Les chaussons Wakey de chez Weston

J.M. Weston – Le Chausson Wakey

Chez J.M. Weston, les clins d’œil au vestiaire classique se font toujours avec une certaine retenue. Leur nouveau chausson Wakey, en cuir de veau noir, en est un bon exemple : une silhouette minimaliste, une confection soignée, et un esprit qui rappelle les Belgian loafers.

C’est un sujet qu’on connaît bien ici — on a déjà parlé de ce type de chaussure à plusieurs reprises, que ce soit à travers les modèles de Crown Northampton, une réflexion sur l’élégance discrète des Belgian loafers, ou encore l’histoire étonnante de Belgian Shoes, marque américaine fabriquée en Belgique.

Avec le Wakey, Weston propose sa propre lecture du genre. Fabriqué à Limoges, le modèle repose sur une semelle cuir légère et utilise un veau souple, à mille lieues du veau box emblématique de la maison. Exit le cuir rigide et brillant des Richelieus ou des mocassins 180 : ici, tout est pensé pour le confort et la fluidité.

Sa ligne fine et presque effacée évoque le confort de l’intérieur, mais son allure, elle, pourrait parfaitement s’assumer à l’extérieur. C’est tout l’intérêt du modèle : son ambivalence. Il peut accompagner un pantalon en flanelle à la maison, mais aussi sortir en ville sans donner l’impression d’avoir oublié de se chausser. Une élégance feutrée, adaptable, qui brouille volontairement les frontières entre dedans et dehors.

On a eu l’occasion de le porter quelques fois, juste assez pour apprécier la souplesse du cuir et la finesse du chaussant. Mais pas encore suffisamment pour se faire un avis tranché. Affaire à suivre.

 
 

L’Outdoor Recreation Archive : aux origines du style outdoor

L’Université d’État de l’Utah (USU) conserve une ressource encore méconnue en France mais d’un intérêt certain pour quiconque s’intéresse à l’histoire du vêtement technique : l’Outdoor Recreation Archive. Elle regroupe deux ensembles principaux – des catalogues de marques et des périodiques spécialisés – couvrant plusieurs décennies d’équipements, de vêtements, et de culture outdoor, principalement américaine.

Les catalogues : une histoire visuelle du vêtement fonctionnel

Avec plus de 3 000 catalogues issus de 600 marques différentes, cette collection est l’une des plus complètes du genre. On y retrouve les publications de fabricants comme Patagonia, The North Face, Sierra Designs, Eddie Bauer, L.L. Bean, ou encore des distributeurs comme REI et Eastern Mountain Sports.

Quelques exemples en images :

  • Patagonia – Catalogue Printemps 1984

  • REI – Catalogue 1970

  • L.L. Bean – Printemps 1981

  • Sierra Designs – Milieu des années 70

  • The North Face – Automne-Hiver 1982

  • Eddie Bauer – Années 50


Les périodiques : une culture outdoor documentée sur le long terme

La seconde section de l’archive est dédiée aux périodiques spécialisés, publiés entre les années 1960 et 1990. Cette sélection illustre comment la culture du plein air a évolué aux États-Unis, dans les pratiques, mais aussi dans les valeurs (écologie, technicité, autonomie).

Quelques titres marquants :

  • Backpacker Magazine – Début des années 80 : Récits, tests, cartographies... tout pour les passionnés de trek.

  • Summit Magazine – Années 70 : Une esthétique sobre, avec un vrai goût pour les récits d’altitude.

  • Climbing Magazine – 1970s : Décryptage des techniques d’escalade, profils de grimpeurs, lieux mythiques.

  • Sierra Club Bulletin : Mélange de nature writing, engagement environnemental et photos de paysage.

  • Off Belay Magazine – Années 70 : Tonalité libre, souvent humoristique, avec une approche décontractée de la montagne.

Une source unique pour décrypter les racines du style gorpcore

Ces archives ne se contentent pas de raconter l’histoire du sport ou de l’équipement. Elles montrent comment, pendant plusieurs décennies, un style vestimentaire s’est construit à partir d’un besoin de performance, d’un lien avec l’environnement et d’une culture du mouvement.

Elles permettent de comprendre comment l’esthétique utilitaire et les matériaux techniques sont devenus aujourd’hui des références dans la mode urbaine, parfois sans qu’on connaisse leur origine. Une plongée dans ces documents, c’est revisiter les fondations du gorpcore, loin des podiums, mais au plus près des sentiers.

