Le trench est synonyme de panache et de poigne.
La fièvre du trench gagne aujourd’hui les designers qui proposent leur propre déclinaison de cette pièce iconique : courte, longue, droite, croisée, colorée ; autant de déclinaisons possibles que d’appellations du mythique imper’.
Comment ne pas vouloir alors porter un bout d’Histoire sur ses épaules ?
Test & Avis du trenchcoat « Nisse »
Avant de rentrer dans le vif du sujet, il convient de faire une distinction primordiale entre trois termes qui portent souvent à confusion mais qui sont fondamentaux à la compréhension de l’étanchéité d’une pièce : water-resistent, water-repellent et waterproof.
• Water-resistent : est la plus faible des trois protections. Le tissus résiste à l’eau, mais non pour une durée conséquente et ne garantit pas une étanchéité exceptionnelle.
• Water-repellent : le tissu est hydrophobe, c’est-à-dire qu’il ne laisse pas pénétrer l’eau et la maintient sur la surface pour une durée conséquente. Mais n’est pas une armure efficace lors de pluies torrentielles pendant une longue durée. La propriété water-repellent est souvent obtenue lors de l’étape de finissage du tissu via des traitements chimiques comme le traitement DWR (durable water repellent).
• Waterproof : le tissu est non seulement déperlant comme dans le cas du water-repellent, mais aussi pendant plusieurs heures. Il faut cependant garder à l’esprit qu’un tissu n’est jamais totalement imperméable : au bout d’un temps suffisamment long, une goulette d’eau finira toujours par le traverser. C’est pourquoi l’on voit parfois une indication du type 800mm à 5000mm. C’est une mesure qui représente la hauteur d’eau minimale à laquelle les premières gouttes d’eau vont commencer à traverser le tissu. Cette hauteur de colonne d’eau donne la mesure de l’imperméabilité.
« Hey Sherlock Holmes ! », « Inspecteur Gadget ! » : voilà le genre d’apostrophes auxquelles nous pouvons être assujettis en portant l’imperméable. Je souhaite passer outre celles-ci car si l’image du trench véhicule une certaine idée dans l’imaginaire collectif aujourd’hui, c’est aussi une pièce qui permet de s’amuser, tout simplement.
Je suis client chez Berg & Berg depuis 2016 et je remarque que tous mes achat sont des pièces « fortes » qui m’ont permis de franchir un cap : polos en laine mérinos, pantalon avec plis et pinces, gilets sans manches ou encore col roulé en laine/cachemire. L’imperméable Berg & Berg est confectionné en 100% coton japonais, hydrophobe « water repellent ». La pièce est doublée en 100% viscose, contient une ceinture de serrage amovible et des boutons en corne invisibles. Ce trench est fabriqué en Italie.
Berg & Berg utilise FedEx comme moyen d’expédition, ce qui a l’avantage d’être rapide. Comptez toutefois un minimum de 200 euros pour bénéficier d’une livraison gratuite. C’est élevé, certes. Mais c’est aussi le contrepoids d’une entreprise qui ne finit de grandir et souhaite se développer rationnellement. D’autant que la marque n’a pas de boutique physique en Suède, tout passe par leur site internet. Je reçois donc l’article après avoir passé commande sur l’eshop, et je dois dire que le packaging est impeccable : sont fournis un cintre et une housse protectrice pour le trench. Une attention qui en dit long sur l’ADN de la marque, celui de toujours vouloir faire les choses simplement et efficacement.
Pour cet imper’, j’ai choisi la taille 44. Je cherchais une coupe qui n’était pas très près du corps mais pas ample pour autant : Berg & Berg taillant normalement. J’ai tout de suite beaucoup aimé la longueur conséquente de la pièce : 110 cm. Je voulais respecter un minimum les caractéristiques historiques du trench. Aujourd’hui, il est coutume de dire que cela confère un aspect un peu « rétro », mais c’est une fausse idée car ce sont les imperméables proposés par les marques d’aujourd’hui qui souffrent – à mon goût – de rétrécissement. Il faut selon moi réussir à dépasser ce dicton qui veut que les vêtements longs soient faits pour les personnes de grande taille. Cette idée a longtemps été mon mantra, me causant même quelques blocages ; mais l’expérience m’a permis de me rendre compte que cela était avant tout une affaire de goût : il faut pouvoir – et réussir ! – se sentir à son aise dans ses choix vestimentaires. Donc un conseil, si vous souhaitez acquérir un trench, préférez-le avec une longueur généreuse, vous me remercierez.
Je l’ai par ailleurs choisi dans une couleur beige/sable qui renvoie de suite aux origines historiques de la pièce. Quitte à avoir un imperméable digne de ce nom, autant qu’il soit de cette couleur, non ? C’est une nuance très facile à porter, qui sied à tout le monde et s’accorde avec toutes les couleurs d’une garde-robe. Il ne faut pas avoir peur des salissures ! Laissons la pièce vivre dans le temps. A noter que Berg & Berg propose également le même modèle en bleu. Voici le rendu, porté par Andreas Weinas.
Le boutonnage de cet imper’ est droit, mais la ceinture (amovible) à la taille permet de le transformer justement en croisé : il suffit de serrer la ceinture – j’effectue un nœud en le plaçant toujours sur le côté, non sur le devant, pour un rendu visuel plus fort – et de croiser légèrement les deux pendants. C’est, pour moi, un des avantages de ce type de construction : il permet de choisir et d’alterner avec un boutonnage droit ou croisé, two-in-one ! Vous me connaissez un peu désormais, ce sont mes « OVC » - Obsessions Vestimentaires Compulsives – qui parlent…
3 photos de gauche : L’imperméable permet de réaliser de savoureux « mix and match » et de casser ainsi le côté parfois trop imposant de la pièce. Avec des mocassins comme ci-dessus ou avec des sneakers comme ici-bas. Notez la fente à boutons dans le dos, une caractéristique à l’héritage militaire.
