Vous allez nous adorer. Ou nous détester.
Vous avez sans doute déjà entendu cette phrase. On ne va pas vous faire un cours de philosophie - on en a ni les moyens, ni l’ambition - mais nous pensons que bien au contraire, oui on peut discuter et disputer du goût.
C’est dans cette optique qu’on vous a fait une liste de nos amours et désamours en matière de goût. Une liste qui n’est bien entendu pas gravée dans le marbre…car oui, nos goûts évoluent aussi.
On aime
Les semelles en caoutchouc tel que les semelles crêpe ou commando : beaucoup plus pratiques que les semelles en cuir lisse : directement prêtes à l’emploi - pas besoin d’y fixer quoi que ce soit -, glissent moins sous la pluie, sont plus confortables, amortissent mieux le pied, isolent mieux le pied de la chaussée, font moins de bruit…
Il est cependant vrai qu’il est possible d’équiper ses semelles en cuir d’un revêtement en gomme tel qu’une semelle en crêpe ou commando.
Les semelles flexibles : habitués par le port de baskets et leurs semelles souples, ils nous est de plus en plus difficile et de revenir en arrière, à une époque où il fallait faire la chaussure, “la casser” comme l’on dit dans le jargon.
Les chaussures fourrées en hiver : c’est l’équivalent d’un bon chocolat chaud en hiver, difficile à trouver mais tellement réconfortant quand on en trouve.
Les lumières tamisées : avez-vous déjà vu une boutique haut de gamme dont l’éclairage n’a pas été soigneusement pensé ? A des années lumières des boutiques bas de gamme. Pour ces dernières, on ne saurait dire pourquoi, mais elles sont toujours équipées d’une rangée interminables de néons. Résultats des courses, un chirurgien peut y faire une ablation de l’appendicite tellement la luminosité est forte.
Si vous allez chez A.P.C par exemple, l’éclairage est toujours bien réalisé. Il est agréable, doux et met en valeur les vêtements. - et vous par la même occasion.Les cabines d’essayages avec un minimum de place - et avec un rideau qui se ferme complètement s’il vous plaît.
On aime pas
Les guides “ultimes”, les marques “ultimes” et tout ce qui tourne autour du mot parfait : c’est un argument de vente éculé assez insupportable. Ces fameux guides ultimes sont dépassés dans l’année qui suit leur publication - quand ce n’est pas déjà avant, car ils sont souvent loin d’être complets.
Note : ceci dit on aime bien la marque Asphalte ;)Les lieux communs qu’on lit en permanence sur les blogs.
Un exemple qui revient sans cesse : “ne vous prenez pas la tête”. Sous-entendu, ne réfléchissez pas trop, bien choisir ses vêtements ne demande aucun effort et investissement de temps. Si vous voulez enfin mieux comprendre et déceler les vêtements au meilleur rapport qualité/prix, il ne fait aucun doute qu’il faudra y passer des heures…ou alors laisser ça aux professionnels…ce qui implique de les croire sur parole, et effectivement de “ne pas trop se prendre la tête”.
Alors oui cette expression est souvent utilisée pour les questions de style vestimentaire “dois-je mettre ceci avec cela…ect”. On vous fera la même réponse. Si vous vous “prenez la tête” c’est bien qu’il a quelque chose qui vous tracasse…donc pourquoi ne pas continuer de creuser jusqu’à-ce que vous trouviez des réponses ? Cela ne veut pas pour autant dire être névrosé au point, par exemple, de pas pouvoir sortir sans son costume 3 pièces. Détendez-vous, cela reste des vêtements comme on dit.La dictature du jean selvedge : dieu du ciel, ce n’est pas nécessairement de meilleur “qualité” qu’un jean non selvedge car il faut s’entendre sur ce qu’on entend par qualité. Un jean de qualité est-il un jean qui dure plus longtemps ? Si l’on admet cette définition, pas sûr que les jeans selvedge durent plus longtemps que les jean standard qui contiennent souvent de l’élasthanne. Ça serait même plutôt le contraire. Après si on postule que la qualité d’un jean est liée à une main particulière, à une certaine patine, un visuel particulier…alors là oui, le jean selvedge se démarque facilement. Donc oui, tout n’est pas si simple…
Les centres commerciaux : ces temples de la consommation ont tendance à nous donner des boutons. On les fuit autant que possible. Trop grands, trop laids, trop chauds, mal éclairés, des marques cheap…ça pue le faux et le mauvais goût. Tout droit sortis de terre en quelques années par des groupes financiers, ils n’ont rien à raconter, aucune valeur ajoutée, si ce n’est de polluer le paysage. On y préfèrera de loin les petites boutiques ou concept store conçus avec soin.
Quelques exceptions avec les grands magasins, et en particulier le Bon Marché, le meilleur de Paris. (qu’on associe finalement pas à un centre commercial)Les marques (françaises pour la plupart) qui se contentent d’ajouter un détail facilement reconnaissable pour différencier leurs produits. Par exemple un lacet orange. Excusez-nous la vulgarité, mais on a tendance à penser que c’est de la merde. Tout simplement.