Tuttofattoamano, un blog à connaître

Le blog "Tuttofattoamano" (http://tuttofattoamano.blogspot.com) est une ressource précieuse pour les passionnés de couture et de confection artisanale, en particulier dans le domaine de la mode masculine. Créé par un Robert Jeffrey, ce site propose des analyses approfondies, des tutoriels détaillés et des réflexions sur l'art du tailleur.

Bien qu’il ne soit plus mis à jour (dans sa version blogspot), il reste une mine d'informations pour ceux qui s'intéressent à l'artisanat du vêtement masculin. Les archives regorgent de conseils techniques et d'analyses qui demeurent pertinents pour les passionnés de mode et les professionnels du secteur.

Un exemple concret ? Une analyse ici d’une veste Ralph Lauren Purple Label réalisée en MTM (Made-to-Measure) par Raffaele Caruso, une maison italienne réputée pour sa confection haut de gamme.

Petite particularité, cette veste n’était pas totalement finie, son destinataire n’étant jamais venue la chercher.

Points techniques abordés

  • Tissu : Un mélange cachemire/soie 2x2 de belle tenue, sans les défauts habituels liés à ce genre de tissu (coutures qui lâchent).

  • Boutonnières : Pas de boutonnières sur le devant (sauf une, sur la poche intérieure) — une pratique qui permet des ajustements avant la livraison finale, typique du MTM haut de gamme.

  • Fils et finitions : Présence de fil de soie Seta Bozzolo Reale, utilisé pour les boutonnières à la main.

  • Surpiqûres : Certaines finitions "à la main" sont en fait faites à la machine, y compris par des maisons prestigieuses comme Kiton. L’auteur distingue les vraies finitions main de celles faites par machine (notamment les machines Complett).

  • Épaule et structure : Le vêtement présente un entoilage complet, sans toile de crin traditionnelle mais avec un matériau équivalent plus souple. Les épaules ont un padding très épais, typique des préférences stylistiques de Ralph Lauren.

  • Col : Entièrement cousu main, y compris la gorge (là où le col rejoint le revers) — un détail rare même dans le prêt-à-porter haut de gamme.

  • Montage de la parmenture : Un des points les plus remarquables : la parmenture du devant est entièrement cousu à la main, au lieu d’être assemblée à la machine comme dans la plupart des vêtements de la même gamme.

John Laing - Un oublié du cachmire écossais

Fondée en 1831, John Laing, basée à Hawick, épicentre du pays du cachemire, est la plus ancienne usine de tricots en cachemire au monde.

Pendant les deux guerres mondiales, l'entreprise a poursuivi la production de tricots pour l'armée britannique. Puis, dans les années 1950 et 1960, elle a embrassé une époque plus glamour en créant des modèles emblématiques pour de grandes maisons de luxe telles que Dior, Calvin Klein et Lanvin.

En 2012, Chanel a racheté la maison mère de John Laing, Barrie Knitwear. Il s'agissait de la première acquisition de Chanel hors de France, témoignant de la renommée internationale de Barrie et John Laing.

John Laing semble avoir cessé sa production en marque propre depuis quelques années. Il est donc difficile de trouver des pulls neufs sous ce label sur le marché actuel. Toutefois, des articles vintage, tels que des cardigans en cachemire sont parfois disponibles sur des plateformes de vente en ligne comme eBay ou Vinted.

De quoi faire de potentielles bonnes affaire comme ce pull à col V en laine à 10€ en taille XL sur Vinted.

Gilet chauffant Bertschat

Note : À notre demande, Bertschat ont accepté de nous envoyer le gilet que vous allez découvrir pour la réalisation de cet article.

Test du gilet chauffant : une bonne alternative contre le froid ?

Dans l’équipe, on est plutôt du genre frileux. Et on a tendance à penser que, comme l’expression danoise l’affirme, il n’y a pas de mauvaise météo, seulement des vêtements non adaptés.

Vous avez sans doute déjà croisé des doudounes sans manches chauffantes, comme celles de chez Nature & Découvertes. C’est un gilet de ce type que l’on a voulu essayer même si en termes de rétention de chaleur, on n’a probablement rien inventé de mieux que le duvet. Le problème principal des doudounes grand froid : leur volume. Pas idéal pour une utilisation quotidienne ou pour être porté sous un manteau ajusté.

