Irish linen - Les chemises James Mortimer

C815EBC6-DEFE-42C3-9592-B190DB086D40-15116-000001A7E9E61F78.jpeg

James Mortimer

Des chemises faites en Irlande

[Article non sponsorisé]

C’est en lisant l’un des derniers numéros du magazine Japonais Popeye que l’on est tombé sur cette marque Irlandaise: James Mortimer.
En faisant quelques recherches, on a tout de suite été frappé par l’étiquette récurrente de la marque qui indique qu’elle est confectionnée en Irlande, et est produite dans un tissu en lin Irlandais.*
Quand on sait que la France produit 75% du lin mondial, il est dommage de ne pas voir un label similaire en France. Enfin à notre connaissance.

*Note : toutes les chemises James Mortimer ne sont pas en lin, vous pourrez en voir en denim ou dans d’autres matières.

LE LIN IRLANDAIS

La culture du lin en Irlande est relativement ancienne. Elle remonte à l’époque des Phéniciens.

C’est surtout à partir du 17ème siècles que les choses s’accélèrent. L’industrie du lin est promue par deux anglais - Lord Thomas Wentworth, comte de Strafford et James Butler, duc d'Ormonde - pour notamment éviter de trop concurrencer l’industrie textile anglaise de la laine.

C’est un français d’origine, Louis Cromelin qui sera véritablement perçut commme le père du lin irlandais en aidant à moderniser les processus de production. Au 18ème siècle Belfast deviendra même le plus gros producteur de lin au monde. L’apparition des matières synthétiques entraînera par la suite une diminution de la production du lin.

Si autrefois les fils de lin étaient majoritairement filés en Irlande à partir de fibres de lin provenant d’Europe (France, Belgique, Pays-Bas…), aujourd’hui les fils sont achetés - en Chine notamment - pour être tissé en Irlande.

Pour pouvoir garantir l’origine et promouvoir les tissus irlandais en lin, un label a été créé. Il est réglementé par l’Irish Linen Guild. Pour bénéficier de ce label, le tissu doit être être tissé en Irlande (comme expliqué précédemment, les fils peuvent quand à eux provenir de l’étranger) par l’un des membres du Irish Linen Guild. Seules quelques entreprises irlandaises sont labellisés :

  • William Clark

  • Magee (sans doute la plus connue)

  • Emblem

  • John England

  • Spence Bryson Linen

  • Thomas Ferguson Irish Linen

  • Samuel L’amont

  • Baird McNutt

Magee, fournisseur de tissus Irlandais réputé pour ses tissus Tweed

Magee, fournisseur de tissus Irlandais réputé pour ses tissus Tweed

Le label attestant une production irlandaise du tissu (label du dessous, celui de dessus étant le nom du tisserand

Le label attestant une production irlandaise du tissu (label du dessous, celui de dessus étant le nom du tisserand

LA MARQUE JAMES MORTIMER

Le histoire de la marque James Mortimer est brièvement expliquée sur le handtag des chemises. En quelques mots, l’atelier est né en 1894 à Bruncana, une ville irlandaise du comté de Donegal. Depuis plus de 100 ans l’entreprise produit des chemises dans les règles de l’art (hirondelles de renfort…). La collection James Mortimer rend hommage à l’un de ses meilleurs artisans.

99517730-E1F3-4096-A783-0F6A30A376A9-15116-000001A7CBB4F7D1.jpeg

L’Irlande du Nord dispose historiquement d’un réel savoir-faire dans la production de chemises. Ainsi la ville de Derry (deuxième plus grande ville d’Irlande du Nord après Belfast) ou encore celle de Carndonagh sont très liées à celle des entreprises de production de chemises. Aux plus belles heures, il y plus d’une quarantaine d’usines, avec une production totale à la semaine de plus de 700 000 chemises ! Elles sont également connues pour avoir employé massivement des femmes, plus de 7000.

Aujourd’hui la plupart de ces entreprises ont fermé ou ont été délocalisé.
L’une des dernières en activité, Smyth & Gibson, a fermé l’année dernière. Elle produisait des chemise au alentour des 150£ ou travaillait pour d’autres marques tel que Fred Perry, JW Andersen ou encore Margaret Howell.

L’atelier qui produit la collection James Mortimer à lui aussi déjà été amené à travailler pour A.P.C et Margarett Howell. Un signe qui ne trompe pas et qui confirme vérifie le beau travail effectué par cet atelier.
Il n’est par contre sans doute plus localisé à Bruncana car d’après nos recherches l’un des derniers atelier de la ville (Omega Clubman) a fermé en 2005 pour être délocalisé en Lituanie.

DAD56343-327D-42BE-BAAB-4FF4D8746EF3-15116-000001A7C3E2DC63.jpeg
AB6DAF16-5245-4729-9DD6-B9E404EB50B3-15116-000001A7D0CA24EC.jpeg
46AAD435-BA11-41D7-922E-AD4A39D43EDF-15116-000001A924CF715D.jpeg

LA PATINE DU LIN

Cet article est également l’occasion pour nous de vous parler de la patine d’une chemise en lin.
En évoquant le mot patine on pense rapidement au cuir, à un denim Japonais ou encore à une veille Barbour en coton ciré. Rarement à une chemise en lin.

Et pourtant le résultat peut être séduisant :

Illustration du délavage d’une chemise James Mortimer en lin

Illustration du délavage d’une chemise James Mortimer en lin

Toutes les photos sont issues d’un e-commerce Japonais : Diaries

Avec le temps et au fil des lavages, le lin devient plus doux et moins sec

Avec le temps et au fil des lavages, le lin devient plus doux et moins sec

3958E9AB-4C35-4FEE-9C8C-816A2F7618C9-15666-000001D0A1EA077C.png
On distingue bien l’aspect caractéristique du lin - à noter les hirondelles de renfort aux couleurs de l’Irlande

On distingue bien l’aspect caractéristique du lin - à noter les hirondelles de renfort aux couleurs de l’Irlande

Pour éviter un délavage trop rapide, Diaries conseil d’utiliser une lessive spéciale pour coloris foncés de chez The Laundress, qu’on apprécie également beaucoup.

Détergent de la marque Laundress - qui reconnue outre-Atlantique

Détergent de la marque Laundress - qui reconnue outre-Atlantique

Distribution

Ces chemises sont à notre connaissance majoritairement (exclusivement ?) distribuées sur le marché asiatique.