2 photos de droite : Le jeans blanc est une excellente alternative au jeans bleu, il permet de construire une tenue avec une forte identité visuelle.
La matière de ce pardessus est vraiment agréable : pour un tissu technique, il est étonnamment doux. Il protège efficacement contre la pluie, dans la limite de son appellation « water repellent ». Il est d’autant plus surprenant – et j’en suis agréablement surpris – de trouver des matières japonaises sur ce type de pièces, au demeurant fabriquées en Italie. C’est donc un très bon point et une belle découverte pour cet imper’.
Le trench compte deux poches poitrines internes et deux poches externes, toutes les quatre assez profondes. Concernant la ceinture de serrage, comme je l’ai mentionné plus haut, j’aime beaucoup. C’est pour moi un des éléments clefs d’un trench. Ce que j’aime ici, c’est le côté hybride de la pièce : généralement, les imperméables à boutonnage droit n’ont pas de ceinture, mais Berg & Berg réussit à l’intégrer, sans que cela n’altère la silhouette ou la rende bizarre. Pendant longtemps, je me suis demandé l’utilité de la ceinture lorsque je ne ferme pas mon trench : est-ce que je l’enlève, est-ce que je la laisse ballante, est-ce que je fais un nœud derrière ? La réponse est qu’il n’y en a pas. C’est le porteur qui décide. Je remarque cependant que j’opte assez souvent pour le nœud à l’arrière, sans raison particulière, sans doute car j’ai vu mon père l’effectuer depuis toujours et le mimétisme permet de construire, étape par étape, son propre style.
La construction dans l’ensemble est très solide, avec des coutures bien nettes. Les manches sont raglans et comme vous le savez je raffole de ce type de construction, il est pour moi inconcevable que les trenchcoats n’en aient pas. La manche raglan prend tout son sens avec un imperméable : c’est typiquement avec ce type de pièce qu’un layering – ou « couches d’oignon », le fait de construire une tenue en plusieurs strates de vêtements afin de rester au chaud – est possible. Il est ainsi envisageable de porter un jeans, une chemise OCBD, un sweat gris chiné, une veste Trucker Lee – ou une Levi’s Type II en chinant – et de poser ensuite le trench sur ses épaules. Porter un gros col roulé donne aussi un très joli rendu visuel, et vous resterez bien au chaud. Je déteste avoir froid et suis parfois obsédé par le choix idéal d’une pièce vestimentaire afin d’affronter mère nature… « OVC », what else ?
Le trench est réellement une pièce intemporelle avec une forte identité visuelle et historique, mais je souhaitais justement changer du traditionnel Burberry et je n’ai pas été déçu. J’ai toutefois relevé deux bémols.
Le premier se trouve au niveau du col. Pour moi, il n’est pas assez conséquent – à l’image d’un Tielocken – mais il permet tout de même à la pièce d’être plus discrète et de ne pas prendre le dessus sur l’ensemble de la tenue, visuellement du moins. Le deuxième est son prix conséquent. J’ai cependant pu l’acquérir en soldes. Les soldes chez Berg & Berg sont justement l’occasion de faire de réelles belles affaires, mais les pièces partent vite ! Je vous conseille ainsi de faire un repérage en amont et de noter les pièces qui vous intéressent, pour limiter le risque de ne pas les manquer.
CONCLUSION
J’ai horreur de l’obsolescence programmée de nos appareils électroniques. J’aime à penser qu’une pièce de vêtement suit la même logique. Si elle est de bonne facture, elle nous suivra pendant longtemps et ne souffrira pas – ou peu – les affres du temps. Je ne parle pas ici de modes passagères qui s’évanouissent d’année en année. J’aime beaucoup cette phrase de Baudelaire, extraite du Peintre de la Vie Moderne : « Il s’agit (…) de dégager de la mode ce qu’elle peut contenir de poétique dans l’historique, de tirer l’éternel du transitoire ». C’est une des raisons pour lesquelles j’aime autant le trench : il permet de savoureux mélanges de styles, des « mix and match » ingénieux et la promesse d’un style intemporel.
Le trenchcoat Berg & Berg cochent toutes les cases de la pièce indispensable et intemporelle. C’est une pièce forte, « totale » : lorsqu’on l’endosse, on ne voit qu’elle. C’est un point qui me plaît beaucoup car je peux jouer avec ce côté (trop) fort : pour le casser, je peux par exemple troquer mes mocassins pour une paire de sneakers. Je vous invite par ailleurs à regarder quelques idées de tenues sur le compte Instagram de notre ami Japonais Shuhei Nishiguchi. (ici , ici ou encore là)
Le trench est réellement une pièce d’investissement, mais alors pourquoi ne pas en avoir choisi un de seconde main proposé par les magasins spécialisés ou les salles de ventes aux enchères ? J’aurai pu, il est vrai. Mais je souhaitais créer ma propre histoire avec ce trench, une pièce qui vieillira avec et pour moi. Qui se patinera avec le temps et s’adaptera à ma morphologie. Et lorsque je le transmettrai à ma progéniture, je pourrai lui dire « Here’s looking at you, kid ».
Texte et photos : Marcos Eliades
Instagram : lord_byron1