 
 

C’est ce qui nous a donné envie d’essayer le gilet chauffant BERTSCHAT® Dual-Heating. L’idée est simple : des résistances intégrées diffusent de la chaleur grâce à deux batteries rechargeables, ce qui permet d’affronter le froid avec une couche relativement fine.

Caractéristiques principales

Sur le papier, le gilet se distingue par :

• Dix zones chauffantes : réparties stratégiquement avec quatre à l’avant et six à l’arrière, couvrant les zones du torse qui se refroidissent rapidement.

• Deux zones de chauffage indépendantes : permettant un réglage séparé de la température pour le bas et le haut du gilet.

• Trois niveaux de chaleur : ajustables via des boutons situés à l’intérieur du gilet, offrant une température maximale pouvant atteindre jusqu’à 68 °C à l’intensité maximale.

• Une couche extérieure en polyuréthane imperméable et coupe-vent, associée à une doublure intérieure douce et souple.

 
 

Confort et esthétique

Côté look, le gilet chauffant BERTSCHAT® reste discret. La coupe est ajustable grâce à des scratchs Velcro aux épaules et des fermetures éclair sur les côtés, ce qui permet de le porter sous une veste ou un manteau sans donner l’impression d’être emmitouflé dans un sac de couchage. La gilet reste fin et léger (sans ses batteries), idéal pour une utilisation quotidienne.

En termes de sensation, la chaleur est agréable et bien répartie. Les dix zones chauffantes couvrent efficacement le torse, évitant ainsi l’effet sauna que l’on peut ressentir avec certains vêtements trop isolants.

 
 

Un gilet à porter près du corps

Pour une efficacité optimale, le gilet chauffant doit être porté au plus près du corps, idéalement sur un simple t-shirt ou une première couche fine. L’effet chauffant est bien plus perceptible lorsque le tissu est en contact direct avec la peau, car la chaleur se diffuse plus efficacement.

Et c’est là l’un des atouts du modèle BERTSCHAT® Dual-Heating : la présence de multiples zips sur les côtés, qui permettent d’ajuster au mieux la coupe du gilet. On peut ainsi le serrer pour qu’il épouse parfaitement le corps et maximise la transmission de chaleur, ou au contraire l’élargir légèrement si on souhaite plus d’aisance ou le porter sur une couche un peu plus épaisse.

À noter que si on le porte par-dessus un pull épais, l’isolation créée par les différentes couches limite la transmission de chaleur, rendant le système chauffant beaucoup moins efficace. Cela peut poser un problème en termes de praticité : en extérieur, il n’est pas toujours confortable de porter un gilet aussi près du corps, surtout si on doit l’enlever ou l’ajuster en fonction de la température ambiante. Pour ceux qui aiment superposer les couches et adapter leur tenue au fil de la journée, c’est une contrainte à prendre en compte.

Autre point intéressant : l’efficacité du gilet est particulièrement notable lorsqu’on est assis contre un dossier, par exemple sur une chaise ou dans une voiture. La pression exercée contre le dos améliore le contact avec les résistances chauffantes, ce qui intensifie la sensation de chaleur. Un détail qui peut faire la différence pour ceux qui restent longtemps en position assise, notamment en déplacement ou au bureau.

 
 

Les inconvénients : poids et autonomie

Si le principe est séduisant, l’usage au quotidien révèle quelques limites. D’abord, les batteries. Chaque batterie de 10 000 mAh alimente cinq zones chauffantes, et le gilet est fourni avec deux batteries pour une utilisation simultanée des dix zones.  Cependant, ces batteries ajoutent un certain poids au vêtement, ce qui peut être ressenti lors de mouvements prolongés.

En ce qui concerne l’autonomie, elle varie en fonction du niveau de chauffe sélectionné. Selon le fabricant, les batteries permettent une utilisation jusqu’à 8 heures à l’intensité réduite.  Toutefois, une utilisation à puissance maximale réduira cette durée. Pour des activités prolongées en extérieur, il peut être judicieux de prévoir des batteries de rechange ou de recharger les batteries pendant les pauses.

Autre contrainte : la recharge. Ces batteries ne sont pas les plus rapides à recharger, et il faut penser à les brancher après chaque utilisation sous peine de se retrouver sans chauffage le lendemain matin.

Verdict

Le gilet chauffant BERTSCHAT® Dual-Heating est une alternative intéressante pour ceux qui souhaitent combattre le froid sans multiplier les couches épaisses. Il offre une chaleur bien répartie et un design discret, adapté à une utilisation urbaine ou pour des activités en extérieur de courte durée. Cependant, le poids des batteries et leur autonomie limitée peuvent constituer des freins pour une utilisation prolongée en extérieur. Pour les longues journées dehors, le bon vieux layering (superposition de couches) ou une doudoune adapté reste encore le plus fiable.

Une cravate en soie Shantung

Note : À notre demande, Arcuri ont accepté de nous envoyer la cravate que vous allez découvrir pour la réalisation de cet article

Sur la soie Shantung, Claude Fauque dans Les mots du textile nous raconte :

“Le mot vient tout droit de Chine, de la province éponyme où ce tissu fut d’abord fabriqué. La soie brute ou soie sauvage (tussah), provenant des cocons de certaines papillons et utilisées pour son tissage, est plus irrégulier que la soie du bombyx. Aussi le shantung a-t-il un toucher un peu grenu et rugeux; on le nomme également tussor. Cette soie a été beaucoup employée pour la conception de kimonos et de déshabillés. ”

— Claude Fauque

Pourquoi parle-t-on de soie sauvage ?

Le terme “soie sauvage” fait référence à la soie originellement produite par des vers non “domestiqués”, c’est-à-dire ceux qui vivent et se nourrissent dans des environnements naturels sans intervention humaine. On a pu lire que contrairement au Bombyx mori, le ver à soie domestiqué nourri exclusivement de feuilles de mûrier, les vers sauvages se nourrissent de diverses plantes, ce qui influencerait la texture et la couleur de la soie produite. Ce qui est sûr, c’est que les cocons de ces vers sont souvent percés par le papillon lors de l’émergence (le passage de chrysalide à papillon) rendant difficile l’obtention d’un fil continu.

Il existe deux principaux types de soies brutes (sauvages) - le Shantung et le Tussah. Les deux combinent des fils épais et fins en chaîne et trame. Cela crée une surface irrégulière, ce qui lui donne une main légèrement rugueuse. Cependant, le tissu en shantung sera généralement plus épais via l'ajout de fils épais en chaîne. La soie Tussah, quant à elle, présente un tissage plus lâche, rappelant un lin soyeux et brillant.

Ici Romain porte une cravate Arcuri en soie Shantung. C’est une 3 plis non doublée mais roulottée.

Elle se porte très bien dans des tenues plus décontractées.

 
 

Mountain Style: British Outdoor Clothing 1953-2000

Quel est notre livre de chevet depuis ces 2 dernières semaines ? Réponse : le livre Mountain Style: British Outdoor Clothing 1953-2000, écrit par Henry Iddon et Max Leonard et publié en 2024 par Isola Press.

C’un livre qui nous enthousiasme beaucoup.

Il s’agit du premier ouvrage illustré consacré à l'évolution des vêtements d'extérieur britanniques sur près de cinq décennies.

Il retrace l'histoire des marques emblématiques du Royaume-Uni, de l'ascension de l'Everest en 1953 à l'intégration de ces vêtements dans la culture populaire des années 1990.

 
 

Contexte historique et innovations majeures

L'ouvrage débute en 1953, année où une expédition britannique atteint le sommet de l'Everest, suscitant un engouement pour les activités de plein air au Royaume-Uni. À cette époque, les vêtements disponibles étaient souvent inadaptés aux conditions montagneuses : pulls en laine, surplus militaires, tissus en coton et tweed. Face à ce constat, des alpinistes ont commencé à concevoir leurs propres équipements, jetant les bases de marques telles que Berghaus, Craghoppers, Karrimor, Mountain Equipment, Rab et Sprayway.

Les décennies suivantes ont vu des innovations techniques significatives :

  • Années 1960-1970 : Introduction des vestes en duvet et utilisation précoce du Gore-Tex, améliorant la résistance aux intempéries et le confort des alpinistes.

  • Années 1980 : Explosion de couleurs et de designs audacieux, rendant les vêtements d'extérieur plus attrayants pour un public élargi.

  • Années 1990 : Intégration de ces vêtements dans des sous-cultures telles que le football et les raves, les transformant en éléments de mode urbaine.

Format du livre

L'ouvrage de 304 pages au format 300 x 230 mm est richement illustré avec plus de 400 images en couleur, incluant des publicités d'époque, des brochures et des photographies d'archives. Il présente également des clichés en studio de pièces vintage, comme une veste en duvet de l'expédition de 1953 ou des smocks en Ventile.

Il y a également des interviews avec des figures clés, notamment des designers et des alpinistes. Elles enrichissent le récit, offrant des perspectives personnelles sur l'évolution de l'industrie.

moutain equipement

SYMPATEX vs gore-tex

berghaus

Impact culturel et public cible

Ce livre s'adresse aussi bien aux passionnés d'activités de plein air qu’aux fans de mode masculine et aux collectionneurs.

Il a reçu un très bon accueil sur des forums de passionnés de vêtements outdoor tel que UKH (UK Hillwalking) avec pas mal de commentaires concernant les photos d'archives et sur la nostalgie des équipements vintage.

C’est sans doute un des livres essentiels pour ceux qui veulent approfondir leur compréhension sur la manière dont des vêtements outdoor sont devenus des icônes culturelles.

Uniqlo : nouveautés, t-shirts Picasso et Matisse

Lors de notre rencontre avec Jason Jules il y a quelques semaines, nous n’avons pas résisté à l’envie de lui demander quelles étaient ses marques préférées. Parmi elles figure en bonne place Uniqlo. Il nous a confié beaucoup aimer les t-shirt de la ligne U.

Il s’agit de ceux-ci : ici.

 
 

En regardant les nouveautés cette semaine, on est tombé sur une très belle sélection de t-shirts UT Picasso et Matisse.
Ils sont disponibles ici.

Dernière pièce qui nous a attiré (Jason en portait une très similaire lors de notre entrevue), cette surchemise en chambray disponible dans 2 coloris.

Finding Mister Freedom

Le documentaire "Finding Mister Freedom" (environ 18 minutes) fait écho à cette interview que nous avions publié il y a maintenant plus de 3 ans.

Réalisé par Exploredinary, il retrace le parcours de Christophe Loiron, un Français installé à Los Angeles, passionné de vêtements vintage et de l’histoire du workwear. On y découvre ses inspirations, notamment l’héritage militaire, les vêtement de travail et le denim brut. La vidéo alterne entre images d’archives, entretiens et séquences en atelier, montrant le processus de création et la philosophie de la marque.

Mister Freedom se distingue par son approche du vêtement comme un objet de mémoire, où chaque pièce raconte une histoire. À travers cette exploration, le film met en avant la quête d’authenticité et le lien entre passé et présent dans la mode masculine.

Timeline et contenu de la vidéo

  • 00:00 - Finding a unique denim jacket
    → Découverte d’une veste en jean vintage sur un stand du marché aux puces.

  • 01:13 - Backstory for the first collection
    → Retour sur la première collection de Mister Freedom et ses inspirations.

  • 01:42 - Who is Christophe Loiron?
    → Présentation de Christophe Loiron : son parcours, son arrivée à Los Angeles et sa passion pour le workwear.

  • 02:20 - A Journey to Meet Christophe
    → Rencontre avec Christophe Loiron dans son atelier-boutique à Los Angeles.

  • 09:11 - Military Inspiration
    → Explication de l’influence militaire dans ses créations, notamment les uniformes et vêtements fonctionnels du passé.

  • 11:44 - Raw Denim
    → Discussion autour du denim brut, sa durabilité et son évolution avec le temps.

  • 13:26 - The Mister Freedom Archives
    → Exploration des archives de Mister Freedom, où Christophe Loiron conserve des pièces rares et s’inspire pour ses nouvelles collections.



Où trouver des Alden en Suisse ?

Chez Deeceestyle vous pouvez trouver une très belle sélection.

Elle est visible ici.

Attention, des frais de douanes s’appliquent probablement pour tout achat vers la France.

Ils ont également de très belles paires de Paraboot telles que ces Chambord sans étiquettes, en cousu norvégien très discret.

Elles sont disponibles ici.

Pulls Howlin à -50%

Bonnes affaires sur le site allemand Cultizm (donc pas de frais de douanes), des pulls Howlin soldés à -50% dans toutes les tailles.

Voici les liens pour accéder aux différents pulls :


Les articles ci-dessous ne sont pas tous en soldes mais restent intéressants.

À commencer par les sacs à casques à 30€ en noir ou en coloris olive. Ils sont disponibles ici (noir) et ici (olive).
Ou encore ce bandana à 10€ et ces GAT.

Allevol - Sweatshirt Loopwheel

Note : À notre demande, Allevol ont accepté de nous envoyer le sweatshirt que vous allez découvrir pour la réalisation de cet article

Création et Développement d'Allevol

La marque Allevol a été cofondée en 2005 par Takashi "Taka" Okabe et son épouse. Originaire de Fukuoka, au Japon, Taka a été initié très jeune à la culture américaine vintage grâce à une boutique locale appelée Miyar’s, où le propriétaire, M. Sakamoto, l'a familiarisé avec la mode, la musique et l'art américains des années 1950 aux années 1990. Cette immersion a nourri sa passion pour le workwear et le denim vintage.

Après avoir déménagé à Londres, Taka et son épouse ont lancé Allevol avec l'objectif de créer des vêtements inspirés de pièces vintage militaires et workwear, mais adaptés au quotidien moderne. Leur passion les a conduits à collaborer avec des fabricants renommés, produisant des articles en Écosse, en Angleterre et au Japon.

En plus de son rôle chez Allevol, Taka est le directeur du Clutch Café à Londres, une extension du célèbre magazine japonais Clutch, dédié à la mode héritage. Il est également rédacteur pour l'édition tokyoïte du magazine Men's File et contribue à d'autres publications, partageant ainsi sa passion et son expertise pour la mode vintage et le denim à un public international.

Reconnaissance et Collaborations

L'expérience et la vision de Taka Okabe ont été déterminantes dans l'établissement d'Allevol en tant que marque respectée dans le domaine du workwear et du denim haut de gamme.

Allevol a aussi gagné une reconnaissance notable via Permanent Style. Ils ont collaboré ensemble sur le lancement d’un t-shirt en 2022. Les commentaires des lecteurs sur Permanent Style sont globalement positifs, renforçant la réputation de la marque. Simon Crompton met en avant la densité et la robustesse du tissu, une coupe qui conserve sa structure lavage après lavage.

 

SWEATSHIrT ALLEVOL porté et photograpihé par clutch café

 

Loopwheel Easy Sweatshirt

De notre côté on a pas encore le recul suffisant pour vous dire comment ce sweatshirt va évoluer avec le temps.
Ce que l’on peut dire par contre c’est que son tissu est fabriqué sur une loopwheel machine dont on a déjà parlé dans cet article.
Pour résumer le loopwheel est une méthode de tricotage sur des machines circulaires anciennes, principalement situées à Wakayama, au Japon. Elles tricotent lentement, à raison d’un mètre par heure, créant un tissu dense et avec une main particulière.
Très peu de fabricants possèdent ce type de machines, et en bout de chaîne très peu de marques proposent des sweatshirt fabriquées avec ce type de tissu. Allevol fait partie de ce petit cercle.

Inspiré par la photo de Clutch Café ci-dessus, je l’ai choisi en coloris noir. Le tissu est poids moyen, idéal pour la mi-saison.

J’aime également beaucoup son emmanchure raglan directement inspirée des sweatshirts des années 1950 de la Marine Américaine. Et qui dit loopwheel, signifie également abscence de coutures latérales.

 
 

Crafted With Pride - Seconde édition

Dans un précédent article, nous avons présenté la première édition de Crafted With Pride, qui répertoriait plus de 750 entreprises fabriquant des vêtements, accessoires et chaussures aux États-Unis. On avait ainsi pu redécouvrir des marques établies telle que Martin Greenfield, ainsi que des enseignes moins connue telles que St Croix et Alpine Ludite. Vous pouvez retrouver l’article complet ici : lesindispensablesparis.com.

La seconde édition de Crafted With Pride propose un contenu largement enrichi par rapport à la première version, avec plus de 1 400 fabricants répertoriés, soit le double de la précédente édition. Ce livre s’affirme comme un guide de référence pour découvrir des marques américaines qui fabriquent localement.

Parmi les nouveautés, la mise en page a été repensée sous la forme d’un annuaire illustré, plus clair et facile à parcourir. Un guide d’achat multi-catégories a été ajouté, permettant d’identifier rapidement des articles spécifiques : bottes de cow-boy, vêtements d’extérieur, costumes sur mesure… Une section consacrée aux fabricants canadiens fait également son apparition, avec plus de 150 entreprises listées.

En complément des fiches fabricants, le livre propose aussi des séries photos où des modèles portent des articles de différentes marques.

Parmi les marques notables citées dans cette nouvelle édition, on retrouve :

Road Runner Bags : spécialisée dans les sacs pour cyclistes, basée en Californie.

Opie Way : fabricant de chaussures athlétiques en Caroline du Nord.

Diamond Brand : connu pour ses tentes et sacs, également en Caroline du Nord.

Rockgeist : créateur de sacs pour vélos, situé en Caroline du Nord.

Wellema Hat : spécialisé dans les chapeaux d’inspiration vintage, basé en Californie.

Une interview récente des auteurs, Alex Goulet et Willy DeConto, publiée en janvier 2025, offre un aperçu approfondi de leur démarche et des nouveautés de cette édition. Ils y partagent leurs processus de recherche, les défis rencontrés et leur vision de l’artisanat local. Vous pouvez consulter cette interview complète ici : heddels.com.

Avec cette nouvelle édition, Crafted With Pride devient donc encore plus complet, offrant une vue d’ensemble sur les vêtements encore fabriqués aux États-Unis et au Canada.

En bref, on recommande !

Et pour ceux qui se poseraient la question, on a payé (à nouveau) 11€ de frais de douanes.

Arcuri - Un fabricant méconnu de très belles cravates

Note : À notre demande, Arcuri ont accepté de nous envoyer la cravate que vous allez découvrir pour la réalisation de cet article

Vous n’avez probablement jamais entendu parler d’Arcuri Cravatte et ce n’est pas surprenant. Car bien qu’Arcuri Cravatte propose ses propres collections, la marque travaille majoritairement en marque blanche pour de grandes maisons et des petites marques, ce qui peut rendre ses produits moins visibles sous son propre nom.

Toutefois, on retrouve ses créations chez des détaillants prestigieux comme The Andover Shop aux États-Unis ou encore United Arrows au Japon. À Paris vous pourrez vous rendre chez l’Officine Paris ou Ardentes Clipei.

La marque dispose également de son propre e-shop ici.

Pour vous présenter en quelques mots Arcuri Cravatte, il d’une entreprise italienne reconnue pour sa production de cravates et sa collection de foulards.

Fondée par Franco Arcuri en Calabre, dans le petit village de San Mango d’Aquino, la marque est née d’un projet commun avec son épouse qui joue un rôle essentiel dans le développement de l’atelier. Cest elle qui est garante de toutes les cravates qui sortent de chez Arcuri. L’atelier est situé Via Mazzini 67, dans cette commune de 2 000 habitants.

La marque privilégie une production limitée et artisanale. Comme toutes les belles marques de cravates, ils possèdent de très beaux tissus en stock, accumulés avec les années.

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Je porte ici une cravate 3 plis 100 % gaze de soie non doublée.

Un classique vraiment très beau et facile à porter.

On recommande !

Clarks fête ses 200 ans

Pour fêter ses 200 ans, Clarks a sorti une vidéo commentée par le rappeur américain Mos Def.

Le documentaire revient sur les origines de la marque, fondée en 1825 à Street dans le comté de Somerset en Angleterre.

David Marx intervient dans le reportage pour expliquer le développement de Clarks au Japon. On y apprend également que le designer Nigo a eu une influence de poids.

L’impact de Clarks au Japon

  • David Marx explique que dans les années 1960, les jeunes Japonais étaient soumis au port de l’uniforme et n’avaient pas beaucoup d’opportunités de développer un style personnel.

  • L’arrivée du style Ivy League en 1963-64 a changé la donne, et des magazines de mode ont introduit des pièces emblématiques comme les desert boots de Clarks.

  • Dans les années 1970, avec la mode surf, un autre modèle de Clarks, la Wallabee, a gagné en popularité.

  • Le quartier de Harajuku est devenu un centre de mode où Clarks s’est imposée dans le style des jeunes Japonais.

Autre (courte) vidéo intéressante, le réél ci-dessous du média Madoffical.

Dans cette vidéo, Tim Crumplin, archiviste chez Clarks, évoque son parcours professionnel et un moment marquant de sa carrière où il a découvert des objets rares dans les archives de l'entreprise, comme une paire réalisée pour le mariage de Diana, fabriquée par Avalon Components. Une paire “plate” comme le précise Tim Crumplin, sans doute pour ne pas dépasser le prince Charles, car il était plus petit à l’époque.

Il montre également une paire de chaussures de foot de David Beckham.





Rencontre avec Jason Jules

La semaine dernière, nous avons rencontré le grand @garmsville (Jason Jules) autour d’un café. Nous avons parlé de vêtements – évidemment ! – de nos obsessions vestimentaires et de la manière dont il est sain d’en avoir. Nous avons poursuivi notre conversation sur le jazz et abordé un sujet que nous ne couvrons pas habituellement sur Les Indispensables Paris : le streetwear.

On était également heureux et surpris d’apprendre que le style de Jason continue d’évoluer. Il nous a précisé qu’il a toujours été influencé par la musique et par des boutiques comme John Simons à Londres.

Son livre Black Ivy: A Revolt in Style est d’ailleurs à l’intersection de ses 3 sujets : mode, musique et histoire. Disponible ici.

 

son livre, BLACK IVY explore comment Des vêtements sont redéfinis par un groupe d'hommes à la fois élégants et qui luttent pour l'égalité raciale et les droits civiques.

 

Bien sûr la conversation a également abordé le « style français », « le luxe » et la « haute couture ».
« Qu’est-ce que le style français ? » a demandé Jason. Une question complexe à laquelle nous n’avons pas de réponse définitive. Peut-être même aucune réponse précise tout court.

Pour finir, quelques photos prises à la suite de cette rencontre.

Drop 93 : achat de cravates Michael J.Drake

Voilà un article (parmi une longue liste) qui devait initialement être publié en 2023. Mieux vaut tard que jamais dira-t-on.

Pour notre défense, nous avions déjà écrit un article à ce sujet intitulé Le meilleur e-shop pour trouver des cravates - pas chères ? que l’on vous invite à relire.

À cette époque l’offre de cravates NOS (new old stock) de Drop 93 était foisonnante. C’est à ce moment qu’on a fait l’acquisition de deux cravates Michael J.Drake neuves à environ 60 euros chacune, frais de port compris. Une aubaine !

Drop 93 propose toujours une sélection de cravates NOS et seconde main, mais la sélection est beaucoup plus réduite. Elle est réapprovisionnée de temps à autre, n’hésitez pas à jeter un oeil - notamment si vous ne trouverez rien à votre goût sur Vinted.

Voici par exemple une cravate à moins de 50€ qui est de seconde main.

Comment le Gore-Tex a été inventé ? La découverte de Bob Gore

L'invention du Gore-Tex repose sur une découverte fortuite en laboratoire par Bob Gore, un ingénieur chimiste américain, en 1969.

L'Expérience Déterminante

Bob Gore travaillait avec du polytétrafluoroéthylène (PTFE) – un polymère connu pour sa résistance chimique et sa faible friction (utilisé notamment dans le Téflon). Il cherchait un moyen d'étirer ce matériau pour en faire un meilleur isolant électrique.

Jusqu'à ce moment-là, ses essais consistaient à chauffer lentement le PTFE et à l’étirer progressivement, mais cela ne donnait pas les résultats escomptés. Un jour, frustré, il a tenté une approche radicale : il a chauffé le PTFE et l’a tiré brusquement d’un coup sec.

Résultat ? Le PTFE s’est transformé en une structure microporeuse ultra-légère, avec 1,4 milliard de pores par centimètre carré ! Ces pores étaient :
✔️ Assez petits pour empêcher l’eau liquide de passer (imperméabilité)
✔️ Assez grands pour laisser passer la vapeur d’eau (respirabilité)
✔️ Capables de bloquer le vent

C'était une percée révolutionnaire ! Bob Gore a breveté ce matériau en 1970 sous le nom de ePTFE (polytétrafluoroéthylène expansé), qui allait devenir la base du Gore-Tex, utilisé dans les vêtements de plein air, les équipements militaires et même les applications médicales.

Vous trouverez ci-dessous une vidéo assez documenté sur Bob Gore et sa grande découverte.